Billet invité.
L’estimation des rejets radioactifs résultant de la catastrophe de Fukushima est un enjeu tout aussi important que l’analyse des évènements qui sont intervenus – ou pourraient le faire – sur le site de la centrale. En dépit d’une communication qui se veut foisonnante ayant pour origine de nombreuses autorités japonaises et internationales, elle soulève de nombreuses interrogations.
Une nouvelle unité de mesure des rejets radioactifs est née, qui fait désormais référence pour le grand public : le Tchernobyl. On parle désormais en pourcentage de ceux que Tchernobyl a suscité, dans l’intention apaisante de démontrer qu’elle est bien moindre. On en serait à un sixième. Mais que penser d’une mesure qui ne rend pas compte des effets des rejets, c’est-à-dire de leur concentration ou de leur mode de contamination ? Que penser de chiffres – astronomiques mais ne voulant rien dire au commun des mortels – qui sont communiqués en terabecquerels (milliers de milliards) et en petabecquerels (millions de milliards) ?
Ils reposent tous sur les données officielles japonaises et procèdent de calculs estimatifs, selon des méthodologies que l’on pressent approximatives au vu de la diversité des résultats. Il s’agit d’extrapolations basées sur les relevés dans l’atmosphère et la mer, qui ont eux-mêmes donné lieu à des contestations, en raison notamment de la hauteur par rapport au sol où ils ont été effectués. Les estimations ne concernent que la période où les rejets ont été de loin les plus massifs (mars 2011 pour ceux dans l’atmosphère). Mais ils n’englobent pas le cumul de tous les rejets qui se poursuivent et surtout ne s’appuient pas sur les données recueillies les jours qui suivirent le 11 mars, malencontreusement effacées et plus disponibles, ni sur celles des capteurs les plus proches de la centrale, qui ne fonctionnaient plus.
Il y a donc en commun entre ces mesures et la connaissance effective (ou publique) de l’état de la centrale de Fukushima un point important en commun : une grande imprécision.
La valse hésitation qui se poursuit à propos de la mesure des rejets radioactifs, ainsi que leur multiplicité, entretiennent un brouillage aboutissant à une sorte de déni de service, dont l’objet est de saturer non pas un serveur informatique mais les médias. Comme il est désormais acquis, la bataille de la communication est un élément stratégique essentiel de toute catastrophe et la confusion est par défaut la meilleure alliée. Surtout quand elle a pour conséquence que les médias évitent de traiter le sujet en profondeur, de peur de se tromper…
Mon père, ingénieur retraité, avait dans ses attributions des mesure de radioactivité dans l’industrie aéronautique.
Il m’a dit à l’époque de tchernobyl que les mesures de radioactivité qu’il effectuait en sortie de tuyères de réacteurs n’étaient pas alarmantes car elles ne représentaient qu’une fraction de ce qu’il mesurait à la fin des années 60 début des années 70, époque ou les grandes puissances testaient leur armement nucléaire.
Quelqu’un connait-il le nombre de Tchernobyll(s) que les essais d’armement nucléaire ont relâchés dans l’atmosphère terrestre ?
@Philippev
Oui le calcul existe, et je l’ai lu récemment sur le site de « Fukushima informations » je crois…
Je vous avoue ne pas avoir le temps de le rechercher maintenant. L’idée qui sous-tendait l’article c’est que le fait de dire que si la radioactivité à Fukushima représente tant de fois la radioactivité naturelle on est déjà dans l’erreur.
En effet la radioactivité d’avant Fukushima n’était déjà plus naturelle depuis longtemps, du fait de tous les radio-éléments présents dans l’atmosphère depuis Hiroshima et Nagasaki, plus tous les essais effectués à l’air libre, plus Tchernobyl, etc… Soit déjà tant de fois la radioactivité naturelle!
Cordialement.
Césium de Fukushima : qui dit vrai ?
A. Gundersen, les fusions de cœurs à Fukushima pourraient causer un million de cancers 12.03.2012
inquiétant de constater de le DÉSARMEMENT NUCLÉAIRE, le plus grand danger passe presque toujours au second plan et pourtant les USA avec leurs 700 bases sur les 5 continents relance la course aux armements dont 10% « seulement » permettraient d’éradiquer la faim dans le monde, pour sortir du nucléaire civil il faut sortir du nucléaire militaire : les deux sont liés
10x Tchernobyl déversé dans l’océan… pour l’instant.
D’après Arnie Gundersen écoutable ici (à 39mn30s)
Le Becquerel, une desintégration /seconde, unité très petite,
d’où les surmultiples tera (10exp12) &peta (10exp15).
Il ne faut se faire aucune illusion, si un accident gravissime devait survenir en France, la même couche de mensonge viendrait recouvrir celle de radioactivité, malgré toutes les « agences indépendante » mise en place après Tchernobyl.
La question : avons nous le choix?
Oui, bien sûr, et depuis le début.
La question est de savoir, dans » avons nous le choix? », qui est « nous » ?
Car il y a une population (les décideurs) qui impose les choses ( = »On n’a pas le choix ! » )
Et une population (les usagers) qui, volens nolens, se les voit imposer (= « ben…On n’a pas le choix…)
…et qui ne veulent pas changer leurs habitudes et payer l’énergie plus cher
on a toujours le choix mais il faut souvent en payer le prix
Pourquoi la payer plus cher ? L’énergie est gratuite, et s’il existait une véritable volonté politique d’investir dans la recherche, il y a belle lurette qu’on aurait trouvé une énergie alternative au pétrole ou au nucléaire.
On ne trouve rien pour remplacer le pétrole parce pourquoi se fouler quand il est si disponible et qu’il suffit de creuser ?
On ne trouve rien pour le nucléaire parce que ça arrange bien les militaires d’avoir une source de production de matière fissible pour leurs bombinettes.
L’énergie est (je le répète) GRATUITE : c’est celle du soleil, la plus grande centrale à fusion de tout l’Univers proche. Pas la peine de dépenser des milliards pour des Cadarache ou des Tokamaks au Japon. Et d’attendre 2050 ou encore plus tard.
Si tout cet argent était investit dans la recherche d’un vecteur énergétique aussi efficace que le pétrole, on aurait déjà trouvé depuis longtemps…
Simplement on est trop c… pour pouvoir capter cette énergie, source de toute vie sur terre, et puis (surtout) de la stocker. Pour pouvoir la transporter, et l’utiliser de manière différée là et où elle est nécessaire.
J’ai déjà dit ceci sur ce blog mais je le répète encore. Peut-être qu’un chercheur (chimie, physique ou autre) va le lire et va se dire que finalement ça devrait être possible. Et si vous connaissez des gens qui évoluent dans ce milieu, parlez-leur, on ne sait jamais, peut-être qu’ils vont se réveiller…
@ ERIX
Depuis les débuts de l’énergie solaires, les physiciens essayent de comprendre les limites physiques du rendement (par exemple Queisser-Shockley) y compris Shockley, double prix Nobel, et je ne dis pas ça pour s seule intelligence, il a aussi dit des choses stupides, mais il a entrainé des gens du plus haut niveau à considérer cette question comme tout sauf anecdotique. Une des « stars » de la photonique, Eli Yablonovich (, a fait les 400 coups dans le photovoltaique avant de passer à N autres sujets.
