Billet invité
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L’hyperinflation n’est jamais bien loin, dès qu’il est fait référence à la création monétaire, la fameuse planche à billets. L’histoire est alors mise à profit pour annoncer la résurgence d’épisodes qui ont marqué les mémoires. Même cause, même effet, est-il immédiatement pronostiqué !
La crise que nous vivons pourrait cependant nous amener à nuancer. À considérer d’abord que c’est une inflation des actifs financiers qui a été constatée, et non celle des prix des produits de consommation. À remarquer ensuite que cette dernière ne s’est pas déclenchée aux États-Unis, au Japon ou au Royaume-Uni, pays dont les banques centrales n’ont pourtant pas lésiné en matière de création monétaire.
Bien entendu, il pourra toujours être opposé que ce n’est que partie remise et que la prochaine chute de neige déclenchera l’avalanche. Mais peut-on se contenter de cet argument ? En sens inverse, il peut être noté que les liquidités prodiguées par les banques centrales ne redescendent pas dans l’économie réelle et sont notoirement utilisées à d’autres usages, n’induisant pas d’augmentation des prix à la consommation. Les fortes contraintes pesant sur les rémunérations des salariés doublent l’obstacle dressé devant l’apparition du phénomène tant redouté.
L’inflation sur les prix des matières premières, en particulier énergétiques, ne cadre pas davantage avec ce schéma. Elle résulte en priorité de pratiques spéculatives et seulement à la marge de la confrontation entre l’offre et la demande ; cette inflation ne produit que marginalement une hausse des produits de consommation courante, dans un contexte marqué par la surproduction. Les faits sont là. L’inflation, telle que nous l’enregistrons, reste celle des prix des produits financiers, dont la poursuite est attendue. Aucune régulation substantielle n’est en effet intervenue dans le secteur financier, où la recherche du meilleur rendement se poursuit. Si l’on en veut une illustration parmi d’autres, on la trouve dans la vogue et l’essor des ETF ou trackers (OPCVM indiciels ou fonds indiciels côtés, en français), ces produits financiers qui promettent monts et merveilles.
Remarquer que l’automaticité entre augmentation de la masse monétaire et inflation sur les prix des produits de consommation ne se confirme pas dans le contexte actuel ne signifie pas pour autant que l’achat de la dette publique par la BCE réglerait comme un tour de passe-passe l’insoluble question du désendettement. Comme celui-ci concerne également la dette des établissements financiers, le prétexte serait tout trouvé pour proposer que l’on profite de l’occasion pour tout effacer en renflouant ceux-ci sur fonds publics, la BCE prennant tout à sa charge à l’arrivée. Une vision idyllique trop belle pour être vraie, si l’on observe ce qui se passe aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon.
Dans ce dernier pays, on constate la pérennité d’un étrange phénomène que Keynes a théorisé et dénommé trappe à liquidité, qui veut que les liquidités abondamment déversées par la Banque du Japon ne parviennent pas à stimuler l’économie, qui subit une déflation endémique. Les prix ne montent pas, ils baissent au contraire ! À extrapoler cette situation, le danger principal ne serait pas l’inflation mais son opposé, la déflation.
Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, vient de remarquer que les instruments de la politique monétaire de la BCE ne fonctionnent plus pour justifier le projet d’une union bancaire. Mario Draghi a d’abord chatouillé la queue du dragon en évoquant la possibilité que la déflation atteigne certains pays européens, puis a carrément expliqué que « si les primes de risque sur la dette souveraine handicapent la transmission de la politique, elles entrent dans le cadre de notre mandat », justifiant ainsi l’éventualité d’une reprise des achats de la dette sur le second marché, interrompus afin que les États prennent leurs responsabilités. Enfin, Ben Bernanke, le président de la Fed, déclare de son côté surveiller de près l’inflation, au cas où elle descendrait en dessous du taux optimal de 2 %, laissant entendre qu’un QE 3 (pour Quantitative Easing – assouplissement quantitatif) pourrait être décidé pour relancer l’économie, si le danger de la déflation devenait trop important, sans garantie de succès vu les résultats des deux précédents.
Pronostiquer l’hyperinflation est prématuré : dans une situation de crise approfondie du système financier, les mécanismes habituels sont faussés. Mais espérer que la BCE va pouvoir ainsi éponger la dette permet d’exorciser l’alternative à la stratégie de désendettement actuelle, qui serait d’organiser un défaut qui atteindrait dans ses œuvres un système financier qu’il est dans l’intention des décideurs de protéger.
Les chiffrages colossaux qui circulent à propos des montants de l’évasion fiscale des particuliers et des entreprises, ainsi que ceux des capitaux réfugiés dans les paradis fiscaux démontrent pourtant qu’il y a du gras ! La voie qui consiste à prendre aux riches et relocaliser l’argent n’a pas perdu son sens, surtout lorsqu’on connait la cachette de leurs cassettes. Inutile d’envoyer une escadre aux Iles Caïmans, il suffit de traverser la Manche en empruntant le tunnel…
« Les paradis fiscaux, c’est fini ! », avait déclaré Nicolas Sarkozy au lendemain d’une pantomime mise en scène par l’OCDE. Tax Justice Network vient d’estimer le montant des actifs financiers qui se servent de ces « centres offshore » aux fins de blanchiment : ils représentent de 17 mille à 25 mille milliards d’euros. La gestion de fortune est l’un des secteurs d’activité les plus rentables des banques.
Il n’y a que trois stratégies possibles de désendettement. Les autorités européennes en sont toujours à rechercher une variante de la première, qui pourrait emprunter des caractéristiques de la seconde. Celle-ci ne s’imposera qu’en dernier ressort, au paroxysme d’un nouveau rebondissement de la crise, si la variante en question ne peut pas être mise sur pied ou prend trop longtemps pour se concrétiser. Reste la troisième, qui pourrait trouver un commencement d’exécution en Grèce, à la faveur d’une nouvelle restructuration de sa dette. À ceci près que ce ne seront pas les grandes banques privées qui devront en assumer le choc, mais la BCE, les banques centrales nationales et le FMI, désormais détenteurs de la dette souveraine grecque.
