L'actualité de la crise : AU BORD DE LA PARALYSIE, par François Leclerc

Billet invité

Il y a des jours où la brièveté s’impose : des deux côtés de l’Atlantique, il y a blocage sévère ! Aux États-Unis et en Europe, la crise des dettes publique et privée confondues ne trouve aucune solution et menace de dégénérer. Tout donne le sentiment de pouvoir basculer.

Symboles de cette double situation d’impuissance, la Fed américaine vient de conclure deux jours de réunion en avouant ne pas comprendre ce qui se passe – et en restant l’arme au pied – tandis que les chefs d’État et de gouvernement européens se réunissent ce soir en sommet, ayant prévu… de ne rien décider de tangible à propos du sauvetage financier de la Grèce, en dépit des alarmes américaine et chinoise qui les pressent.

Qualifiée d’attentisme cette véritable paralysie n’a rien de surprenant, elle témoigne de l’incapacité des autorités en charge d’opérer les mises en cause qui seules leur permettraient d’agir.

Dans ce contexte pesant, un rapport du bureau du budget du Congrès américain vient de donner un éclairage, prévoyant une explosion de la dette publique, passée de 40 % du PIB en 2008 à 70 % cette année, les projections lui faisant atteindre le chiffre de 200 % vers 2035 si rien n’est fait. On conçoit qu’empêcher cette évolution demande de prendre des décisions radicales, mais lesquelles ? Cette fois-ci, c’est bien la fin du rêve américain qui est en tout état de cause enclenchée.

Il a fallu à la Fed deux jours de réunion de son comité de politique monétaire pour décider de ne pas bouger. Prise, comme sa collègue britannique qui vient également de tenir une réunion avec le même effet, entre des signes inflationnistes et une détérioration des prévisions de croissance et du chômage. Et pour cause : ni ses injections de liquidités ni le maintien de son taux directeur au plus bas n’y font quoi que ce soit. « Nous sommes préparés à prendre des mesures supplémentaires, manifestement, si les conditions le justifient » a été le seul commentaire un tant soi peu concret de Ben Bernanke, le président de la Fed, qui a reconnu « ne pas avoir de lecture précise des raisons pour lesquelles ce rythme ralenti de croissance persiste », une manière de reconnaître que ses outils conceptuels sont aussi inopérants que ne l’est sa panoplie d’outils.

Ce n’est pas plus brillant du côté européen, si l’on un croit un nouveau cri d’alarme de Jean-Claude Trichet. Tandis que les agences de notation annoncent qu’elles vont scruter à la loupe les conditions dans lesquelles les banques pourraient participer au sauvetage financier grec, afin de conclure un défaut sur la dette au plus petit soupçon, ces dernières font entendre un silence assourdissant, après avoir réclamé de généreuses compensations. L’initiative de Vienne dont se prévalent les dirigeants politiques tend à se réduire une fois de plus à des mots.

« La plus sérieuse menace qui pèse sur la stabilité financière dans l’Union européenne vient de l’interaction entre les vulnérabilités des finances publiques de certains États membres et le système bancaire, avec des effets de contagion potentiels dans l’Union et au-delà » a déclaré Jean-Claude Trichet, au nom du Comité des risques systémiques dont il est le président. L’inquiétude pointe après les menaces, l’amenant à entrer dans le vif du sujet de la situation des banques.

Tardivement mais non sans à-propos, le régulateur européen suprême des banques, l’EBA (European Banking Authority), vient de demander aux 90 banques pour lesquelles des stress tests sont en cours de remettre leur ouvrage sur le métier et d’inclure de manière impromptue dans leurs simulations l’éventualité d’une décote de 36% sur la dette grecque.

Devant l’imminence du danger, une réunion a été improvisée avant le sommet européen, regroupant outre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Trichet, George Papandréou, Jean-claude Juncker, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso. A part réaffirmer sous une forme dramatisée de grands principes dont toute la difficulté réside dans leur mise en musique, on ne voit pas très bien ce qu’ils vont pouvoir décider.