Ce qui est évident pour vous ne l’est pas en réalité. Pas plus que de faire du nucléaire sans déchets, de recycler le CO2 en sortie de moteur thermique, etc. L’illusion de progrès technique est venues de domaines où le rendement n’étais pas une préoccupation majeure, que la source d’énergie soit importante (loco à vapeur à charbon, rendement nul, impact sociétal hénaurme), ou que la consommation soit faible (en gros l’électronique des débuts… la question de l’énergie y est omniprésente, mais passe derrière l’augmentation de la puissance de calcul…
Diatribez à Bonessian, la prochaine fois (c’est où Bonessian ?)
J’ai fait mon dossier de TPE de Terminale il y a maintenant 3 ans sur l’énergie solaire. Je peux vous dire que le rendement des panneaux solaires n’était pas folichon.
Ceci dit pour relativiser, sur la dernière génération de réacteurs nucléaire EPR, c’est 36% de rendement, pour l’avant dernière génération, c’est 33%.
Sinon à part le solaire, il y a le vent aussi.
J’habite dans une région, la Beauce, ou on croise un champ d’éolienne tous les 15 kilomètres.
Alors il y en a toujours qui dirons, « oui mais le paysage vous comprenez », et bien vous savez quoi ? On y fait même plus attention, de plus, ça met du beurre dans les épinards pour quelques agriculteurs.
Alors je ne dis pas que ce n’est pas sans conséquences si les éoliennes sont à côtés d’habitations ou d’élevages, mais il faut reconnaitre que c’est une alternative intéressante, en plus cela relocalise la production d’énergie, un pas de plus vers l’auto suffisance, si l’on s’en donne la peine !
D’ailleurs à propos de Beauce, puisque la centrale nucléaire de Saint-Laurant-Des-Eaux n’est pas loin, si accident il y a, c’est une grosse partie du grenier à céréales français qui part en fumé, mazette ça sra’ la disette !
NiFuNiFa
27 mai 2012 à 00:14
J’ai fait mon dossier de TPE de Terminale il y a maintenant 3 ans sur l’énergie solaire. Je peux vous dire que le rendement des panneaux solaires n’était pas folichon.
L’emprise du nucléaire en France est telle que chez nous, « énergie = électricité ».
Les « panneaux solaires » dont vous parlez étaient vraisemblablement photovoltaïques (transformation du rayonnement du soleil en électricité, rendement sur site autour de 11%).
Si ces panneaux solaires sont thermiques (transformation du rayonnement solaire en infra rouges, c’est-à-dire en chaleur) – pour chauffe-eau ou chauffage solaires – alors le rendement sur site devient 80 %.
C’est pourquoi il est beaucoup plus intéressant énergétiquement de prôner le chauffage solaire que l’électricité solaire (rendements globaux énergétiques d’installation : installation thermique = installation photovoltaïque X 4 ).
Cependant, alors que des panneaux solaires thermiques ont une énergie grise incomparablement moins forte que ceux photovoltaïques (production, élaboration, élimination beaucoup moins prédatrices d’environnement), et donc un coût bien moindre, le solaire photovoltaïque semble financièrement plus performant, car il est plus subventionné.
Cette situation est à rapprocher de ça :
The Guardian : collusion EDF, Areva, Westinghouse et le Département de l’Energie anglais
Source :
The Guardian jeudi 30 juin 2011
Auteur : Rob Edwards. Photo : © AP
Le Guardian révèle les échanges internes d’e-mails entre les autorités gouvernementales et les industriels (EDF Energy, Areva, Westinghouse, …) sur la campagne de communication lancée pour protéger le développement et la construction des nouvelles centrales nucléaires Britanniques suite à la catastrophe de Fukushima.
Les responsables du Gouvernement britannique ont approché les industriels du nucléaire afin de concevoir une stratégie et de coordonner les relations publiques pour minimiser la catastrophe nucléaire de Fukushima ceci juste deux jours après le séisme et le tsunami au Japon et avant que ne soit connu l’ampleur de la pollution environnementale radioactive.
Le Guardian s’est procuré les e-mails internes échangés qui montrent comment les industriels des multinationales de l’énergie nucléaire, comme EDF Energy, Areva, Westinghouse etc., ont travaillé dans les coulisses en étroite collaboration avec le département de l’énergie pour tenter de s’assurer que la catastrophe de Fukushima n’impacte pas leurs plans pour la construction de la nouvelle génération de centrales nucléaires prévue au Royaume-Uni.
« Nous nous devons au retour de la confiance en l’industrie nucléaire dans la monde » a écrit un haut fonctionnaire du Département pour le Business, l’Innovation et les Compétences (BRI), dont le nom a été expurgé des e-mails. « Nous devons nous nous assurer que les anti-nucléaires et que l’opinion publique ne gagnent du terrain sur ce point. Nous avons besoin d’occuper l’espace médiatique et le tenir. Nous avons vraiment besoin de montrer que la sûreté des installations nucléaires est parfaite. »
Delphin (dont copie de l’extrait du Guardian)
@ Erix
Il n’y a pas d’énergie gratuite!
Combien coûte une centrale solaire, des panneaux photovoltaïques, une éolienne ?
Relisez les cours de Jancovici……
Vous ne comprenez pas, vous ne voulez pas comprendre. Et je n’accepte pas la condescendance même enrobée d’humour, sur un sujet aussi grave.
Je parle ici de VECTEUR ENERGETIQUE. Le pétrole c’est de l’énergie solaire concentrée, le rendement n’est pas important. Lorsqu’il s’est constitué il y a des millions d’années, le rendement (photosynthèse, composés organiques… devait tourner autour de 0). Ce qu’il faudrait pouvoir faire c’est :
1. capter l’énergie (ça, on sait faire, avec des rendements tout à fait acceptables), dans des lieux où l’impact visuel (oh, mon dieu, quelle contrainte difficile à surmonter) ne dérange personne : déserts, toitures résidentielles…
2. puis de la STOCKER, sous une forme (pétrole, gaz réformés, hydrogène… ou autre peu importe), qui permette une utilisation, à la fois différée dans le temps et sur un lieu distinct du site de production.
C’est CA qui fait la différence entre le pétrole et les autres énergies (principalement renouvelables). Et pas le rendement. Ni le prix (500 milliards $ d’investissements pétroliers par an, dont 100 milliards $ rien que pour la prospection, sans compter les coûts environnementaux, qui eux ne se chiffrent pas en $ mais en probabilités sur le risque de rayer l’humanité de la surface de la terre).
On ne demande à personne d’inventer une nouvelle énergie du jour au lendemain. On demande simplement d’améliorer (un peu) une étape de la chaîne allant de la production à la consommation.
