Billet invité.
Une fois encore, un de ces bras de fer entre dirigeants européens se terminant par un compromis boiteux se profile. A propos de l’Espagne, bien entendu. Depuis plusieurs semaines couvait lentement à Bruxelles un plan de soutien à ses banques, avec pour objectif de ne pas engager la procédure lourde et politiquement difficile à assumer d’un nouveau plan de sauvetage. Car ce qui fait tache en Espagne, c’est que les faits ne sont pas conformes à une théorie qu’il n’est pas question de changer : la dette qui menace n’y est pas publique mais privée.
Un écueil identifié était sur ce chemin : les prérogatives du fonds de stabilité économique (le FESF) ne lui permettent d’intervenir que via les États, en assortissant ses prêts de strictes conditionnalités. Or, le récif est droit devant. Devant l’imminence du problème, le gouvernement allemand a fait savoir qu’il est hors de question de dévier de la route et de soulager l’État espagnol de ce nouveau fardeau allant alourdir sa dette publique, alors qu’il est déjà incapable de réduire son déficit budgétaire.
Impensable de remettre en cause par un biais ou par un autre une discipline budgétaire conçue comme l’alpha et l’oméga de toute politique économique ! Il y a encore peu, il était même question d’en faire graver les principes dans la Constitution des États de l’Union européenne. En conséquence, on enregistre un durcissement alors qu’une solution en souplesse était largement esquissée, dont l’adoption était réclamée par le FMI et la BCE… Cette dernière n’a en effet pas l’intention d’engager un troisième round en injectant des liquidités dans le système bancaire à nouveau massivement. Mais comment l’éviter, si les États n’interviennent pas ?
Comment expliquer une telle intransigeance allemande ? A Berlin, la crainte est grande de voir remise en question par un biais ou par un autre une stratégie difficilement imposée. Aucune incitation à relâcher l’effort budgétaire, aucune incitation au « laxisme » pour lâcher le mot, ne doit être acceptée, quitte à assigner aux gouvernements des missions impossibles et à créer des situations sociales intenables.
D’autant qu’une offensive en ce sens est en cours, masquée par la discussion sur la croissance qui vient de démarrer, celle-ci promise à faire l’objet d’un raccommodage de façade ; Angela Merkel vient d’en accepter le principe, reste à en trouver les modalités. A toutes fins utiles, dans le cadre de la préparation de la réunion des 28 et 29 juin prochains des chefs d’État et de gouvernement, la commission a laissé fuiter un projet de plan au financement mixte privé-public et mobilisant 200 milliards d’euros. Toujours la même manie de mettre en avant des chiffres ronflants qui la plupart du temps se dégonflent ensuite ! Quand on en arrive au montage financier, les choses sont assez floues : il serait question d’utiliser 12 milliards d’euros de fonds du Fonds de stabilité européen (FESF) et de s’appuyer sur la Banque européenne d’investissement (BEI) pour aller emprunter sur le marché. Quel serait l’usage des fonds ? Comme d’habitude : infrastructures, secteur des énergies renouvelables et des technologies de pointe…
On va racler les fonds de tiroir pour financer des projets d’investissements qui seront ensuite sélectionnés pour les besoins de la cause, tout en esquivant l’émission par trop symbolique de « project bonds ». Car ce ne sont rien d’autre que des euro-obligations, même si elles sont bridées et destinées au seul financement de programmes d’investissement stratégiques et non de la dette souveraine. En tout état de cause, combien d’épisodes à rebondissements vont-ils être nécessaires pour arriver à un accord européen sur un quelconque plan, avec quels résultats et pour quand ?
Dans les coulisses, Mario Monti est à la manœuvre avec son vieux projet consistant à soustraire du calcul des déficits publics le montant des investissements de l’État, afin de le distinguer du financement de son fonctionnement. Avec comme effet de soulager la peine des États et de leur permettre de s’engager dans une stratégie de croissance. Tout en maintenant dans son esprit l’application d’un programme de réformes structurelles d’inspiration libérale très prononcée. Somme toute, selon Mario Monti, il y aurait de bonnes et de mauvaises dépenses budgétaires ; pas question d’échapper à la discipline budgétaire mais seulement de rendre la dette soutenable… Mais comment parvenir à réunir un consensus sur une telle remise en cause de l’orthodoxie budgétaire vue de Berlin ?
