L'actualité de la crise : L'ATTENTISME N'EST PAS UNE POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Les estimations du coût d’un sauvetage de l’Espagne varient entre 350 et 450 milliards d’euros, selon les analystes financiers. Ces sommes additionnent les besoins de financement présumés de l’État, des régions et des banques dans les trois ans à venir, en supposant qu’il sera ensuite possible de revenir sur le marché, ce que l’expérience des pays bénéficiant déjà d’un plan de sauvetage contredit.

Par sa dimension, le sauvetage de l’Espagne pose un problème sous-estimé, bien qu’il s’agisse de la 4éme économie de la zone euro, dont le PIB est le double de ceux de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande réunis, soit 12% de celle-ci. Cette donnée à deux conséquences immédiates : la tentation sera grande d’attendre la mise sur pied du Mécanisme européen de stabilité (le MES) – dans le meilleur des cas en juillet prochain – avant d’aligner les piles de jeton sur le tapis, pour diminuer les besoins de financement; les banques vont en priorité être soulagées, afin également d’éviter que l’intervention prenne la forme d’un plan de sauvetage assorti de ses désormais classiques conditionalités. En effet, il n’est pas question de faire de l’Espagne une deuxième Grèce et de risquer une explosion sociale d’une autre résonance.

Dans l’immédiat, la Commission a accordé sans se faire prier un an de grâce pour que l’Espagne atteigne le seuil de 3% du PIB pour son déficit. Berlin s’est rangé à cet avis sans sourciller, précisant même que « il ne voyait pas de raison de durcir la procédure ». Incorrigible, le gouvernement espagnol a ensuite maladroitement tenté de rassurer les marchés en annonçant que les régions ont globalement atteint l’équilibre financier au premier trimestre, devant vite admettre que cela résultait des transferts financiers de l’État sans lesquels elles seraient dans le rouge. Fitch vient d’ailleurs d’abaisser la note de 8 régions, dont celle de Madrid et la Catalogne, de un à trois crans.

Quant au gouvernement, il cherche une autre solution que les hispanobonos (ces obligations émises par les régions et garanties par l’État), l’accueil que les investisseurs pourraient leur réserver étant des plus incertains. Il est donc question de créer un Frab, sur le modèle du Frob destiné à aider les banques. Mais le financement de ces deux fonds pose tout autant un problème insoluble. Bankia reste dans l’attente de ses 19 milliards d’euros, qui restent à trouver. La Commission européenne a demandé la communication du plan de capitalisation, afin de « dissiper au plus vite les incertitudes qui ébranlent la confiance des marchés ».

Il va falloir passer à l’acte, mais personne ne se précipite, une fois dégonflée la rumeur miraculeuse d’un prêt de 300 milliards de dollars du FMI tombant du ciel. La ratification du traité de discipline budgétaire par les Irlandais et l’espoir que Nouvelle Démocratie passe en tête aux législatives grecques mettent un peu de baume au cœur des dirigeants européens mais ne règlent rien. Dans les deux cas, un chantage maximum s’exerce simplement sur les électeurs en guise de leçon de démocratie, mais l’équation économique et financière ne varie pas pour autant.

On assiste à une étonnante course de lenteur. La BCE, qui pourrait reprendre ses achats de la dette espagnole pour tenter d’en stabiliser le taux, en affichant publiquement des objectif de réduction du spread espagnol, ne semble pas décidée à intervenir et la décision qui permettrait au FESF de soulager directement les banques, à commencer par Bankia, n’est pas en vue. C’est à celui des deux – pouvoir financier et politique – qui démarrera en dernier, comme lors des courses de pistards au Vel d’Hiv de la belle époque du cyclisme sur piste couverte. Quant au mécanisme de garantie des dépôts, il reste à lui trouver une crédibilité : les dépôts au sein de la zone euro représentant 3 milliers de milliards d’euros, quelle devrait être son assise financière pour que celle-ci soit assurée ? Les idées les plus simples ne sont pas forcément les plus faciles à mettre en œuvre.

Il se peut que les autorités européennes ne soient pas encore assez au pied du mur…

De l’autre côté de l’Atlantique, le Dow Jones a abandonné aujourd’hui vendredi 2,2% et le Nasdaq 2,8%. Les principaux indices ont baissé, les gains de Wall Street depuis le début de l’année ont été effacés. De la Chine à l’Europe et aux États-Unis, le sentiment est que le risque de la récession se renforce et les investisseurs vendent à tout va. En Europe, on recommence à parler du danger de la japonisation

59 réponses sur “L'actualité de la crise : L'ATTENTISME N'EST PAS UNE POLITIQUE, par François Leclerc”

  1. Belgique:

    Pourquoi une Assemblée Citoyenne et un Vote sur le Traité d’austérité ?

    Deux traités seront bientôt votés aux 9 parlements belges, en Votre Nom et concernent Votre Argent.

    1 ● le “Traité d’Austérité” introduit l’interdiction des déficits budgétaires dans notre Constitution, nommé aussi: Traité financiel, Règle d’or, Traité de stabilité, pacte budgétaire, c’est la « gouvernance économique ».

