L'actualité de la crise : NOUS ENTRONS DANS L’INCONNU, par François Leclerc

Billet invité.

Un nouveau coup de tonnerre vient de retentir, en provenance de l’OCDE qui ne nous y a pas accoutumés, généralement confit dans sa dévotion et ses sempiternelles recettes libérales.

Pier Carlo Padoan, son chef économiste, vient de déclarer que « le risque d’une période de croissance négative au cours de la période à venir s’est renforcé », n’excluant pas la récession « dans certaines grandes économies ». A propos de l’Europe, il s’est joint – pour une fois, car il s’agit du cousin ennemi – au FMI, en préconisant le renforcement des fonds propres des banques, mesure destinée selon lui à « enrayer la contagion » de la crise de la dette, reconnaissant explicitement qu’elle est en passe de connaître une nouvelle phase aiguë et implicitement que des défauts sur celle-ci sont inévitables.

Wolfgang Schaüble, le ministre allemand des finances a également adopté cette ligne et estime désormais que le FSFE (le fonds de stabilité financière européen) doit se préparer à recapitaliser à court terme les banques, en raison des « nouvelles inquiétantes » qui proviennent de la zone euro. Il fait allusion ainsi à l’abcès grec, qui menace de crever. « Le débat sur une deuxième aide à la Grèce est très prématuré au vu des difficultés actuelles autour du versement de la prochaine tranche [de la première aide] », a-t-il déclaré, prenant le total contrepied de Herman van Rompuy. Nous entrons dans l’inconnu.

Au bout du rouleau de leur stratégie, nos édiles tentent désormais de refermer par tous les moyens le couvercle, avec l’espoir illusoire d’empêcher que le lait déborde. Ce qui, comme chacun sait, survient brusquement sans crier gare.

L’adoption d’une règle d’or est actuellement le geste à la mode, l’Italie s’engageant dans cette voie comme prévu à la suite de l’Allemagne et de l’Espagne. Les dispositions du Traité de Lisbonne relatives au plafonnement des déficits publics ayant volé en éclat, l’idée est de graver dans le marbre de la constitution des pays les mêmes règles contraignantes. Ce qui est à un double titre absurde. En premier lieu parce qu’un Traité européen a plus de force juridique que la Constitution d’un Etat et en second parce qu’un Traité peut ne pas être respecté, comme on l’a constaté, quand bien même des sanctions seraient prévues, ce qui serait la nouveauté que l’on nous propose.

Il est aussi à remarquer que cette brillante innovation s’inscrit dans la logique actuelle qui consiste à appuyer sur la tête des pays qui se noient, puisque les sanctions en question pourraient être financières, appelant ensuite à leur sauvetage. Tout ceci au nom du danger d’un aléa moral qui n’est combattu avec acharnement que lorsque les fautifs sont les Etats.

A relever, toutefois, pour l’inscrire au tableau de L’employé du mois comme dans les entreprises anglo-saxonnes, la prestation d’Herman van Rompuy qui a pris ses distances avec la règle d’or. Tout simplement pour ménager par avance les Français qui ne vont pas y souscrire, les socialistes refusant de voter en faveur de la proposition de Nicolas Sarkozy, qui requiert une majorité des deux tiers.

Toute cette affaire relève de l’agitation désordonnée des autorités politiques européennes qui cherchent à porter beau.

La BCE est à l’offensive sous un autre angle et réclame une profonde révision du Traité de Lisbonne, un chantier dont on voit difficilement comment il pourrait être mené à son terme dans le contexte actuel. Jean-Claude Trichet et Mario Draghi y sont conduits car ils craignent désormais que la banque centrale soit scotchée à sa politique actuelle, dont ils voudraient la faire sortir au plus tôt, la condamnant a assumer des responsabilités qu’ils estiment ne pas être de son ressort. L’idée est toute simple et consiste à désigner un ministre des finances européen doté des pouvoirs lui permettant d’intervenir au niveau budgétaire des Etats. Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, étant favorable à ce qu’un tel mandat démocratique soit donné dans le cadre d’une union fiscale renforcée, car le problème est de donner un habillage politique présentable…

Mais comment passer le relais du soutien au marché de la dette souveraine au Fonds de stabilité financière (FSFE), c’est à dire aux Etats, si l’élargissement des missions de celui-ci et l’accroissement de ses moyens tarde et se révèle impossible ? Comment rendre compatible cette nouvelle mission avec les restrictions apportées par la Cour de Karlsruhe, qui place le gouvernement allemand sous contrôle renforcé du Bundestag ? Car tout doit être retenu de l’arrêt de la Cour, pas seulement le satisfecit immédiat donné à Angela Merkel. Elle a notamment préparé l’avenir en déclarant que tout acte international revenant à défaire le Bundestag de ses responsabilités en matière d’engagement financier était anticonstitutionnel. L’affaire, là aussi, n’est pas non plus bouclée.

Qu’à cela ne tienne, Mark Rutte, le premier ministre hollandais a trouvé une voie plus expéditive et propose conjointement avec Jan Kees, son ministre des finances, de nommer un « commissaire au budget » ayant les pleins pouvoirs, y compris d’expulser un Etat de l’Union, et qui pourrait décider des impôts et taxes comme des dépenses des Etats. Une proposition à usage politique intérieur, à l’image de celle des Finlandais lorsqu’ils réclament des garanties pour leur prêt à la Grèce. Mais il n’empêche que l’Union européenne est de plus en plus suspendue à des considérations et des rapports de force politique nationaux, pour ne pas parler de l’Allemagne, à l’heure de laquelle elle vit désormais.

Le Parlement européen, enfin, n’est pas en reste, qui prétend lui aussi s’asseoir sur le couvercle de la marmite. Sous l’impulsion notamment du groupe des Démocrates libéraux, celui-ci fait campagne pour que des sanctions quasi automatiques soient adoptées envers les Etats fautifs, appelant par ailleurs l’Allemagne à réduire ses surplus commerciaux à l’exportation. Des rumeurs circulent à propos d’un compromis qui serait proche, mais il n’est pas exclu qu’il s’agisse de pure et simple intox destinée à crédibiliser la possibilité d’un accord.

Que va peser tout ce fourbi face à ce qui survient ? Vraiment pas grand chose.

183 réponses sur “L'actualité de la crise : NOUS ENTRONS DANS L’INCONNU, par François Leclerc”

  1. « croissance négative » … sorry, mais je peux pas m’empêcher de loler !
    Le doubledip qu’on a tous prévu/annoncé commence a être officiel ?
    Et encore… leur reprise sous perfusion avec chômage et inflation et statistiques trafiqués, ils osent appeler ca de la croissance positive ?
    On va juste entrer dans la dépression après la récession de la première heure !

    Vive la novlangue !

    1. Est-il possible d’espérer quelque chose de bien de la part de gens qui emploient des mots de cette façon ?
      Avec « croissance négative » … tout est dit, et réglé d’avance. Heureusement que George Orwell est bien au chaud dans sa tombe !!

      1. Oui, mais attention, nous ne sommes pas à l’abri d’une future décroissance négative qui sera positivement une bonne nouvelle !

      2. Parler de croissance négative permet d’éviter de parler non positivement ce qui pourrait être interprété par les marchés comme un discours non optimiste !

      3. pas vraiment, parce que l’inconscient attrape les mots connotés.
        Si je dis « on n’est pas dans la merde », l’inconscient attrape « merde », le mot « pas », la négation n’a pas de sens pour lui. Pas d’émotion associée.

        En disant croissance négative, l’inconscient retient croissance. En disant décroissance négative, l’inconscient retiendra « décroissance ».
        Technique de manip de base.

  2. Voudriez-vous me dire si j’ai bien compris?

    Il y aurait deux camps désormais dans la finance mondiale.

    Un camp plutôt européen, tâchant de sauver les banques amies, avec la règle du veau d’or et d’une façon générale la soumission sans limite et à courte vue supposée calmer la tourmente sur les marchés: austérité accrue, éventuellement mutualisation des dettes d’Etat, etc.

    Et un autre camp, plutôt étasunien, ralliant le FMI et maintenant l’OCDE et plaidant pour une priorité à un soutien de la croissance et pour la recapitalisation des banques européennes. Il s’agirait ici avant tout de soutenir la production et donc éventuellement accompagner les efforts dans ce sens de l’administration Obama.

    Si ce sont bien les mêmes qui réclament les deux dernières mesures (soutien à la croissance et recapitalisation des banques), celles-ci sont-elles compatibles ?
    Accessoirement, la recapitalisation des banques européennes est-elle une mesure de contrainte sur les budgets européens ?

    Merci.

    1. « Wolfgang Schaüble, le ministre allemand des finances a également adopté cette ligne et estime désormais que le FSFE (le fonds de stabilité financière européen) doit se préparer à recapitaliser à court terme les banques, »

      Dans ma logique à moi, il s’agirait d’un deuxième détournement de fonds publics pour sauver de la débacle des finances privées

    2. Bonjour Leboutte,
      Non je pense le prisme nationaliste ne sert à rien pour déterminer les forces qui s’affrontent. Bien que les banques européennes ou américaines sont en concurrence entre elles, elles ont surtout des intérêts en communs.

    3. Outre-Atlantique, un seul crédo : L’Europe doit tomber avant l’oncle Sam !
      Cela résume assez bien je crois, la doxa de l’establishment États-unien.

      1. J’ai entendu et cru comprendre dans une emission de France Culture (la dernière en date de l’Economie en Question), que les moyens préconisés par le FMI pour recapitaliser les banques européennes se ferait par le biais des CDS (les fameux Credit Defaults Swap) !
        J’interprète que par là, les US voudraient entrainer l’EU dans la spirale infernale de Wall Street.
        Que ce monde est dangereux !

      2. Oui, il me semble qu’il devrait y avoir une stratégie US d’utilisation de l’Europe comme fusible, matelas, parachute, faire-valoir…
        C’était cela le sens de ma question.

      3. Moi, je préfère le voir d’un autre angle : Faisons confiance aux économies d’avenir…. La Chine et dans une moindre mesure l’Inde et le Brésil

    4. En fait il n’y a qu’un seul camp à la manoeuvre :
      Le but de la discussion est de savoir si l’on va tondre les moutons
      en partant de droite à gauche ou en partant de gauche à droite.

      Les alternatives ne sont pas à l’ordre du jour, car suivant la ritournelle habituelle
      il n’y a qu’une seule politique possible.

      Heureusement maintenant vous pouvez retourner votre iphone pour voir les courbes dans le sens qui vous arrange. Et comme celà fonctionne aussi avec les courbes des sondages et les cours de bourse, il n’y a vraiment pas de quoi s’inquiéter.

      En attendant le coup de rabot sur les niches de financement des partis politiques et la présentation du budget 2012 à l’équilibre en vertu de l’aplication anticipée de la règle d’or pour montrer l’exemple à ceux qui manquent de courage politique.