Une réaffectation par décision politique d’une partie de ces montants à la recherche d’une solution de stockage, et une nouvelle ère commence (plus besoin d’espérer une guerre nucléaire pour réduire la population mondiale…).
Excusez-moi mais je ne suis vraiment pas impressionné par la capacité de l’humanité à surmonter cette crise de l’énergie, le plus important défi qu’elle ait jamais eu à affronter depuis son apparition il y a des millions d’années. Pas plus que par la vision complètement tronquée qu’ont la majorité de ceux qui réfléchissent à ce problème. On vous a lavé le cerveau ou quoi ?
Il est essentiel de comprendre la crise du capitalisme, pour les déséquilibres que celui-ci engendre et les risques qu’il nous fait courir (sans parler d’une remise en question salutaire au niveau moral : quelle valeurs souhaitons-nous transmettre à nos descendants ?…).
Mais cette crise de l’énergie c’est autre chose que l’évaporation de quelques bouts de papier ou quelques bits dans des ordinateurs censés représenter la richesse. Une énergie non polluante, si elle est abondante et bon marché posera certainement d’autres problèmes, mais pas ceux de notre survie à court ou moyen terme et surtout pas dans des termes aussi limités…
La conversion énergétique n’est pas un problème, autre que financier et donc politique. Admettons les 250 milliards par an et durant 40 ans pour l’UE (10 000 milliards au total, 500€ par européen et par an…), estimés par certains. 2,5 % du Pib de l’€zone, pas la mer à boire pour résoudre le soi-disant « plus grand défi de l’Humanité ». Me fais aucun souci, mais absolument aucun sur ce petit sujet purement technico-politico-financier. Faut juste arbitrer.
Jancovici est partial, il ment par omission. Bref, il est loin de pouvoir constituer une référence impartiale en la matière.
on a toujours le choix quand on parle de 6% de son energie…..
il en reste quand meme 94% sans le nucleaire
la science ne résoudra pas tout nos problèmes et l’énergie gratuite je n’y crois pas un seul instant. Il y a toujours une contre partie et toutes les choses sont interdépendantes.
A mon sens la seule solution c »est remettre en question nos modes de vies, de production et s’inscrire dans une démarche globale de gestion et de partage (y compris avec les autres espéces animales et végétales) de notre petite boule bleue
Fukushima a été malheureusement un accident de trop, mais jusqu’ici finalement, je ne dirais pas que l’on a évité le pire, surtout que ce n’est pas terminé, mais pour l’instant on va dire que les Japonnais auraient pu être beaucoup plus contaminés comparé à Tchernobyl. Comme on le sait, une partie des rejets l’ont été directement dans la mer, et le vent n’a a priori pas trop soufflé vers les terres mais plutôt vers la mer.
La contamination directe suite aux explosions serai donc moins importante que Tchernobyl.
MAIS
Oui il y a un gros mais car ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
A propos de contamination, je vous invite à aller voir ce lien qui donne l’équivalant sur le territoire français de la zone de contamination telle que celle de Fukushima ou de Tchernobyl :
http://www.greenpeace.fr/nucleaire/ppi/
Pour la contamination, on ne sait pas exactement combien de Tchernobyl, mais pour la quantité de combustible présent sur site, cela on peut le mesurer.
Il y avait 130 tonnes de combustible sur le site de Tchernobyl dont 50 tonnes sont parties en fumé (si quelqu’un à des renseignements plus précis sur la quantité de combustible étant présent dans le réacteur à Tchernobyl je suis preneur), et il y en a 2400 à Fukushima.
Cela nous fait donc environ 18 Tchernobyl pour la quantité de combustible.
Si la piscine du réacteur numéro 4, la plus endommagé prend feu, comme vu sur cet article, c’est tout simplement ‘la fin’.
http://dai.ly/Iezuqw
Plus d’intervention sur site de possible, donc a priori plus de refroidissement assuré et embrasement possible du combustible, quand on voit le résultat de Tchernobyl avec ‘que’ 50 tonnes, je n’ose pas imaginer ce qui se passerai si les 2400 tonnes brûleraient.
Et encore je viens de seulement vous énumérer les quantités de combustible, je ne vous parle même pas de la quantité d’eau contaminée stockée.
Vous trouverez plus d’informations ici :
http://fukushima.over-blog.fr/10-index.html
En tout cas, on a quand même une certitude dans tout cet océan d’approximations, les ‘merdias’ français ont une fois de plus ‘non-informé’ .
Jusqu’à quand l’omerta sur ce qui se passe sera t’ elle levée ?
D’après Pharabod (ex ingénieur des services nucléaires d’EDF), Shapira (Dr. Institut des services nucléaires d’Orsay), polytechniciens tous les deux :
On avait, au départ de la réaction nucléaire controlée, placé 190 tonnes d’oxyde d’uranium faiblement enrichi (environ 1% d’U235) dans les 1 700 tubes dits de force du réacteur de Tchernobyl.
D’après les soviétiques, à partir de mesures d’échantillons d’air corrigés des décroissances éventuelles (estimation médiane entre USA + GB, « exagérateurs » et France, »minimisatrice ») : environ 100 millions de curies ont été rejetées (3 700 milliards de becquerels).
Ca correspond grossièrement à moins de 5 % des produits issus des fissions et des transuraniens (plutonium et autres), mais la totalité des gaz rares relachés (xénon, krypton…), 20% de l’iode 131 (7,3 millions de curies), 13% du césium 137 (1 million de curies), 10% du césium 134 (0,5 millions de curies) et 15% du tellure 132 (1,3 millions de curies).
Rappel : 1 curie = 37 milliards de becquerels. Les becquerels sont inadaptés à décrire de gros rejets.
Cependant est à prendre fortement en compte la forme du rejet qui – du fait des conditions climatiques du moment et de l’aspiration vers la haute atmosphère de l’incendie des 1 700 tonnes de graphite – sous forme de nuage heureusement fortement dilué a arrosé toute l’Europe, épargnant d’autant les « alentours » du réacteur.
« Les jeux de l’atome et du hasard » chez Calman Lévy, extraordinaire livre de bonne vulgarisation par deux grands spécialistes du sujet. Il est rare que des (poly)techniciens du nucléaire fassent oeuvre d’un tel souci d’informaton démocratique.
Delphin
Il faut rappeler que d’après Pharabod et Shapira, il y a bien eu deux explosionS :
– La première, nucléaire, 1% de l’énergie de fission, 1000 mégajoules, dont l’énergie produite vaporise immédiatement l’eau ambiante ce qui fait que c’est cette transformation instantanée qui produit la détonation, faisant souvent à tort (ambiguité) employer l’expression « explosion vapeur ».
– La deuxième, comme pour Fukushima, explosion d’hydrogène (équivalent 250 kg de TNT), par oxydation des gaines en zirconium.
Les officiels du nucléaire mondiaux entretiennent le flou sur cet enchaînement, car parler d’explosion nucléaire de réacteur (par opposition à une explosion chimique par ex.), n’est pas du tout « porteur ».