Ils ne peuvent au mieux que boucher les trous financiers immédiats de la Grèce pour convaincre le FMI, qui se fait tirer l’oreille, de faire de même. Ils en sont là, à régler les problèmes à la petite semaine

152 réponses sur “L'actualité de la crise : AU BORD DE LA PARALYSIE, par François Leclerc”

  1. C’est effectivement bien inquiétant, il semblerait que les boussoles ne trouvent plus ni le nord ni le sud !
    Seule lueur d’espoir venant du Soleil Levant, le Japon, qui possède de colossales réserves de devises en dépit de sa dette à 95 % domestique, aurait manifesté l’envie d’acheter de la dette européenne … alors que ce pays est confronté à une brutale récession mais s’en relèvera à n’en pas douter.

    1. @henry38
      Fukushima a changé la donne pour le Japon qui ne s’en relèvera pas.
      En tout cas pas en termes d’économie de marché « classique ».
      Ce sera peut-être le premier pays industrialisé à expérimenter à grande échelle la décroissance. Sortir de cette frénésie de consommation inutile et mortifère. C’est la folie de la consommation qui a créé le nucléaire et Fukushima, ne l’oublions pas.

    1. Il ne battra pas les Icelandais, avec leur fameux T-shirt mentionnant, pendant l’éruption de leur volcan:

      « Don’t f**k with Iceland: We don’t have cash, but we’ve got ash! »

  2. Bonjour,

    Un grand merci à vous pour vos articles et ceux à venir.
    La situation n’est pas brillante, mais elle était pourtant bien prévisible…

    Jo

  3. Fait troublant: AIE libère 2 millions barils/jour de pétrole sur 30 jours sur le fond stratégique!

    1. D’autant plus troublant que la raison invoquée c’est qu’on tape dans les stocks stratégiques… Pour regonfler les stocks en prévision de la grande migration estivale… (Et les Etats Unis en ont rajouté une couche en affirmant unilatéralement se tenir prêts à taper davantage encore dans leurs stocks si cela devait s’avérer nécessaire)

      Et que dans le même temps, à New York, le baril de brut a fait un plongeon aujourd’hui au motif que ‘les investisseurs s’inquiètent d’une rechute de l’économie’ (et donc de la consommation de carburant).

      C’est reculer pour mieux sauter, et l’échéance est toute proche. Encore plus si on se dit que c’est bel et bien une pénurie de pétrole qui a propulsé ses prix vers les sommets en 2008, et précipité le monde dans la crise. Crise dans laquelle on s’empêtre de nouveau avec les prix du pétrole qui sont remontés en flèche.

      Ils vont gagner quoi ? Quelques mois ? Quelques semaines ?

      Et quand les stocks stratégiques seront à sec, ils feront quoi ?

      1. peut être veulent ils casser la spéculation sur le pétrole afin d’ en faire baisser le prix en espérant que cela relancera l’ économie et orienter les liquidités vers les actions,ce qui amha sera de courte durée. On sent qu’ils ne savent plus quoi faire pour sortir de la grande crise et ce n’est pas ce genre d’action somme toute dérisoire et anecdotique qui permettra de relancer l’économie.

      1. Oh si ! une époque ou nous étions plus jeune … mais voilà tout ce qui monte ( d’autant plus vite ) doit redescendre … encore plus vite !

  4. La fine équipe : Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Trichet, Jean-Claude Juncker, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso.
    Ils sont à la manoeuvre depuis bientôt 3 ans, avec les brillants résultats que l’on sait. Pourquoi changer une équipe qui perd ?…

    1. Avez-vous souvent voté pour élir ces gens là : « Jean-Claude Trichet, Jean-Claude Juncker, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso » ?
      S’en débarrasser risque de ne pas être aisé, n’est-il pas ?

      1. Comme dit Méluche: « qu’ils s’en aillent tous, personne ne les regrettera »

      2. Euh, si tout de même, y en a un qui tient son pouvoir des urnes, le Juncker. Mais bon, les Luxembourgeois seront sans doute les derniers de l’union à faire la peau de leurs dirigeants… 😀

  5. Il y a un grand danger de guerre…

    A la première déclaration de volonté de scission pour certains états US, j’imagine bien le gouvernement déclencher une guerre de grande ampleur afin de reconsolider une unité fédérale défaillante…

    J’ignore qui sera l’état bouc émissaire, mais ça devra être suffisamment important pour empêcher la scission…Je pense que c’est la grande peur du gouvernement Américain.