      Il est urgent de ne rien faire et de laisser chacun se débrouiller pour balayer ses écuries…

      Normalement au final, les institutions inutiles auront disparues victime de la redistribution des priorités.

      Le banquier central désormais mieux surveillé aura t il enfin le pouvoir de dire non à l’autogestion.

  3. En premier lieu parce qu’un Traité européen a plus de force juridique que la Constitution d’un Etat

    Bonjour,
    La constitution ne prime pas sur des traités internationaux? Pourtant en France, on a plus l’impression – en lisant les médias – de voir des traités non respectés que la constitution bafouée. Il me semblait qu’aux USA par exemple, la président ne pouvait pas s’engager sur des traités internationaux sans avoir l’aval du sénat. Mais mon ignorance est grande en matière de droit.

    1. En droit international, on distingue, dans le processus de conclusion d’un traité, deux étapes distinctes : la signature et la ratification. La signature fige le texte, la ratification lie l’Etat.

      En droit interne, la Constitution confie à l’exécutif le soin de signer et ratifier les traités. Cependant, on subordonnent généralement la ratification par l’exécutif (qui lie) à l’obtention préalable par cet exécutif de l’assentiment d’une ou plusieurs chambres législatives.

      1. Je viens de faire un tour du côté droit constitutionnel à propos de la primauté ou non des traités sur les constitutions et j’ai été enseveli d’avis !

        Chut, les juristes sont à l’ouvrage, ne les dérangeons pas.

      2. @L.L.

        Et donc , du point de vue franco-français , en langage clair et compréhensible par tous……….

        « la constitution française….prime…../?/…..ne prime pas…..sur des traités internationaux signés par… »…..????????????

        Merci.

      3. Merci.
        Il n’est donc pas évident de faire rentrer un traité international dans la hiérarchie: Constitution -> Loi -> décret.
        On peut imaginer alors qu’un traité soit signé puis ratifié mais non conforme à la constitution d’un pays.

      4. L’article 55 de la Constitution de 1958 énonce que « les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie ».

      5. L’article 54 de la Constitution dispose qu’en cas de conflit entre un traité et la Constitution, le traité ne peut être ratifié qu’après une modification de la Constitution. En cas de doute, le Conseil constitutionnel peut être saisi pour apprécier la conformité d’un traité signé, mais encore non ratifié, avec la Constitution. Le traité ne s’impose donc pas à la Constitution, qui demeure la norme suprême.

        source : http://www.conseil-etat.fr/cde/fr/dossiers-thematiques/la-place-du-droit-international-et-du-droit.html

      6. Selon la hiérarchie des normes (Hans Kelsen), la Constitution à une valeur supérieure à celle de la loi, la loi ayant une valeur inférieure à celle des traités internationaux (pour faire simple). La Constitution reste en tout état de cause la norme suprême dans l’ordre interne.

      7. Désolée, mais vous avez tout faux F. Lelerc : la constitution étant l’expression directe de la volonté populaire, elle possède le niveau suprême dans la hiérarchie des normes. Ceci fait qu’aucune clause de traité ne peut lui être contraire. Si contradiction entre traité et article constitutionnel il y a (ce qui inclut la constitution et tous les textes à valeur constitutionnels comme la DDHC, le préambule de la constitution de 46 etc…ce qu’on appelle « le bloc de constitutionnalité), il doit y avoir révision de la constitution selon les procédures prévues : referendum ou vote des deux chambres réunies en congrès.
        Le problème se pose du contrôle de la constitutionnalité des décisions ou directives européennes prises en applications de traités signés antérieurement et transposés dans notre droit : il peut arriver que certaines directives particulières prises en application du traité de Maastricht ou Lisbonne soient attaquées pour leur non conformité avec notre constitution.
        Notre jurisprudence allait-elle considérer la constitutionnalité de ce directives sur le fond ou alors refuser de le faire en arguant la constitutionnalité des traités originaux qui ont produit ce directives.
        Conseil Constitutionnel et Conseil d’Etat ont tous les deux adopté une position « moyenne » : si les principes constitutionnels qui serait mis à mal par la directive européenne ont un équivalent dans les traités et principes généraux communautaires, alors la cour de justice de la CE est saisie d’une question préjudicielle. Dans le cas contraire, les tribunaux français s’estiment compétents pour juger sur le fond de la constitutionnalité de la disposition

        voir par ex : http://www.conseil-etat.fr/cde/fr/presentation-des-grands-arrets/8-fevrier-2007-societe%C2%A0arcelor%C2%A0atlantique.html

      8. @ Otromeros

        Il y a deux questions différentes : la première est de savoir selon quelles modalités les organes de l’Etat peuvent engager celui-ci dans le cadre d’un traité. C’est généralement (cela varie selon les Constitutions en cause) une oeuvre conjointe de l’exécutif et du législatif, selon les modalités exposées en réponse à baric.

        La deuxième question est de savoir quel texte prime, dans le cas d’un conflit entre traité et Constitution. Et là, à mon grand regret, je ne peux pas vous répondre de manière simple.

        Une première chose à avoir à l’esprit, c’est qu’il s’agit en réalité de deux ordres juridiques différents et que la question peut recevoir une réponse différente selon le contexte.

        Ainsi, si vous examinez la question du point de vue du droit international, un Etat contractant ne pourra pas invoquer le fait que sa Constitution soit contraire au Traité pour échapper à l’exécution de celui-ci dans cet ordre juridique international. Mais cet ordre juridique n’est pas comparable à l’ordre juridique interne. Dans ce dernier, quand vous ne respectez pas vos obligations, il y a des juges qui peuvent vous condamner et une police qui peut vous enfermer en prison. Vous avez des mécanismes de saisies qui peuvent vous obliger à payer. En droit international, vous avez une Cour de justice à La Haye, mais sa juridiction est, si mes souvenirs sont bons, volontaire : elle doit être saisie de commun accord par les parties. Et de toute manière, même s’il y avait une décision contraignante, on voit difficilement qui viendrait obliger les parties à la respecter : il n’y a pas de police des Etats…

        Donc, en résumé, du point de vue d’un hypothétique juge international, un traité prime nécessairement la Constitution, en ce sens qu’un Etat ne se délie pas valablement de ses obligations en prétextant que son texte constitutionnel est contraire à ses obligations.

        La question doit également être examinée dans l’ordre juridique interne des parties au Traité. Et là, le choix est libre : une Constitution peut prévoir la suprématie des traités, une autre décider le contraire. Cependant, la plupart du temps, rien n’est prévu explicitement, ce qui place le juriste dans une situation où il doit interpréter et essayer de dégager une solution conforme à l’esprit des textes. Cependant, dès qu’on entre dans le domaine de l’inteprétation, les choses se corsent, car les uns vont trouver des arguments dans un sens, les autres dans l’autre sens. En outre, les conceptions politiques (au sens noble du terme) des uns et des autres vont se greffer sur les choix interprétatifs qu’ils font.

        Contre une primauté du traité sur la Constitution, on peut notamment faire valoir l’argument suivant. Une constitution est un texte particulier, dont la modification est soumises à des conditions strictes : quorum de présence, majorité renforcée. Certains état ont des règles encore plus compliquées; par exemple la Belgique, où la révision constitutionnelle doit être étalée sur deux législatures et faire l’objet de deux votes : le premier des anciennes chambres, sous la forme d’une déclaration de révision; le second, la modification à proprement parler, par les nouvelles chambres.

        Le traité, par contre, est signé et ratifié par l’exécutif, avec l’assentiment des chambres qui statuent à la majorité simple.

        Si l’on admettait qu’un traité adopté de cette manière puisse primer la Constitution, on admettrait implicitement que la Constitution puisse être modifiée « en biais ». En d’autres termes, il ne servirait plus à rien de prévoir dans les textes constitutionnels des garanties contre des révisions hâtives et hasardeuses…

        Cela étant, certains juristes, souvent muspar de bonnes intentions, vont défendre la thèse contraire. Ils ont de bonnes intentions, car le Traité auquel ils pensent est la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, qui garantit une série de libertés publiques. L’idée est alors qu’une Constitution totalitaire (qui priverait les citoyens de ces droits) devrait céder le pas face à ce texte…

    2. A force de graver dans le marbre, les constitutions s’effritent.
      Quand aux traités, de tous temps et en tous lieux, ils n’ont jamais été que les outils des tractations et compromissions à venir.

    3. Ça dépend des pays, la CC de Karlsruhe ne semble pas du même avis que Mr Leclerc. Ah !! Ces magistrats allemands, quels chieurs…

    4. Brusyl écrit :

      Le problème se pose du contrôle de la constitutionnalité des décisions ou directives européennes prises en applications de traités signés antérieurement et transposés dans notre droit : il peut arriver que certaines directives particulières prises en application du traité de Maastricht ou Lisbonne soient attaquées pour leur non conformité avec notre constitution.
      Notre jurisprudence allait-elle considérer la constitutionnalité de ce directives sur le fond ou alors refuser de le faire en arguant la constitutionnalité des traités originaux qui ont produit ce directives.
      Conseil Constitutionnel et Conseil d’Etat ont tous les deux adopté une position « moyenne » : si les principes constitutionnels qui serait mis à mal par la directive européenne ont un équivalent dans les traités et principes généraux communautaires, alors la cour de justice de la CE est saisie d’une question préjudicielle. Dans le cas contraire, les tribunaux français s’estiment compétents pour juger sur le fond de la constitutionnalité de la disposition

      Je réexplique pour ceux qui, comme moi, auraient eu du mal à capter après une première lecture.

      Le problème évoqué est le suivant : le droit européen (variété particulière du droit international) ne se limite pas aux traités, il y aussi du droit dérivé (adopté par les institutions européennes) qui comprend notamment les directives. La directive est un texte qui oblige les Etats membres à adopter, dans leur droit interne, des règles juridiques dont elle détermine la teneur en termes généraux.

      Si une directive est contraire à la Constitution, la disposition de droit interne qui a été adoptée en application de la directive le sera aussi. Il se peut alors que quelqu’un se plaigne devant un juge de cette inconstitutionnalité du texte national, sachant évidemment qu’elle est la conséquence de la contrariété entre la directive et la Constitution.

      Dans ce cas, le juge est confronté à une alternative: s’il valide le texte national contraire à la Constitution, il donne primauté à la directive; sinon, il donne primauté à la Constitution en annulant le texte national.

      Apparemment, en France, c’est la deuxième solution qui prévaut.