    2 ● le « Traité MES » qui installe un fond monétaire euro pour des banques et des pays en faillite a été signé le 2 fevr.

    L’ Assemblée Citoyenne vous permet de débattre et de voter via une consultation populaire (interne à l’Assemblée). Les avis contradictoires des experts invités vous permettent de vous positionner pour ou contre.

    http://www.constituante.be/

    1. Quelqu’un pourrait-il attirer l’attention des parlementaires belges sur l’erreur conceptuelle qui réside dans la « Règle d’or » (voir ma chronique du mois de janvier dans Le Monde-Économie : La règle d’or, cette blague de potache) ?

      Si vous connaissez des parlementaires belges, dites leur de NE JAMAIS VOTER cette ânerie qui connecte la composante prime de risque du coupon de la dette souveraine au taux de croissance : c’est une recette pour un désastre !

      1. Mais pourquoi sont-ils si bêtes ? (parce qu’ils vont le faire !)

        Je ne vois qu’une raison pour qu’il le ferait (hormis la façade « morale » de bien-pensance) : l’intérêt financier personnel (qui a dit : doublé de pots de vin ?)

      2. Les Français approuvent à 78 % une règle de bon sens qui consiste à inscrire dans la Constitution le respect par l’Etat de l’équilibre de son budget. Cette opinion traverse tous les courants politiques puisqu’ils sont 74 % à gauche à approuver la règle.

        Ils sont 86 % à penser que la promesse ne sera pas respectée, qu’ils soient dans l’opposition (89 %) mais aussi dans la majorité (81 %).

        Sondage IFOP pour Paris Match, 25 et 26 août 2011

        Dans cette enquête la règle d’or était définie de la manière suivante: «l’obligation pour un gouvernement de présenter chaque année un budget à l’équilibre et sans déficit»

        Cette présentation de la règle est inexacte. En réalité le traité limite le déficit et la dette en fonction du PIB.

        Le PIB influe non seulement sur les recettes (impôts) et sur certaines dépenses (liées au sauvetage des banques, liées au chômage, etc) mais il influe aussi sur le coût de la dette (prime de risque du coupon.) Quand le PIB stagne ou décroit, faire rouler la dette déjà existante absorbe une part de plus en plus grande d’un budget qui devrait à la fois faire face à des besoins supplémentaires, subir une réduction de ses recettes et stagner ou décroître en même temps que le PIB.

        Sauf en cas de forte croissance, une dette dont le coût dépend de la confiance des investisseurs enferme en réalité les états dans un déficit auto-entretenu.

  2. Quand je serai grande, je ferai ufologue ou exobiologiste…

    Aaaaah, les belles statistiques que voilà, l’ONEM cocoricote sur une évolution à la baisse du nombre de chômeurs ! Sourires dans les chaumières, on voit enfin la lumière blanche au fond du long tunnel sombre de la crise ? Que nenni, il ne s’agit que de certains chômeurs et non d’une statistique du taux d’inoccupation en Belgique.

    Oublions donc tous ceux qui n’ont pas droit aux allocations de chômage et ils sont légions : qui pour ses conditions d’admissibilité, qui pour une sanction ou une exclusion et émargent d’un CPAS ou végètent dans le néant social, ils ne comptent pas. Bref, encore de la désinformation, d’ailleurs quelques jours après cette publication, voilà que la presse passe du grand cocorico (vite flingué par les organisations syndicales) au titre moins optimiste : »Première hausse du chômage depuis 2010 ! » C’est qu’on finirait par tourner dindon à force de lire les canards.

    http://blog.respectivement.be/2012/06/quand-je-serai-grande-je-ferai-ufologue-ou-exobiologiste/

    1. Si je ne me trompe pas , le chômage en Belgique à augmenté de 49.000 unités;
      Ou plutôt comme j’aime à le dire 49.000 travailleurs dans la merde !!!

      M’excuserez-vous ?

    2. Pour raison de contraintes budgétaires la lumière au bout du tunnel a été éteinte… lu quelque part sur le ouèbe.

  3. « Il est donc question de créer un Frab, sur le modèle du Frob destiné à aider les banques. »
    Et pendant ce temps, les shadoks…

  4. Frab(hispanobonos),Frob, emprunts acronymes garantis par l’état, caution et emprunteur en dernier ressort vis à vis des marchés épouvantés par la dette publique,par celle des banques (crise de l’immobilier oblige) et des régions, un déficit croissant,un chômage élevé,l’Espagne est un concentré de l’échec du rêve européen virant au cauchemar ,on s’achemine vers une restructuration de la dette privée à la mode grecque et une mise en route d’une troïka version paella après la version moussaka,sans oublier les autres à venir,porto,bolognèse,…
    Les pare feu européens (MES,fond de garantie)ne marcheront pas d’autant que les contributeurs deviennent au fil du temps débiteurs,ne restera plus que l’Allemagne qui stockera ses biens invendus faute d’acheteurs sur le marché européen,ne lui restera que la demande intérieure,sa sortie du bourbier et ….se posera la question récurrente,l’avenir de l’Allemagne est à l’est,son domaine d’expansion historique,la question allemande personne n’ose la poser,posons la.