    Reste à savoir quelle sera l’attitude (servilité habituelle du monarque ?) de la France et de l’Europe sur cette affaire.

    Si c’est la Chine…C’est la fin des haricots…

    1. Je n’y crois pas une seconde.
      Les US ont déjà assez de troupes engagées et enlisées ici et là.
      Un mouvement « antiwar » contraint Obama à promettre son désengagement du front Afghan.
      Et il n’y a plus les réserves de puissance économiques indispensables pour ouvrir de nouveaux fronts …. Comme dit François c’est la fin du rêve américain. « La fin des haricots » comme on disait dans les westerns.

  6. @ François Leclerc

    A votre avis, quelles seraient les mesures à prendre pour sortir de ce bourbier?

    1. Je ne vois pas d’autre issue que d’organiser une gigantesque annulation de la dette ! Le FMI s’était d’ailleurs penché sur cette question, sans suite en raison de l’opposition américaine.

      Celle-ci aurait comme conséquence de dégonfler la bulle financière, mais il faudrait prendre des mesures pour qu’elle ne se regonfle pas. L’interdiction des paris sur les fluctuations des prix serait nécessaire.

      Elle irait aussi de pair avec une réorganisation du système monétaire international, ce qui ne suppose pas uniquement de substituer au dollar un panier de devises comme monnaie de référence, mais aussi d’adopter un mécanisme du type bancor.

      1. Question (peut-être stupide) : peut-on opérer une gigantesque annulation de dette sans nationaliser (d’une façon ou d’une autre) l’ensemble du système bancaire européen ?

      2. J’ai un copain qui appelle cela le principe du RESET.

        Il est persuadé que tous y pensent secrètement.

        Le problème est qu’en annulant la dette, première mesure urgente, les principaux intéressés ne verront aucune raison de changer le système. Sans parler des profiteurs. Ils chercheront tous à le reconstituer, cherchant à profiter au maximum de leurs expériences et à éviter au maximum les erreurs passées.

        Non, M Leclerc, je pense hélas qu’il faut au contraire pousser au clash, par exemple en soutenant massivement les grecs pour qu’ils ne mettent pas en place leur plan d’austérité.

        Je travaille actuellement sur une pétition à faire signer par le plus grand nombre en ce sens et traduite en plusieurs langues, dont le grec bien entendu. Ça vous intéresse ?

      3. J’ai aussi le sentiment que la seule issue serait de faire un reset sur la dette, pour ensuite, sur une très grande maille (à minima européenne), assainir et réguler la finance et les échanges commerciaux, avec mise en place d’une fiscalité ad hoc.
        Mais la tâche est immense, après la Grèce il y aura d’autres cas à traiter (et du plus lourd comme l’Espagne).
        Les tergiversations que l’on observe sont probablement dues au fait que personne ne veut perdre sa mise au sein de la ploutocratie, sachant qu’un reset sur la dette aurait aussi des conséquences sur les gens modestes (via les assurances vie, les plans de pension….).

      4. @ Tom Bilabong

        Le clash, comme vous dites, est inscrit dans la logique du déroulement de cette crise, telle qu’elle rebondit actuellement.

      5. Annulation de la dette publique. Et privée. C’est là où les choses se compliquent …
        Notamment socialement : je ne vois pas comment les rentiers, petits ou grands, pourraient l’accepter comme tel, sauf à leur ‘vendre’ l’idée d’une guerre dans le cas contraire.
        Et encore, on a fait des guerres pour moins que ça …

      6. La seule façon d’éviter la barbarie, c’est de faire payer la crise à ceux qui en sont responsables,
        les banksters.

        Mais cela implique de multiplier les résistances, comme en Grèce, avant de passer à l’offensive,
        en les coordinant sans doute vers une grève générale active.