Merci pour l’info.
A propos de pudeur à parler « d’accident nucléaire », on ressort la boite à archives :
Nicolas Sarkozy, discours du 26 mars 2012 à Saint-Laurent-Des-Eaux :
N.B : à la modération ou au webmaster du site, puisque notre adresse e-mail est récupérée, serait-il possible d’être informé par mail en cas de réponse à un commentaire que l’on dépose ? Car sur le blog de Mr Jorion, la molette de la souris à tendance à beaucoup chauffer pour pouvoir retrouver ses petits ! 😀
@ NifuNiNa : la recherche de votre propre nom (Ctrl F) du browser web vou sfait retrouver toutes vos intervention. BIen sûr, s’appeler Moi ou Didier ou … ne facilite pas les choses. Mon pseudo répond entre autres à la possibilité de le taper rapidement et aisément compte tenu de ma formation dactylo imparfaite sur le tas.
« Nicolas Sarkozy, discours du 26 mars 2012 à Saint-Laurent-Des-Eaux : »</em(NiFuNiFa)
Nicolas Sarkozy a toujours dit , sur tout sujet, tout et son contraire, par opportunisme politique.
Je ne suis même pas certain qu'il soit réellement partisan du nucléaire. Sa déclaration est à prendre comme VRP en chef d'une industrie que nos édiles ont toujours considérée grand marché potentiel d'exportation.
Delphin
Bon dimanche nucléarisé à timiota
@Delphin
Revoir le calcul d’équivalence 100 millions de Curies en Becquerel, quelques zéros sont manquants……
Il n’y avait pas d’enceinte de confinement à Tchernobyl; l’excursion de puissance, c’est à dire l’explosion nucléaire, a volatilisé une partie du réacteur et son empilement graphite, le reste à pris feu; alors l’explosion hydrogène……Vos deux polytechniciens n’ont pas tous les éléments……
Sujet : Pourquoi il n’y avait pas d’enceinte de confinement à Tchernobyl ? UNE CONFUSION TENACE.(bis)
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D’après Pharabod et Schapira (Les jeux de l’atome et du hasard, Calmann Lévy), c’est que la conception particulière de cette centrale -pas de cuve enfermant un coeur d’uranium compact- rendait, à priori, toute excursion (explosion) nucléaire et toute fusion (fonte) « impossible » (sécurité intrinsèque).
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Explication : Le coeur de Tchernobyl était un empilement de 1700 tonnes de graphite traversé par près de 2000 tubes de force verticaux de près de 10 cm de diamètre et de 12 m de hauteur.
A l’intérieur de chacun de ces tubes se trouvaient 18 minces crayons d’uranium baignant dans l’eau transférant leur chaleur produite.
C’est cette extrême fragmentation du dispositif -2000 MICRO CUVES EN SOMME- où toute amorce de Pb. sur un des tubes de force (une « micro cuve ») se gère facilement, puisqu’elle ne représente qu’1/2000è du coeur total et que toute généralisation est, à priori encore, « impossible », puisqu’on isole la défectuosité du reste, qui persuadait les experts de l’infaillibilité du système.
Tout le gotha mondial du nucléaire louait ces réacteurs type RBMK. 30 ans de fonctionnement sans histoire !
C’est pourquoi, Boris Semenov, expert soviétique de sûreté et Directeur adjoint (= expertise soviétique reconnue) de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique pouvait écrire :
« Le fait qu’il existe plus de mille circuits primaires individuels augmente la sûreté du réacteur ; un accident grave par perte de réfrigérant est pratiquement impossible » (Bulletin de l’AIEA 1983).
Ce RBMK avait bien une faiblesse, due à la modération des neutrons par le graphite (personne n’est parfait…), mais il suffisait de ne JAMAIS le faire fonctionner à bas régime (instabilité structurelle).
Le 25 avril 1986, menacés (appel de puissance bientôt demandé par Moscou) de devoir reprendre à zéro des mois de difficiles expériences d’amélioration de sûreté, les opérateurs fatigués, pour finir coûte que coûte, s’affranchissaient de l’interdit de la basse puissance et DEBRANCHAIENT le système de sécurité automatique de chute des barres de sûreté chargé de stopper net tout début d’explosion nucléaire du combustible (excursion).
Bientôt, explosion nucléaire (30% du « combustible », 1000 mégajoules), dont
l’énergie est instantanément transférée à l’eau (= pas de détonation), qui explose en se vaporisant immédiatement (250 kg de TNT), suivi par une explosion d’hydrogène (réaction zirconium des gaines/eau).
(D’après Jean Pierre Pharabod, ingénieur au laboratoire de Physique Nucléaire des Hautes Energies de l’école Polytechnique et Jean Paul Schapira, polytechnicien, Dr; de recherche à l’Institut de Physique Nucléaire d’Orsay)
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Quant à l’équivalence becquerels/curies, une conversion incorrecte de ma part est assez probable.
Delphin
New York Time : Spent Nuclear Fuel Drives Growing Fear Over Plant in Japan
L’article cite les craintes exprimées par le sénateur démocrate Ron Wyden à propos du combustible usagé stocké dans les « piscines perchées » de Fukushima …mais cet article ne dit rien sur le fait que des dizaines de réacteurs du même type sont en activité aux US.
Les bricolages improvisés par TEPCO vont rester sous la menace des tremblements de terre pendant les années à venir et, comme une épine dans le pied qu’on arrive pas à extraire, constituer une douloureuse contre-publicité pour l’industrie nucléaire mondiale. Même si il est probablement difficile de faire beaucoup mieux à cause de la radioactivité du site, on est en droit de se demander si tout l’argent qui serait nécessaire est disponible à Fukushima …
Concernant le risque, quelle est le risque maximum quelle que soit sa probabilité ?
Tchernobyl : pollution de la moitié des nappes phréatiques européennes ?
Fukhushima : les jours qui suivirent la catastrophe, aujourd’hui et à court terme, évacuation de Tokyo et sa périphérie ?
Question subsidiaire , à moyen terme et sans parler des déchets à juger sur le très très très long terme, combien de victimes potentielles sur les générations futures (anomalies génétiques) ?
Ce sont les questions essentielles que j’ai d’ailleurs posé récemment à un membre de la CRIIAD en conférence.
Ensuite ces risques sont à rapprocher des « multiples avantages » de la filière tel que le coût dont des réponses ont été données il y a peu au Sénat par Sophia Majnoni, une membre de Greenpeace France.
Un lien utile qui m’a été transmis par un membre de Greenpeace Strasbourg présent à la foire éco-bio de Colmar, j’avais juste entendu le début de la séance sur LCP.
Cela dure + de 2 heures mais est très éloquent, audition du 11/4 (classé au 17/4 sur le site semble t’il).
