L'actualité de la crise : LA DÉMOCRATIE VIOLÉE, par François Leclerc

Billet invité

Les manifestations monstres en Espagne ne sont pas le seul sujet d’inquiétude des dirigeants européens. Les résultats des sondages en vue de la tenue des élections législatives grecques prévues en avril prochain sont tout aussi préoccupants.

Trois instituts de sondage viennent de publier les résultats de leurs enquêtes, qui convergent vers un même résultat : non seulement Nouvelle Démocratie, le parti de droite, est très loin de pouvoir prétendre à une majorité au parlement, mais il en serait de même s’il formait avec le PASOK une coalition, qui serait aussi minoritaire. Elle le resterait en incluant le parti d’extrême-droite LAOS, membre de l’actuelle coalition avant de la quitter.

C’est pourtant cette dernière option qui avait été envisagée, afin de garantir l’application du plan qui pourrait être adopté lundi soir par les ministres des finances européens. Les scores additionnées des deux partis seraient de 39,2 et 35,5% selon les instituts MARC et ALCO, et seulement de 27,2% selon MRD. Le parti de la Gauche démocratique fait au contraire une percée spectaculaire, devançant le PASOK qui peut espérer au mieux recueillir 13,9% des voix, selon l’Institut MARC.

En dépit de ces prévisions et afin de conserver le contrôle de la situation, les autorités européennes envisagent de ne débloquer la première tranche du versement de leur aide qu’une fois adopté au parlement, avant les élections, un premier train de mesures prévues dans le mémorandum déjà voté par celui-ci. Et de conditionner les versements suivants à l’application des autres. Autant dire que cette histoire n’est pas terminée, car il n’y aura plus de majorité parlementaire pour le faire.

101 réponses sur “L'actualité de la crise : LA DÉMOCRATIE VIOLÉE, par François Leclerc”

    1. Ou bien la nouvelle majorité qui vote les mesures prévues une à une pour percevoir les versements repoussant à plus tard ce pour quoi elle aura été élu : reprendre la main sur la souveraineté nationale.

    2. Ils ont déjà réussi à faire annuler le référendum proposé en décembre par Papaandréou pour février, il vont bien réussir à faire annuler par le parlement les élections anticipées d’avril et faire durer la législature jusqu’en 2014, ce ne sont pas les parlementaires actuels qui vont s’en plaindre, ils risqueraient fort de pas retrouver de siège.
      ça passe ou ça casse… on voit bien que ce n’est pas le bien-être des grecs qui les empêchent de dormir, la population a peu de poids devant les exigences des banquiers.

    3. Bonjour mr Jorion , et encore merci pour vos analyses et pour le blog .
      Que pense mr Bianchéri de cette europe là
      Avez vous pu organiser un débat avec lui ?

    4. « Le seul espoir… »

      Pas sûr que la Troïka ne se limite qu’à un vague « espoir » !

      « Un report sine die », ce n’est pas trop loin de l’annulation pure et simple, non ?

      1. Un espoir en train de se concrétiser, la stratégie du choc/crise, débouchant sur le MES et le nouveau traité de stabilité (voir article de Jennar sur rezo.net )qui réduit la démocratie à quelques référendums sur des sujets bien manipulés comme les droits des chômeurs ou des étrangers

    5. Hé, Hé… on peut se servir d’un peuple comme d’une chaise et s »assoir dessus
      mais, au bout d’un certain temps il ne faudra pas s’étonner de se retrouver le cul par terre, la chaise n’étant plus à la place où l’on avait l’habitude de la trouver….

    6. « Un report sine die des élections » ou la suppression du gouvernement national au profit d’une gouvernance d’experts.

      Au loin, entendez-vous ce bruit de bottes ?

    7. Les élections cela se trafique d’autant plus facilement que le vote est électronique…
      C’est d’ailleurs le but du vote électronique…
      Au fait le vote est il électronique en Grèce ?

      1. oui c’est une méthode de fraude utilisée outre atlantique….je ne serai pas étonnée qu’elle fasse son apparition chez nous très prochainement, au point où nous en sommes.

    1. Au contraire, ce serait la chance que Sarkozy attend pour être réélu (« sécuritaire »…).

      Je préférerais que, si ces événements devaient arriver en France, cela se passe après la période des élections (y compris législatives).