Une troisième brèche est en train de s’ouvrir. On réclame des comptes afin de comprendre où sont passés les 1.000 milliards d’euros prêtés par la BCE aux banques, puisqu’ils n’ont pas atterri comme annoncé dans l’économie. On relève qu’aucun engagement ne leur a été demandé, soulignant le contraste avec les conditions que les États doivent accepter.
Les députés européens s’interrogent donc et l’Autorité des banques européennes (EBA) a lancé pour enquêter ses meilleurs limiers sur une question, subsidiaire mais tournée vers l’avenir : comment les banques vont-elles désormais se refinancer, si la BCE ne remet pas le couvert ?
L’EBA est manifestement inquiète. Non pas tant en raison des restrictions du crédit aux entreprises, justifié par les banques par la faiblesse de la demande, mais de peur qu’elles soient incapables de renforcer leurs fonds propres comme assigné. Sous-entendu, afin de rétablir un semblant de solvabilité et de permettre ainsi le redémarrage du marché interbancaire, dont beaucoup d’entre elles continuent d’être coupées.
Mettant en évidence le poids de la dette bancaire, le recentrage qui est en train de s’opérer n’est pas de nature à conforter une stratégie orientée toute entière vers la résorption de la dette publique. La publication des résultats trimestriels des banques va rendre public qu’ils s’effritent encore. En Bourse, les cours des valeurs financières ont recommencé à s’effondrer (environ 20% ces dernières semaines), et le coût des Credit-Default Swaps (CDS) des banques est fortement à la hausse.
On est toujours dans l’attente d’une nouvelle dégradation de la note des grandes banques par Moody’s. Les programmes de cession d’actif destinés à réduire les bilans et améliorer le ratio d’engagement – substitut au renforcement des fonds propres – traînent en longueur quand ils ne marquent pas le pas. Enfin, fin juin s’approche et le respect du ratio de fonds propres durs fixé par l’EBA apparaît pour beaucoup de banques comme un objectif bien lointain. Autant de signaux qui s’accumulent.
Tenant jeudi prochain sa réunion à Barcelone sous haute protection policière, le conseil des gouverneurs de la BCE est pris en tenailles, voué dans l’immédiat à cultiver l’immobilisme et à renvoyer la balle aux États. Or ceux-ci ont déjà fort à faire et leurs représentants cherchent à soulager la pression qu’ils subissent.
Quelqu’un pourrait-il indiquer la porte de sortie ?
FESF et MESF et autres fonds garantissant du vent, c’est à se demander si ce n’est pas pour la galerie, la partie immergée de l’iceberg.
Pour preuve, cet article intéressant de Bloomberg sur les prêts secrets de la FED qui, au moment des subprimes en 2007 aurait prêté 7 700 milliards de dollars, en plus du plan Paulson officiel.
Je vous mets aussi le raccourci du blog d’Olivier Berruyer qui en parle.
http://www.bloomberg.com/news/2011-11-28/secret-fed-loans-undisclosed-to-congress-gave-banks-13-billion-in-income.html
http://www.les-crises.fr/7700-milliards/
Les fins limiers de l’EBA devraient d’abord se demander où sont passés les mille milliards d’euros de la BCE.
Fastoche !
Ca doit bien representer au moins plusieurs semi-remorque, ce truc là; Avec les moyens de surveillance satellitaires, pourquoi les voleurs ne sont-ils pas déjà sous les verrous ?
La cigale veut imposer aux fourmis sa propre discipline. Mais les fourmis ont déjà beaucoup emprunté à la cigale et elles n’ont déjà plus rien. Elles ont faim.
Pour survivre en étant frugal, il faudrait déjà avoir quelque chose à économiser
Que reste-t-il à mettre en cause ? le prêt ?
La croissance ne viendra pas. Le déclin de la consommation pétrolière a déjà démarré en Europe (et aux USA), je ne me souviens plus des chiffres, mais c’est plus rapide que l’amélioration de l’intensité énergétique en contre partie.