Le lien : http://www.publicsenat.fr/vod/seance/audition-de-sophia-majnoni-d-intignano-sur-le-cout-reel-de-l-electricite/116867
SEANCE LE 17/04/2012 À 10H30 Audition de Sophia Majnoni d’Intignano sur le coût réel de l’électricité Durée : 135 minutes Le 11 AVRIL 2012, La commission d’enquête sur le coût réel de l’électricité a auditionné Sophia MAJNONI D’INTIGNANO, Chargée des questions nucléaires pour Greenpeace France. Pour l’Autorité de sûreté nucléaire, plusieurs milliards d’euros de travaux sont nécessaires pour atteindre un niveau de sûreté acceptable après Fukushima. Selon Sophia Majnoni d’Intignano, « inévitablement, les Français vont en payer le prix. Les tarifs de l’électricité vont augmenter plus que prévu pour les ménages français, alors même qu’une hausse de 20 à 30 % est déjà attendue dans les années à venir
Je viens de découvrir une partie des réponses à mes questions, au dessus, par NIfuNIfa, merci
Pour les anglophones
Source Russia Today
http://www.rt.com/news/fukushima-chernobyl-cesium-137-contamination-145/
4 fois Tchernobyl pour le Cesium-137 pour l’instant car ces machins continuent de cracher.
Dans le domaine de l’écologie il y a parfois de bonnes nouvelles:
« Les OGM ont perdu la guerre contre les mauvaises herbes.
Aux États-Unis, des millions d’hectares sont infestés par des plantes sauvages résistantes au Roundup, l’herbicide produit par Monsanto.
L’Académie américaine des sciences organisait le 10 mai un sommet sur les plantes génétiquement modifiées résistantes aux herbicides. Une réunion de crise. Les agriculteurs américains ont l’impression d’avoir été floués par les semenciers qui leur avaient dit qu’avec les OGM résistants aux herbicides ils n’auraient plus jamais de problèmes avec les mauvaises herbes. Il leur suffisait de pulvériser du glyphosate – une molécule créée par Monsanto aujourd’hui dans le domaine public – pour être tranquilles. Un seul passage était nécessaire pour tout détruire sauf les cultures dotées d’un gène de résistance. Les agriculteurs ont bénéficié de ce système au début: les rendements étaient meilleurs, le temps de travail et les coûts réduits. Aujourd’hui, ils déchantent. »
http://www.lefigaro.fr/environnement/2012/05/25/01029-20120525ARTFIG00710-les-ogm-ont-perdu-la-guerre-contre-les-mauvaises-herbes.php
Et après tous ces progrès scientifiques, c’est la nature qui reprend une fois de plus ses droits.
J’ai beau être un passionné de sciences mais il faut reconnaitre qu’il y a de quoi rester humble devant tout cela.
Donc d’abord cela aura été les mutations contre les antibiotiques (d’où le fameux slogan : les antibiotiques, c’est pas automatique), et maintenant les OGM.
Une preuve de plus, que s’il en est, un retour vers des méthodes d’exploitations moins invasives ne serait pas un grand mal, ah pardon, on me dit dans l’oreillette que ce serait moins rentable pour les gros industriels du secteur, bon bah finalement, on s’assoira dessus …
Oui, il y a une règle du rendement décroissant des bonnes idées simple.
La nature, dans sa sagesse, se contente d’un rendement de photosynthèse de 0,5% pour la biomasse, mais en échange, la plantoche sait s’adapter à un coup de chad, de froid, de sec, de sans sel, d’attaque de bactéries ou de ravageurs…
Patience et longueur de temps font mieux que Roundup et CDS .. (d’après Homère).
Notre journal régional l’Alsace, nous révèle le 25 mai la présence de pousses de colza OGM pas loin de chez moi, dans la proche région bâloise, il n’y a pas de lois chez les bâlois ?
« Greenpeace découvre du colza transgénique à Bâle »
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/05/25/greenpeace-decouvre-du-colza-transgenique-a-bale
« La dissémination de colza OGM dans l’environnement n’est autorisée ni en Suisse, ni dans l’Union européenne, rappelle l’organisation écologiste, car « il est en effet difficile, voire impossible, d’éliminer des plantes OGM de l’environnement une fois qu’elles y ont été introduites ». C’est particulièrement vrai s’agissant du colza, qui se propage facilement, puisque ses graines peuvent germer même après plusieurs années. »
« Le colza transgénique GT73 est par exemple tolérant à l’herbicide non sélectif Roundup. Un croisement de cette variété de colza avec des espèces sauvages peut former de « super-mauvaises herbes », elles aussi résistantes aux herbicides. Des produits encore plus puissants doivent alors être utilisés pour les combattre »
Encore du grand n’importe quoi, on n’en veut pas de ces poisons rémunérateurs certes, mais pour qui.
dans la série du nucléaire
vous pouvez écouter une intervieuw très enrichissante …. et inquiétante
dans l’émission la tête au carré sur france inter vendredi 25-05
sujet ; le scandale sanitaire de l’utilisation militaire de l’uranium appauvri
à partir de la 20em mn.
Une webcam de TEPCO à Fukushima :
http://www.tepco.co.jp/nu/f1-np/camera/
11 mars 2011-5 mai 2012, pays dénucléarisé parce que contaminé.
1er juillet 2012 première renucléarisation en pays nucléarisé. « Kansai Electric Power a réactivé dimanche soir le réacteur numéro 3 » Ohi, (Les Echos)
L’énergie nucléaire est une énergie du passé, les choix qui ont été fait, l’ont été de bonne foie compte tenu des maigres connaissances de l’époque. Maintenant c’est différent, les risques sont parfaitement connus, les rendements et les coûts aussi. Dire que c’est grâce à l’énergie nucléaire que notre électricité est peu chère est un mensonge éhonté, réintégrez les coûts de construction (les réacteurs français ont été construit du temps ou EDF était une entreprise d’état, c’est surtout les impôts de mes parents qui ont financés la construction) et de démantèlement dans le prix du KW/h (EDF ne provisionne même pas 10% du coût de démantèlement d’un réacteur, démanteler Brenilis coûte à l’heure actuelle 20 x plus qu’estimé) et vous vous apercevrez que ce n’est pas si rentable que ça.
De plus le parc de réacteurs vieillissant et l’entretient amateur (lire les rapport de l’ASN qui pourtant est plutôt du genre timorée sur ses conclusions) des centrales nous conduit inexorablement vers la catastrophe. C’est facile de traiter les russes de débiles et les japonnais d’incompétents, mais nous on est surtout des cons de ne pas voir le mur qui nous arrive plein pot dans la gueule. La France c’est pas l’Ukraine, on ira où quand 7 ou 8% du territoire ne sera plus habitable ?
Enfin tant que l’énergie nucléaire ne provoque pas de cancer du foi, on peut dire que le pire n’est jamais certain.
@Marlowe et Christophe
j’ai une crise de foix dans le nucléaire!