Fini qu’il disait…
« Les paradis fiscaux, c’est fini ! «
Et oui, Swift, Clearstream, Euroclear, LHC.Clearnet et c’est effectivement fini. Le travail effectué par Tax Justice Network permet d’appréhender à sa juste mesure l’ampleur colossale des pertes fiscales engendrées par l’existence de ce réseautage d’optimisation fiscale.
Soyons clairs : sans cette dissimulation fiscale, il n’y aurait probablement aucun problème de dette en Europe. Et pourtant, on préfèrera vraisemblablement continuer à vouloir imposer la rigueur aux prolétaires qui n’ont pas l’engeance permettant de se départir de ses obligations citoyennes.
Courage, fuyons.
oui…. c’en est a vomir !
@ Julien Alexandre
Question hors sujet: comment fait-on pour changer son avatar, son carré bariolé accolé à son nom?
@ Tano
Allez faire un tour sur gravatar.com
Très important.
Info à faire circuler…
Ne mériterait-elle pas un article, si possible par un spécialiste
talentueux ?
A rapprocher de :
« Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au coeur de l’évasion fiscale » , par Antoine Peillon, Le Seuil, 2012.
Lire aussi « Les Paradis fiscaux. Enquête sur les ravages de la finance néolibérale ».
Compte-rendu du livre :
http://bloginlondon.wordpress.com/2011/06/12/les-paradis-fiscaux-en-7-vers-illustres/
Voir aussi du CCFD
http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/ccfd_paradisfiscaux2012b_xs.pdf?PHPSESSID=9c5e0c8b8f4db68fed71737a47174464
dans le dernier Fakir (le journal amiennois ), ils ont la bonne idée de reprendre les arguments patronaux au sujet de la journée de 8 heures au début du XX ème siècle
les possédants sont des porcs qui de tout temps veulent toujours plus pour eux et toujours moins pour la majorité.
de l’avoir oublié depuis les années 70/80, les prolétaires ( en novlangue les salariés ) le payent au prix fort et continueront à le payer de plus en plus fort tant que nous ne relèverons pas la tête ….. et les poings
c’est clair…. je suis étonnée de voir la non- résistance a la mise en esclavage des Grecs. Peut être le soulévement sera t il mondial …..comme la crise…
@Efarista
Non-résistance, je ne crois pas. Pendant plus de deux ans, ils sont sortis dans les rues, ils ont fait grève sur grève, ils ont défilé, ils ont occupé les places publiques. Ils ont saboté les péages routiers, ils ont saccagé des boutiques de luxe, occupés des hôtels abandonnés. Ils ont hurlé leur refus sur tous les tons.
Quelques-uns se sont même immolés en public.
Et pour quel résultat? Des flics, des lacrymos, des coups et des matraques, des arrestations administratives en pagaille, des peines de prison ferme aux émeutiers les plus féroces, et des amendes en veux-tu en voilà pour les autres. Des amendes, à des gens sur la paille! Deux ans et plus. Autant valait se soulager la vessie dans un instrument à corde! Aucune réaction, sinon des tours de vis. Et une déclaration particulièrement vulgaire et imbécile de la patronne du FMI.
Que fallait-il qu’ils fassent? Prendre les armes? Tirer au mortier sur le Parlement, comme en Syrie? C’est l’armée et les flics qui ont les armes, vous savez, ceux qui votent en majorité pour l’Aube Dorée. Ceux qui le pouvaient ont fui le pays. Ceux qui possèdent ont mis leur oseille au frigo dans les montagnes suisses.
Ils ont résisté, ils furent écrasés. Épuisement et morne désespoir, voilà où ils sont réduits.
Il y a dix ans j’ai échangé quelques mels avec Chavagneux auxquels il répondait, et je crois bien que j’étais l’un des rares à s’intéresser à son travail. Et maintenant le sénat découvre avec « étonnement » les technologies d’optimisation fiscale. On croit rêver, que des gonzes bien payés pour s’informer se découvrent puceaux si tardivement.
@Julien Alexandre
On peut nuancer votre propos sur l’acharnement contre les prolétaires. En effet, en 1975 l’IR (Impot sur le Revenu) tirait 62% de ses recettes des 10% plus gros revenus, contre 75% aujourd’hui. Selon ce critère on conclue que l’imposition des plus riches a donc augmenté. A cela s’ajoute le fait que 50% ne sont pas imposables (en Suède par exemple, 99% sont imposables).
La vraie question est de savoir pourquoi la France est en déficit malgré ses 13 points d’imposition supplémentaire à la moyenne de l’OCDE. Et ce, alors que tous les pays de l’OCDE sont confrontés au fléau de l’évasion fiscale. Fléau qu’il conviendrait évidemment de neutraliser.
Pignouf, c’est tout simplement parce que les 10 % des revenus les plus importants ont explosé en valeur là où les revenus des classes moyennes ont soit stagné, soit carrément régressé.
1)- Dans les recettes fiscales françaises , l’IR est minoritaire .
2)- Quel est l’adresse de la boulangerie qui vend le pain sans TVA à 50% de ses clients .
Que vaut une conclusion fondée sur des données partielles ?
@Julien Alexandre: t’es pas assez clair pour Pignouf, là, je pense pas qu’il comprendra. Je vais lui donner un exemple, c’est plus sûr:
AVANT
Riches = 1000 de revenu total et taux d’imposition 50% = 500 d’impôt.
Pauvres = 1000 de revenu total et taux d’imposition 30% = 300 d’impôt.
Recettes = 800 dont 62.5% provenant des riches et 37.5% provenant des pauvres.