Il n’y aura plus de croissance. Plus avant 30 ou 50 ans minimum, le temps de trouver, industrialiser, construire et éduquer à un nouveau système énergétique qu’il reste à trouver.
La croissance ne se décrète pas. Roosevelt a pu faire fonctionner son grand programme parce que c’était en plein « boom » de l’économie du pétrole, parce que c’était le début de la société de consommation, la naissance du marketing et de l’obsolescence programmée.
Aujourd’hui nous sommes en phase inverse. L’aliénation consumériste, la pollution environnementale et la destruction/privatisation de la biosphère ne font plus rêver personne dans nos pays.
Les USA et l’Europe sont devenus ingouvernables. La bas a cause des Tea Party, ici a cause de l’union monétaire forcée d’économies trop différentes. L’euro à provoqué une surabondance de crédits facile, et donc des bulles en séries qui n’ont rien à envier aux subprimes. Bulle immobilière en Espagne, bulle des fonctionnaires en France, bulle industrielle en Allemagne.
L’Allemagne jouera le jeu et sauvera les banques privées espagnoles, quitte à ce que l’état rachète leurs créances pour que le FESF puisse être opérant. Elle n’a pas le choix, elle le choix. Elle ne peut pas tuer ses propres clients, pas plus que la Chine ne peut rien dire aux USA. Elle essayera de négocier quelques bouts de gras mais au final elle cédera.
C’est ca ou la fin de l’Euro.
L’autopsie du désastre par le libéral Bruno Bertez. A lire ama.
http://leblogalupus.com/2012/04/27/les-clefs-pour-comprendre-du-27-avril-2012-autopsie-dun-desastre-par-bruno-bertez/#more-39052
Bulle des fonctionnaires en France ?? Pouvez vous expliciter ?
A supposer que l’Allemagne soit suffisamment solide pour encaisser le sauvetage de la zone euro… On peut penser que ce sera le cas jusqu’à ce que le niveau de vie des Allemands s’en ressente. Visiblement, tous les artifices actuels font tenir le système vaille que vaille et j’avoue bien que je ne comprends pas comment : on dirait que toute l’économie n’est qu’un avatar de la méthode coué. Pour le reste, je trouve abjecte l’idée que la majorité des peuples d’Europe soient redevables envers un seul autre de ces peuples. L’Histoire montre que la gratitude s’est parfois exprimée au moyen d’un fusil.
Dernières nouvelles : afin d’éviter un plan de sauvetage européen de sinistre réputation, Mariano Rajoy tente de relancer un projet de bad banks, tout en proscrivant ce terme. Pour ce qui en est connu et compris, cela ressemble furieusement à un tour de passe-passe brouillant les cartes et les pistes. Le FMI avait il y a quelques jours parlé de sociétés de gestion d’actifs spécialisées publiques ou privées…
Ce n’est pas l’Europe qu’il faut sauver, ce sont les apparences ! lol
@ yoananda
APPARENCE, voilà un mot auquel on peut donner d’autres tournures…
(sans trop vouloir manier le verbe, bien sûr).
Disons qu’il ne faut pas toujours se fier aux apparences que l’on veut nous donner.
Un aspect ou une mine peut en cacher un(e) autre. En dépit de ce qui paraît (contre toute apparence).
Un qui, dans ce petit jeu et dans le sens fort du terme à défaut de l’être en thème, sait manier et s’approprier des mots : Nicolas Sarkozy invente le concept de « musulman d’apparence »
parlant de la mort des soldats abattus à Montauban (dont Abel Chennouf)
que le tueur croyait musulman, visiblement…
APPARENCE donc : Anglais appea(rance)
en « figures de style » , je vois les relations possibles suivantes :
APPA – > appât : comme appât du gain ou appas, de ce qui nous attire, (comme les attraits d’une personne).
et :
– RANCE > : « La louange de sobrieté et de tempérance qu’il vouloit ramener en usage, estoit desjà chose si rance, par manière de dire, et si désaccoustumée, qu’il n’en estoit plus de nouvelle » (AMYOT) – Mais qui se dit aussi d’une odeur fétide, malsaine…
Soient deux apparences de notre temps !