à chaque foie que je poste un commentaire même après relecture, je fais des fautes aussi 🙂
« Justement , les smileys, qu’on appelle aussi emoticons (icônes des émotions), et aussi plein de petites images proposées sur certains serveurs, que l’on trouve depuis longtemps dans la BD, comme une bombe ou une tête de mort, servent à mettre les points sur les « i », à éviter les malentendus ou simplement à en mettre plein la vue ! »
Libération, 28 février 2001, page 29.
« Marlowe, encore un emoticon ?
– Non merci, jamais pour moi, je préfère un verre de Sancerre »
« L’énergie nucléaire est une énergie du passé » : élément de langage de la langue de bois antinucléaire, qui ignore les faits non conformes à la pensée unique écolo.
Ignorance de la multiplicité du nucléaire : si une filière s’arrête, d’autres peuvent se poursuivre ou apparaître, sans parler des applications autres que la production d’électricité.
Ignorance du nombre de réacteurs encore en construction en ce moment, en particulier dans des pays où l’audience des opposants est nulle.
Ignorance des conséquences de l’arrêt des réacteurs au Japon et en Allemagne, écologiques (envol des émissions de GES) et économiques, qui posent une limite au % de production électrique dont on peut se passer rapidement. Ce qui fait qu’avec les 3/4 venant du nucléaire en France, il faudra des dizaines d’années pour tout arrêter, ce qui représente tout de même un certain avenir, et beaucoup d’investissements pour renforcer la sûreté des réacteurs gardés en service encore de nombreuses années (c’est à dire tous sauf Fessenheim…)
Il n’est pas interdit d’être à la fois contre cette source d’énergie et intelligent. Essayez, vous verrez ! Il suffit de chercher ses infos soi-même au lieu de faire le perroquet.
Ni ignorant ni aveugle, il faut 30 ou 40 ans pour adapter notre société .. et bien acte commençons tout de suite, le radioactivité utilise l’échelle du temps géologique, quelle rapport avec l’échelle du temps humain, des période de décroissance d’activité comptés en milliers d’années chaque accident réduit l’espérance de vie de l’humanité tout entière, c’est exactement comme dans la haute finance, les acteurs construisent l’arme qui les tuera.
En terme d’intelligence je ne doute pas une seule seconde qu’il ne vous viendra pas à l’idée d’aller passer vos vacances à Fukushima, vous voyez vous aussi vous êtes contre cette énergie !
Je ne suis pas « contre cette énergie », cela dépend de ce qu’on en fait (on dirait que vous n’avez pas vraiment lu mon commentaire) !
Je suis d’avis qu’il est très souhaitable d’arrêter les réacteurs à eau construits au siècle dernier parce que ce siècle-ci va vite être très agité et que je vois mal comment les protéger d’actes de guerre menés par des pays ou des organisations qui, sans souci de conquête territoriale, ne chercheraient qu’à nous « punir », sans avoir aucun scrupule à rendre quelques départements inhabitables pour quelques siècles.
Notez que les grands barrages sont tout aussi vulnérables. Une production d’électricité plus diffuse serait moins vulnérable, mais intermittente avec les technologies connues : de toute façon, on est mal.
Bien sur que vous êtes contre, comme moi vous refusez d’en assumer les risques mortels pour vous et votre famille, comme chaque humain…
à part un sarcophage d’1 milliard de $ (même pas foutus d’être financé en totalité !!!!) et plein d’autres milliards qui seront déversés sur Fukushima, pour faire quoi, des digues, des filtres, … des barbes à papa. Les japonnais se nourrissent culturellement de poissons, l’eau dans laquelle ils pêches est contaminée.
M. Leclerc par ses billets sur cette crise qui n’en finit pas, nous rappel sans cesse que sans acte, point de salut. Là c’est pareil. Faire un choix n’est pas forcément indolore, mais au moins il a le mérite d’être un choix !
Cassandre ?
Copieur/copieuse .
Ou « Ah! les braves gens ! » (Guillaume xièeme, devant un sacrifice volontaire…)
Ou Tout faux.
Prenons un exemple concret pour démolir cet « argument » bateau,
par exemple au hasard, moi. Moi, tout plein de bonne volonté et pas
égocentrique pour un sous:
J’habite pas trop loin d’un groupe de 4 réacteurs , à 600m d’altitude, et il y a
des barrages avant et après.
Si le ou les barrages s’effondrent l’un après l’autre ( une réaction en chaine
hydraulique…), je reste largement les pieds au sec.
Si un ou plusieurs réacteurs excursionnent, j’en prends la gueule plein pot,
un max, à cause des vents dominants et rien pour les arrêter.
Moi et les autres, a fond la caisse les curies, les becquerel,
les Sievert. Moi, et tous ceux en plus qui auraient été envahi
par l’eau des barrages fracturés.
L’eau c’est quelques jours pour sécher, les Curies les etc…
c’est de 12 ans à quelques milliers d’années.
Quel différence cela fait quand on est mort?
Conclusion?
Evident, prenez votre destin en main :n’habitez pas en plaine.
( Mais par ici, la spéculation immobilière est terrible. Trop cher…)
Puisqu’il faut tout vous dire et que vous êtes incapable de vous renseigner (ou de mauvaise foi), sachez qu’on ne fabrique pas que de l’électricité ou des bombes avec de l’énergie nucléaire, mais aussi de nombreux radionucléides aux centaines d’usages médicaux et industriels.
Daniel n’a pas compris non plus : je ne parlais de la vulnérabilité des barrages que comme moyen concentré de production d’énergie, plus facile à cibler pour des malfaisants qu’une production éparpillée, pas pour comparer les dégâts à ceux d’un accident de réacteur nucléaire.
l ‘énergie nucléaire est une énergie de l’avenir . vous critiquez la technologie actuelle … admettons , mais l’exploitation de l’energie contenue dans le noyau par fission, fusion, évaporation ou autre à découvrir est l’avenir de l’espèce humaine . Sans ça nous ne quitterons jamais notre berceau . les energies à sources renouvelables (1) , très bien , mais elles ont uniquement un champ d’application très limité c’est à dire que nous abandonnerions toutes perspectives d’explorations lointaines .
(1) j’entends classique comme le solaire , vent ,hydrolien etc …pas de quelque chose issu de la sf comme l’E2PZ 😀
Qui vous dit qu’il soit judicieux pour l’espèce humaine (en l’état actuelle de son évolution) qu’elle quitte son berceau ! Nous avons frôlé l’extinction de masse il y a quelques siècle, nous sommes tous descendants de quelques milliers de survivants, ce qui explique peut être la pauvreté de notre évolution, physique ou intellectuelle, mais là l’anthropologue qu’est M. Jorion sera bien plus intéressant à lire si un jour il souhaite en parler.
Je persiste, l’énergie nucléaire est une énergie du passé, de l’époque ou l’on ne savait pas bien les risques et les conséquences, cette époque est révolue. Les pro nucléaire ne sont que des gens qui sont prêts à faire prendre un risque de mort à leur voisin sans leurs en parler.
Limitons nous au principe de la recherche, avec des labos éloignés des centres de vie et des professionnels au contacts de leurs choix.