    2. Ca ne laisse sans doute aucune chance puisque, si la voix de la rue se fait entendre en Grèce notre gouvernement, qu’il soit Sarkosyste ou Hollandien prendront les mesures nécessaires pour éviter la « contagion » et l’on s’acheminera vers un gouvernement d’union nationale ou de salut public. Parler de démocratie deviendra séditieux; la revendiquer deviendra menace à l’ordre public. Aucune chance. « La lutte des classes existe et la nôtre, celle des riches est en train de la gagner ». Dixit Warren Buffet. Tout est dit et tout est vrai. Nous ré-entrons dans un système féodal, à preuve le vote sur le MES, auquel personne ne prévoit de difficulté majeure. Coup d’Etat sur une population anésthésiée par sa culpabilité d’avoir fait des dettes, même si ces dettes ne sont pas toute à sa charge, loin de là. Coup d’Etat, naturellement suivi d’un régime coercitif. Il va falloir s’y faire pendant quelque temps.
      Et puis, un beau jour ou un grand soir, nos enfants ou les enfants de nos enfants reprendront plus ou moins le contrôle de leurs vies. S’il plait au Ciel.
      En attendant dormez braves gens; nos politiciens s’occupent de tout.

    3. @ Loreal Alain
      la situation grecque devait se reproduire sous peu en France
      Voyons Voyons , restons calme , des solutions commencent à arriver . Mettre un peu de proportionnelle, refuser le mariage homosexuel, ouvrir les magasins le dimanche , taxer les sodas

      1. … Reconnaître le bon français de l’ivraie….

        Président nous voila!
        Tu nous as redonné l’espérance
        La Patrie renaîtra !

      2. Vous avez oublié les référendums sur les droits des immigrés et des chômeurs car paraît-il, ils sont responsables de la crise…

      3. :-)…proposer un référendum sur les droits des fainéants de chômeurs, augmenter la tva, oui pour sur la fin du tunnel est……… heu……… ah non !

  1. à propos de démocratie violée,
    Le Journal Le Monde rapporte le dernier meeting du FN
    […] Dans ce discours sans véritable fil rouge, la prétendante à l’Elysée a par la suite développé un concept étrange, sorte de patriotisme « enraciné ». Ainsi, face au capitalisme financier mondialisée, Mme Le Pen a opposé des « hommes enracinés dans leurs patries charnelles ». […]

    « Patries charnelles ? » De la part d’un Le Pen on regrette que la langue n’ait pas fourchée, et on se demande quelle détermination la pousse à pareils mots, suffit de chercher. Ne pas oublier, et faire savoir.

    1. Plus je la vois, plus elle m’insupporte et pourtant je suis quelqu’un qui sait garder son flegme et je pouvais écouter un discours de son père sans broncher…et pourtant ça suintait déjà le mépris et la haine…

      mais elle…je suffoque en voyant autant d’aplomb pour éructer le néant…

  2. Article des Echos.

    Quel coût pour la France ?

    Pour l’instant, la France a gagné de l’argent en accordant des prêts à la Grèce. Dans le cadre du premier plan d’aide européen, Paris a décaissé 6,94 milliards d’euros en 2010 puis 4,45 milliards l’an dernier, soit quelque 11,4 milliards sur les 16,8 milliards d’euros de prêts bilatéraux prévus sur trois ans côté français. Ces décaissements ont accru le déficit budgétaire d’autant, mais pas le déficit public au sens de Maastricht car il y a une créance en face, qui, pour l’instant, n’est ni effacée ni rognée. Comme la France emprunte à des taux inférieurs à ceux imposés à la Grèce, l’Etat y a gagné plusieurs centaines de millions d’euros d’intérêts.

    Alors si la France gagne de l’argent sur le dos de la Grèce sans augmenter le déficit public « au sens de maastricht », tout va bien.

    On vie une époque formidable.