1) : Odeur, bien habillée, mais qui rance nous monte vite au nez !
ou,
2) : Douceur plus moelleuse, révèle une odeur plus subtile, car vieillie avec soin comme une Eau-de-Vie ou bien donnant belle couleur et aspect à un autre Champagne centenaire.
Dans le rance comme dans l’apparence, tout est dans la nuance et dans l’air voire de style que l’on veut offrir.
« La réalité est une apparence plus trompeuse que l’apparence de l’art. » (Hegel)
DESIR de PARAÎTRE, non d’être donne à l’homme toutes RIDES. (Phi.)
François Leclerc évoque un nouveau truc génial :
« un projet de plan au financement mixte privé-public et mobilisant 200 milliards d’euros. Toujours la même manie de mettre en avant des chiffres ronflants qui la plupart du temps se dégonflent ensuite ! Quand on en arrive au montage financier, les choses sont assez floues : il serait question d’utiliser 12 milliards d’euros de fonds du Fonds de stabilité européen (FESF) et de s’appuyer sur la Banque européenne d’investissement (BEI) pour aller emprunter sur le marché. »
C’est encore un nouveau truc génial, mais ce n’est pas le premier truc génial.
Avant, il y avait eu plein de trucs géniaux, qui avaient résolu les problèmes :
– le FESF
– le MES
– le LTRO
– Mardi 17 avril 2012, la géniale Christine Lagarde avait inventé un nouveau truc génial, l’EPRB. L’EPRB signifie « Entité Paneuropéenne de Recapitalisation des Banques ».
– Dimanche 30 avril, la Commission européenne invente encore un nouveau truc génial. 200 milliards d’euros, le truc.
C’est nouveau.
C’est génial.
Et comme d’habitude, ça va résoudre les problèmes.
Par ailleurs, les montages publics privés, si l’on s’en réfère aux exemples français (hôpitaux, facs, LGV …), ……..
Ce qu’on comprend, c’est que tout ça, le système financier, c’est de la merde et que ça ne fonctionne plus… Les relations contractuelles humaines sont trop souvent basées sur l’iniquité et un rapport de force biaisé. Le problème, c’est qu’en fin de compte il va falloir tout revoir et que certains, qui étaient privilégiés par l’ancien système, devront perdre dans le nouveau (surtout s’il est juste), ce avec quoi ils ne sont pas d’accord… Alors, en attendant l’apogée de la crise, ça tergiverse et ça temporise. Et personne ne sait comment ça va se terminer…
Par contre, je vois le « printemps érable » des révoltes étudiantes au Québec et j’y perçois le symptôme d’un bouillonnement planétaire. L’Histoire s’écrit très vite au quotidien…
La sortie du cadre passe d’abord par la neutralisation de la classe qui contrôle
toutes les richesses, détruit la planète et massacre qui bon lui semble.
Pour cela, il faut une mobilisation de masse,
par exemple une grève générale qui démarre dans un pays,
s’étende à une partie de l’Europe, et disperse les forces de répression,
jusqu’à permettre de les neutraliser.
Après, les organes de lutte peuvent élire un gouvernement provisoire,
puis réunir une constituante,
et la grande aventure de la démocratie réelle peut commencer,
hors du cadre de la dictature du capital.
Printemps 2013…
– Mais enfin, Nestor, votre comité central de grève,
et votre gouvernement révolutionnaire, avec un rom à la tête,
ce n’est plus une insurrection citoyenne, ça !
– Maitre, les élections sont finies,
n’ont servi à rien et les politiciens aussi.
– Nestor, voyons, je vous croyais bon citoyen.
Je vous ai bien donné congé l’année dernière pour voter,
alors que savais bien que vous alliez voter à gauche.
– Je l’ai fait, maître. Oubliez tout cela.
En Europe, comme ailleurs, nous avons un besoin impérieux de démocratie, pas d’élections, de démocratie, donc oui ça devrait passer par la convocation d’une Constituante pour redéfinir le cadre démocratique.
l’Europe va se fédérer autour d’un plan Hollande européen !