APRES
Riches = 10000 de revenu total et taux d’imposition 5% = 500 d’impôt
Pauvres = 500 de revenu total et taux d’imposition 30% = 150 d’impôt
Recettes = 650 dont 76.9% provenant des riches et 23,1% provenant des pauvres.
Conclusion de Pignouf: « Selon ce critère on conclue que l’imposition des plus riches a donc augmenté. ». Bravo Pignouf.
@Garde CH
Je parlais bien entendu de l’IR ; si on résonne par l’absurde comme vous : puisque l’IR rapporte peu, autant le supprimer, non ?
@Moi
Votre raisonnement est complètement faux, le taux est identique mais 2 tranches ont été supprimées en 2006. De fait, il y a donc plus de gens imposés dans la tranche supérieure et les 10% qui contribuent le plus, y contribuent encore plus qu’avant (et c’est là que Julien Alexandre a raison mais certainement pas vous).
Il y a deux conclusions : les revenus des plus riches ont augmenté, et l’IR a perdu de sa pertinence car il ne semble plus qu’imposer les hauts revenus (tout en écrasant les classes moyennes).
« Votre raisonnement est complètement faux »
Meuh, on s’en fout que le taux soit identique ou pas. Le but était de démontrer que sur base des prémisses, votre conclusion était celle d’un pignouf. Je me disais bien que même avec un exemple ça marcherait pas. Faut un dessin je crois.
« et c’est là que Julien Alexandre a raison mais certainement pas vous »
Je me suis juste contenté de donner une illustration de l’argument de Julien, je me demande bien comment je pourrais avoir tout faux et lui tout juste. Encore bravo pour ce superbe raisonnement. Je n’en attendais pas moins, vous êtes le Bastiat de ce blog.
@Moi
Dans votre exemple, à taux constant de 50% pour la tranche supérieure (qui n’existe pas d’ailleurs, la plus haute étant à 41%) : 10000*0.5 = 5000 donc évidemment 10 fois plus quand c’est 2 fois moins pour le « pauvre » à 30%.
Quand on parle, il faut des données concrètes et pas des approximations ou des inventions qui n’existent nulle part. Sinon votre démonstration n’est pas valable, et prétexter que vous avez raison parce que vous extrapolez le raisonnement juste d’un autre relève de l’extrapolation, donc de l’escroquerie.
Le fait est que l’IR a été conçu pour être progressif. Or on constate aujourd’hui qu’il ne l’est pas du tout. Il devrait donc être revu pour toucher son but.
@Pignouf 1er
Pouvez-vous m’expliquer comment l’IR peut écraser les classes moyennes en n’imposant QUE les hauts revenus?
@ Julien Alexandre et les autres.
Merci pour vos arguments. J’avais déjà reçu ce genre de réponse et ne savait qu’y répondre. Maintenant, qu’ils y viennent! 😀
Le faux monnayeur est punit « de travaux forcés à perpèt » et pourquoi pas un fiscaliste « optimisateur fiscal » ? Que fait le législateur ?
@Polaire
« Que fait le législateur ? »
Le législateur vote des lois qui vont généralement dans le sens de ceux qui lui remplissent sa gamelle. C’était déjà vrai au niveau national, cela l’est d’autant plus au niveau européen où tout démontre que l’inextricabilité des règlements n’ont que pour seul intérêt d’enrichir les grands cabinets d’avocats et avantager par la ruse ceux qui font appel à ces avocats. La règlementation sur les semences résume à elle seule tout le sujet.
En gros les ultra riches gardent leur magot et on laisse l’argent dans le circuit. Il n’y aura inflation que si ce tas d’or offshore circule à nouveau dans l’économie et là attention l’envolé des prix. Le retour de bâton vient tôt ou tard
Sauf si l’argent se trouvant dans les « paradis fiscaux » se trouve interdit de circulation en Europe (pour commencer)… Cela reviendrait à faire payer les QE de la BCE aux détenteurs des trappes à liquidité non ?
Bien entendu, il faudrait légiférer et surveiller (à l’échelon de l’Europe) si « on » veut moraliser… Or j’ai cru comprendre qu’ « on » ne veut surtout pas et que le peuple semble approuver les « on » puisque même en Grèce, au plus fort de la rigueur qu’ « on » lui administre, Syriza n’a pas eu assez de succès pour devenir « on »…
Vox populi hélas (ou pas), vox populi…
Je reste persuadé que la dette n’est qu’un prétexte et tout nous ramène à la stratégie du choc de N. Klein. L’évasion fiscale est telle qu’on a du mal à la cacher et pourtant certains disent qu’il n’y a plus d »argent: « Va comprendre Charles! ».
« Va comprendre Charles! ».
Dette et évasion fiscale. Irrésistible.
Charles (Charles A 24 juillet 2012 à 19:13 ) vous permet de comprendre la genèse.
C’est ici:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=39817#comment-346105
Bien vu , je suis 100 % d’accord !
Merci pour le rappel. J’allai le faire….
J’ajoute que les statistiques de l’OCDE, reprises partout,
indiquent depuis environ 20 ou 25 ans (ne me souviens plus…)
que la part de la production annuelle revenant au travail
a baissé de 10 %, au bénéfice du capital.
C’est cette concentration de la richesse entre les mains des parasites,
masquée pour un temps par l’explosion du crédit,
qui a fini par créer la surproduction et la crise.
Dans chaque pays, la bourgeoisie, pour rester concurrentielle,
veut accroitre le taux d’exploitation,
ne faisant ainsi que prolonger la crise de surproduction.
Marx l’avait perçu bien avant nous:
les deux obstacles à l’expansion du capital sont les crises de surproduction,
et les Etats-nations qui freinent son expansion.
Faute de pouvoir s’attaquer au premier obstacle, insurmontable,
les secteurs les plus avancés du capital accentuent leurs effforts
pour gommer les obstacles des Etats-Nations…
D’autant plus que cela ne consomme pas (ou quasi pas) de fonds propres, une aubaine à l’heure de BALE III.