    1. La demande intérieure allemande est atone, c’est une des caractéristiques du « modèle » , pour la raison bien simple que la « modération salariale » est plus qu’un euphémismes dans ce pays ! Et l’Allemagne réalise 60% de son excédent extérieur dans l’U.E.! (idem)

  5. 1-…au pied du mur… ?

    les fondations…les fondements…qui généralement échappent au regard…

    2- mur : murus : rempart…

  6. Peut-etre attend-on le produit du brainstorming/ »cerveau » collectif en reunion ce WE…

    1. « cerveau(x) » ?? « reptilien(s), limbique(s), associatif(s) » ? sans oublier les hormones..(from Greek ὁρμή, « impetus »)…ni le principe de moindre action : stimulus, renforcement, réponse.

  7. 450 milliards divisé par 45 millions d’habitants cela fait 1000 euros par habitant. C’est facile l’économie.

  8. Les estimations du coût d’un sauvetage de l’Espagne varient entre 350 et 450 milliards d’euros, selon les analystes financiers.

    Si j’étais espagnol au lieu d’être français, je serais indifférent à ce coût comme je serais indifférent au fait que l’entité européenne nommée Espagne soit sauvée, c’est à dire continue à figurer dans le théâtre de l’Euro.
    Ce qui m’intéresserait par contre au plus haut point, pour moi et pour tous ceux qui me sont chers, c’est à quelle sorte de vie je pourrais m’attendre.
    Supprimer le chômage de masse et la misère des travailleurs pauvres, tenter de corriger les effets dévastateurs de la croissance forcenée en général et de la bulle immobilière en particulier, retrouver la joie de vivre et la socialité, voilà ce qui m’intéresserait en premier chef et qu’aucun expert de l’économie n’est capable de chiffrer tant il est évident qu’il faudrait sortir de l’économie – comme on dit sortir du nucléaire – pour envisager de trouver la vraie vie.

    En Europe, on recommence à parler du danger de la japonisation.

    Je vois que voulez parler de la japonisation de l’économie et sans doute avez-vous bien raison.
    Quant à la japonisation du territoire par la folie nucléaire, cela faits quelques années que pour nous français – et pour nos voisins – tout est en place.

    1. La japonisation, cet étrange phénomène selon lequel on a beau déverser des liquidités par seaux entiers, la relance n’intervient pas. Appelé en conséquence trappe à liquidités par Keynes qui y voyait les limites de la politique monétaire. Cela ne nous rappelle-t-il pas quelque chose ?

      1. C’était bien ce que je voulais suggérer, ce feu qui couve et qu’aucun seau d’eau ne parvient à éteindre.
        Ce monde là a, pour le compte, une certaine unité.

      2. Un sot sur un ane portait un seau peu large ds lequel se trouvait le sceau du Roi …L’ane trébuche et les trois seau tombe ……
        ou est la faute ?

    2. pourquoi serait-il étrange qu’un territoire ait atteint un optimum de développement? c’est même plutôt une bonne nouvelle, la société s’observe et change alors le regard qu’elle a sur elle-même: elle tend vers la correction des inégalités sociales issues de la croissance, à se tourner vers la culture et peut envisager une transition écologique.

      vive la japanisation.

      1. À mon avis, l’humain ne doit pas trop apprécier que sa société tende à changer d’orientation. C’est en effet lui qui doit en définitif s’adapter en modifiant son rapport au monde. Il serait intéressant cependant de réfléchir comment lui faciliter cette adaptation.

      2. Où comment éteindre un volcan avec un compte goutte, en espérant que chaque goutte, elle seule éteigne le feu!

      3. C’est-à-dire qu’historiquement, ça ne s’est jamais passé comme ça. Lorsqu’une société atteint son maximum de développement, soit elle a gravement perturbé son écosystème (déboisement, assèchement des nappes phréatiques, surexploitation des sols) et au moindre coup d’oscillation climatique, elle s’effondre sans avoir compris ce qui lui arrivait (généralement en accusant les Dieux, ou les étrangers). Soit elle s’effondre sur elle-même faute de pouvoir gérer sa propre complexité, sans réfléchir aux causes (*), mais plutôt en s’autodéchirant dans des luttes sociales et des conflits de pouvoir internes.

        Donc c’est plutôt une mauvaise nouvelle.

        (*) A l’exception peut-être d’un ou deux philosophes isolés qui finissent lapidés, ou tout seuls dans le désert.

      4. espérons que vous aurez tort pour cette fois agnès. la conscience écologique se développe en même temps que les vues satellites de nôtre petite planète, et nous avons maintes fois lutté à mort pour des revendications d’ordre sociale, mais chacun de nôtre côté, depuis nous avons de puissants moyens de communication tendant à édifier une opinion et une culture mondiale.

        bon c’est pas gagné mais le japon est toujours là après bien des épreuves… et il semble plutôt riche, non?

    1. Sérieux, c’est écoutable en dépit de Finkie? (je veux dire : ses obsessions habituelles ne seraient que mezzo voce?). J’aimerai savoir, avant de télécharger l’émission.