      Petite astuce supplémentaire : pour éviter de devoir se livrer à ce genre de sport, une solution peut être de constater que la directive est elle-même non-valide (car non conforme aux règles de droit européen qui régissent son adoption), auquel cas le juge français remballe le tout à Luxembourg, à la Cour de justice

      1. @ Luxy Luke

        Dans ce cas, le juge est confronté à une alternative: s’il valide le texte national contraire à la Constitution, il donne primauté à la directive; sinon, il donne primauté à la Constitution en annulant le texte national.
        Apparemment, en France, c’est la deuxième solution qui prévaut.

        Hmmmm, êtes-vous vraiment sûr que j’ai dit cela ?
        Si vous lisez l’arrêt Arcelor, vous verrez que c’est exactement le contraire : Dans cet arrêt le Conseil d’Etat s’estime incompétent pour contrôler la validité d’une disposition réglementaire lorsqu’elle est conforme à la directive communautaire primaire. A ce moment là il renvoie la question à la cour de justice de la communauté européenne car il estime que celle-ci a déjà effectué le contrôle de constitutionnalité.

      2. Je ne connais le droit français que de manière superficielle. Cependant, dans le texte que vous indiquez en lien, il est écrit :

        En revanche, si le droit communautaire ne garantit pas le respect de la règle ou du principe constitutionnel invoqué, il revient au juge administratif d’examiner directement la constitutionnalité des dispositions réglementaires contestées.

        Les dispositions réglementaires contestées dont il est ici question, ce sont les dispositions de droit interne qui transposent la directive, c’est-à-dire, dans le cas concret, un acte réglementaire, qui est soumis à la censure des juridictions administratives.

        Donc, pour moi, ce texte signifie que le juge administratif français peut annuler un acte réglementaire qui ne respecte pas la Constitution, quand bien même cet acte serait-il conforme à la directive qui en détermine le contenu, laquelle serait elle-même conforme aux traités.

        En d’autres termes, dans ce cas de figure, priorité est donné à l’application de la Constitution.

  4. La roue va tourner, c’est sûr. Espérons qu’une majorité des peuples soit mobilisé les jours « J ». Je n’ai pas du tout envie que nos mômes deviennent des policiers ou des militaires à la solde des riches. Seuls emplois au top dans un monde éternellement en crise dirigé pas des nantis corrompus. Je déteste et les cons et les armes.
    Donc, à gauche toute !

    Papillon

    1. Il se peut effectivement que ce ne soit l’unique proposition d’emploi, devenir garde du corps, ou membre d’une société privée de sécurité pour les très riches qui solliciteront forcément ce type de service en France. Je le répète, c’est ce qui se passe en Amérique Latine, où les très riches ont à se défendre des gangs très violents, trafiquants en tous genres dont les acteurs préfèrent « vivre deux ans dans le luxe que 50 ans dans la misère » et acceptent la mort.
      Mais rien ne peut vraiment garantir la sécurité, car les agents de ces services se vendent au plus offrant sur le moment. Il faut accepter alors de vivre dans la peur au quotidien, beaucoup l’acceptent pour eux mêmes mais envoient leurs enfants vivre en Suisse. C’est quand même pas très facile de vivre comme ça, c’est nerveusement épuisant même si on s’habitue. Il faut réfléchir au genre de société que l’on souhaite pour soi et pour sa famille.

  5. Cher François Leclerc,

    Votre article demontre bien que les principaux acteurs n’ont rien compris à la situation !

    Un nouveau paradigme planétaire doit être trouvé pour chaque nation.
    Pas par un gouvernement mondial non élu, ni une pseudo élite auto-proclamée qui ne sert que ses intérêts, David Rockfeller ayant déclaré en 1991 je cite :
    « que la gestion du monde par une élite d’intellectuels, d’hommes d’affaires et de financiers internationaux est préférable à l’auto-détermination des états ».
    .
    L’économie et la finance actuelle fondées sur l’appropriation des ressources (Encyclopédie Larousse) et la dette éternelle des acteurs économiques que nous sommes tous (à partir de rien, puisque l’argent est une convention, un accord entre êtres humains pour définir un support d’échange et que les intérêts payés, qui n’ont jamais été créés avec les crédits, source du capital, de l’investissement, du revenu, des impôts des uns et des autres et qui sont exponentiels et ne peuvent que nous conduire à l’âbime, au chaos et au krach) doivent être refondées sur des bases éthques et saines.

    Sans cela, la servitude de la majorité des femmes et des hommes au profit de quelques-uns, que vous pouvez appeler esclavage planétaire, continuera.

    Quelle société et économie, voulez-vous ?

    Tant que vous, les Citoyens de la Terre n’auront pas répondu à ces deux questions de base, la dictature en cours poursuivra son oeuvre malfaisante.

    Nous devrons tous en assumer le karma négatif et positif, tant sur le plan individuel que collectif.

    C’est donc à chaque personne d’agir en conscience pour créer et développer la société, l’économie et la finance qui répondent le mieux aux intérêts de tous les habitants de cette planète.

    Le reste n’est que conjoncture intellectuelle de moindre importance.

    Cordialement,

    Daniel Maniscalco
    Créateur et fondateur d’ACT
    Actifs Citoyens de la Terre

    1. Bonjour DanielJe connais Citoyen de la terre qui est une association d’écodéveloppement, vous parlez de la même?

  6. La course en avant continue, l’adoption du truc européen, refusé par les peuples, mais signés et validé par les gouvernements « démocratiquement » élu, c’était un signe, là y’a confirmation.

    Si les politiques veulent plus du bébé, va falloir qu’ils le fassent savoir, on remplace tout depuis l’échelons local au transnational par des gens du privé… Mais à regarder, c’est intéressant de voir des gens qui possèdent en théorie un certains niveau intellectuel être incapables de revoir une position autrement que par une plus risquée encore, et avançant vers toujours moins de démocratie, de responsabilisations des citoyens etc…

    J’ai tendance à croire que le double deep n’aura pas lieu mais qu’on vas bel et ben subir un joli plateau bien plat, voir en pente douce vers le rien.

    Et dire que Mme Lagarde il y’a deux ans disez, « mheu non, mheu non, ça va reprendre on a mis le paquet », M. Baroin, notre comique troupier va devoir se décarcasser pour faire passer les prochaines mesurettes, qui ne serviront qu’a faire illusions, le temps de prendre les suivantes…

    Les prochaines annonces vont être amusantes à suivre.

  7. « FSFE (le fonds de stabilité financière européen) doit se préparer à recapitaliser à court terme les banques »

    Question : comment le FESF, qui emprunte sur les marchés, peut-il injecter des capitaux en fonds propres ? Comment va-t-il rembourser les créanciers ? Compte-t-il sur les dividendes ? lol

    1. Ben oui, c’est le noeud du problème… C’est une énième tentative pour essayer de préserver les créditeurs des banques… Quand on se rendra compte que cela ne marche pas, on finira par se rendre à l’évidence : il va falloir liquider, de manière plus ou moins désordonnée, le secteur bancaire…

  8. La démondisalisation inquiète les partisans d’un libéralisme aux abois
    Démondialiser, ce n’est pas se retirer du monde, au contraire ; c’est vouloir l’habiter dans la solidarité et l’harmonie. La démondialisation est un projet de modération d’un système financier et économique mondial devenu extrémiste. La démondialisation, c’est la définanciarisation, la démarchandisation et la réorganisation du monde. C’est le projet de construire, avec les pays du Sud et de l’Est, un nouveau système de Bretton-Woods. C’est le keynésianisme du XXIe siècle. Voilà pourquoi la démondialisation est un projet né au Sud et que le mot même a été forgé par le sociologue philippin Walden Bello.

  9. Puisque l’on vous dit qu’il y a beaucoup plus grave que ces petites histoires de grosses dettes :-).

    Les autorités Européennnes (je ne sais plus lesquelles) viennent de réprimander la France pour son interdiction des maïs OGM, décision prise sans avoir respecté le détail des nombreuses et longues procédures (Européennes) qui seules peuvent légitimer une telle disposition.

    On n’entendra évidemment pas parler des immenses succès remportés par les produits Monsanto dans la sélection de fait sur le terrain (c’était totalement inattendu !) de souches résistantes des principaux parasites visés par les semences transgéniques.

    1. Quand les faits sont têtus, il faut les taire.

      Je me permets toutefois de faire remarquer que quelques uns, dont on parle très peu, ont essayé d’alerter sur le fait que les manipulations réalisées par Monsanto et ses semblables courent en permanence le risque d’aboutir à des résultats catastrophiques et contraires aux prétentions affirmées.

      1. Pessimiste Marlowe, notre médiatique faucheur d’OGM étant devenu député européen, cela devrait s’arranger rapidement, non ? 😉

      2. D’accord, j’arrête avec l’ironie ou le cynisme de mauvais goût. Cela suscite des quiproquos inutiles. Désolé !

    2. Oui j’ai lu l’article , aussi, ce jour sur le monde, lobbying malsain de cette firme et sa valetaille biotechnologie etc…. entre autre, egalement malsaine qui effectue un véritable hold up sur la distribution, la conservation et la confiscation des graines de semences !

      désolé ce n’est pa sl’article d’origine édité ce matin car entre temps Me Morizet a réagi, pas trop mal ……….., ça pourrait être mieux mais ça pourrait être pire surtout quand on connait la force de frappe de cette firme !

      http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/09/08/la-justice-europeenne-demande-a-la-france-de-revoir-sa-copie-sur-la-suspension-du-mais-mon-810-de-monsanto_1569323_3244.html

  10. François Leclerc, puisque j’aime vous lire, pourquoi n’aimeriez vous pas me lire moi ? : )

    Donc je tente de vous envoyer ma prose, qui vise à faire connaitre un sport trop peu médiatisé bien que très couramment pratiqué : le combat de lutte.

     » L’euro est foutu dans l’esprit des élites allemandes et de celles des pays périphériques victimes de la crise de leurs finances publiques. Mais alors pourquoi faire mine d’y croire jusqu’à la dernière minute ?

    Pourtant, il est simple à comprendre qu’aucun homme politique ne veut rester dans l’histoire comme celui qui aura torpillé à la monnaie unique et fait porter à son peuple, la responsabilité de l’échec.

    Nous assistons donc à un combat de lutte qui consiste à pousser son adversaire le premier en dehors de la zone.

    Après s’être fait mettre un uppercut, cet été, « rachat dettes publiques par la BCE » par les français, les allemands tentent de reprendre le dessus avec la clé de bras : « austérité à tous les étages » pour étouffer leur adversaire et le contraindre à l’abandon. Le ministre allemand des finances en personne, Wolfgang Schäuble, signe une tribune dans le Financial Time, au titre évocateur : « Why austerity is only cure for the eurozone », qui ne laisse planer aucun doute quant à la stratégie allemande « de sortie de crise ».

    Mais cette prise est usée jusqu’à la corde et n’impressionne plus grand monde. Les grecs et les italiens font de la résistance passive, les français gagnent du temps (feinte dite de « la règle d’or pour plus tard »). La parade est toute trouvée, et encore deux ou trois crochets « monétarisation de la dette publique » et les allemands seront au tapis.