L’optimisation fiscale est du pillage.
Mais les optimiseurs jouissent de la protection de la société sous couvert du respect du droit de la propriété.
Ce n’est que quand les optimiseurs seront traités comme des voleurs que les choses auront une chance d’évoluer favorablement pour le bien commun.
Une position sociale élevée est associée à des comportements contraires à la morale
d’un coté ya des vrais conflits et des gens qui s’étripent au coutelas la machette enfin ce qu’ils ont sous la main
de l’autre il y a les financiers qui s’étripent dans des affrontements de transactions
tout ça c’est de la faute à la testostérone
une pulsion à la bagarre, un besoin quasi vital d’en découdre , de gagner de dominer d’être plus malin que malin d’avoir un coup de jus
pas de problème pour qu’ils continuent à jouer entre eux
juste trouver une solution pour que cela ne sorte plus de la cour de récréation pour polluer le monde et enquiquiner le reste de l’univers
une solution pour limiter les incidences des cris et de l’agitation sous le préau?
finalement lutter contre le désendettement les priverait de récré , ils inventeraient un autre jeu,
faut les laisser avec leur bazar s’épuiser tout seuls.
laissons les à leurs jeux
, coupons seulement les liens avec la vraie vie
Quoi ? C’est pas le jeu aussi la « vraie vie » ?
Faut s’calmer un peu, les puritaines…
dans la vraie vie un peu partout les femmes trimes les hommes discutent
si on remettaient les hommes au boulot ils auraient moins le temps de discuter et d’avoir envie de se battre contre des moulins à vent
ce ne sont pas les femmes qui mènent aucune guerre
Vous dites :
Si on supprime la double négation, cela donne : ce sont les femmes qui mènent à la guerre. Est-ce cela votre message finalement ?
😉
@Rahane
« ce ne sont pas les femmes qui mènent (aucune) guerre »
Ah bon??!! Golda Meir, Margaret Thatcher, Madeleine Allbright, Hillary Clinton, Condolezza Rice, la liste n’est pas close, sans compter les épouses de dictateurs… toutes pacifistes convaincues parce que toutes femmes; dans le grain peut-on dire. C’est du n’importe quoi ou je ne m’y connais pas.
Rahane a raison, dans le sens de la courbe de Gauss.
Disons raison à 99.9% . Ils en restera toujours (100%-99.9%)
pour invalider notre conviction, mais une hirondelle ne fait pas
le printemps.
Facile.
Celles que vous citez sont toutes des hommes honoraires,
certaines contre leur gré.
Le début d’une blague israélienne commençait pas:
» Savez-vous pourquoi Golda Meir ne porte pas de mini-jupe ? »
Renaud avait commis une chanson contre Margaret Thatcher
au moment de la guerre des Malouines faisant rimer
Thatcher avec réverbère… Le texte, assez vigoureux, reste juste.
@ Daniel
« celles que vous citez sont toutes des hommes honoraires »
Juste. La fonction transcende le sexe et sitôt qu’elle est en possession d’un pouvoir une femme va devenir femme de pouvoir et son sexe passera derrière les exigences du pouvoir. Sous peine de trahison. Ces femmes que j’ai citées se caractérisent tout de même par une soif de pouvoir et cette soif les met dans la catégorie des hommes honoraires, avant même qu’elles n’accèdent au pouvoir. J’accepte avec beaucoup de difficultés votre assertion selon laquelle certaines des précitées seraient hommes honoraires contre leur gré. Nul n’atteint de telles responsabilités politiques contre son gré. J’ai aussi un peu de mal à accepter votre chiffre de 99,9%. Vous croyez vraiment que, et en référence à l’effervescente Rahane, « dans la vraie vie 99,9% des femmes triment tandis que 99,9% des hommes discutent?
Je suis pour la prise de pouvoir par les femmes (le terme de pouvoir est sans doute mal adapté). Je les crois plus pacifiques que les hommes. Je me dis qu’une femme qui a porté un enfant pendant 9 mois ne peut pas voir les choses de la même façon que Napoléon après Austerlitz(?)(15000 morts côté français?): « Paris refait ça en une nuit ».
C’est l’occasion de rappeler que l’angélisme dessert les meilleures causes,
ici le féminisme…
En fait, ce n’est pas le sexe qui détermine fondamentalement l’usage de la force,
contre son peuple ou contre les autres peuples,
c’est la position de classe.
La bourgeoise, comme le bourgeois, défend sa cassette de la même façon.
@ Basic Rabbit
« je suis pour la prise de pouvoir par les femmes » OUh là là!! On est parti très loin de l’ingénierie financière et de la crise de l’Euro!
Je suis absolument hostile à toute « prise de pouvoir », qui ne peut être que coercitive et qu’elle soit imposée par une femme ou par un homme, la coercition est exécrable. Qu’une femme ait porté un enfant ne me la rend pas nécessairement plus aimable. Il est d ailleurs intéressant de noter qu’après avoir parlé de prise pouvoir par les femmes vous évoquiez tout de suite après la maternité. Femme et mère pour moi ne sont pas synonymes. Peut-être parce que je vis depuis vingt ans à Mayotte et qu’à Mayotte c’est le matriarcat qui a construit la société. Peut-être aussi, et sans doute surtout, parce que la première femme que j’ai connue, ma mère, n’avait nul besoin qu’on lui donne un pouvoir qu’elle a toujours été capable de prendre elle même et d’imposer, peut-être enfin parce que je suis arrivé à la conclusion que dans le processus d’acculturation auquel se confronte tout être humain le défi auquel les hommes doivent faire face pour s’extirper de l’état de nature n’est pas le même défi que celui auquel les femmes doivent se confronter. Je suis aujourd’hui convaincu que le premier défi culturel de l’homme consiste à ne pas utiliser sa force comme argument, comme point (poing) final à un échange. De son côté la femme devra reconnaître et accepter que ce qui est en soi n’est pas forcément à soi.La mère a sur ses enfants un pouvoir considérable; les meilleures le partagent les pires se l’approprient. Les femmes au pouvoir, Lapin de Base? Sitôt qu’elles sont mères elles y sont au pouvoir et finalement lorsqu’un homme ou une femme fantasment sur la prise de pouvoir par les femmes, surtout en période troublée et incertaine , peut-être ne font-il que rêver à un monde géré par des mères. Rappelant au passage cette phrase de Romain Gary dans « la promesse de l’aube » où il écrivait que « la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. » Maman bobo, ma mie dodo.