Enfin, si on démantelait les cartels du profit et que l’on investissait réellement dans les réseaux intelligent de distribution d’électricité on se passerait du barnum nucléaire en bien moins de 40 ans. Etudiez les lois issues de leurs pompeux « grenelle » de l’environnement vous comprendrez bien vite que les lobby ont encore dictés leurs lois.
pour parler « des énergies de l’atome » comme des énergies du futur, encore faut il que le nucléaire tel qu’on l’entend actuellement nous laisse un futur
alors arrêtez de jouer sur les mots
le nucléaire n’est qu’une grosse merde dont les couts ne sont pas intégrés et qui nous pétera un jour à la figure
tout comme le pétrole est une cochonnerie qui devrait comme les autres énergies fossiles être surtaxé pour préparer la voie à d’autres énergies un peu moins polluante
mais je connais personne autour de moi qui est prêt a remettre en cause ses petites habitudes de consommation et qui préfére financer le futur que de se priver de sa petite tablette et de son portable dernier cri
Paraît qu’il existe des radionucléides dont le coorium (en cas d’avarie) aurait des températures qui peuvent être contenues en contener étanche.
Le corium de l’uranium, du plutonium, … monte à des températures de 2500 à 3000 degré, alors que la table des éléments radio-nucléides, atteste que de nombreux radio-nucléides auraient des coriums à moyenne température, pouvant être contenue en sécurité dans des caissons étanche et supportant la chaleur des ces élément radionucleides ( en cas d’avarie)
Le seul problème c’est qu’il est impossible d’utiliser l’enrichissement de ces éléments radionucleides a des fins militaires….
De toutes évidences ce sont ces gens LA qui détiennent le réel pouvoir de faire en matière d’énergie nucléaire.
Les dirigeant du nucléaire civil sont aux ordres des militaires et tant que cele sera le cas, il n’y aura pas de solution ici comme ailleurs.
Pour fukushima sachez que le corium et les nappes phreatique et aquifère sont en contact depuis quelques temps, la banque HSBC à évacué le Japon, bientôt Tokyo ne pourra plus cacher le taux de radio-activité contenue dans l’eau potable, l’évacuation de 40 million d’habitant va être difficile à mettre en place.
En matière d’énergie :
Un gramme de plutonium En équivalent pétrole est égal à une tonne !
Regardez les nouvelles fusées qui décollent pour l’espace, elles n’ont plus les deux gros réservoir sur le côté…. Elles carburent au plutonium. …..
Je comprend pourquoi les gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête !. ( le plutonium à une durée de vie radio-active de 24000 ans !!!!)
De nombreux sites experts sur le sujet vous expliqueront mieux que sur celui de Paul jorion, qui n’est qu’un anthropologue ayant travaillé dans l’économie pour remettre la finance mondiale à l’âge de la pierre….
Bonne Pentecôte.
« remettre la finance mondiale à l’âge de la pierre »
Ce serait en effet déjà un grand progrès !
Ce qui, dans l’hypothèse où la finance mondiale serait remise à l’âge de pierre, sera à surveiller, ce sera la fronde de la finance.
@ Moi même
Âge de pierre… âge d’abondance.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marshall_Sahlins
Non, en fait elles sont équipées de milliers de petites marmottes carburant à l’EPO, qui pédalent très très vite pour propulser la fusée dans les airs…
Du plutonium dans une fusée… on aura tout lu!
La guerre du faux
la faux coupe, divise , sectionne …
Étanche?
« […] pouvant être contenue en sécurité dans des caissons étanches et supportant la chaleur des ces éléments radionucléides (en cas d’avarie) »
Faut se méfier des mots: si on laisse quelque-chose qui dégage sans arrêt de la chaleur dans une enceinte fermée la température monte. Quand la température monte:
– soit la température continue à monter jusqu’à ce que l’installation fonde
– soit on a fait des trous dans l’enceinte pour faire passer des tuyaux dans lesquels on fait circuler un liquide permettant de refroidir ce qu’il y a à l’intérieur.
Trois seulement des très nombreux problèmes que ça pose:
– les trous qui doivent être percés dans l’enceinte
– les joints qui doivent être placés entre les tuyaux et l’enceinte
– la circulation permanente de liquide venant de l’extérieur pour stabiliser la température intérieure à une valeur acceptable.
Pour détourner l’attention des enceintes qui devraient être étanches mais ne peuvent pas l’être suffisamment, la formule habituelle est l’emploi de l’expression « arrêt à froid » pour désigner quelque-chose dont la température continue à monter si on ne le refroidit pas…
sur la chaine parlementaire;superbe documentaire sur Fukushima :un an après!
http://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/3295436-fukushima-une-population-sacrifiee/
Bon, allez, la conclusion :
Après avoir regardé la vidéo sur des mesures effectuées la semaine dernière en plein centre ville de Fukushima (http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=NqZP_5wUD0g ), et après quelques jours passés à Fukushima (où je suis encore aujourd’hui 29/05/12), je confirme que la vie y est normale (à quelques exceptions notables près : chantiers de reconstruction et décontamination, présence de stations de mesure atmosphérique dans les lieux publics, moins d’enfants dans les rues, l’urgence de la situation au centre des discussions ici ou là, activisme des NG0 et autres NPO, nombreuses initiatives locales, travaux du dpt science de l’université de Fukushima largement réorientés etc etc). Je confirme également que les quelques mesures aléatoires que j’ai pu faire (nettement moins bien équipé que dans cette vidéo et sans méthode précise) ont donné parfois des résultats élevés, du même ordre que ceux montrés (pas jusqu’à 10 toutefois). Mais c’est vrai que pour la plupart des gens que j’ai pu rencontrer, la carte mentale des zones contaminées qu’ils se sont créés (puisqu’ils ne croient plus du tout aux cartes établies par le gouvernement : c’est là un point essentiel, à quoi bon produire de nouvelles unités si elles sont entachées d’une suspicion générale ?) a tendance à démarrer plutôt à la sortie de la ville ou les quartiers périphériques, comme Watari (50% des enfants ont pu quitter ce quartier, d’où l’on a d’ailleurs une vue splendide depuis le Nord sur la grande ville de Fukushima, équivalente à la 5 ou la 6ème française, toujours bon de le rappeler). S’ils envisagent un voyage en dehors de la ville, les gens peuvent aller jusqu’à louer une voiture pour ne pas contaminer leur propre voiture, celle où ils transportent habituellement leurs enfants. Mais là on touche à des structures mentales très profondes : la ville, c’est le lieu où on se réunit pour se protéger, et éventuellement prospérer ensemble, comment pourrions nous y être en danger plus qu’ailleurs ou autant qu’ailleurs ? Il y a de çà je pense, plus le fait, confirmé par l’ensemble des personnes rencontrées d’un intense stress qu’ils ne peuvent plus supporter (un an et demi c’est très long …) et qui les pousse à ranger le