    Depuis l’introduction de la monaie unique, nous sommes tous des passagers clandestins de la zone euro (voir l’excellent article de M. Werrebrouck, Sortie de l’Euro : ordre ou panique ?, paru dans Le Cercle Les Echos).

    Mais avec la crise, la tension monte d’un cran entre les pays du sud et les pays du nord, France et Allemagne en tête. Au cynisme des allemands, qui prétendent régler la crise à coup de plans austérité, intenables pour le sud, répond l’hypocrisie des français, lesquels lancent des appels à « la solidarité » et au « fédéralisme », sachant pertinemment que cela revient en réalité à faire payer la facture aux allemands, mettant le gouvernement Merkel en porte à faux vis à vis de son opinion publique.

    Les échecs récents de la stratégie de stabilisation des déficits publics au sud et le recours au financement BCE est un coup dur pour l’Allemagne qui va devoir se demander si ce n’est pas à elle de hisser le drapeau le blanc et de faire ses valises la première.

    Merci pour votre attention,

    1. C’est bien gentil de la part d’un opulent pays excédentaire du nord européen de vouloir imposer une cure de rigueur aux pays du club med, mais à qui ils vont vendre leur BMW et autres Mercedes? aux chinois?

    2. Certes, les Etats ont leur mot à dire et sont en concurrence, mais cette clé n’ouvre pas toutes les serrures. Elle ne permet pas de comprendre la crise actuelle et d’y trouver remède. Tout expliquer ainsi, c’est passer à côté de tout le reste !

      1. @ François Leclerc :

        Il y a une clef sur laquelle je n’ai encore pas vu une seule analyse: les retraités allemands.

        Les allemands ayant fait peu d’enfants, leur société a pu s’épargner tout un tas d’infrastructures coûteuses, et optimiser leur économie pour l’après-URSS. Les allemands ont pu/du épargner leurs excédents dans les banques allemandes, qui, grâce à l’€uro, ont pu les investir dans des zones à fort rendement: l’Europe du sud … qui, elle, a fait plus d’enfants, et dont les retraités papy-boomers pourront compter sur la retraite par répartition.

        Donc, en gros, la compétitivité allemande n’est que le résultat d’un choix des papy-boomers allemands, qui veulent maintenant faire payer les jeunes du sud. Je ne dis pas que c’est prémédité, mais le résultat est réel.

        On assiste donc à une lutte des générations, pas des classes ni des pays. Nous feriez-vous le plaisir d’une analyse selon cet angle de vision ?

      2. @ Zolko 8 septembre 2011 à 18:59
        L’Allemagne, a bien compris que le capital est ce qui a le plus de valeur et mérite qu’on veille à le préserver. L’Allemagne a fait le choix de conserver sur son territoire son capital matériel industriel et son capital immatériel de savoir faire en veillant à sauvegarder leur compétitivité. Pour cela, depuis longtemps, elle a bridé la progression des salaires ce qui a de plus limité sa consommation nationale et contribué à son enrichissement.

        En France, nous avons sacrifié notre capital industriel en augmentant davantage les salaires, et en réduisant la durée de travail (35h et retraite à 60 ans) et en imposant le capital plus qu’ailleurs en Europe (38% alors que la moyenne européenne est de 26% ): http://www.lefigaro.fr/placement/2011/09/07/05006-20110907ARTFIG00665-coup-de-massue-fiscale-sur-l-epargne.php

        La France mange son capital pour survivre. Même si elle a une population plus jeune à quoi cela pourra lui servir si, d’une part, cette population est insuffisamment employable (manque d’apprentissage dans le domaine industriel), et si le pays manque de capital pour lui procurer des emplois. Après avoir longtemps fait appel à l’immigration (italiens, espagnols, polonais, portugais et autres) la France enverra ses jeunes là où l’on aura su maintenir un capital productif, en Allemagne par exemple. Ça n’est pas ce qui paiera les retraites des français devenus vieux.

      3. @ jducac :

        « L’Allemagne, a bien compris »

        L’Allemagne est un pays, et en tant que tel ne peut pas comprendre. Seuls les Allemands peuvent comprendre. Essayez de reformuler vos idées avec « les Allemands » au lieux de « l’Allemagne« , et vous verrez la différence.

        Qui disait « L’État c’est moi ! » ?

        Je ne suis pas Français, et c’est peut-être la raison pour laquelle je remarque cette subtilité linguistique, à parler de « la France« . Parler de « Deutschland » ou de « Magyarország » dans un autre contexte que géographique est considéré comme du fascisme dans d’autres pays. Curieux, n’est-ce pas ?

      4. Comme d’hab Jducac 40 défend les parasites rentiers contre les travailleurs.
        Sans parler de données fausses sur l’Allemagne,
        où on travaille moins pour gagner plus…qu’en France.

      5. JDUCAC40 :
        partiellement faux -la où c’est important
        partiellement juste, mais sans intérêt ( 2+2=4 est juste)

        Vous baissez -la lassitude de toujours dire la même chose ?-
        C’était un bon exemple pédagogique pour introduire Darwin.
        ( le Darwin social , bien entendu). Mais non , rien!

        Vous manquez à votre assignation à répandre la bonne parole ! triste.
        Qui va récolter les morceaux, payer la note ? car il faudra payer.
        Vous encouragez les cigales maintenant ?
        Certains vivent au dessus de leur moyen, mais ils ne sont pas
        ce que disent les apparences…

      6. @ Zolko 8 septembre 2011 à 22:37

        L’Allemagne est un pays, et en tant que tel ne peut pas comprendre

        Il me semble que vous m’avez très bien compris et, comme vous n’avez peut-être pas d’argument à opposer à ceux que j’avance, alors vous donnez l’impression d’ergotez. Ne pensez-vous pas qu’il y a mieux à faire ?

        Si, au lieu de me répondre sur une amélioration de la forme, vous aviez dit « oui vous avez raison » ou bien « non vous avez tort », en donnant à l’appui d’une telle affirmation, une ou plusieurs justifications, alors votre intervention aurait eu des chances de faire avancer le débat sur l’économie, les générations, les retraites par répartition etc….

        En réalité, ne pensez-vous pas qu’en introduisant le fascisme dans le débat, vous tendez à le faire dévier?

        Remarquez que, contrairement à vous, je m’étais attaché à répondre sur le sujet de vos préoccupations relatives aux paiements des retraites par répartition. Pourriez-vous vous exprimer sur ce sujet, compte tenu de l’éclairage que j’ai apporté ?

      7. @ Charles A. 8 septembre 2011 à 23:14
        Oui, malgré vos sarcasmes répétés, je m’efforce de vous faire comprendre ce que j’ai compris et que d’autres, imbibés de théories marxistes, donc pas totalement libres d’esprit, refusent de voir.

        Pensez-vous que le capital en Allemagne ne soit pas détenu par des Allemands ?

        Les Allemands ont investi pour disposer d’un capital productif afin de pouvoir travailler et s’enrichir en consommant moins que ce qu’ils produisent. Faisant cela ils capitalisent des richesses et sont moins vulnérables. Ils ont su bien mieux que nous, en France, faire se consolider mutuellement le capital et le travail, au lieu de les opposer et de les affaiblir autant l’un que l’autre.

        En France on accumule du fonctionnariat bien plus qu’ailleurs, ça ne rapporte pas à un pays que d’être sur-administré (ex URSS) mais ça peu rapporter des voix lors des élections. Pendant un certain temps.
        http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2011/02/26/01006-20110226ARTFIG00600-agnes-verdier-molinie-le-lobby-des-fonctionnaires-pousse-notre-pays-vers-un-point-de-non-retour.php

      8. @ daniel 9 septembre 2011 à 00:01

        C’était un bon exemple pédagogique pour introduire Darwin.
        ( le Darwin social , bien entendu). Mais non , rien!

        Puisque vous avez des choses à nous apprendre sur ce sujet, pourquoi ne le dites-vous pas ?

        @ octobre 8 septembre 2011 à 23:16

        Ce sera un hiver terrible pour l’Allemagne (Parole de russe)

        Attention à la Russie. Elle mange son capital et pourrait bien regretter un jour de ne pas avoir basé l’entretien de sa vie sur la gestion de flux, plutôt que de consommer des stocks. La gestion de flux n’empêche pas de constituer et de renouveler des stocks. C’est là que se situe la force des vrais capitalistes

      9. @ jducac

        En France on accumule du fonctionnariat bien plus qu’ailleurs,

        Il est temps de rétablir quelques bonnes vérités. Je vous renvoie à la lecture de cet article qui vous sortira un peu de vos lectures du Figaro qui semble être votre quotidien de référence et nous apprend que, faute d’être imbibés de théories marxistes, vous l’êtes par d’autres :

        http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20110209trib000599988/trop-de-fonctionnaires-en-france-la-verite-par-les-chiffres.html

        N’oubliez pas que le nombre de fonctionnaires dépend aussi du modèle social et que, comme le montre l’exemple de la Grèce et son contraire la Suède, leur nombre n’est pas responsable de la bonne ou mauvaise santé économique d’un pays.

      10. jducac,
        Les stocks ils sont où ? Gaz et pétrole naturels. Pas en Europe occidentale ni en Europe centrale que je sache.

        La dépendance énergétique européenne a été le fer de lance de l’établissement de relations cordiales avec Moscou. Les pays baltes dépendent de Moscou à 100 % pour leur approvisionnement en gaz, la Slovaquie à 100 %, la Finlande à 100 %, la Grèce à 86,8 %, la République tchèque à 80,8 %, l’Autriche à 73,4 %, l’Allemagne à 44,9 % , la France à 26,8 %5. Moscou peut donc utiliser cette dépendance énergétique pour faire pression sur les pays concernés. Toutefois, après les conflits gaziers avec l’Ukraine, les Européens tentent de diversifier leur importation gazière et pétrolifère. La Russie, quant à elle, refuse de signer la Charte énergétique européenne qu’elle juge discriminatoire à son égard. Un projet de gazoduc via la mer Baltique a été lancé avec l’appui de Berlin, contournant la Pologne et l’Ukraine. La remise en service des pipelines qui débouchaient dans la mer Adriatique via la Croatie et le Monténégro ou encore ceux qui conduisaient en mer Blanche et sur golfe de Finlande s’ajoutent également à la liste grandissante des pipelines à destination de l’Europe. (wiki)

        Et alors ? Peuvent très bien couper le robinet (maîtrise des flux en plus) et penser à leur gueule avant tout. C’est normal, question de survie à l’heure de la profonde crise. Allemagne, Autriche et autres : ничего.