@Charles A
Oh que oui, c’est la position de classe qui détermine non seulement l’usage de la force mais celle du partage. Les pauvres partagent infiniment plus que les bourgeois.
@ Marcel Séjour.
Je crois effectivement que Rahane a raison,
concernant l’incessant travail des femmes.
Pour le reste, intéressant et en sympathie.
Le matriarcat à Mayotte , est-ce une opinion personnelle?
En tout cas, ce devrait être le sujet de comparaisons instructives.
Je vous invite à lire ceci:
http://www.slate.fr/story/54247/printemps-arabe-haine-femmes.
Vous comprendrez mieux mon point de vue.
(un tel témoignage n’est pas neutre. Vu ce que cette
femme a souffert, les excès ne comptent pas.)
Les qualités féminines existent. Je crois en la supériorité
de femmes dans les domaines politique et social.
Ce monde est insupportable par sa violence généralisée.
C’est une caractéristique masculine.
Un indicateur comme un autre:
Certains pays tiennent les femmes en minorité et les excluent
de la vie sociale. Remarquez dans ces pays l’extraordinaire
niveau de violences civiles ( les statisticiens ont des indicateurs neutres,
et sans ambiguité pour ces pays.)
Il faut un second indicateur:
Pointer la part « défense » dans le budget de l’ Etat de ces mêmes pays.
Elle est toujours très élevée. Ces deux indicateurs permettent de construire un indice de
violence. Il est très élévé, anormalement élevé, et circonscrit aux régions
féminicides ou à répression féminine.
Les pays du Nord sont un bon contre-exemple: l’indice de violence y est très faible.
Une présence féminine « normale » est une garantie d’une vie sociale apaisée.
( Gardons en tête la courbe de Gauss. Les « accidents » restent toujours possibles, mais la fréquence est très faible.)
« La vraie vie ».
Faites encore un p’tit effort. C’est on jamais, vous allez peut-être atteindre le Nirvana de la platitude.
Il n’y aura apriori pas d’hyper-inflation si l’émission de monnaie sert à rendre possible et accompagner le défaut ou, pour le moins, une restructuration drastique des dettes, en laissant certains secteurs assumer leur perte. Le remodelage de la finance en sera légèrement facilité et c’est un objectif, enfin pour ceux qui veulent sortir de cette crise.
La première étape, c’est le prêt direct aux états de la BCE. Si on s’en contente, cela peut s’avérer aussi dangereux que tout ce qui a été décidé depuis le début de la crise, mais c’est vraiment le point de départ de tous les possibles.
Plus simplement, où sont les masses liquides versées par les banques centrales?
Où sont les billets? Où sont les grosses coupures?
Tout cela confirme que ces masses n’irriguent décidément pas l’économie, l’inflation des actifs financiers signifie simplement que de gros paquets de monnaie liquide changent de mains pour être à nouveau stockés quelque part.
C’est ça la trappe aux liquidités! Et cela n’irrigue en rien l’économie dite « réelle », toujours menacée de déflation.
90% de la monnaie liquide sont tout simplement gelés dans des coffres, et c’est pourquoi l’inflation ne se déclenche plus.
Pour ma part, cela tient largement au fait que ce sont les économies les plus puissantes -les USA, le Japon, la zone euro et la Grande Bretagne – qui pratiquent cette politique, et alors, il n’y a tout simplement pas moyen, pour personne, de se défaire de ses excès liquides sans risquer une « avalanche » hyper-inflationniste.
Ni les pays pétroliers ni la Chine n’ont intérêt à ce que les devises dite « fortes » soient fortement dépréciées!
Cette situation où tous se tiennent par la barbichette pourra encore durer un bon bout de temps, et elle est certainement nouvelle dans l’histoire de l’économie.
Les fortes inflations du siècle dernier, l’allemande et puis celles des pays d’Amérique Latine ne se reproduiront sans doute pas, compte tenu du fait que la totalité des plus grands pays sont dans cette situation.
Evidemment, un désendettement n’est pas en vue sans restructuration et sans destruction de créances.
Pour faire circuler la monnaie, il faut une autre monnaie, comme je l’ai toujours dit.
Non, !
Il suffit que la création monétaire soit affectée à l’abondement régulier et exclusif des revenus sociaux, et du secteur public. Les entreprises et le secteur privé suivront
Pourquoi M. Draghi n’a-t-il pas parlé plus tôt ? Parce que le mouvement des bourses aurait été moins important, autrement dit la seule chose de sûre est que l’ont profite des oscillations boursières pour faire de l’argent, et ce n’est pas la première fois, donc il faut considérer ce qu’on nous présente comme étant une représentation théâtrale à maints égards, d’une pièce dont le scénario nous est inconnu, mais qui existe, qui se révèle part un timing suspecte.
Les QE + trappes à liquidité posent la question du passage du capitalisme dans le fictif de même que le LIBOR manipulé était déjà ce passage dans la fiction. Les QE sont une création d’argent arbitraire sans rapport avec une quelconque règle économique.
En gros on change la valeur des panneaux de limitation de vitesse sur l’autoroute car la voiture n’a plus de freins.
Une action militaire contre les paradis fiscaux, un lundi matin à 7H un peu partout.
Stupide ?
Impossible sauf si opération de police et pas attaque militaire qui serait considéré comme un acte de guerre
Oui, stupide, et inutile.