dosimètre dans le tiroir de la cuisine, et à faire comme si. Les gens ici sont fatigués des mesures. C’est d’ailleurs quelque chose qu’a bien perçu le gouvernement et il en fait un axe de communication : « le stress occasionne plus de dégât que l’évènement lui même ». Zone grise, substance noirâtre, multiples strates d’informations : les japonais ont une histoire que je viens de découvrir avec 3 singes, le singe qui ne voit pas, le singe qui n’entend pas et le singe qui ne parle pas. Ce qu’il y a d’important dans cette histoire, c’est qu’il s’agit de trois singes différents et pourtant indissociables, des compères. On peut avoir une connaissance d’un évènement ou d’un fait, d’une mesure scientifique, historique et ne pas agir en fonction de ce fait et de cette connaissance : c’est un peu l’impression que j’ai ici … on peut avoir des yeux et ne pas pouvoir parler, un cerveau et ne pas pouvoir agir … étrange impression. C’est la zone grise, la « grey zone ». Comme dans le Stalker de Tarkowski, le passage est là tout proche, tout le temps, et pourtant il semble impossible à atteindre, comment se guider dans un tel brouillard ? Jusqu’à quel point compter sur les autres (la presse, les politiques, les médias, les scientifiques, les activistes, les rumeurs, le voisinage, etc) ? Oui difficile de se guider même à plusieurs, surtout à plusieurs. La science, ou disons la véracité des faits, devrait pouvoir éclairer, au mieux cela agace ou obsède (comme une rage de dents peut agacer, obséder), au pire cela est répulsif (cachez ce dosimètre que je ne saurai voir …). D’où cela peut il venir alors ? Où est la boussole ? De par ma formation et mes aspirations, j’ai tendance à penser que l’art, la musique, la poésie sont une voie de connaissance possible (difficile à mesurer d’ailleurs, certains s’y sont essayés, sans succès). Pour tous, je ne sais pas, pour certains sans doute. C’est l’une des bases du projet que mène Otomo Yoshihide et le festival qu’il organise du 15 au 26 aout prochain à Fukushima. L’année dernière, pour sa première édition, 13000 visiteurs et 250000 connexions internet. Au moins, la fréqentation est mesurable, à défaut du besoin des gens et du poids du réel.
@Dominique
Merci de vos remarques et de la vidéo de youtube qui reflète une certaine indifférence du public japonais très étonnante. Si on se base sur la radioactivité ambiante naturelle moyenne en France, de l’ordre d’une quinzaine de microrem/h, on a ici des mesures 10 fois plus fortes. Pour la contamination surfacique dont on mesure le rayonnement très élevé, jusqu’à 10 microsivert, il serait intéressant de connaitre la nature des radionucléides qui y contribuent, peut être le texte japonais le précise-t-il; cela permettrait d’avoir une idée sur l’évolution de la radioactivité dans le temps.
Le stress… et les pouvoirs publics qui exploitent le filon !! C’est terrible de penser qu’ils en font leur miel pour étouffer les sujets qui fachent.
Bonjour,
Je vous joins ce petit poeme ècrit en 2008:
et vous propose cette page sur le nucléaire avec plusieurs vidéo dont notamment une futur député conseillère d’Hollande et le risque de vidange de l’écluse de donziere:
http://www.biopourtous.org
Le cocopitalisme ou cacapitalisme
La différence entre le capitalisme et le communisme,
Le premier c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, le deuxième c’est l’inverse, disait le clown,
C’est vrai qu’a regarder de plus prêt la ressemblance devient frappante…
Le communisme diffusait des chiffres faux, annonçait à chaque échecs: nous allons faire plus de communisme,
le communisme bétonnait, contaminait, intoxiquait et réprimait ceux qui le disait
le communisme faisait des voitures, des bâtiments pour faire tourner les usines, pas pour satisfaire un besoin,
il imposait la consommation de ces produits, voire les détruisait sinon.
son appareil militaro-industrielle était démesuré,
le gaspillage généralisé,
il construisait des murs pour empêcher les migrations.
ses apparatchik obsédés par leur course sur l’échelle, négligeaient la gestion quotidienne,
la base ni croyait plus mais faisait semblant, docile, inquiète, courait après le quotidien
les centrales nucléaires donnait des signes inquiétants mais personnes étaient au courant
l’agriculture était négligé, les apparatchik avaient des problèmes de poids,
l’Afghanistan était un bourbier
la télé mentait par réflexe,
le nom du journal était vérité, comme notre Dauphiné est libéré,
la science était la religion d’état
les sportifs des héros et des drogués
et personne ne voyaient venir le chaos…
http://journalidp.blogspot.fr/2008/12/le-cocopitalisme-ou-cacapitalisme.html
Des thons rouges pêchés aux États-Unis contaminés par Fukushima ?
Des poissons pêchés en Californie, des thons rouges du Pacifique, auraient été contaminés par la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi, seule… Lire la suite »
« relevé sur le site de Futura-Sciences »
@ François Leclerc
Les japonais lancent un téléphone mobile avec dosimètre intégré. Histoire de pouvoir établir des mesures partout, de les localiser avec GPS, et de mettre un terme (si possible) aux rumeurs alimentées par la désinformation concernant les cartes de propagation de radiation. Pas con.
A Tchernobyl, les russes ont pris la décision de circonscrire dans un sarcophage en béton les tonnes de corium que personne ne sait traiter. C’est une solution temporaire qui a exigé le sacrifice de plusieurs milliers de vies [les liquidateurs]. Ils sont en train je crois de refaire l’opération, cette fois-ci à froid, laquelle sera à renouveler dans une vingtaine d’années et ce durant 4,5 milliards d’années …, à moins qu’une solution soit trouvée pour la résolution de ce problème [encore faudrait-il que l’homme acquière un degré de raison suffisant pour parvenir à gérer ce très long temps d’existence…correspondant pour l’heure à celui de l’existence de la Terre, ce qui n’est vraiment pas gagné!].
A Fukushima, le corium est resté dans les cuves. C’est une très, très grande différence avec Tchernobyl. Les autorités, l’entreprise, …ont pratiqué la politique de l’autruche. Advienne que pourra. Eh bien cela commence à advenir. Je viens de lire l’information suivante : « Reuters a signalé que “le noyau du réacteur nucléaire de Fukushima au Japon est entré en fusion et a traversé la cuve du réacteur…. Cette information a été confirmée. Cela veut dire que le corium en question doit maintenant se trouver dans la dernière enceinte de protection, laquelle est comme elle est, avec les séquelles du séisme ayant eu lieu. Il traversera cette ultime protection pour aller se perdre dans le sous sol, l’océan, … et vivre la vie qu’il doit mener. Personne ne sait les conséquences de la chose. C’est inconnu. C’est là ;
http://www.primitivi.org/spip.php?article539
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_d%27Ikata
Le DG de GE ne croit plus au nucléaire.
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/bd975d10-dd59-11e1-8fdc-00144feab49a.html#axzz24DeOY1CY