  9. Bon , Paul Jorion ,sur qui nous escomptions (?) comptions ET
    Espérons encore et TOUJOURS, s’est prononcé,sans ambigüité ,tout comme F Leclerc qui analyse d’une façon hautement pertinente et à sa façon.
    Ite misa es
    Un spécialiste de l’Humain a parlé,après constat .
    Toute l’équipe autour de lui,tout comme la majorité des lecteurs du blog,s’inclinent ,,déplorent,applaudissent,pleurent :
    c’est selon !
    Quoi qu’il en soit et sera (ou pas ) c’est FINI…
    Toutefois,j’incline plus que jamais d’ailleurs,à suivre Paul Jorion:
    « Espérer contre toute espérance.. »
    Biblique et pas seulement pour des « croyants » …

  10. Et voilà. L’UE machine délirante, incompétente et hors de prix qui se met toujours à la remorque de ce système maffieux destiné à ruiner les États, sciemment et délibérément. Ainsi ces criminels financiers auront bouclé leur feuille de route et brisé partout l’État comme les démocraties.
    Le taux de chômage des jeunes espagnols est de 51,1%, alors ils patienteront bien jusqu’en Juillet. De toute façon, ils n’ont rien à faire de mieux.
    Complètement dingues, ces leaders. Je crois qu’il est urgent de définir et organiser des stages de rééducation démocratique à destination de ceux qui ont la prétention de nous représenter, à quelque échelle que ce soit. Stages qui comprendraient, par exemple, 3 mois de vie en Habitation à Loyer Modéré obligatoire, avec le SMIC assorti d’un déficit maximal de 3%.
    Le FDG – le PS est trop corrompu pour revenir en arrière et l’UMP est juste une officine au service du MEDEF – devrait prendre cette idée très au sérieux. Il en va de la représentation, dont on voit qu’elle est complètement corrompue ou défaillante face aux vrais problèmes et enjeux.

      1. @Charles

        Cela s’appelle une campagne électorale et il me semble que vous n’avez jamais fait autre chose ici. Quant à vos éclaircissements, à part laisser le pire arriver faute de se saisir des leviers qui existent et qui sont les seuls fonctionnels, je ne vois pas trop en quoi il consistent…

        @Marlowe

        Le FdG n’est pas en faveur d’une sortie de l’euro mais d’un changement de sa gestion tout comme la Syriza en Grèce, Die Linke en Allemagne, le Mouvement de Gauche en Belgique.

      2. Nicks: Cela s’appelle une campagne électorale et il me semble que vous n’avez jamais fait autre chose ici.

        Plutôt qu’une parfaite affabulation qui ne dédouane pas son auteur,
        échangeons plutôt des idées et des informations,
        car c’est non seulement ma pratique, ici et ailleurs, et de toute ma vie,
        mais surtout l’objectif du blog, à respecter.
        Par contre, et pour rire…
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=37742#comment-327865

        Nicks: Quant à vos éclaircissements, à part laisser le pire arriver faute de se saisir des leviers qui existent et qui sont les seuls fonctionnels, je ne vois pas trop en quoi il consistent…

        Le texte cité explique en détail le charactère chimérique du réformisme dans la crise,
        Un programme qui ne veut pas exproprier le capital, même pas financier (!),
        qui défend un projet voulu « altercapitaliste » ou « keynésien » ,
        n’est pas un levier, puisqu’il refuse de sortir du cadre.

        Ce n’est pas un levier, mais bien le manche de la cuiller des éternels politiciens,
        exactement ceux qui se sont déjà gavés dans les précédents gouvernements
        de gestion du système, sous Mitterrand ou Jospin.
        Et qui ne laissent planer de doute que sur le moyen et la forme
        de la course au picotin:
        Patrice Bessac, porte-parole du PCF

        « Nous voulons être une force constructive et critique, notre but n’est pas de taper sur le PS. Sans être des béni-oui-oui, nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir. Notre priorité est l’intérêt de la France, pas de jouer les vierges rouges effarouchées. » (lexpress.fr 31.05)

        Erreur de transcription sans doute: « les cierges bourges enfourrachés »…

      3. @Charles

        Mais mon pauvre, il y a déjà longtemps que j’ai montré que vos analyses sont basées sur du vent, sur des théories à peine applicables en éprouvette, tout comme celle des ultra-libéraux d’ailleurs, faute de prendre en compte une donnée essentielle : l’être humain tel qu’il est. Il n’y aura pas d’homme nouveau, pas d’émancipation giga-complète. Juste un nouveau cycle politique qui sera ce que nous en ferons, notamment en investissant l’Etat et en rénovant la démocratie, c’est à dire en usant de nos capacités de socialisation pour juguler notre part d’animalité, cette course vers la domination, vers le pouvoir qui existait bien avant la naissance du capitalisme.