Rédigé par Manuel Valls sur une véritable ligne socialiste!
Qu’est-ce qu’une « véritable ligne socialiste »?
after the Wall, the Valls… c’est la valse à 35 temps, tsoin, tsoin …
J’ai choisi le site de ce quotidien suisse, mais l’information circule partout:
http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/b0bae27c-922e-11e1-8d7f-564daca47ace/Austérité_ou_croissance_le_débat_est_relancé
Il ne me semble pas que l’OIT soit une « officine » (comme on dit à l’UMP) de gauchistes. Je laisse à François Leclerc et/ou Paul Jorion le soin de commenter -ou non- ce rapport qui paraît -mais je peux me tromper- aller dans le sens des idées défendues sur ce blog. Soit, mais je simplifie sans doute à l’excès, « l’austérité n’est pas un remède à ce qu’on appelle la crise, elle l’aggrave ».
Même au FMI, certains commencent à douter, à perdre la foi et se mettent à dire des trucs carrément dingues :
“Sauf à réduire les disparités de revenus, l’effondrement financier à venir est inévitable, affirme l’économiste Michael Kumhof. Une conclusion surprenante venant d’un chercheur senior au FMI. En interview, il affirme que l’égalité est la meilleure recette contre la crise.”
http://www.les-crises.fr/sources-crise-inegalites/
A mesure que les politiques économiques monétaristes montrent leur inanité structurelle et que le risque de faillite augmente en menaçant la rente, des parties de plus en plus importantes de la classe dominante et de ses élites adapte son discours et sa représentation de la science économique à la réalité des faits et change graduellement de paradigme. Il s’agit de la compréhension par une partie de l’élite qu’elle est en train de scier la branche sur laquelle elle est assise, et que le remède monétariste est en train de faire littéralement crever le troupeau de moutons destiné à la tonte. L’ampleur de ces « conversions » donne une idée de la gravité de la situation et de la réalité grandissante de la menace d’insolvabilité.
Deux factions ont commencé à se livrer une véritable guerre : d’un côté les idéologues monétaristes (essentiellement représentée par les « néo-conservateurs aux USA) qui se caractérisent par une avidité décomplexée sans borne et qui appliquent systématiquement la « stratégie du choc » aux pays en position de faiblesse (grâce à la « main invisible » des marchés financiers) de manière à piller massivement leur économie, dans une sorte de « consommation-destruction » de la substance des économies nationales (comme ce fut le cas en Irak, par exemple, ou maintenant en Grèce).
De l’autre le camp des « modérés » qui a intégré que cette frénésie n’était pas soutenable lorsqu’elle prenait pour cible les économies occidentales. Ce qui permet à Krugman, par exemple, de titrer une chronique récente :
« Le suicide économique de l’Europe »
http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_le-suicide-economique-de-l-europe-paul-krugman?id=7749026&chroniqueurId=5032403
Au fonds, il faut donc espérer que les idéologues monétaristes l’emportent… 😀
Quelqu’un pourrait-il indiquer le montants théoriques actuels, s’ils sont connus, des engagements des banques françaises dans les autres pays européens. Je n’entends plus du tout parler de cela. Je suppose que ces sommes évoluent dans le temps.
A propos des « grands travaux » : on considère légitime d’emprunter ou de faire marcher la planche à billets pour investir. Fort bien, mais encore faut-il que l’investissement soit assez rentable pour rembourser un jour ! Or on nous ressort les habituelles « énergies renouvelables » (comprendre éolien et photovoltaïque) qui ne sont pas près de l’être, et vont donc contribuer à creuser le trou (lire p. ex. http://www.sauvonsleclimat.org/etudeshtml/intermittence-et-foisonnement/35-fparticles/1161-intermittence-et-foisonnement.html).
La rénovation du bâti ancien aurait une toute autre efficacité. Pas assez fun, sans doute, et l’artisanat de l’isolation ne doit pas avoir de lobby.
Oui plus de libéralisme marchand sans foi ni loi sur toute la terre.