      11. « consolider mutuellement le capital et le travail, au lieu de les opposer et de les affaiblir autant l’un que l’autre. »
        LOL! Quel programme!
        Rien n’a changé dans la propagande de la classe oisive, parasite, et exploiteuse,
        depuis l’encyclique Rerum Novarum du XIX ème siècle.
        Si, on a eu « Arbeit macht frei » et  » Travail, Famille, Patrie » salué par le patronat d’alors,
        et repris par le troubadour JduCAC40, de figarolades en sarkogourmandises…

      12. @ FOD 9 septembre 2011 à 12:22

        Merci pour votre renvoi sur un article de la Tribune. Je n’ai pas pu le lire. Si je suggère de lire quelques articles du Figaro de temps en temps c’est que je crois utile à tout le monde de diversifier ses sources. C’est ce que je fais personnellement et je trouve cela très payant pour éviter de tomber dans le sectarisme.

      13. @ jducac : c’était une façon polie pour vous dire que vous racontez n’importe-quoi.

        Vous parlez de l’Allemagne, eh ben, à part l’entité géographique, ça n’existe pas. Je lis des journaux allemands, et les commentaires des lecteurs, et les opinions y sont tout aussi diverses que ici. Alors dire que l’Allemagne en tant que telle a compris, c’est 1) idiot ou 2) de la propagande.

        Il y a en Allemagne des papy-boomers qui râlent contre les Grecs-qui-sont-des-fénéants, des ex-de l’Est qui ne voient pas leur situation s’améliorer, des jeunes loups qui sont bien contents de la bonne marche de leur industrie, des immigrés Turcs ou Polonais … les mettre dans un panier « Allemagne » est faire preuve d’une ignorance franchouillarde beaufisante.

        Vous préférez cette version ?

    3. Jducac
      L’Allemagne n’a rien compris. Elle a tout oubliée de Goethe. Elle avance juste tranquillement vers son bourbier. Vous êtes à ce point inculte ?
      Ce sera un hiver terrible pour l’Allemagne (Parole de russe).

  11. « le risque d’une période de croissance négative

    Rassuré moi… en bon français » croissance négative » ce dis: décroissance, non ?
    Pourquoi pas « je monte en bas » pour dire « je descend » ?

      1. @vincent presumey :

        En tant que stéphanois d’origine estampillé , je crois qu’on dirait :

         » Quand on est trop juste , à part se rédimer , il faut faire d’apette  »

        Soit en français du XV ème : quand on manque d’argent , à part se restreindre , il faut partager .

      2. François Leclers, du XVème, comme moi ! Bon, plus sérieusement, je profite de ce commentaire à propos de la croissance pour poser une question basique sur le sens/le contenu des mots. Mon professeur d’économie au Conservatoire National des Arts et Métiers était Jacques Lessourne. Très bon professeur et directeur du Monde assez moyen ! M. Lessourne nous a toujours expliqué que la croissance en économie était un concept, c’est à dire une chose virtuelle comme on dirait aujourd’hui. A ce titre, il n’est pas idiot de parler de croissance positive et de croissance négative. Voilà ce qu’il m’a enseigné. Êtes-vous d’accord avec cette définition ?

      3. « De même, quand ils montaient un escalier, ils n’étaient jamais surs d’arriver en haut. Ils ne savaient plus quels étaient les escaliers qui montaient et ceux qui descendaient…sauf quand c’était expressément écrit dessus. Alors, il arrivait souvent, qu’avec un escalier prévu pour la montée, on réussisse à monter plus bas qu’on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente. »
        Les shadoks – 1ère série – Episode 8

    1. @Funambule

      on est limite troll là. Si Julien Alexandre n’avait pas été dur son yacht à gagner des miyons en donnant des ordres en bourse, il aurai réprimé ça dans le fer, le feu, le sang et les larmes.
      Vous êtes un veinard vous.
      Mais rassureZ vous, en bon français(comme vous dites) « croissance négative » Se dit « croissance négative ».
      Décroissance est un concept.

      1. Je comprend mieux pourquoi J.A. a affrété son yacht sur le lac Léman: La peche au gros !

        Mais, en effet Kerjean, mathématiquement on peut organiser une croissance avec des chiffres négatifs. Mais si la décroissance est une option politique ou sociétale, je trouve limite « enfumage » le choix des mots. Je n’ai jamais entendu mon père me dire « Petit, soit fort, ton grand-pére fait de la croissance négative il a encore perdu 1 cm cette année ».
        Et, en passant, décroître reste un des antonymes de croître.

        Enfin, ce n’est pas pire que « Tout va bien » pour « On est dans la mairde » (Quoique, depuis quelques semaines, ce qui ce dit sur ce blog commence à ressortir de plus en plus sur les medias mainframe)

      2. En tous cas croissance positive risquerait le pléonasme.

        Croissance négative c’est impossible sauf en maths purs et dans le cas des imaginaires.
        « existe-t-il la racine carrée d’un nombre négatif? »
        C’est sans doute ce qu’on appelle une « lagardienne ».

      3. Ha non, récession c’est une croissance négative ininterrompue pendant un certains temps. Trois ans me semble-t-il.

        Mais funambule a raison(himmel gott!!!!!) le terme croissance négative est encore une saloperie d’élément de langage issu d’une cellule de com.
        Un peu comme « entreprise » pour dire « actionnaire ». Ou encore  » investisseurs » pour parler de rentiers. Ou aussi frappes chirurgicale, dommages collatéraux, activistes Palestiniens(pour parler de civils tués dans une frappe) ou Islamistes(pour parler de civils Afgans ou Irakiens tués dans des frappes), si si , ils ont leur carte d’activiste et d’islamiste. Mais aussi, « mondialisation » pour dérèglementation(ça a plus de gueule dans le genre internationalisme fraternel).

      4. @Kerjean

        C’est la dépression non au bout de trois ans ? Il me semble que trois trimestres de chiffre négatif du PIB d’affilée déterminent une récession…

    2. C’est jouer sur les mots certes, mais ça se tient. Une longue période de croissance est faite de croissances et décroissances de courtes durées. Donner le nom « croissance négative » à des courtes durées de décroissances qui sur le long terme ne change pas la croissance… Pourquoi pas. Le comble de l’optimisme surement. Inversement, une longue période de décroissance… Vaut mieux rire que pleurer comme on dit.

  12. Quand F. Leclerc aura fini de créer le ciel et la Terre dépollués de karmas négatifs, en sept jours de préférence, pourra-t-il me dire pourquoi le CAC reste atone et le Nasdaq monte, aujourd’hui, alors que l’aveu de l’OCDE montre aux spéculateurs, comme à nous, que les banques tombent dans un gouffre dont pas un matelas de billets ne pourra amortir la chute ?

    1. Ne me demandez pas de me mettre à la place des intervenants en bourse et posez-vous plutôt la question de savoir pourquoi les actifs immobiliers grimpent autant à Paris….

      1. C’est peut être un effet trompeur: les ventes de biens moyens stagnent ou baissent quantitativement, alors que les ventes du haut de gamme augmentent….donc le prix moyen s’envole

      2. Monsieur Leclerc
        Veuillez au moins faire un effort de vivre avec votre temps !
        Vous êtes prié de ne plus dire que … »l’immobilier à Paris  » grimpe », mais de préférer l’expression chic et suave – « Madame, il me semble bien que la pierre parisienne est en train de dégringoler vers le haut ».
        Un précieux !

      3. Pour la même raison que l’or monte peut-être? Les capitaux cherchent un refuge pour s’abriter de l’ouragan qui s’annonce?

      4. Bonjour,
        Les prix immobiliers parisiens grimpent plus vite qu’en province, c’est certain. En revanche je ne constate pas pour l’instant une envolée des prix sur Paris qui soit similaire à la montée du prix de l’or ou à la spéculation sur la nourriture. A suivre donc, mais l’argument (pierre == valeur refuge) ne me semble pas plus exacerbé maintenant qu’avant 2008 .
        source :

      5. @ François Leclerc

        « Ne me demandez pas de me mettre à la place des intervenants en bourse »: C’est pourtant ce que vous faites très régulièrement, pour nous aider à comprendre la relation des marchés avec l’évolution économique. 😉

        « posez-vous plutôt la question de savoir pourquoi les actifs immobiliers grimpent autant à Paris…. »
        Mis à part la recherche de la valeur-refuge, je ne vois pas d’autre relation avec le yoyo boursier…

      6. Ca grimpe au mètre carré mais j’ai plus moyen de trouver la valeur des opérations immobilières médiane et moyenne. Du coup j’ai un doute sur l’ampleur réelle de la hausse. Je penche pour un triptyque effet studio + Scellier déclinant + panique.

    1. +1
      Devenu rentier et mou, le capitalisme ne bouge presque plus. Ses vertèbres tassées sont bientôt soudées et tant mieux, place aux futurs vieux!

  13. un Traité européen a plus de force juridique que la Constitution d’un Etat

    Bof, ça c’est pas certain, en tout cas en Belgique. C’était, sauf erreur de ma part, la thèse de l’ancien procureur général de la Cour de cassation, Jacques Velu, par ailleurs prof de droit constitutionnel. Mais elle était loin de faire l’unanimité…

    1. En Allemagne, il me semblait avoir lu l’époque que certains transferts de souveraineté de l’Allemagne à l’Europe n’étaient pas compatibles avec la constitution allemande.

  14. Ite misa es
    Bon et après ?
    F. Leclerc vient courageusement et lucidement de poser la première pierre.
    Désormais et en extrême urgence,ici particulièrement puisque les fondations y sont plus que solides et lucides,chaque contributeur ,avec ses compétences,quelles qu’elles soient (TOUT est à reconstruire-sans le medef of course,ni wstreet ou bce ,et encore moins nos fossoyeurs,toujours tapis dans l’ombre…) devrait ,me semble-t-il,faire montre de ses idées ,à la suite du premier article de F. Leclerc.
    Les temps sont courts : vite et bien au travail !

    1. Après les premiers défauts, il y aura probablement une montée de la chute; avec une croissance trés négative………….et une décroissance trés positive, enfin, pour les autres, ça dépend.

      Je m’adresse à vous de façon claire et concise !

    2. @ edith :

      « J’aimerais savoir ce qu’il va se passer dans les semaines qui vont suivre les premiers défauts. »

      rien.

      Le programme TV changera, ils ne parleront plus que de « ça« . Certains se plaindront qu’ils ont perdu tant, ou plus.

      1. Bon, d’accord: quelques banques feront faillite, leurs guichets fermeront, seront nationalisées, et re-ouvriront une semaine après.