  11. Le haricot d’espagne me semble évident pour illustrer cette course de lenteur…
    D’autre part, « La ratification du traité de discipline budgétaire par les Irlandais et l’espoir que Nouvelle Démocratie passe en tête aux législatives grecques mettent un peu de baume au cœur des dirigeants européens mais ne règlent rien. » : oui, une ratification d’une telle ampleur – moins de 50% de votants – est constitutionnellement très douteuse, et le matraquage médiatique (que l’on observe en Grèce ou que l’on a pu voir en Irlande) en faveur d’un « oui à l’europe », puisque même en Grèce l’élection se résume à ça, produit ses effets… pour combien de temps ? Des artefacts au service de la politique ultra libérale en attendant que tout craque !! Paul, vous avez une date ? Faut-il plutôt acheter de l’or ou du riz ?? 😉
    PS : comme tt le monde le sait, Siryza est pour que la Grèce reste dans l’union, et dans la zone euro, mais différemment… n’en déplaise à Christine !!

  12. L’Espagne 4ème puissance économique d’Europe par son PIB…

    Selon quelle valeur se calcule le PIB ? Est-ce une comptabilité réalisée après vente effective des bien et services produits ou selon une valeur hypothétique « marché » au moment de sa production ?

    Comment peut on encore valoriser ce PIB comme 4ème d’europe alors qu’il reste environs 3 millions de logements neufs invendus et qui ne le seront pas non plus au prix d’un marché surévalué ?

      1. « ne font partie du PIB que les biens et services finaux (c’est-à-dire la valeur ajoutée, soit les biens et services de consommation et les biens d’équipement), les biens intermédiaires de production étant exclus. Par exemple, la farine avec laquelle on fait le pain est exclue (car étant une consommation intermédiaire du calcul de la richesse produite par le boulanger). » (wikipedia)

        La « science » économique a ceci de particulier qu’elle consiste en un agrégat de chiffres qui, à la fin, n’a plus forcément à voir avec la réalité à la base. Une vache n’y retrouverait pas son veau et ça arrange le monde dominant car, du coup, personne ne se risque à revenir aux sources.

        Puisque wikipedia effleure le PIB « pain du boulanger », je serais curieux de connaître le PIB qui lui est réellement attribué et la critique qu’en feraient alors, en pleine réalité, nos économistes patentés.

        Je commence pour le PIB pain (pain blanc):

        Dans les années 60, alors que la France était en régime de prix surveillés, les boulangers demandèrent à pouvoir augmenter le prix du pain.

        Le gouvernement – qui tenait ses statistiques en laisse (le prix du pain !) – refusa, mais accepta contraint et forcé que les boulangers d’alors réduisent le poids de la baguette.

        Ca tombait bien, les nouvelles techniques (four électrique par ex., qui permettait d’alléguer de nouvelles méthodes), allaient permettre de masquer la baisse de poids par une augmentation de volume.

        On fit tourner les pétrins deux à trois fois plus vite, plus longtemps, avec au moins deux fois plus de levure. Mais pour cela, il fallait une farine qui résiste à la fougue nouvelle, en particulier à l’expansion de la pâte, quand elle repose (pointage) avant enfournement, après le pétrissage (la pâte forme un maillage multiple qui piège et contient le CO2 alors produit).

        Dopéee levure et surpétrissage, il fallait des blés dits « de force » (gluten), pour que la pâte résiste (ou des ajouts) et ne déborde en s’expansant trop lors du pointage (repos avant enfournement).

        Il fallait également, pour limiter l’expansion résultante, que ce pointage soit considérablement écourté. On passa de 3h ou plus de pointage , à moins de 20 minutes. Or, c’est lors du pointage, que le goût et les arômes se développent. Plus il dure, plus ces derniers se développent

        Résultat, un pain dopé, surexpansé, c’est à dire avec une mie à multi « microalvéoles » multipliant la surface d’échange avec l’air ambiant : s’il fait sec le lendemain, la baguette est un morceau de bois, s’il fait humide, elle devient cravatte pendante. Quand au goût, aux subtils arômes : insipide.
        Mais un pain, de poids inférieur, mais de même volume. Méfiez-vous du pain « léger » !

        Le monde marchand, qui a plus d’un tour dans son sac, réussit – puisque le tour de passe passe était généralisé, surtout à la succession des boulangers – à faire croire qu’une baguette ne pouvait excéder 6h (pain frais, odeur puissante) et qu’il fallait simplement aller acheter son indigeste pain chaud chaque matin.

        Problème économique du PIB « pain( blanc) : Que signifie vraiment l’augmentation du PIB pain depuis les années 60, pour une farine « falsifiée » et des nouvelles méthodes « gonflette » ?

        Epilogue : On jette actuellement chaque année l’équivalent de la production annuelle de la Tunisie + le pain contribue à nous faire absorber trop de sodium, car le boulanger, libre, (non soumis à des limites de santé publique), sursale son pain pour masquer le manque de goût + nous sommes détournés de l’apport nutritif pain complet ou semi complet (bio pour pesticides), avec le mythe « pain blanc = élite ». Or un repas du soir soupe + pain complet + pomme du verger = équlibre nutritionnel peu coûteux (pour riches et pauvres).

        Il en serait certainement de même avec nombre de pseudo richesses produites.

        Sources : « Sciences et Vie » et expérience vécue.