        Les indignés grecs continuent de s’opposer à la politique de Papandreou, mais pour gagner, une grève générale reconductible est indispensable.
        http://www.npa2009.org/content/la-mobilisation-s%E2%80%99amplifie-en-gr%C3%A8ce
        A l’automne, les français ont été balladés par les promesses de référendum et de « changement »
        (on a déjà payé…) en 2012. Mais il fallait aussi passer à l’offensive.
        Les conditions peuvent être réunies avec l’accélération de l’agonie du capital
        et en dépit des tentatives de détournement de la dignité vers la boue électorale.

      7. Toutes mes prédictions sur l’inéluctable crise systémique se confirment!
        Ces mesures d’interdiction sur les paris sur les fluctuations des prix que vous préconisez, et qui ne sont même pas sérieusement discutées, sont tout à fait insuffisantes!
        Si on ne décide pas, en plus des gigantesques annulations des dettes, que j’approuve, quitte à perdre mes économies, une monnaie nouvelle, marquée par le temps, tout cela recommencera à très brève échéance. Encore une prédiction de ma part!

      8. Tout à fait d’accord! C’est la première et inéluctable étape!
        Mais une fois la bulle dégonflée, il est tout aussi impérieux de mettre en place le mécanisme de régulation fondamental pour éviter le « bis répétita »!
        La seule règle saine qui doit s’imposer mondialement: le contrôle strict de la croissance de la masse monétaire, croissance folle jusqu’à ce jour qui se résout que par l’éclatement de « bulles » répétitives! Un mandat politique, démocratique, donné (par l’ONU?) à la BRI pour contrôler une vitesse de création de l’ensemble de la masse monétaire de toutes les économies, donc de toutes les banques centrales, inférieure de 1% de la croissance de la productivité des économies.
        Une utopie, un rêve? mais peut-être une solution définitive aux « crises »?

      9. Cela ne résoudra pas les problèmes de fond de la soit-disante Union européenne. Il faut casser les mécanismes de l’Euroland mis sur pied par l’inique Traité de Maastricht.
        Il y a dans » Valeurs actuelles » de cette semaine l’interview d’Antonis Papagiannidis, co-rédacteur du traité d’adhésion de la Grèce à la Communauté européenne. C’est tout-à-fait édifiant : l’euro a été de la cocaïne donnée à l’économie grecque, pas moins.

      10. @François Leclerc

        Vous y voyez clair, et vous resterez calme.

        Mais pour le reste du monde, tout cela a surtout l’aspect d’une grande confusion.
        Au milieu de tout cela, les idées malsaines (comme « Ireland is not Greece » cité plus haut), vont prosperer…

        D’ou l’importance de continuer à diffuser votre message, plus que jamais.

      11. @ François Leclerc

        Le clash est inscrit, nous sommes d’accord. Tout le monde le dit, le redoute.
        Ce qui m’intéresse c’est de ne pas subir sans rien dire.

        Comme dit Paul J le bien connu, l’impression qu’on vide les caisses à grande vitesse est plus qu’une impression, maintenant. Ce faite est avéré.

        Donc, agissons pendant qu’il reste encore quelque chose dans les caisses. Vite. Très vite.
        D’où ma proposition de pétition géante aux grecs pour qu’ils bloquent leur plan d’austérité.
        Ce plan ne les fera que souffrir davantage et n’apportera rien au système en dehors de quelques semaines. J’y travaille (entre mon job et les histoires aux enfants qui n’arrivent pas à dormir à cause de la chaleur).

        Au fait, si certains ont des idées à insérer dans une telle missive, bienvenu ici.

      12. toutes les unions monétaires sont de la foutaise si l’on ne repense pas le mode d’émission!
        Tant que la monnaie est refuge ultime, tout le reste ne sera que du blabla!

      13. Un plan de sortie de crise non violent sans voler personne ?
        « Il suffit »‘ de lancer une « opération Camille GUTT » organisée à l’échelle mondiale.
        Effet secondaire de cette opération, impossible de spéculer à grande échelle sur des fluctuations de prix (votre objectif).
        Pas besoin d’annulation de dette mais une régulation forcée et temporaire du système.

        Paul, un billet sur Camille GUTT ?