  3. 20.2.2012 Mis à jour à 23h49 – lematin.ch

    « «Nous saluons le programme de réformes économiques convenu entre le Premier ministre grec et les partis de la coalition, et l’affirmation publique du soutien des grandes économies européennes», a indiqué le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner dans un communiqué.
    «C’est un ensemble très solide et très difficile de réformes, méritant le soutien de la communauté internationale et du FMI. Les États-Unis encourageront le FMI à soutenir cet accord», a-t-il ajouté. »

    Il est sympa ce Tim. Il devrait envoyer son ami Ben larguer des dollars de son hélico sur le parthénon, vu que ça ne leur coute rien de les imprimer.
    Plus sérieusement, ils ont finit par comprendre que la situation est grave, et que la Grèce, son peuple et meme une partie des élites, est prete à faire défaut. Les pauvres n’ont malheureusement presque plus rien à perdre. Si cela s’avère, il y aura un effet boule de neige (Portugal, Irlande, Espagne, Italie, les banques, etc…) et personne ne sait où ça s’arrêtera. Où ou plutôt quand… Les élections approchent chez les cowboys et le système doit tenir au moins jusqu’en novembre. Ils ont l’air de dire : « Donnez-leur leurs milliards, qu’ils nous foutent la paix ».

  4. Mais aucun espoir au camp du travail,
    car ces politiciens professionnels n’entendent pas sortir du cadre capitaliste.
    N’ont jamais fait autre chose que la lutte des places.
    Mettons les aux affaires pour que toute illusion soit perdue,
    et qu’on passe aux choses sérieuses.
    Le leurre électoral s’achève bientôt…

  5. A la nouvelle majorité, il vaut mieux que les Grecs renoncent aux aides, et reprennent en effet la main, quitte à vivre une période très difficile…mais qui le sera de toute façon, et même plus longue, s’ils continuent sur la voie actuelle : bon courage à eux.

  6. « Le choix de la majorité n’est pas forcément conforme à l’intérêt général » – Mathilde Lemoine, Economiste HSBC, LCI, ce jour. Bref, la démocratie ce n’est simplement plus la question de nos experts de l’élite.

  7. Quand une majorité du peuple n’a plus grand chose à perdre et qu’on lui refuse la voie des urnes pour s’exprimer, il ne reste plus que les barricades et la grève générale illimitée et insurrectionnelle …et en face l’alternative de la dictature!

  8. «Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»

    L’ancien ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce.

    dans Libération

    Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ?

    Le sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d’ajustement fiscal qui consiste à diminuer l’argent qu’on donne aux gens – les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l’emploi – pour consacrer l’argent économisé à payer les créanciers. C’est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l’argent aux mêmes. Or c’est exactement ce qu’on veut imposer à la Grèce! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s’est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l’était l’Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne.

    […]

    Vous devez avoir beaucoup d’ennemis chez les banquiers…

    Ils me détestent! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l’argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005! Or j’ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n’en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu’a cette époque la dette sera seulement de 30% du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht! Je pense qu’un pays comme l’Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C’est un risque beaucoup trop grand d’augmenter à nouveau la dette. Le problème c’est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu’il est positif pour l’image d’un pays d’emprunter à l’international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu’on en mange! Eux ils vendent de l’argent.

    1. Marx disait que la principale production de l’économie politique c’était le besoin d’argent.

      Au niveau du quotidien, il suffit de voir comment la publicité pour les voitures inclue toujours un crédit et il suffit d’aller chez un vendeur de voitures pour voir son ahurissement quand on lui dit qu’on veut payer comptant, sans crédit.

      Ce qui est magnifique avec la banque c’est qu’elle est obligatoire et payante.
      Ce bon exemple de racket est valable pour les particuliers, les entreprises et les nations.

      1. C’est plus vrai que vrai…

        Dans les années 80, le crédit lyonnais me facturait, sur un compte commercial, des agios positifs!!!!

    2. Il me semble que l’Argentine a apuré sa dette en 4 ans, et avait en 2009 un taux de croissance de 8°/°. Christina a rétabli des allocations familiales, et tout doucement, se remet en place (horreur des ultralibéraux) une protection sociale. En fait, toujours selon l’angle ultralibéral, elle « archaïse le pays », puisque moderniser un pays, c’est justement rétablir la loi de la jungle.

    3. Suis-je dans l’erreur quand je me figure que l’aide financière ( tous ces milliards d’€ dont on parle) que la Troïka se propose d’apporter à la Grèce devra ensuite être remboursée.
      Si oui, mais avec quoi ? Si elle est dans le dénuement économique le plus complet….