Très Stupide. Le Nevada et le New Jersey sont des paradis fiscaux donc tu attaques le première puissance militaire!
Par ailleurs la France aussi a ses paradis fiscaux (Saint-Barth par exemple) on ne va pas se déclarer la guerre à soit-même?
Contre la Grande Bretagne et le Delaware? Va falloir bouffer beaucoup de vitamine !!
Par contre, si on la joue fine et par surprise et si nos vaillants militaires n’abusent pas trop de la boisson, on peut essayer un coup en Polynésie française, où n’existe ni impôt sur le revenu, ni ISF, ni droits de succession.
On leur doit bien cela aux Tahitiens après avoir utilisé leurs atolls pour des essaies nucléaires.
Je pense moi aussi que nous fonçons vers la déflation
Un défaut serait d’ailleurs grandement déflationiste.
La seule façon de déclencher l’hyper inflation est de redistribuer la richesse vers les 99% de façon brutale et rapide.
Il ne faut pas oublier la première règle de l’économie : pour acheter un bien, il faut de l’argent (en revenu ou en emprunt).
Je le crois aussi…
Pourquoi?
Un défaut nous ferait basculer sur un financement public, qui lui est plutôt inflationniste?
le financement public pourra au mieux stabiliser les choses.
Voyez ce qui se passe au japon ou se qui s’est passé suite au défaut de Lehman!
La déflation généralisé est la mort du système capitaliste tel qu’on le connait : il n’ y a aucun intérêt à prêter de l’argent pour une rémunération négative!
J’aurai tendance à penser que les contractions d’activité et la grande perdition mènent à la déflation oui, mais que la création monétaire mène à l’inflation.
Au final, cela ne va-t-il pas s’équilibrer ? n’est-ce pas un des buts recherchés ?
Cela dit, si l’argent frais va dans des bulles internes au monde financier, la déflation, l’emportera surement.
Oui, pour acheter un bien il faut que le consommateur ait de l’argent. mais je me pose depuis longtemps la question, lorsque je vais par exemple en Algérie. Salaire moyen 180 euros, augmenté de 50% ces deux dernières années.
Or, les prix à la consommation sont aussi élevés que ceux pratiqués en France, plus chers pour les « photocopies » de produits importés, à peine moins pour les produits locaux, hormis le pain.
Et je ne parles pas d’Alger, là, mais de la cambrousse du Sud.
Quid de la corrélation salaires/prix?
Peut être peut il y avoir inflation à un endroit, si les consommateurs vivent à un autre endroit? d’où l’intérêt d’augmenter les salaires en Chine, par exemple, pour créer la demande.( jusqu’ici, c’était nous, la demande…)
Merci à ceux qui pourront me répondre…
l’optimisation fiscale est légale ………
ce sont les politiques qui l’ont permis
donc depuis 30 ans , il n’y a rien de naturel dans ce marché …….de dupe
tout est politique et nous pouvons si nous le décidons
Commentaire hors -sujet :
Je viens de voir le montant actuel de l’appel à don , 2200 euros , il serait peut-être temps de faire un petit billet pour attirer l’attention des contributeurs .
Signe du destin ? Le grenier à maïs mondial, le Corn-Belt US va subir sa plus grosse perte de récolte depuis les années noires, les grandes sécheresses des années 30 (34 particulièrement, cinq ans après 29… le dust-bowl, Raisins d’la colère, Fonda et tout l’toutim…). On estime que durant ce mois de juillet il se perdait là-bas, du fait de la sècheresse, pas moins de 2 millions de tonnes de maïs par jour, par jour… Les USA, grenier du monde, corn-belt en tête, c’est plus de la moitié des exportations de maïs dans le monde, un quart de celles de blé et un tiers de celles de soja…
Évidemment ça a pas raté, le prix du maïs a battu son record historique et continue de flamber. Le blé idem, il a pris 35% à 270€ la tonne en Europe en trois semaines. Une bénédiction pour les céréaliers français qu’on va finir par enterrer avec au moins deux paires de couilles en or massif. Les éleveurs qu’ont pas pu ou pas voulu acheter des aliments à terme il y a un mois, par contre, on les mettra un jour en terre avec un rein en moins, rapport au prix que lui en aura donné le céréalier insuffisant rénal ou le négociant en aliments protéinés (le soja suit les courbes de prix des p’tites copines céréales à paille et a battu son record historique à Chicago) pour pouvoir nourrir ses bêtes…
Ah oui aussi ! Pour les blés ruskofs, ukrainiens et cie, pas se faire d’illusions, même sanction qu’aux Us, échaudage et sécheresse, résultat : potentiel d’exportation très très substantiellement réduit, à ce prix les ukrainiens vont exporter les stocks de 2011. Si les prix n’avaient pas été déjà hauts avant cette dernière on pourrait presque dire que la hausse de 30% sur le blé est absolument logique, sans caractère typiquement spéculatif. À 10 tonnes de blé ha, sont en train de moissonner de l’or les beaucerons… 270 € la tonne, plus les primes… Pauvre France.
Rappel 2011 : revenu agricole moyen par actif des exploitations grandes cultures adhérentes du Centre de Gestion de Gironde : 30 000 €. Pour les éleveurs c’était 7000, dont un résultat en déficit pour les éleveurs viande. Z’ont mangé leurs vaches maigres, cette année ce sera pire. (Les exploitations viticoles du panel, en progrès, merci les chinois, c’est du 17 000 € par actif…)
Tout à fait d’accord, pour avoir discuter avec des céréaliers français, ils se font tout petit, mais se frottent les mains cette année…..
Un ami petit agriculteur(50 hectares) céréalier va pouvoir, pour la première fois depuis dix ans, avoir de la trésorerie cette année( il s’est installé en autoentrepreneur en électricité parallèlement, pour garder l’activité agricole ces dernières années).