      14. Le pays le plus « riche » c’est la Chine. Le plus endetté les USA.
        Annulons la dette. Ainsi soit-il !
        La main qui donne est-elle toujours au dessus de la main qui reçoit ?
        On s’agace au pays des bouliers.
        Et si l’on reprenez nos billes dans nos Mutuels Coopératives de Dépôt et d’Investissement, et que nous laissions ces messieurs de la Finançassurance régler leur faillite désorganisée entre eux ?
        Un nouveau « Glass Steagall » a ma sauce Soja…..
        Et bien entendu un jugement international pour les escrocs en col blanc portant chemises noires.

    2. Bonjour,

      Il n’existe plus de mesure de nature collective à prendre permettant de sortir de ce « bourbier ».
      De telles mesures auraient été possibles à prendre il y a une trentaine d’années, mais l’inertie des systèmes étant ce qu’elle est, aujourd’hui, la seule chose à faire est de regarder ce système se lézarder, avant qu’il ne s’effondre sur lui-même.

      Tout simplement car la pression récessionniste relative aux difficultés d’accès aux ressources naturelles s’accroît, et qu’une récession durable n’est pas supportable par le système en question.

      Les mesures de prudence à prendre sur un plan individuel, compte tenu de l’évolution à ce jour, sont : développer potagers et vergers, et plus largement toute mesure visant à augmenter son autonomie alimentaire, et toute mesure visant à assurer sa sécurité par soi-même dans le cas où l’Etat cesserait d’y veiller.

      De telles mesures qui paraissent farfelues aujourd’hui risquent hélas d’avoir un sens dans quelques années …

  7. Inquiétante les nouvelles de ses derniers temps et pourtant on continue à nous jouer le « Tout va très bien madame la marquise », on est certainement tout proche d’un nouveau krach.

    Maintenant que ça me viens et je n’avais pas tout de suite compris, vous ne trouvez pas ça étrange que les Etats Unis et la France veulent retirée leurs troupes d’Afghanistan maintenant ? Il y a quelques années j’en avais parlé avec des personnes et on a conclu que lorsque la crise va s’aggraver les Etats Unis vont retirer leur troupe à cause de la question du budget ou pour agrandir les troupes qui se chargeront d’étouffer de possible révolution aux Etats Unis et laisser les Talibans s’installer à nouveau sans rien faire.

      1. Bof.
        Les USA n’ont pas l’habitude de se révolter contre eux-mêmes.
        Vu la taille du territoire, les troubles y prennent généralement l’allure de luttes de clans comme dans nos banlieues. Rien qui ressemble à une guerre comme sudistes contre fédérés.

        A mon avis, ils chercheront plutôt des responsables au dehors. Comme d’habitude insaisissables.

        Rions un peu : ils ne sont peut-être pas loin d’appeler terroristes les financiers véreux (pléonasme), ce qui laisse pas mal de boulot en perspective à leurs boys pour aller les dénicher. Faut bien s’occuper.

    1. Irak, Afghanistan….Libye ? Il faut être naïf pour s’imaginer changer les moeurs d’une population en quelques années, surtout en y installant des troupes étrangères et en commettant quelques « dégâts collatéraux mineurs ».
      La leçon des anglais et des russes n’a pas suffit.
      Au bout d’une année les ricains avaient fait le boulot me semble t’il.
      J’ai apprécié le billet d’Audrey Pulvar ce matin sur F. Inter.
      Bonne fête Audrey.
      Se positionner à la minute 14.
      http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/six-sept/index.php?id=106397

  8. Sur un ton un rien parano, j’en conviens, j’ai envie de poser les questions suivantes : Pour l’instant on nous fait tous focaliser notre attention sur la faillite des états, sur la Grèce qui est un p’tit joueur de l’équipe des PIGS et/ou sur les US qui serait « to big to fall » pour le monde entier, mais « que nous cache t’on ailleurs ? » Puisque nous savons tous que ceux d’en haut n’ont pas l’intention de perdre quoi que ce soit, Où sont-ils là à l’instant ? Que font-ils dans l’ombre des banques et dans les coulisses du pouvoir ? Comment préparent-ils la suite, s’il y en a une ? La guerre n’est elle pas la seule « issue » accessible avec les moyens dont ils disposent ? Afganistan et Irak sont-ils les premiers ou les derniers soubressaut de cette logique ?