En vérité là où il n’y a plus de juste concurrence commerciale, industrielle et salariale dans le monde c’est même plus la peine de penser à mère Grand comme à tout le reste pour les jeunes. St Jean eu alors une autre vision …
« Qui porte des chaussures ignore la souffrance de qui marche pieds nus. » Proverbe chinois
Pauvre jeune de ce monde,
Qui préfère plus trop se faire conditionner dans la chair,
Qui n’a toujours rien compris aux premières valeurs de la matrice,
A qui l’on préfère toujours bien faire la leçon du joug en premier,
Pauvre jeune de ce monde
Qui ne rassure pas plus les premiers bouseux des villes,
Qui n’a peut-être jamais autant subi la chose en premier,
Qui n’avance toujours pas assez vite pour faire du chiffre,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui ne respecte pas plus les premières générations de gens bien arrivés,
Qui ne trime pas encore assez à la tache pour les divers marchands du temple,
Et qui dans la vie ne sait pas plus calculer le chiffre d’une plus grande bétise,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui ne progresse pas plus à se faire endormir à la chose,
Qui ne prend pas plus plaisir à l’injustice et à l’iniquité,
Qui n’a toujours rien compris aux divers prophètes de l’écriture,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui n’a toujours rien compris aux premières vaines choses de l’image,
Qui n’en porte pas plus la si bête qualification du tout marchand sur lui,
Qui ne sait pas plus juger son frère de vaurien et de je ne sais quoi en société,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui ne croit pas plus à la bonne nouvelle de l’esclavage,
Qui ne sait pas plus enseigner les vains préceptes de plus,
Qui n’a pas non plus l’oeil beaucoup plus sain que la vessie,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui ne sait pas plus parler convenablement de la rente comme tout le reste,
Qui ne sait pas plus fonctionner comme les premiers pharisiens de l’histoire,
Qui préfère bien plus les plaisirs de la chair et du confort que de l’équité,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui se fera certainement autant entuber de la même manière,
Qui ne sait pas plus fonctionner à la même manière que d’autres,
Qui ne sait pas plus ramener de l’or et de l’argent dans la caisse,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui se soucie bien plus de la survie au présent que de ses vieux jours,
Qui ne rassure pas plus les premières vieilles outres marchandes du monde,
Qui recherche bien plus à perdre sa vie qu’à la gagner automatiquement,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui préfère bien plus jouer de la trompette à tue-tête,
Qui recherche bien plus à faire partie de la génération mauvaise,
Qui se méfie graduellement des plus folles illusions marchandes,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui préfère bien moins se mettre en colère contre son frère moins capable,
Qui préfère ne plus du tout dire à son frère » vaurien, mauvais, racaille, etc »
Qui préfère plus trop faire partager la chose à son prochain et cela de peur que,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui ne recherche pas plus à allumer le feu qu’à vouloir faire partout singerie,
Qui ne recherche pas plus à faire croire « dur comme fer » tout ce qui est mirage,
Qui n’en atteste pas plus la première certification commerciale d’une conduite,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui préfère bien plus suivre les nombreux faux prophètes du tout marchand,
Qui prend de moins en moins plaisir et satisfaction à la perte du vivant,
Qui se montre de moins satisfait de tout ceci et cela à la fois,
Pauvre jeune de ce monde,
Qui ne recherche plus trop aller vers ceux qui n’apportent plus guère le repos,
Qui n’ont pas encore non plus atteint l’age de porter une plus lourde croix,
Pauvre jeune du monde qui n’a même plus le droit de pendre la sortie,
http://www.boursorama.com/actualites/standard-and-poor-s-degrade-9-banques-espagnoles-dont-santander-et-bbva-c24248f5cd07e64064e0d9c4ff579caa
c’est fait!
Oui, ils ont raison de se protéger du peuple qui va bientôt éliminer ces criminels !!!
Lundi 30 avril 2012 :
L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s a dégradé lundi les notes de neuf banques espagnoles, dont Santander et BBVA, ainsi que celle de la confédération des caisses d’épargne (Ceca), après avoir abaissé jeudi la note souveraine de l’Espagne de deux crans.