Mais comme il dit, « va pas falloir forcer sur les pâtes! »
Et c’est à cela que l’on découvre les limites de la monoculture intensive.
Dame nature en se rebellant joue de mauvais tours…
Aujourd’hui c’est le maïs mais demain peut-être le blé de la Beauce et alors ???
ma Grand-^mère disait toujours : « il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier » vieil adage pas si obsolète, ni désuet en cette époque trouble.
Elle vivait bien et heureuse sur sa petite exploitation de polyculture et élevage.de 20 hectares….
Elle payait tout cash sans avoir besoin de travailler pour payer des intérêts au Crédit Agricole …Elle !
C’est bien à ce qui se passe pour le maïs que l’on perçoit les limites et les effets néfaste de la spéculation sur les matières premières…la pauvreté et la fin avec un tel système ne sont pas près de cesser !
Glossy lipsticks sur des Rubik’s cube d’actifs ,intoxiqués.
Des extraits de sonars , sur ,du polymérisé.
A s’époumoner – vapeurs essoufflantes de fakir-my dear !
Y mettre les thermes? Face contre face?
Réfractaire du nébuleux,stress-teste! Vertigineux -comme des comètes de silicate d’alumine diagonalisées- Cronin du céladon pâturage Financier.Chishome?
Un coup de brumisateur?La dragie restait haute.
Respirer du mauve,rejoindre la valse des aérosols -du pneumatique;en passant du sans souci?
Et lire du Swift dans les jardins de Callunes?
http://www.youtube.com/watch?v=grCsTOXh6wo&feature=youtube_gdata_player
Samedi dernier Mario Draghi déclarait : « l’euro est irréversible », autant dire « immortel ». Hier, avouant par là-même que l’euro était au contraire dans un péril mortel, le même Mario Draghi affirma : « je ferai tout pour sauver l’euro ». C’est bien le début de la fin. Mais aucun ne veut être celui qui le premier dira : « c’est fini ». Et c’est ainsi qu’une catastrophe pourtant annoncée va nous tomber dessus sans que rien ne soit fait pour en atténuer les effets.
En résumé, la « pensée de Draghi » est de sauver l’Euro, même s’il faut sacrifier les peuples.
Seul le travail – le labeur – est créateur de richesse, toute l’activité spéculative et financière est l’art de gagner de l’argent sur le travail – la peine des autres – et sur le pillage des ressources naturelles.
C’est ça le Capitalisme, non ???
L’exploitation de l’Homme et de la Nature par quelques hommes avides de richesse et de pouvoir.
C’est pourquoi, quand pour gagner plus d’argent (ou ne pas en perdre), il est plus avantageux de s’implanter dans des zones où les conditions d’exploitation sont plus rentables, tout bon capitaliste le fait sans états d’âmes.
Les gouvernements peuvent essayer de « redresser la production » tant qu’ils veulent, si l’on continue à être dans un espace ouvert à tous les vents d’une concurrence déloyale, les plans de licenciement et les délocalisations compétitives se poursuivront, jusqu’à perdre les derniers fleurons industriels opérant sur notre territoire. Le chômage continuera à augmenter – c’est d’ailleurs ce qu’ils fait – les comptes sociaux et et publics seront toujours plus déficitaires et notre endettement s’accroîtra.
Qui aura le courage de mettre fin à cette spirale infernale ? Qui ? Qui aura le courage de taper du poing sur la table à Bruxelles ?
Cher macarel de diou ,
L’histoire nous apprend que leur cupidité est sans borne . Donc cela se fera par la guillotine ( cfr. , en dernier lieu , les printemps arabe ) subventionnée par ceux que spéculent à les remplacer .
Ce n’est pas une raison pour baisser les bras , comme disent les Orange-Nassau .
Puisqu’il y a découplage entre masse monétaire et taux d’inflation, puisque la spéculation sur les matières premières n’a qu’un effet réduit sur ce même taux d’inflation, puisque tout semble décorrélé (voire décoléré) de tout, pourquoi le mikado de la répudiation de la dette n’est-il pas entrepris ? Outre une immense complexité à devoir s’atteler à une telle tâche, quelles en sont les raisons idéologiques et symboliques profondes?
Un ensemble de défauts entrainerait une déflation (voir le précédent Lehman).
une déflation prolongée entraine la fin du systême capitaliste puisque la base de celui ci est de prêter contre rémunération. Si celle ci devient négative….
La fin du système entraine une perte de pouvoir, richesse pour l’élite!
SI l’injection de liquidités ne sert qu’à gonfler le prix d’actifs financiers, cela signifie qu’au final, les situations de rente sortent renforcées.
Par conséquent, les interventions de la BCE (et des autres banques centrales) rendent les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. D’autant plus que l’on impose à ces derniers, pour la très grande majorité une diminution de leur salaire réel.
Si cette entreprise réussit, on aura accompli l’une des transformations les plus radicales de ces derniers siècles : abolir la classe moyenne, l’incorporer et la rendre indigente.
On engraisse le cochon !! Quand est-ce que l’on passe à table?
Pourquoi une telle entreprise réussirait-elle ? Aucune construction symbolique humaine s’affranchissant du sentiment éthique n’est susceptible de s’imposer longuement.
J’entends par éthique cette disposition qui nous caractérise en tant qu’espèce et qui nous permet de nous reconnecter au réel. Elle émane de notre inconscient et semble s’être forgée tout au long de notre parcours évolutif.
C’est ce que je pense aussi. Indécrottable optimisme?
je rajouterait : et à créer de l’activité sur des leurres
on n’en sortira pas
au fait il parait que le groenland à dégelé à 97% en 4 jours
cette semaine.
97% de la surface du Groënland a fondu en 4 jours, nuance, de taille….