        Delphin, économiste affectif

        POST-SCRIPTUM : Après avoir interrogé pendant des années des boulangers de toute sorte sur cette baisse assez brutale de qualité que je – et d’autres – constataient, m’être entendu répondre « vous êtes nostalgique de votre jeunesse » (catégorie : « arguments guillotine »), j’ai retrouvé, alors que je campais, dans les années 80, cet excellent pain blanc chez un boulanger d’un village près de Comar qui allait prendre sa retraite. Stupéfaction d’une baguette d’un goût, d’arômes et de 3 jours très consommables. Quelques années après, j’ai découvert l »explication dans un article de « Sciences et Vie » au titre évocateur : « Pourquoi le pain français est remarquablement mauvais ».

      2. http://www.insee.fr/fr/ppp/sommaire/imet108d.pdf

        Extrait: « 3. Le cas particulier de la production des administrations

        Les administrations produisent essentiellement des services non marchands pour lesquels il n’existe pas d’évaluation directe.

        L’estimation de la valeur ajoutée en valeur est effectuée par la somme des coûts nécessaires à la production de ces services non marchands.

        Ces coûts sont constitués par la masse salariale, les cotisations effectives et imputées versées, les impôts sur la production, l’opposé des subventions d’exploitation ainsi que la consommation de capital fixe. »

        Selon moi, une absurdité, de compter cela dans le PIB… Certes, cela a une valeur (« sociale »?), mais aucunement de même nature que le reste du PIB, somme des valeurs ajoutées de l’ensemble des entreprises (y compris les EPIC: établissement public industriel et commercial), servant à tout payer, y compris les taxes et impôts, servant à financer lesdites administrations…

        Autrement dit: comptés deux fois, dans le PIB global…

      3. Bonjour Delphin : je suis né dans la boulange, j’y ai travaillé à étant jeune, je confirme toutes vos remarques (nb : ma compagne forme des pâtissiers -donc aussi des « boulanger-viennoisier » : elle a un oeil sur cela, sur les modifications de la farine et les adjuvants; grosse perte de savoir-faire aussi chez les jeunes gens, juste aptes à gérer des sites de cuisson en sortie d’école).

        Pour ma part je m’amuse souvent à qualifier la tomate lambda insipide, qui a toutes les apparences et même l’odeur de la savoureuse tomate mûre (merci le gène RIN) de pur produit de la métaphysique (on pense avaler des tomates, c’est de la rationalité et même pas en boite). Si je vous dis cela, c’est parce que je suis traversé d’un doute sur l’auteur du méfait : que dans les faits son agent soit le capitalisme, certes. Mais lui-même (mode de pensée, mode de production) n’est-il pas le rejeton d’autre chose? Le donneur d’ordre, c’est pas plutôt le primat de la rationalité qui s’est mis en place il y a longtemps -ou d’une forme de la rationalité-? Je crois que c’est cela qui rend tellement difficile l’esquisse des solutions, « changement de paradigme » c’est presque rassurant; « bouleversement civilisationnel », c’est encore trop vague et ronflant, reconstruire presque à zéro s’approcherait un peu de la vérité.