      2. @ Edith : Zolko a raison. Supposons un défaut de la Grèce. En soi, ce n’est pas dramatique, sauf pour les créanciers concernés, et encore faut-il voir la forme que prend ce défaut. Dans un premier temps, il n’y aura de toute manière pas de répudiation de la dette; simplement un crédit forcé, les créanciers étant obligés de prolonger la durée du prêt de manière « inattendue ». Comme on en sait pas qui sont exactement les créanciers, ce sera le grand retour de la méfiance, genre automne 2008, avec des établissements bancaires en difficultés. Certains seront insolvables, d’autres auront des problèmes de liquidité. Cependant, les difficultés vont provenir de l’effet domino : les faillites des uns mettant les autres à leur tour en difficulté.

        Au final, on aura probablement un bank run plus ou moins visible, plus ou moins généralisé, et les établissements concernés devront être placés sous « séquestre » par les pouvoirs publics : on peut supposer que les retraits et opérations de paiement seront contingentés et limités. Viendra alors une phase de liquidation plus ou moins ordonnée, où les dépôts seront libérés (s’il y a des actifs suffisants) et où les mécanismes de garantie interviendront (si les actifs ne suffisent pas).

        Si vous avez du bien, vous dormirez mal, pour une durée variable allant de quelque jours (si vous avez du cash) à quelques années (si vous avez une épargne pension qui a investi en dette grecque), mais dans tous les cas, le monde continuera de tourner. Sinon, la crise continuera, mais bon, depuis que je suis né, je n’entends parler que de crise et de chômage…

  15. Il est vrai que l’OECD projète des agures pessimistes pour la fin 2011, même en ce qui concerne l’Allemagne qui tire la locomotive européenne. Les industriels et marchands allemands le remarquent déjà: l’activité ralentit, on ajourne les embauches.
    La situation en France est très incertaine, élections ou pas.
    Mais ils ont décidé de payer pour la Grèce, cautionner pour le reste. La Grèce sera un tonneau sans fond, avec les problèmes et particularités structurels qu’elle a, et en plus on lui demande de se restreindre……C’est une histoire de fou.
    Je me demande combien de temps la France tiendra le coup; pour l’instant elle se montre courageuse, elle se veut réaliste, raisonnable et s’accomode aux pressions de la finance inernationale. Mais la pression va augmenter, car un état comme la France ne pourra pas faire des économies à l’infini. Et celle qu’elle fera ne suffiront pas. Jamais.

    1. Alors si même l’OECD projète des agures pessimistes, qu’est ce que ça va être si l’OCDE projette des augures pessimistes?

  16. Boum…!!!!
    (onomatopée de l’éclatement d’un ballon de baudruche énormément « gonflé » de vent… )

  17. Merci pour votre billet.

    Je tiens à préciser que dans la hiérarchie des normes, contrairement à ce que vous indiquer les traités internationaux n’ont pas de rang supérieur à celui de la constitution qui est au sommet.
    C’est la Constitution de l’Etat qui donne rang aux traités internationaux, en l’espèce, au dessus de celui des lois.

    Mais celà n’a pas de conséquence pour votre démonstration en ceci que la constitution et les traités contraignent, théoriquement, avec la même force, le législateur.

    Tout de même, en France, la Loi de finance est passée au crible du conseil constitutionnel qui n’a pas vocation à sanctionner une loi au regard des traités mais seulement au regard de la Constitution.

  18. Avec tout cela
    Je me dis heureux les simples d’esprit, ils regardent les nuages , hument l’air, et écoutent le temps passer

      1. simples en esprit , les simples, nuance majeure , les simples d’esprit vous vous êtes trompés de siècles, le cours de philo çà se passe sur secret story……………..

        Amen !

      2. Gudule, je n’ai pas compris le sens de votre commentaire, mais peu importe. Encore le coup de l’ironie mal perçue , sans doute.

    1. Ou encore:

      Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
      Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
      Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
      Vivre entre ses parents le reste de son âge !

      Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
      Fumer la cheminée, et en quelle saison
      Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
      Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

      Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
      Que des palais Romains le front audacieux,
      Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

      Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
      Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
      Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

      Joachim du Bellay

      1. Arkao, ils ne sont pas simples d’esprit , heureux les simples en esprit, bien, cela signifie qu’ils ne sont pas benêts, mais simple dans le sens où ils sont innocents, ne pensent pas à mal, les réduire à des simples d’esprit dans le sens où ils ne voient rien et ne comprennent rien à rien tels des individus atteint de crétinisme est une profonde erreur sur le sens profond de ce message.

        cela se rapprocherai plutôt à mon humble avis de la simplicité au sens noble, un mental clair, limpide, pas encombré, un sage en fait, donc une grande intelligence LUCIDE !

        c’est ralant de voir un si beau message constamment détourné de son sens premier……….

        Pour le reste je faisais une allusion moqueuse à une émission bidon avec de vrais cretinus où l’on est assez éloigné de la profondeur du message auquel vous faites allusion.

        Merci à vous pour ce joli extrait de Du Bellay

      2. .
        Simples « en » esprit.
        Je plusse (positivement) Gudule!
        Dans la même acception la mère du christ était « vierge en esprit » , et probablement pas en sa chair.
        C’est à dire qu’elle était en état de pureté et apte à une initiation.

    2. En période de crise mondiale,

      Pas toujours plus autorisé pour l’homme de rechercher une plus grande pauvreté d’esprit, histoire par exemple de moins se faire du mal pour demain. Surtout si plus grand patatrac de compétence partout, prendre le temps de contempler le ciel et les autres nuages blancs ou gris qui viennent, en général les gens préfèrent bien plus écouter les divers bruits des adultes dans le monde, courir pour devenir riche, la bonne odeur du métro. Tiens ça fait longtemps que je n’ai pas pris le métro depuis que je n’habite plus la grande ville, évidemment depuis je rate beaucoup de choses, oui pas toujours évident d’être plus heureux et moins triste pour les moins agés, surtout devant une plus grande somme de gens riches de l’esprit à l’image. Alors si quelqu’un vous dit:  » C’est lui le plus riche de l’esprit, c’est lui le prophète qui sent beaucoup moins des pieds, c’est lui qui voit mieux le rroyaume des cieux, ne le croyez pas plus.  »

      Mais qu’est-ce que je raconte faudrait que j’arrête le pinard moi.

    3. Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

  19. Chacun voit bien que tous nos oligarques sont aux abois. Le petit Sarko aurait dit que nous risquons un tsunami.Pour une fois il n’aurait pas tort.
    Il est évident qu’il n’y a qu’une seule solution, c’est transformer l’euro de monnaie unique en monnaie commune et ressusciter les monnaies nationales, ce qui aurait été fait dés le départ si nos oligarques en 1992 avaient eu un brin de connaissances en économie..Mais voilà nos oligarques ne veulent pas avouer qu’ils se sont lourdement trompés.
    Tout le reste n’est que pure gesticulation: la « règle d’or », le commissaire européen aux budgets, le gouvernement économique, tout cela c’est foutaise aujourd’ui, peut-être qu’hier cela eut été judicieux mais comme disait Céline l' »histoire ne repasse pas les plats »!
    Et en plus ils ont l’audace de vouloir se passer de l’avis des peuples européens!!!!! Exigeons un référendum!!!!!

    1. Avec des technocrates monomaniaques pareils plus rien ne m’étonne. « stabilité des prix » il n’a que ce mot à la bouche en écartant toute autre considération.

  20. Jeudi 8 septembre 2011 :

    Grèce : le PIB au 2ème trimestre s’est enfoncé plus qu’annoncé : – 7,3 % sur un an.

    L’Autorité des statistiques grecques a révisé jeudi à la hausse, à – 7,3 % sur un an, la contraction du produit intérieur brut (PIB) grec au deuxième trimestre, contre une baisse évaluée à – 6,9 % par de premières estimations.

    Cette nouvelle estimation, toujours provisoire mais incluant de nouvelles données, révise aussi à la hausse le recul du PIB au premier trimestre, à – 8,1 %.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Grece_PIB_au_2e_trimestre_s_est_enfonce_plus_qu_annonce__73_sur_un_an080920111309.asp

  21. Le comble du pessimisme serait de penser que nous sortirons de la croissance négative par la récession positive…

  22. NOUS ENTRONS DANS L’INCONNU

    L’histoire nous apprends pourtant bien des choses.

    Mon Dieu pourvu que l’Europe n’en finisse pas plus à poil, elle en finirait alors par se faire davantage violenter et mettre partout, cette grande liberté de vouloir faire principalement le mal com les premiers bouquetins, faut jouir tout le temps sur les marchés, tu parles d’une confiance avec des taux d’usuriers de plus en plus élevés, après nous le chaos faut tout détruire le droit comme les institutions, et cela même tout ce qui pourrait moins conduire le monde à la tyrannie ou la sauvagerie.

  23.  » Sous l’impulsion notamment du groupe des Démocrates libéraux, celui-ci fait campagne pour que des sanctions quasi automatiques soient adoptées envers les Etats fautifs,  »

    que ce soit des ménages en faillite ou des états , je trouve particulierement stupide de mettre à l’amende des gens qui ne peuvent pas de toute évidence payer …

    c’est un peu comme faire des saignées à des hémophiles …

  24. C’est le moment de faire ses courses ! On peut s’offrir Air France-KLM pour 2 milliards , Lafarge donc les actions sont devenues des « junk bonds » pour pas grand chose et bientôt la Société Générale pour encore moins cher !

    1. Personnellement, c’est un peu ce que je redoute pour ce qu’il reste de notre industrie… Il y a dans le CAC40 quelques fines lames de l’industrie, qui sont en train de devenir vraiment tres bon marché…

      Je pense à Total, PSA, EDF, EADS…

      1. Surtout si le Peuple nationalise à la fourche et paye les actionnaires en pendant les banquiers aux réverbères.

  25. Il est édifiant de rapprocher la course à la règle d’or que se livrent les dirigeants européens , de l’annonce faite par Obama de l’injedtion de 300 milliards de dollars dans la machine américaine qui en est le contre pied aveuglant quand on connait la dette américaine .

    Le dollar américain comme monnaie de référence n’a pas fini de faire pousser de pseudo règles( de l’austérité ) chez les autres .

    Jusqu’à quand ?

  26. Que va peser tout ce fourbi face à ce qui survient ? Vraiment pas grand chose.

    Aurait-on des raisons de s’en étonner encore ?

    Ce qu’il y a de formidable avec la technologie moderne – même perdu au milieu de la Drôme provençale – c’est que j’arrive à rester connecté, prendre connaissance des articles du blog tout en prenant plaisir à lire tous les commentaires.

    Je m’en vais vous raconter une histoire :
    Le long du Jabron, petite rivière qui court au creux d’un domaine forestier, j’ai l’habitude depuis 20 ans d’y planter ma tente dans une nature sauvage qui aujourd’hui, est par bonheur encore préservée.