Et mise en forme de la nouvelle dans la presse de sorte à faire sensation….
sous la glace du groenland il ya de la terre qui ne fond pas
éventuellement dégèle jusqu’à 3 m de profond en sus de la glace qui fond comme c’est le cas cette semaine
ils vont pouvoir envisager de repiquer des salades
« montants de l’évasion fiscale des particuliers et des entreprises, »
Connait-on la répartition en pourcentage des uns et des autres ?…
Sur vingt-cinq mille milliards en paradis fiscaux, une taxe, même exceptionnelle et faible – 2% – rapporterait de quoi éponger pas mal d’ardoises, et éviterait de remettre le système en cause, ne serait-ce qu’en parole, comme le bonimenteur Sarko.
Non, ils préfèrent saigner à blanc les peuples. Avantage, on casse systématiquement tout ce qui ressemble à une société organisée selon des valeurs humaines et on enterre tous les avenirs heureux. Inconvénients, le malade meurt sain ou il décide de faire souffrir ses tourmenteurs.
Les deux cas de figure semblent plutôt piteux pour nos amis au pouvoir en UE mais, heureusement, on pousse déjà les feux, aux USA, pour servir à temps la traditionnelle sortie de crise du capitalisme.
Cette bonne vieille guerre mitonne bien, en espérant qu’elle réunira des invités autres que la Koalition et l’Iran.
La seule, l’unique, la vraie stratégie de désendettement c’est de créer les conditions propices à faire baisser le chômage. Ainsi nos comptes sociaux et publics se rééquilibreront d’eux mêmes.
La solution ultralibérale pour faire baisser le chômage consiste à baisser le coût du travail, donc des charges patronales, ainsi que les prélèvements fiscaux sur les entreprises, mais surtout sur les plus riches, c’est ce qu’ils appellent être plus compétitif. S’ils n’obtiennent pas satisfaction, ils délocalisent.
Une autre solution pourrait-être de pratiquer un protectionnisme intelligent à l’échelle européen , permettant de se protéger du dumping fiscal et social des pays émergents. Et de mettre oeuvre – à l’intérieur de la zone – des politiques visant à un rééquilibrage des balances commerciales: entre pays déficitaires et pays excédentaires.
Toutes les solutions monétaires, ne sont que des pis-aller. Monétiser la dette peut soulager, et éviter un effondrement brutal. Mais sans des politiques coordonnées à plus long terme pour remettre en route l’économie productive réelle, cela revient à taper un coup d’épée dans l’eau pour gagner du temps.
A propos de chômage la situation est désastreuse chez nos voisins Ibériques. Qui vont avoir comme les grecs le plus grand mal à satisfaire aux critères sur les déficits exigés par Bruxelles.
@FL
Pour que la création monétaire joue pleinement son rôle de désendettement des secteurs public et privé, il faut bien entendu qu’une politique de hausse des revenus (salariés et retraités) soit activée en zone €.
La création monétaire peut également financer (directement) des grands travaux d’infrastructure. Le QE peut être « dédié ». Il est faux de dire qu’il profitera nécessairement aux rentiers, c’est affaire de volonté POLITIQUE.
Quand ce sont les « actifs financiers » qui enflent, ce n’est pas de l’inflation, c’est le fonctionnement optimal des « marchés ». 🙂
A propos de l’inflation, lire sur ContreInfo Reniements européens : une banque centrale incapable d’agir comme telle, par Michael Hudson (II/III). Je cite :
« On invoque l’inflation sous la République de Weimar dans les années 1920 en Allemagne. Mais après examen, cela s’avère être ce que les psychiatres appellent un souvenir reconstruit – un état dans lequel un patient est convaincu d’avoir subi un traumatisme qui semble réel, mais qui n’existait pas dans la réalité.
Ce qui s’est passé en 1921 n’était pas un cas où un gouvernement emprunte à une banque centrale pour financer des dépenses telles que les programmes sociaux, les pensions ou les soins de santé comme aujourd’hui. Le problème était plutôt l’obligation qu’avait l’Allemagne de payer les réparations, ce qui a conduit la Reichsbank à inonder les marchés des changes de deutsche marks pour pouvoir se procurer les livres sterling, les francs français et autres devises pour rembourser les Alliés – qui ont eux utilisé cet argent pour régler leurs dettes auprès des États-Unis. L’hyperinflation en Allemagne découlait de son obligation de payer les réparations en monnaie étrangère. Aucune pression fiscale intérieure ne permettait d’obtenir les devises nécessaires aux payements.
Dans les années 1930, ce phénomène fut bien compris et expliqué par Keynes et d’autres qui ont analysé les limites structurelles sur la capacité de payer une dette extérieure imposée sans égard pour la capacité de remboursement des budgets nationaux. Depuis l’ouvrage La Reichsbank et l’économie Allemande, publié en 1931 par Salomon Flink, jusqu’aux études de l’hyperinflation chilienne et d’autres pays du Tiers-Monde, les économistes ont montré un lien de causalité commun à l’œuvre, tenant à la balance des paiements. Cela commence par une chute du taux de change, qui renchérit le prix des importations, et donc le niveau des prix intérieurs. Une plus grande quantité de monnaie est alors nécessaire pour effectuer les transactions d’achat à ce niveau de prix plus élevé. La séquence des faits et le lien de causalité va des déficits de la balance des paiements à la dépréciation de la devise augmentant les coûts d’importation, puis de ces hausses de prix à l’offre de monnaie, et non l’inverse.«
Il y a un autre non dit très important qui explique pourquoi il n’y a pas d’inflation malgré les QE, pourquoi l’argent se concentre dans les marchés financiers.
Tant qu’il n’y aura pas reprise de l’activité économique, les banques n’auront aucune raison de la financer. Et celle ne repartira que si l’Etat, comme au temps de Roosevelt, joue son rôle d’employeur de dernier ressort. C’est-à-dire qu’il embauche massivement des personnes pour faire des travaux d’infrastructures, des métiers d’aide à la personne (école, hôpitaux, maisons de retraites). Alors cette masse nouvelle de salaire va relancer la demande et l’activité économique de production.