  13. Mardi 29 mai, les sénateurs ont pu entendre un témoin du côté du tuyau ( de la pompe à essence) : le patron de Total, Christophe de Margerie.
    Grâce au jeune homme qui twitte en direct les séances de la commission, j’ai pu suivre – et collectionner – quelques perles enfilées par Margerie. Mes deux préférées: « Payer des impôts qu’on ne doit pas, est-ce du «civisme fiscal» ? Je ne crois pas. », et « la stratégie fiscale de Total : certainement pas payer plus d’impôts ». Au moins, c’est dit. Ces déclarations sont à mettre en compétition avec celles de Maurice Lévy, PDG de Publicis et président de l’Association française des entreprises privées (Afep) auditionné un peu plus tard dans la journée : « Je suis très favorable à l’augmentation d’impôts, mais contre l’impôt confiscatoire » ; « Les médias ne rendent pas service en titrant que la fraude fiscale est un sport national ». Pauvre chou.
    Ivan Best, journaliste de La Tribune qui a suivi l’audition de Margerie confirme l’impression du direct : le patron de Total a fait aussi fort que les banquiers en matière de cynisme et de langue de bois. Première défense : « Total est probablement une des sociétés qui paient le plus d’impôt sur les bénéfices. » Ça rappelle cette pub idiote dont le slogan était « probablement le meilleur café au monde ». Ce n’est pas sûr mais c’est probable. Ensuite, comme le rappelle le journaliste, les impôts de Total sont surtout payés à l’étranger. En France, le groupe a déboursé l’an dernier 300 millions d’euros d’impôts, pour un profit net global dépassant… les 12 milliards d’euros.
    Et alors ? se défend de Margerie, n’est-il pas normal que Total paie des impôts dans les pays où le groupe travaille ? « Des pays souvent plus pauvres que le nôtre. Comment leur expliquer que les impôts sur nos profits doivent être payés en France et pas chez eux ? J’ai proposé à des élus français de venir leur expliquer, personne n’a suivi.  » Ok. Mais comment expliquer la présence de Total dans les paradis fiscaux (48 filiales y sont implantées selon Le Parisien, 15 selon la Tribune) et le goût pour les trusts, ces groupements d’entreprises opaques ? « En aucun cas, quelque paradis fiscal que ce soit ou trust n’est utilisé par Total pour payer moins d’impôts », assure son dirigeant. En gros, Total a bien des filiales dans les paradis fiscaux et des trusts en pagaille, mais ce n’est pas ce que vous croyez. C’est, « pour l’essentiel, le résultat d’acquisitions ». Rappelons que l’audition se fait sous serment.
    Reste un élément surprenant : pourquoi Le Parisien et La Tribune donnent-ils un chiffre très différent sur le nombre de ces filiales suspectes ? Parce que les chiffres ne sont pas tous rendus publics : « Nous savons que Total possède 712 filiales, mais on n’en a localisé uniquement 217, soit un petit tiers. Total est l’entreprise la plus opaque en France » explique Mathilde Dupré, chargée de « plaidoyer » (faire du lobbying, en gros) pour l’ONG CCFD-Terre Solidaire (CCFD signifie Comité catholique contre la faim et pour le développement).Sa mission est proche de celle d’Alexandre Naulot, plaidoyer chez Oxfam, incollable sur la taxe sur les transactions financières.
    Des propositions concrètes ? Bien sûr ! Celle qui motive le combat de l’ONG est toute bête : la transparence. Banques et grands groupes internationaux, donnez vos chiffres, un point c’est tout. Et quand Dupré entend parler des trusts que possède Total, elle s’étrangle : « Il faut rappeler qu’il n’y a pas plus opaque qu’un trust. À la base, ces structures étaient créées pour pouvoir léguer une partie de son patrimoine à un enfant ou à une femme illégitime par exemple. Si Total possède des trusts, fatalement le groupe a des choses à cacher. Et sinon, qu’il montre patte blanche ! C’est quand même fou qu’on doive chercher les failles dans les montages des multinationales : ce sont elles qui devraient nous prouver qu’elles sont irréprochables. »
    Je tique. Publier ces données n’est-il pas déjà une obligation quand on est côté au CAC 40, comme Total ? « En principe si. Une directive européenne oblige les entreprises à publier la liste des filiales consolidées. Mais les groupes français qui ne publient pas cette liste ne sont pas inquiétés plus que ça, contrairement à l’Allemagne où, apparemment, la liste des informations à publier est plus précise et cette obligation mieux appliquée. » Et dans le cas de Total ? « Les données sur les filiales nous sont inconnues. Peut-être que l’administration fiscale a ces informations mais nous, non. » Bercy, si tu nous lis…
    Transparence donc. Selon Mathilde Dupré, il suffit d’avoir connaissance d’une série de chiffres-clé pour savoir s’il y a risque ou non d’évasion fiscale : « On attend des multinationales la publication de la liste de leurs filiales, et bien sûr de leur lieu d’implantation, mais aussi du nombre d’employés, de leur chiffre d’affaires, des bénéfices et des impôts versés. Rien que ça et on peut être fixé. » Mathilde sort une étude menée par Action Aid en 2010 sur le deuxième producteur de bière au monde, SAB Miller. La filiale du Ghana est déficitaire, alors que c’est elle qui produit la boisson. Pourquoi ? Trois fois rien : elle paie une redevance pour la marque à une filiale située à Rotterdam, la gestion et la direction lui est facturée par une filiale suisse, elle s’approvisionne dans une centrale d’achat située sur l’Ile Maurice, et elle est endettée auprès d’une autre filiale mauricienne. Total de l’opération : pas d’impôts à payer au Ghana, et un énorme manque à gagner pour ce pays « plus pauvre que le nôtre ».
    Comment un tel tour de passe-passe est-il possible ? « Les multinationales profitent de leur taille et de leur poids financier pour démembrer la valeur ajoutée qu’elles produisent. Elles localisent chaque activité dans les territoires les plus avantageux fiscalement et déplacent artificiellement leurs profits en jouant sur les prix de transferts. Avec les chiffres-clé, on aurait pu mettre à jour très rapidement le montage de SAB Miller. » Mais comment les obtenir, ces chiffres ? Par la force ? Par la ruse ? Par l’appel au civisme ? Par les trois.