      1. A ma connaissance, il s’agit de prêts en effet de la Troika, qui se substitue aux marchés, eux demandeurs de taux monstrueusement hauts !
        Donc, l’argent que va prêter la troika risque d’aider la Grèce à rembourser ses anciens prêts faits aux marchés qui vont arriver à maturité (notamment l’échéance du 20 mars je crois, dont on parle).
        Ce sont nous européens qui prêtons de l’argent à la Grèce pour rembourser les banques privées.
        On ne les reverra jamais ces milliards !

      2. Pour être totalement honnête, il faut aussi rappeler qu’il est question que ces banques privées renoncent à 100 milliard d’€ d’obligations cela dit.
        Cela ne change pas ce que j’ai dit plus haut, mais il faut tout dire, pas que ce qui nous arrange.

        1. Ce n’est pas si simple : 100 milliards d’euros de dette doivent être apportées pour être échangées par de nouveaux titres, mais cela reste à être vérifié, puisque l’échange est volontaire. Il est aussi dit que les pertes supportées par les créanciers seront de 70%, soit 70 milliards de perte.

          ERRATA : l’échange porte sur 200 milliards d’euros et non 100 milliards, soit 140 milliards de pertes potentielles et affichées !

          Qui va les apporter est aussi une question importante, si vous considérez que les banques grecques vont beaucoup contribuer à l’opération… et vont être renflouées par des prêts sur fonds publics, donc à rembourser. Quand on prend en compte la détention effective de la dette grecque par les banques et compagnies d’assurance européennes (environ 20 milliards d’euros au total fin décembre), on s’interroge sur qui la détient encore, une fois pris en compte la BCE au titre de son programme d’achats sur le second marché (environ 50 milliards d’euros) et ses prises en pension (chiffre non disponible). Comme toujours, l’opacité règne…

          Enfin, il est prévu une compensation financière grecque pour les créanciers dans les accords dits de PSI (private sector involvement), dont le montant n’est pas divulgué, qui viendra en diminution des pertes.

      1. Ah ! Il est interdit de parler de l’Argentine parce que Mélenchon en parle ? Nounours, communiquez-nous donc la liste complète des interdictions de ce genre.

      2. mélenchon parle de l’argentine dans son blog mais n’a rien compris. L’argentine ne s’est pas sauvé via la planche à billet qu’il nous propose.

      3. Je ne vois pas où nounours formule une interdiction. Il rappelle juste que le candidat à la présidentielle française le plus proche des thèses alternatives discutées ici, hormis bien entendu sur le contre-productif et éminemment dangereux dépérissement de l’Etat, c’est Mélenchon.

      1. « Ah ! Il est interdit de parler de l’Argentine parce que Mélenchon en parle ? »

        Est il possible de dire que d’autres en parlent sans que cela soit perçu comme un interdit ?

        Puis-je dire que Son Altesse Sérénissime Nicolas le 1er se moque du peuple alors que d’autres le disent aussi ?

    4. Bien sur ! Mais l’Argentine, contrairement a la Grece, disposait de sa propre monnaie. Dans le cas de la Grece, le probleme est plus complique car l’application de cette methode necessiterait: soit que la Grece quitte la zone Euro, soit que les autres pays acceptent que la Grece fasse defaut et reste dans la zone Euro, soit que toute la zone Euro fasse une restructuration de sa Dette. Ces solutions sont surement souhaitables en regard de ce qui est propose actuellement mais elles sont differentes de ce qu’a fait l’Argentine. Alors je trouve un peu facile d’insinuer « regardez comment ca s’est passe en Argentine, il suffit de faire pareil ».

  9. Quels sont les preuves que nous vivons en démocratie ? Parmi elles l’une des plus revendiquées est l’existence d’une presse libre. Ce point mérite discussion, me semble-t-il. En effet je constate depuis quelque temps une droitisation du fameux journal Le Monde. Régulièrement des articles rendent compte de tout le barnum médiatique de Nicolas Sarkozy et par ailleurs d’autres tentent maladroitement de nier les évidences du bilan désastreux du président actuel. Ainsi dans la dernière parution du monde.fr on peut lire un compte rendu de l’exagération par le PS des cadeaux faits aux riches par notre bon président. Le dernier étant la TVA sociale…En France la presse n’a quasiment plus rien de pluraliste, à part une chaîne de télévision, Canal Plus pour ne pas la nommer, tout est plus ou moins inféodé au pouvoir ou s’autocensure de manière quasi stalinienne (Le rédacteur en chef du Parisien débarqué de force, Libération aux mains de capitaux bancaires, Le Monde qui a vu une intervention de l’Etat dans la nomination de son directeur…). Il faudrait que les fameux lecteurs du Monde se réveillent et rappellent son devoir d’impartialité à l’actuel directeur.