    Des hérons viennent y faire une halte et y pécher, tandis qu’après le coucher du soleil, entre chien et loup, je me suis à plusieurs reprises retrouvé nez-à-nez avec une biche.
    Nous étions aussi surpris l’un que l’autre, comme interloqués de la soudaineté de la rencontre.
    Avant que je puisse retrouver mes esprits, la biche détala en une fraction de seconde.
    J’ai saisis en cet instant fugitif, toute la présence et la fulgurance de la vie : sauvage et authentique.

    J’ai ainsi pu ressentir très brièvement ce que peut être, vivre l’instantanéité du moment présent.
    Cet instant, ce « centimètre cube de chance » est celui où tout peut basculer, à la vie à la mort.

    Dans la vie authentique et sauvage, on appelle ça l’instinct de survie.
    Dans la vie humaine, là où les homme on conduit le monde actuel, ce stade est désormais dépassé.
    C’est un saut quantique des consciences qu’il est nécessaire d’atteindre.

    À chacun de saisir son « centimètre cube de chance » en espérant qu’une masse critique d’individus en soient suffisamment conscients, afin de permettre le renversement du mouvement de balancier d’un système arrivé à son apogée ; d’un système faisant porter le poids de sa propre agonie dans le jusqu’au-boutisme de ses abominations les plus sombres à l’humanité toute entière.

    Tout semble être en marche et j’en suis heureux.
    Aussi, tout est donc parfait.
     » Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage « .

    1. @ Sam’s

      il m’est arrivé un évènement similaire, au détour d’un bois de surprendre un troupeau de biches en train de s’abreuver, ce fut un moment de pure grace et de pure magie, elles m’ont regardé, enfin on s’est regardé dans les yeux , sans crainte, et hop ont détalé, elles étaient à m^me pas un mètre de moi, interloquées, chose curieuse mon chien a observé la scène avec calme et sans broncher……….

      pour le reste je trouve votre analyse pleine d’observation fine et d’intuition et je la partage, comme je le disais dans un fil précedent les animaux n’ont pas un mental encombré et n’ont pas sauf maladie ou dégénerescence de comportement aussi autodestructeur .

      je cite :
      À chacun de saisir son « centimètre cube de chance » en espérant qu’une masse critique d’individus en soient suffisamment conscients, afin de permettre le renversement du mouvement de balancier d’un système arrivé à son apogée ; d’un système faisant porter le poids de sa propre agonie dans le jusqu’au-boutisme de ses abominations les plus sombres à l’humanité toute entière.

      Oui, ce serait vraiment bien ce qui pourrait nous arriver de mieux !
      had a dream………….

      1. Oui @Gudule, c’est ça, un instant de grâce pure qu’a été cette rencontre, emplie de magie. Il y avait aussi un je ne sais quoi de sacré, de saisissant très émouvant, la vie animée d’une force vive, inoubliable perception de l’énergie et de la beauté fondamentale en toutes choses.
        Quel merveilleux témoignage-miroir dans l’échange de cette rencontre avec la vie sauvage

        C’est, je le pressens, cela « voir ».
        Voir, c’est sentir au plus profond de son Être.
        Le mental et l’ego s’effacent.

        C’est comme et toujours dans le creux des méandres d’un massif forestier au bord de la même rivière que s’y trouve, au milieu des galets, cailloux et petites plages sablonneuses , des éclats de poterie polis par les caresses du temps et de l’eau qui s’écoulent.
        J’en collecte chaque morceaux comme « un ne pas faire », histoire de faire taire mon mental, mon dialogue intérieur incessant.
        C’est drôle.
        À chaque remontée et descentes de la rivière, en scrutant le moindre de ses abords afin de déceler si une quelconque brèche de poterie ne s’y trouverait pas blottie, j’en trouve une nouvelle alors que j’étais passé dix fois au même endroit, en étant certain que je n’y dénicherais pas le plus petit morceau.
        À chaque fois qui plus est, ça n’en était pas des moindres !
        Va comprendre.

        Je fais de ce renvoi, une analogie aux situations de l’agonie du système.
        Plus on fixe son attention sur ses dérives, plus on découvre les tenants et les aboutissants de ses abominations, abominations que l’on dénonce à qui mieux-mieux, à qui voudrait bien l’entendre.
        À l’inverse, faisons confiance à ce que nos responsables politique aient la lucidité ultime, que dans les décombres de la dévastation, comme des morceaux de poterie éparpillés une fois rassemblés, ils formeront la création d’une œuvre unique, un trésor à découvrir.
        L’audience de la dénonciation n’a plus besoin de faire savoir ni connaitre, les mécanismes que la matrice du système a produit car c’est le renforcer.
        Toutes résistances allant dans ce sens sont vaines.

        Lâcher prise pour construire le meilleur, c’est cela dont il est impérieux de s’occuper.
        En attendant, que l’on ne se fasse un monde de rien, tout est parfait !
        Bien et bon toujours

  27. Finalement les choses sont assez simples. On nous avait dit :  » le traité constitutionnel, c’est super » ( Sarko et Hollande posant côte-à-côte dans Paris-Match en 2005). On nous avait même dit qu’il n’y avait pas de plan B. 55% de Non et une élection présidentielle plus tard, le PS s’abstient avec bienveillance (sauf quelques uns…) et le traité de Lisbonne, c’est à dire le même traité est ratifié par le Congrès malgré tout.
    Aujourd’hui, quelques bonnes âmes veulent le modifier. Pourquoi ? Comment ?
    – pourquoi : parce que les textes ne permettent pas de virer un État comme un malpropre, ce qui est honteux. Il faut virer la Grèce avant qu’elle n’entraîne avec elle tout le beau linge.
    – comment : en principe, par une ratification constitutionnelle dans chaque État (cf débat plus haut). Mais on invente des astuces du genre : il ne s’agit pas d’une modification substantielle du texte, et puis on ne va pas embêter les péqu… euh les citoyens avec des choses aussi techniques. Ca prendrait surtout beaucoup trop de temps, l’Euro aurait le temps de sombrer 10 fois, les morts se réveilleraient de leurs tombes, des serpents tomberaient du ciel, enfin je m’égare. Quoique. Quoique…
    Conclusion : on est pas prêt de nous redemander notre avis sur ce genre de question. Ca réussit pourtant pas mal aux islandais, non ?

  28. Je lis dans le billet que le parti socialiste ne votera pas la règle d’or . Il a pourtant fait voter le traité de Maastricht dans lequel , il me semble on s’ interdit d’avoir plus de trois pour cent de déficit budgétaire . Seraient-ce deux choses différentes ?

  29. Aurons-nous droit à la règle de platine? De diamant?
    Après la fixation arbitraire du fameux non dépassement des 3%; après le oui du parlement suivant le non des mauvais votants, après la BOURDE de Mme Lagarde, que nous réservent les hiérarques européens?

  30. François,
    Vous entrez dans l’inconnu, votre inconnu !
    Veux tu que je t’explique comment construire des cathédrales ?

  31. Le temps n’est pas à critiquer un systéme qui vous a rendu aisé sans devoir étre productif.
    Qui fait votre pain pendant que vous pensez ?

    1. Mon boulanger .

      Et même qu’il pense lui aussi en faisant le pain comme la femme de Monsieur Royer pouvait faire de la philosophie en faisant la vaisselle .

      C’est pour ça que j’aime les boulangers , et celles et ceux qui font la vaisselle .

      1. Entre autres .

        Mais j’ai toujours appris , avec des mots simples , de ceux dont les mains conduisent la pensée .

        Car les mains ne savent pas mentir .

        Et vous auriez tort de mépriser la nature présumée du cours de sa pensée .

      2. Il ne me revient qu’aucun homme ne puisse penser sans qu’il n’ait du pain et chaussure à son pied !
        Nous étions ici avant l’argent et quelque soit les idées des fous, l’argent ne saurait étre si nous n’éxistons plus !

      3. C’est le discours un peu court que tenaient certains paysans , quand il y en avait encore , et surtout parmi ceux qui refusaient un système de retraite par répartition auquel ils ont été bien contents d’émarger ( enfin leurs descendants) quand la vente de lopins de terre aux bourgeois néo ruraux secondaires , n’a plus suffit a assurer les traites des emprunts ( Ha ! la dette …) pour payer ces merveilleux outils motorisés , mécanisés , automatisés … qui devaient leur permettre d’atteindre l’Eldorado en  » nourrissant le monde  » .

        Le métier d’agriculteur ( comme d’autres ) a suffisamment de vertu et de difficultés à surmonter , pour qu’il ne soit pas nécessaire de la jouer  » sans moi vous n’êtes rien et je suis à l’origine de tout « .

        Tare assez universellement répandue, comme la c…rie .

      4. A tout hasard , on peut penser les pieds nus très longtemps .

        Sans manger , c’est plus difficile . Mon record personnel est de 7 jours . Le plus dur c’est les deux premiers jours , après on s’y fait et il vaut mieux arrêter le jeun avant que la torpeur ne vous gagne.

        Ce qui est intolérable ( mon record est de 48 heures ) , c’est de ne rien boire .

        Et dans tous les cas , je vous assure qu’on n’arrête pas de penser .

        C’est même quelquefois le bon moyen pour retrouver comment boire et manger .

        Pour les chaussures ça dépend du climat local .

        PS : pour information mon record pour ce qui est du mutisme complet ,est de 14 jours . Je n’ai jamais autant pensé que durant cette expérience .

  32. Sommes nous déjà dans l’inconnu? trois exemples d »événements survenus ces derniers jours:
    – un entrepreneur en charpente métallique agricole de mon hameau passe me voir ce matin, visiblement désoeuvré. Nous discutons un peu, je lui demande s »il a du travail en ce moment. Il me dit que oui, il a des commandes, mais est là présentement stoppé dans ses chantiers, car il attend des matériaux, en l’occurence des tôles, commandées, qui auraient dû arriver il y a 15 jours. Il ne comprends pas.
    -Je tente depuis maintenant trois semaines d’acheter sur le net un chauffe eau bien précis, identique à celui acheté en février sans problèmes. Les différentes boîtes de distribution ont le même discours; en attente de renouvellement de stock, il faut payer et attendre que cela arrive, combien de temps on ne sait pas, mais « il n’y a pas de raisons que çà tarde ».
    Je lis en même temps dans je ne sais plus quel journal que la capacité de production des industries françaises a encore baissé le mois dernier, à 82°/0 . Donc si je comprends bien, les entreprises ne renouvellent pas les interim et autres flexibles, par crainte de la dégradation de la situation économique, donc produisent moins, et vont faire monter les prix par la rareté.
    ( je peux trouver ledit chauffe eau 200 euros plus cher).
    – Je souhaite acheter un poêle à bois vanté sur prospectus dans la quinzaine du chauffage. Désolée Madame, c’est vrai, on les attends depuis 4 semaines, on ne sait pas pourquoi çà n’arrive pas. (fabrication française pour ce poêle, ainsi que le chauffe eau, grandes marques)