    Avez-vous une/des idée(s) ?

    Merci beaucoup
    BAV

    1. A n’en pas douter un conflit guerrier sérieux pourrait tout remettre en ordre (apparent), je mentionnais d’ailleurs sur ce blog une telle éventualité il y a plusieurs mois. L’allumette s’allumera d’elle-même au Proche Orient quand des fanatiques de Gaza ou du Liban possédant des milliers de petites fusées se décideront à en envoyer sur Israël. Le Hezbollah a rapatrié de Syrie son arsenal, le Hamas a maintenant les coudées franches pour s’alimenter via les frères musulmans directement en Egypte, et fait assez significatif, les américains se désengagent de l’Afghanistan pour être prêts à une autre confrontation imminente, eux les alliés indéfectibles d’Israël, en dépit des effets de manche ou de micro qui ne trompent plus personne. La question est : quand ?
      Pour ce qui est de la Grèce, pays sur-armé en vue d’un conflit avec la Turquie et raison centrale de sa dette, pourquoi ne pas lui racheter ses armes ?

    2. Syrie, Iran, Pakistan et ….campagne électorale un peu partout en 2012, quoi de mieux qu’une bonne guerre(ni chez nous ni aux US, faut pas déconner) mais chez tous ces ‘barbares’?Sortez les drapeaux, sonnez clairon c’est pour la bonne ’cause’, le pétrole…(air connu).La diversion habituelle ou un petit 11 septembre no 2…tout est possible surtout le pire quand tant d’intérêts sont en jeu et que c’est la bataille finale pour la survie du système.

    3. Les temps ont changé et les guerres ne sont plus ce qu’elles étaient. « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » – fait-on dire à Jaurès qui a employé une formulation sensiblement différente – mais c’était en 1895 et le contexte n’était pas tout à fait le même.

      D’autres aventures guerrières peuvent intervenir, mais qui pourrait aujourd’hui prétendre qu’elles régleraient la crise financière et s’y lancer ?

      1. D’autres aventures guerrières peuvent intervenir, mais qui pourrait aujourd’hui prétendre qu’elles régleraient la crise financière et s’y lancer ?

        Une guerre ça serait le pire qui pourrait arriver, surtout parce que contrairement à la Seconde guerre mondiale les énergies fossiles qui ont permis de reconstruire ont maintenant franchis leur pic de production ou ne sont pas loin de l’être. En bref ont sortirais d’une nouvelle guerre sans pouvoir reconstruire et relancer l’économie, elle serait une grande fuite en avant..

        Mais bon avec l’oligarchie actuelle je suis presque sûr qu’une guerre fait partie de leur programme au cas si rien ne marche.

      2. Proverbe Ukrainien
        Lorsque les hommes marchent derrière la trompette, tout l’esprit est dans la trompette

      3. @ François :
         » Toujours votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre, comme la nuée dormante porte l’orage.
        Messieurs, il n’ y a qu’un moyen d’abolir la guerre entre les peuples, c’est d’abolir la guerre entre les individus, c’est d’abolir la guerre économique, le désordre de la société présente, c’est de substituer à la lutte universelle pour la vie – qui aboutit à la lutte universelle sur les champs de bataille – un régime de concorde sociale et d’unité ».

      4. À votre avis que pensaient régler les participants de la troisième guerre servile en l’initiant?
        Désiraient-ils sauver Rome?
        Ont-ils même vraiment réfléchi avant de se lancer?

      5. Une guerre n’est pas nécessaire, une opportune catastrophe de type 11-septembre est bien suffisante pour effrayer la population et l’unifier derrière un leader-sauveur auto-déclaré, ou mieux, un objectif imposant une unité imposée et des sacrifices…

  9. Eh mince , moi qui pensait que tout le monde allait se mettre à donner de l’argent aux grecs et que petit à petit les banques et états allaient résorber leurs dettes , personne n’est sérieux alors , évidemment s’ils on fait autant de dettes c’est que ce sont des voyous.
    Tout va déraper ?
    Alors c’est le début du grand krach comme en 1930 ?
    Misère qu’allons nous devenir ?
    En plus je viens d’apprendre que les dettes des états ne font pas partie des agrégats monétaires et qu’en zone Euro il y à 3300 Md€ de M1 hypertrophié !!!!!!!!!!!!
    Partons dans les iles au soleil.