    1. Pour préciser il s’agit d’un article d’Alexandre Lemarié qui n’aborde même pas la TVA sociale et nie le fait que la TVA à 5,5 aux restaurateurs soit un cadeau à une certaine clientèle de l’UMP effectivement plutôt aisée. De plus, le point de vue de l’article fait preuve d’un déni quant à la situation réelle de ceux qu’on pourrait appeler les plus pauvres. Chômeurs, allocataires du RSA etc, ce sont eux les oubliés du président actuel qui se prétend président du peuple, préfère les heures supplémentaires à une véritable politique de solidarité et de « fraternité »; excusez le gros mot..

      1. Et un dernier petit plus extrait des commentaires du Monde pour les fameuses « heures supplémentaires pour le peuple » :

        Jean-Marie Colin 18/02/12 – 10h24

        « la mesure a tout de même apporté un gain moyen de près de 450 euros annuels à 9,2 millions de salariés » Combien faut-il d’heures de travail à un « grand économiste du MONDE » pour un gain de 450€? un jour, deux…?

        odile Nativel 18/02/12 – 10h52

        C sur et c combien de factures d’électricité et de pleins? 450 euros par an? Vu l’augmentation des prix, il s’est foutu de nous….. CQFD encore une fois!!!!

        LUC VAN DE POEL 18/02/12 – 11h12

        D’accord mais pour un simple ouvrier, ça fait combien d’heure?
        *

        Julien 18/02/12 – 13h09

        @Luc van de Poel: à nouveau, 450 euros, c’est le gain moyen, pas ce lui de l’ouvrier. Le gain médian (la moitié des gens gagnent plus, l’autre moins), c’est 300 euros. Une telle différence est due au fait que cette mesure a surtout bénéficié aux gros salaires (cadres, profs en prépa, etc.). Votre ouvrier, s’il y a gagné 10 euros par mois, c’est un maximum.

      2. Il faut savoir que les entreprises représentent une clientèle non négligeable des restaurants.
        Les invitations clients et autre « frais de bouche » comme on dit en parlant de l’Elysée (où Chirac avait introduit le BIO) sont considérés comme des frais professionnels et donnent lieu à récupération de TVA.
        Le passage à une TVA réduite à 5,5% sans diminution réelle des factures de restaurant a donc opéré un transfert de richesse des entreprises vers les restaurateurs, à peu près où au même moment était instaurée une taxe sur les voitures de sociétés alors que déjà les voitures qui servent aux cadres et aux dirigeants d’entreprises ne donnent pas lieu à récupération de TVA.
        Allez donc voir ce qui se passe en Allemagne pendant ce temps là.
        Une partie des cadeaux fiscaux de ces dernières années a été financée par les PME.

      1. Exact l’indépendance des médias est depuis un bon moment sujette à caution, depuis hier écouter France-inter ne parler que des déclarations sur la viande Hallal du FN, durant ses journaux ma beaucoup fatigué…
        un site action critique média

    2. Bonjour,
      pour illustrer vos propos sur la « liberté » de la presse je vous encourage à considérer l’objectivité de l’information qui nous est servie sur l’économie : source anglo-américaine exclusive. Nous avons droit tous les jours aux avis du WSJ, du FT ou du NYT, de Krugman, Stiglitz etc.
      Mais plus grave : l’information servie sur l’Iran, la Syrie, la Russie provient d’un nombre extrêmement limité des sources, pour ne pas dire d’une seule source. Si cela ne ressemble pas à de la propagande pour justifier certains actes, ça ne ressemble certainement pas à une information pluraliste permettant le fonctionnement normal de la démocratie !

      1. Si on veut une information à « l’ancienne », il faut aller sur internet. La subjectivité des média indispose la mienne.