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/s-p-degrade-neuf-banques-espagnoles_292786.html
« Tenant jeudi prochain sa réunion à Barcelone sous haute protection policière, le conseil des gouverneurs de la BCE… »
On ne souligne pas assez, dans la presse, du moins la presse bien dégagée au-dessus des oreilles et largement aidée par l’Etat, combien il est systématique de voir un déploiement de forces policières tout à fait hors de proportion à chacune des réunions internationales. Elles donnent lieu à des mesures coercitives, là aussi généralisées quelque que soit le pays, qui vont bien au-delà de la prévention et de la défense, et constituent des agressions caractérisées.
On est face à une stratégie de protection policière des représentants des peuples qui est en réalité un déploiement armé contre un ennemi potentiel.
C’est une tendance lourde qui se corrèle positivement, à mon avis, avec la persistance dans des dogmes de la part de l’UE et son rejet de tout referendum sur tel ou tel sujet, que ce soit l’aide faramineuse apportée aux banques pour qu’elles continuent à spéculer, ou le retour à une maîtrise monétaire européenne et/ou nationale en revenant sur l’impossibilité de financer les déficits par la BCE et/ou les banques centrales nationales.
Je ne vois pas le candidat socialiste – ne parlons pas du partant qui a toujours donné des gages à une caste en France et aux ultra-liberaux en UE, avec des diversions rhétoriques bien utilisées par sa communication – donner un sentiment, et encore moins un projet sur ce sujet. Il ne suffit pourtant pas, à l’évidence, de vouloir discuter avec ceux qui, justement, refusent la discussion. D’une part, parce qu’ils retarderont, voire empêcheront les volontés de changement françaises et, d’autre part, parce qu’il s’agit d’un combat politique de fond qui consiste à savoir qui commande. Les peuples ou l’UE ? Donner la parole au peuple, en France, par voie de referendum, serait un acte et un signe incomparable avec une fumeuse « volonté de remettre à plat le MES » dans la perspective de « la croissance », thèse libre-échangiste et, à mon avis, complètement creuse. Quelle croissance, pourquoi ? Une croissance des aides aux entreprises pour qu’elles fassent monter le PIB en augmentant la concurrence – ou plutôt en augmentant les licenciements et les délocalisations au prétexte de concurrence trop vive…-, ce qui démolira tous les acquis sociaux restants et les revenus déjà faibles de la plupart des français ?..
Si on relie cela avec les appareils policiers lourdement armés que s’adjoignent les chefs d’État occidentaux pour leur moindre déplacement personnel – à commencer par Sarkozy, qui a coûté une fortune à la France en ce domaine – on obtient l’empreinte d’un totalitarisme croissant sur nos territoires, où la présence policière n’a pas pour but de faciliter la citoyenneté par une prévention et une protection bien comprises, mais d’effectuer un rejet stratégique, violent et généralisé des peuples hors de la présence, et donc des décisions de leurs maîtres.
N’ayez point peur.
J’ai sous les yeux un courrier du LCL, et tout va bien….si si, c’est eux qui le disent.
» Le premier trimestre 2012 a été marqué par un très net reflux de la crise des dettes souveraines en zones euro. Dans la foulée de la politique de refinancement bancaire très active de la banque centrale Européenne mais ausi des progrès de la gouvernance européenne et du déblocage du dossier grec, les marchés ont récupéré une bonne partie du terrain cédé en 2011. Concernant l’économie, les situations diffèrent suivant les grandes régions du monde. la reprise se poursuit aux états-unis : même si un léger ralentissement se fait ressentir, les perspectives se révèlent favorables sur le front de l’emploi. La zone euro traverse, pour sa part, une récession qui devrait rester, dans l’ensemble, modérée et de courte durée mais avec d’importantes divergences suivant les pays. Enfin, la croissance des pays émergents connait une légère baisse de régime qui ne l’empêche pas de rester forte. »
J’ai encore quelques pages du même tenant, lol….Je pense que ceux qui écrivent les discours de nos candidats, doivent également se pencher sur ce genre de littérature pour les « particuliers »…..
– « les indicateurs avancée laissent entrevoir un redressement au cours de la seconde moitié de l’année pour la zone euro »…………………..ouf.