    Et pourquoi ne pas utiliser le code des douanes ?
    Par la force d’abord. On ne peut pas nier que les pouvoirs publics ont fait quelques (petits) efforts pour obtenir des données. La directive épargne de l’Union européenne prévoit l’échange automatique d’informations entre les États membres, mais uniquement pour les comptes bancaires individuels et sur les intérêts d’une épargne placée dans un pays de l’UE. Le Luxembourg et l’Autriche ont refusé, la Belgique a fini par accepter. Idem : dans une annexe de la loi de finances 2011, l’administration fiscale doit publier les résultats des contrôles fiscaux effectués dans l’année avec le nombre de procédures et les montants recouvrés. Valérie Pécresse s’était engagée à donner ses chiffres. C’est bête, elle est partie avant de tenir son engagement.
    Mais on peut faire beaucoup mieux et s’inspirer des Etats-Unis, qui ont pondu la loi dite Facta (Foreign account tax compliance act). A partir de janvier 2013, l’échange automatique d’informations de la part des banques, des assureurs, des fonds d’investissements, etc., sera obligatoire pour avoir accès au marché américain. Sinon, ouste.
    Dans le genre la force, il y a les suggestions d’un autre Don Quichotte entendu par la commission sénatoriale. Charles Prats, c’est son nom, est magistrat. Cet ancien inspecteur des douanes coordonne actuellement la lutte contre la fraude sociale et fiscale à Bercy. Lui aussi je l’ai rencontré, non pas dans son bureau mais Cour Saint-Emilion. Là, il m’a exposé ses propositions (son audition est à lire ici). De un, les sanctions prises contre les détenteurs de comptes à l’étranger non déclarés (alors que la loi les oblige) devraient être établies en fonction du code des douanes, beaucoup plus dur avec les cachotiers. Tandis que le code général des impôts prévoit une amende de 5% des sommes détenues dans le compte caché, le code des douanes prévoit une peine de cinq ans de prison, plus une amende qui peut s’élever entre une et deux fois le montant des sommes détenues sur le compte.
    De deux, il devrait y avoir un statut de l’informateur comme aux Etats-Unis. On voit bien que l’échange d’informations entre pays marche mal. Dans le cas de l’affaire HSBC (évoqué dans l’épisode 4), si l’ex-employé de la banque suisse avait pu transmettre les listes des comptes bancaires en étant protégé par la loi, le procureur de Montgolfier aurait peut-être abouti à de meilleurs résultats (aujourd’hui l’affaire doit errer quelque part au purgatoire).
    Ce qu’il y a de frappant, chez ce Don Quichotte, c’est sa vision criminogène de la fraude fiscale. Il l’associe au terrorisme, aux poseurs de bombes, aux systèmes mafieux, aux délits en bande organisées, aux gangsters. C’est la première fois que j’en entends parler en ces termes. Et c’est peut-être ainsi qu’on devrait toujours en parler.
    Extrait de:
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4981

  14. « Pour les experts et le marché le sauvetage du secteur financier espagnol est inévitable ».
    http://www.eleconomista.es/mercados-cotizaciones/noticias/4010688/06/12/Los-expertos-y-el-mercado-descuentan-ya-un-rescate-del-sector-financiero-espanol.html

    « La possible rupture de l’euro déclenche la panique dans les marchés ».
    http://www.libremercado.com/2012-06-01/la-posible-ruptura-del-euro-desata-el-panico-en-los-mercados-1276460168/

    L’Espagne « au bord de l’abîme ».
    http://www.eleconomista.es/economia/noticias/4013415/06/12/La-prima-se-hace-ya-inasumible-Espana-se-asoma-al-abismo-sin-la-ayuda-de-Europa.html

    Le pari de Rajoy avec Bankia
    http://www.eleconomista.es/opinion-blogs/noticias/4013424/06/12/El-ordago-que-se-guarda-rajoy.html

    Le défi de l’Espagne à la troika
    http://www.expansion.com/2012/06/01/economia/1338581453.html

    L’Espagne sait qu’on ne la laissera pas tomber
    http://politica.elpais.com/politica/2012/06/01/actualidad/1338580496_472868.html

    Entretien avec Carmen Reinhart, auteur avec Kenneth Rogoff, de « This time is different ».
    http://www.lavanguardia.com/economia/20120602/54302377760/carmen-reinhart-necesario-recurrir-quita-deuda-privada.html

    On saura enfin avant le 31 juillet quel est le vrai état du secteur financier en espagnol
    http://www.abc.es/20120602/economia/abci-banca-auditoria-cartera-credito-201206012250.html

    La Suisse se prépare à la rupture de l’euro
    http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/2012/06/02/suiza-levanta-una-muralla-para-evitar-que-se-le-dispare-un-franco-ya-intervenido-1259/

  15. LE POLITIQUE EST DE NATURE ATTENTISTE !
    Pourquoi un politique résoudrait-il de petits problèmes à fur et à mesure, sans attendre qu’ils deviennent de gros problèmes ? Quel profit peut-il espérer d’une gestion de bon père de famille de l’intérêt général. Petits problèmes, petites solutions, petite reconnaissance publique.
    L’homme politique a été élu pour ses grandes idées et sa capacité de résoudre les grands problèmes qui lui seront soumis, et en retirer de bonnes, grandes et visibles raisons d’être réélu.
    Il fera donc « une étonnante course de lenteur » tant qu’il ne sera « pas encore assez au pied du mur » : « c’est dans sa nature » !
    Une fois au bord du gouffre, il fera un grand bond en avant… en espérant franchir la faille !
    S’il rate son saut, les nouveaux révolutionnaires seront là, prêts à prendre la relève pour un nouvel avenir radieux ! Plus jamais comme en 1848 un autre Proudhon ne pourra dire « c’est affreux, nous ne sommes pas prêts » !

Les commentaires sont fermés.