    Dans un autre registre, je demande à mon médecin traitant le certificat médical réclamé par ma caisse de libéral, lui faisant photocopie de la demande, avec les renseignements supplémentaires que me donne ma caisse par téléphone. Passant prendre ce certificat ce matin, je me retrouve avec un certificat édulcoré qui ne donne aucun des résultats demandés par la caisse. Ce médecin m »a déjà expliqué que la sécu maintenant les flique au plus au point, avec sanctions à la clef. Elle ne me dit pas ce que je sais, i.e qu’elle va avoir un chèque à la performance, la performance consistant à prescrire moins de médicaments, de kiné, d’arrêtts de travail, plus de dépistages de cancer du sein, de cancer du colon, de vaccinations dont la grippe,
    Elle sait que j’ai un mois pour produire ce certificat, qui doit me permettre l’allocation par ma caisse d’un royal 980 euros par mois, soit le seuil de pauvreté si j’ai bien compris. Il va de soi qu’en face à face, ce médecin reconnaît qu »il m’est impossible de reprendre un quelquonque travail.
    Ma caisse cet après midi me conseille de trouver un autre médecin. Ben tiens…
    Suis je parano? Sommes nous entrés dans l’inconnu? ou n’est ce qu’une suite d’emmerdes maximum?
    Désolée d’avoir ainsi parlé de manière aussi triviale de pbs aussi triviaux. Mais tous ces petits signes à mon sens ne trompent pas, ils ne sont que dilués dans l »expérience de chacun, je pense que nous allons tout doucement accepter la pénurie, les difficultés de plus en plus en grandes à obtenir qui son certificat médical, qui le maintien à pôle emploi de son inscription, qui le versement de son RSA, etc…

    1. @ Ig
      Ne vous excusez pas. C’est un tableau fidèle de la guerre de classe en cours.
      Votre indignation alimentera la révolte.
      La révolte peut conduire à la révolution.
      Avec beaucoup de hauts et bas, de défaites et de victoires…
      Mais qui ne se bat pas n’a rien.
      Et puis l’avenir de l’humanité, cette fois-ci, est en jeu.

  33. @francois leclerc

    j ai l impression d avoir déja echangé avec vous dans la vraie vie mais je me souviens plus à quelle occasion/ Vous n avez pas une boite dans le conseil en finance . J ai le souvenir que vous etiez un amoureux d la frique et du burkina. Me trompe je?

  34. L’inconnu, c’est ce qu’on affronte tous les jours quand on crée.

    C’est vrai aussi qu’il faut avoir une idée de ce que l’on veut obtenir au final, mais le processus de création n’est pas le fruit du hasard. Il est celui d’une longue maturation. L’aboutissement d’un désir qui s’est constitué lentement et sûrement.
    Créer sur commande est possible suivant la puissance de ce désir, de ce rêve.

    L’humanité a longuement rêvé son émancipation. Elle lui a donné des mots, des concepts. Elle a imaginé son avenir en tenant compte de la complexité du présent, et des erreurs comme des réussites du passé.

    A plusieurs reprises, et au fur et à mesure de ces dernières décennies, les français – pour parler de ce que je connais – ont montré qu’ils étaient d’accord sur ce qu’ils ne voulaient pas. Ecoutés ou non en cela, par des instances décisionnelles pourtant imposées. Les occasions de capituler et de rentrer dans la guerre de tous contre tous ont été nombreuses. Ils ont gardé la tête froide, déplorant les victimes en se serrant les coudes. Chacun dans son environnement immédiat.

    On ne leur a jamais demandé leur avis, évidemment. Alors leur demander aujourd’hui, dans l’urgence, de connaître une alternative au capitalisme est un peu.. gonflé.

    Mais s’il s’agit de créer, mis à part quelques hésitations inévitables devant une telle prouesse intellectuelle – quoi faire lorsqu’on est enfin libre, manquer ses actes pour retourner en taule? Entrer en dépression et devenir passif? Devenir agressif et entrer en guerre? Aucune de ces solutions n’ayant été choisies alors qu’on les y poussait – je ne crois pas qu’ils se dégonfleraient.

    Une fois posé au rang o, au rang 1, supposé au rang n, le premier pas n+1 est plus facile à faire.

  35. Je cite : On ne leur a jamais demandé leur avis, évidemment. Alors leur demander aujourd’hui, dans l’urgence, de connaître une alternative au capitalisme est un peu.. gonflé.

    non non, on ne demande rien ni quoique ce soit, vous avez le droit de vous asseoir et de regarder, gentiment, voilà , tranquille avec une ptite bièrounette, le spectacle, tutto va bene……….

    le seul truc vraiment mais vraiment génant c’est AAAAAAAArghhhhhhh cette télécommande qui ne fonctionne plus quand vous voudrez changer de chaine……….

    plonck !

    1. Bof, la télécommande, si y a plus de jus dans la prise de votre « home cinema HD 3D 16/9 hyper plat, sourround 5.1 Dolby DTS LG » vous pouvez laisser le chien la bouffer.

      Vivement le noir et blanc 2/3-1/3, la télé avec écran en verre garanti pyrex, la chaine d’état unique et le discours du président tous les soirs pour nous promettre que les ouvriers qui font plus de 49h30 par semaine seront soignés gratuitement à partir de leurs 80 ans révolus.
      Abaissement de l’âge de retraite à 88 ans.
      Le progrès quoi!

    2. Oui, enfin il y a quand même déjà plus de 8 millions de français qui n’ont pas les moyens de se payer ce genre de matériel. Autant de foyers et en général des femmes seules, avec des enfants ou âgées, que l’Etat a décidé de transformer en bonniches. Quand ce n’est pas en animal de labo pour tester les nouvelles camisoles.. Alors en plus du PC et l’accès aux réseaux pour les jeux des mômes, [télé + redevance] ça devient du luxe.
      C’est un autre monde là.

      Si j’en juge les propos d’Emmanuel Todd sur le genre de population que l’on sacrifice en période de récession entre les latinos et les germains, c’est à dire les enfants au Sud et les femmes au Nord, la France est entre les deux. Et sacrifie les deux.

      Chabot n’en parlera pas puisque tout le monde s’en fout des « bonnes femmes ». Mais si elles ont passé le bac avec des notes supérieures à celles des hommes, et obtenu souvent de meilleurs diplômes, pas sûr que les JT les intéresse. Quand elles ne sont pas alcooliques, elles virent bouddhistes ou païennes. RAF du spectacle et des élections. Par contre, au boulot, devant l’école, au marché, au secours pop ou aux restos du coeur.. ça cause.

      Si elles demandent du pain pour les gosses, ça va mal se passer. Mais là, elles réclament aussi du respect, si ce n’est la vie.

  36. Aujourd’hui, vous pensez contre eux, mais si demain vous gagnez, vous n’aurez d’autre alternative que de penser contre nous !
    Ou devenir Cistértien , 🙂

  37. Que va peser tout ce fourbi face à ce qui survient ?
    Selon Jean Quatremer, la crise qui couve en Europe devrait être l’occasion d’une avancée fédéraliste. D’après lui, la grande majorité de la classe politique allemande y est désormais favorable, de même qu’une bonne partie de l’opinion allemande ainsi qu’Angela Merkel elle-même. Prend-il ses désirs pour la réalité ou cette crise va-t-elle permettre aux fédéralistes de marquer des points sans ouvrir le moindre débat sur l’avenir de l’Europe et l’opportunité de consentir à de nouveaux abandons de souveraineté ? Car le déficit démocratique dont souffre l’Europe n’est pas seulement structurel ou institutionnel; il tient aussi et surtout à la façon dont l’Europe s’est construite et continue de se construire à bas bruit.

    1. Il faut mettre des paroles sur la chanson fédéraliste et expliquer en quoi elle va résoudre les problèmes actuels. Empiler les euro-obligations, la taxe sur les transactions financières et le fédéralisme ne fait pas une politique.

        1. Respirer un bon coup, nationaliser les banques en les recapitalisant et restructurer la dette publique d’un même mouvement. Juste après, ou même pendant, on interdit les paris sur les fluctuations des prix.

      1. « Il faut mettre des paroles sur la chanson fédéraliste et expliquer en quoi elle va résoudre les problèmes actuels »
        Bien sûr, mais le souci des fédéralistes est peut-être moins de résoudre les problèmes actuels que de profiter de ceux-ci pour avancer leurs pions? Cette stratégie pourrait s’avérer efficace si les évolutions qui semblent se dessiner en Allemagne, y compris dans les positions d’Angela Merkel, devaient se confirmer. J. Quatremer n’a peut-être pas tout à fait tort de se réjouir.

      2. @François Leclerc :

        Merci de cette réponse .

        Je reste en attente d’éléments aussi nets s’agissant de la refondation et élargissement de la démocratie .

        Mais je reviendrai demain , en espérant m’y retrouver dans le défilé des billets et commentaires .

      3. @François Leclerc :

        Je m’attendais à trouver un kilomètre de commentaires en suite de votre forte inspiration/respiration , mais bizarrement , rien .

        Pour la refondation de la démocratie à part le RIC prenant la place de l’Assemblée Nationale , et l’Assemblée Nationale la place du Sénat à supprimer ( après avoir respirer un bon coup ) , j’essaie aussi de trouver la place pour ce genre d’approche ( que j’ai aussi mis en lien sous le billet « premières briques » ).

        http://www.dailymotion.com/video/x7i9ec_naissance-des-assemblees-de-citoyen_news

  38. Pendant que vous pensiez, nous vous avons nourrit, nous vous avons chauffé, abrité et méme vétus
    Que resort’il de tout ce temps de refléxion ? sinon nous proposer la guerre !
    Vous nous avez proposez la liberté contre vos cathédrales, nous vous les avons construite, elles sont toujours là, le deal est correct de notre part !

  39. Quand on est emmerdé par la petite bourgeoisie, faut faire appel aux Grands : « Une petite fille morte dit : Je suis celle qui pouffe d’horreur dans les poumons de la vivante. Qu’on m’enlève tout de suite de là. » A. Artaud

    1. Merci Mathieu

      Ce beau texte montre que les consciences au moins basculent.
      L’hégémonie CAC40 s’effrite de plus en plus vite,
      celle de la soumission au maitre,
      comme celle la consommation substitution.
      L’indignation monte.
      La recherche prudente d’une alternative,
      cad sans prétendre à un modèle clé en main, ne cesse de s’affirmer.
      Le monde pourrait bientôt basculer,
      fruit de nos révoltes et plus si bien organisées.

  40. Pardonnez moi de m’éloigner du sujet, mais je crois que l’on rentre dans l’inconnu dès que l’on vient au jour…

  41. « L’incertitude que nous sentons en nous est le prélude à la sagesse. »

    « L’insécurité est l’unique compagne de celui qui décide de grandir,
    de répondre à l’appel de l’inconnu. »

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