    3. C’est vrai que depuis l’arrivée d’une nouvelle direction, il y a de quoi être plutôt décontenancé à la lecture du Monde. Manifestement il a gardé les recettes de fabrication de son job précédent. Mais toutes ces critiques sont aussi inspirées par Médiapart

      En ce qui concerne Libération, « capitaux bancaires » d’abord je ne suis pas sur du tout qu’à chaque fois que Libé était en difficulté, les Anars et tous les autres Alter se soient précipités en masse pour l’aider financièrement. Ce ne fut fait que pour Le Monde. Et puis au bout du compte, Demorand équilibre les comptes d’une part et d’autre part indique dans un entretien avec l’Express Actualité que son actionnaire se comporte comme un mecène.

    4. Quels sont les preuves que nous vivons en démocratie ? Parmi elles l’une des plus revendiquées est l’existence d’une presse libre.

      Allez-dire ça à des journalistes britanniques, au sujet de la presse française: ils seront pliés en quatre…

  10. A propos de démocratie …
    Dans un mouvement sans précédent en France, le réseau Twitter a suspendu quatre comptes d’utilisateurs Twitter entre le 16 et le 18 février 2012. Le point commun de ces comptes est leur caractère parodique et caricatural de la campagne présidentielle du Président sortant Nicolas Sarkozy. Internet Sans Frontières est préoccupée par la censure politique opérée par ce réseau social à moins de 62 jours de l’élection présidentielle française….Suite sur

    http://www.internetsansfrontieres.com/Twitter-Censure-des-Comptes-Non-Favorables-a-Nicolas-Sarkozy_a396.html

    1. Le réseau twitter n’a rien d’enthousiasmant du point de vue démocratique. Dès que l’enjeu est important ce moyen de propagande est pris en main par des acteurs puissants, qui disposent de moyens techniques dernier cri leur permettant de noyer l’expression plurielle sous une avalanche d’interventions univoques émises depuis de faux comptes, pilotés par ordinateur. Fausses identités, messages composés aléatoirement à partir des mêmes mots clés, dupliqués à l’infini. Cela produit à la fin un tel spamming que l’intervention unique du benêt quidam démocrate ne se voit même plus.

      1. « La cyber-guerre a commencé. Mais ne faites pas l’erreur de vous tromper de belligérants »

        J’en suis là

  11. Messieurs Jorion et Leclerc !
    Que faut-il penser de la dernière manoeuvre de la BCE concernant les bons grecs en annulant unilatéralement la clause d’action collective sur les bons qu’elle détient. Cette décision ne devrait t-elle pas entrainé un raz de marée sur les fameux « marchés » et éroder encore plus la confiance qui est censée prévaloir dans ce milieu impitoyable ?

    1. http://alternatives-economiques.fr/blogs/parienty/2012/02/20/la-bce-au-dessus-des-lois/

      La BCE au-dessus des lois

      L’échange de titres réalisé par la BCE a donc pour but et pour effet de soustraire la Banque à cette décote de 70%. On comprend bien que la BCE n’ait pas envie de perdre d’argent (encore qu’elle a acheté ses titres grecs sur le marché secondaire largement au-dessous de leur valeur faciale. Elle ne perdrait donc pas 70%). Mais la justification apparaît un peu mince pour un tel coup de force et la BCE a annoncé que les profits qu’elle tirerait de ses opérations sur les titres grecs seraient redistribués aux banques centrales membres de la zone euro.

      1. Cette opération n’est rien d’autre qu’un habillage destiné à permettre que le montant de la plus-value engrangée par la BCE à la faveur du swap de titres avec la Grèce soit utilisé pour au final financer l’augmentation du prêt de l’Union européenne, qui va dépasser 130 milliards d’euros. Une forme détournée de soutien pour formellement respecter les statuts de la BCE.

  12. Bonjour ,
    Juste quelques chiffres .
    La banque franco-belge Dexia, en cours de démantèlement, doit présenter, jeudi 23 février, ses résultats pour l’année 2011, qui se chiffrent à près de 12 milliards d’euros de pertes.
    …………….
    En septembre 2011L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, afin de lutter contre la famine dans la corne de l’Afrique, demandait 1,1 milliard d’euros dans l’année à venir pour sauver 12 millions de personnes

      1. 12 milliards de perte = 45.5 millions d’euro de perte par jours ouvrable
        Là , cela me parle mieux , quelqu’un pourrait me repasser la cuvette ? Merci

  13. Bonjour radio londres,

    Ici Caluire, que pensez vous de l’accusation de Joseph Stiglitz attaquant Mario Draghi sur le thème de la défense des CDS de Goldman Sachs à propos de la restructuration de la dette grecque.
    Cette info n’a pas été médiatisée, pourquoi ?

    merci

    1. « N’a pas été médiatisée »

      Qu’est-ce que vous voulez dire ? On en a parlé dans la presse financière en Grande-Bretagne, en Belgique et en France.

    2. Il me semble cependant que le passage a été très furtif dans les médias. D’ailleurs, je me suis toujours demandé pourquoi, alors que la fraude a été reconnu par les dirigeants de l’UE, il n’y a jamais eu d’instruction judiciaire ouverte contre ceux (pour ne pas nommer Goldman Sach Europe dont Mario Draghi était à la tête à l’époque) qui ont permis à la Grèce de dissimuler leur dette.

      1. Parce que l’europe a fait pareil que les usa avec le subprime, elle a fermé les yeux sur les investissements disproportionnés dans les pays parce que c’était des ventes des ventes des ventes de la croissance de la croissance de la croissance …. et si Wall street n’avait pas vu si grand avec la titrisation de milliards de fausses hypothèques le K grec n’existerait pas et on serait toujours à élever des grues en Espagne. La grande responsable c’est la BCE qui a laissé le crédit la dette à tout va avec l’euro…

        C’est beau l’indépendance d’une banque centrale n’est ce pas ?

  14. Puisque nous sommes ici sur un blog économique je me permets de féliciter M Borloo, ancien ministre du gouvernement pour sa nomination à la tête de Veolia. La ploutodémocratie est entre de bonnes mains.

    1. Un pantouflage qui ne coûte pas cher, pour éviter qu’un centriste ne rejoigne Bayrou, prennant des voix à l’UMP.

      1. Sarko à Proglio : tu me reprend photowatt là maintenant en pleine campagne électorale et je pousse Borloo pour remplacer Antoine Frérot, que tu veux virer.

        Sarko à Borloo : tu dis ton soutien et je te place chez véolia.

        Tout baigne, je suis le meilleur.

    2. Vous n’avez rien compris cher ami, il fallait pour sauver VEOLIA avant de laisser la place à son ancien PDG sans doute bientôt démissionnaire d’EDF, quelqu’un qui avait le tête de l’emploi : ex Ministre de l’environnement M. Borl’eau

  15. Ah je précise qu’il a été ministre de l’environnement et qu’il devient donc PDG de Veolia environnement. C’est logique, Madame Lagarde est bien devenue directrice du FMI. Allez rions un bon coup !

  16. LA DEMOCRATIE VIOLEE ?

    Je dirais même plus comme diraient les Dupont et Dupond: « La Démocratie violée et volée. »

    Car je pense de plus en plus que la mondialisation néo-libérale est incompatible avec
    ce que nous appelons encore démocratie en occident.

    Le système est hautement instable, une bifurcation peut se produire à tout moment.
    Toute la question est de savoir si elle nous mènera vers un renouveau de la démocratie, ou vers la fin de la démocratie.
    Tout dépend du rapport de force entre ce que l’on appelle les peuples et les forces transnationales qui veulent les subordonner à leurs seuls intérêts.

  17. L’enfumage des masses n’a rien de nouveau en démocratie élective. C’est un peu comme les scrupules du mari qui fait attention de ne pas révéler à sa femme qu’il la trompe. C’est bon tant que la femme reçoit quelques bénéfices de cette cohabitation et vit dans la magie du souvenir (mariage en blanc..) Mais lorsque 24 maîtresses ont toqué à la porte pour demander des nouvelles !…Aujourd’hui la 25ème : Florange qui ressemble tant à Gandrange, une autre maîtresse déchue. Il y a Veolia aussi , qui dévoile ses frasques en public ! On attend Karachi, l’espionne du pays des tigres…Libya et Syria sont là aussi, avec leur feu dévorant, leur amour aux parfums de benzène et de soufre…Marine l’insatiable, qui vide les comptes du foyer ! Trop de biens nuit, Monsieur Sarkozy…

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