    1. quoi ? paradis ? …
      ou enfer …

      neocolonialisme mis en place dès la décolonisation : beaucoup plus pernicieux …comment combattre la pieuvre ?

      trouvé sur Mediapart :
      http://blogs.mediapart.fr/blog/e-quilgars/130611/les-paradis-fiscaux-en-7-vers-illustres

      extrait :
      … »L’intérêt de l’ouvrage est multiple : il retrace l’histoire des paradis fiscaux, en dresse une typologie, décrit leur fonctionnement et en explicite la dimension politique et idéologique. Il permet au néophyte de modifier complètement sa perception du phénomène : les paradis fiscaux ne sont pas des parasites qui viennent se greffer sur le corps sain de la mondialisation, mais des rouages essentiels du système économique international. Ils s’inscrivent dans le cadre de la dérégulation financière et participent au projet néo-libéral de refonte des Etats. Loin d’être des territoires isolés fonctionnant en autarcie, ils interagissent entre eux, se concurrencent, se spécialisent et opèrent à l’intérieur de réseaux structurés et hiérarchisés sous la houlette discrète de Londres et de New York. En fournissant les infrastructures indispensables à la circulation du capital, en favorisant le dumping fiscal et juridique, ils entravent la croissance économique des pays en développement et appauvrissent l’Etat-providence. In fine, leur opacité, leur législation permissive et leur interconnexion avec les grands centres financiers de la planète contribuent à la diffusion du risque systémique… »

  10. Gagner du temps, cela permet
    1- aux Grecs les plus riches de terminer de mettre leur argent à l’abri en Suisse et ailleurs
    2- aux banques de se défaire de la dette grecque
    3- aux gouvernement complices de préparer une « retraite dorée » à la Gerhard Schröder
    4- aux gérants de grandes fortunes d’acheter à bas prix les richesses commune (biens publics) du peuple grec, et bientôt d’autres peuples
    Mais aussi – aux compagnies pétrolières et commerciales d’amasser des trésors de guerre, aux investisseurs de spéculer sur les matières premières, alimentaires comprises, et de déplacer leur fortune sur le foncier et l’immobilier (cf la bulle immobilière française),
    bref aux capitalistes de prélever tout ce qu’il peuvent sur ce qu’il reste de classe moyenne, sachant que ça ne durera plus longtemps.

    1. Oui il paraît qu’il y a un « bank run » des plus riches en Grèce, des milliards d’euros seraient allés se mettre à l’abris en Suisse.

  11. Et pour paraphraser qui vous savez : Big Brother veut « faire croire » qu’il mangera son chapeau. Mais il ne le fera pas de lui-même, croyez-le bien.
    Il faudra lui faire manger son chapeau. C’est le moment d’étudier de près le phénomène de la montée du nationalsocialisme, à l’époque où le PC allemand était devenu puissant et où la socialdémocratie avait montré son incapacité à proposer une alternative crédible. Etudions à ce propos le programme de Hollande et Cie. – puisque c’est l’alternative que les médias proposent pour 2012.
    Et comparons avec le programme du Front de gauche :
    http://www.placeaupeuple2012.fr/
    http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=676:accord-du-front-de-gauche-pour-les-elections-presdentielles-et-legislatives-de-2012&catid=97:actualite

    1. C’est pas le sujet, mais puisque c’est proposé…
      Tout comme celui du PS, le programme du FdG fait l’impasse sur la socialisation des moyens de production.
      Il ne prévoit même pas de socialiser les banques, ne parlant que de pôle bancaire publique.
      Le mot « socialisme » en est absent. Le mot « socialiste » apparait trois fois…pour parler du PS.
      Tout est dit: cuiller perso pour aller à la soupe dans la nouvelle Gauche Plus Rien.

  12. @ François Leclerc :

    Les opposant à toute restructuration invoquent un risque de Lheman Brothers bis. Est-ce crédible ?

    1. Quels que soient les calculs de ceux qui font cette mise en garde, il faut croire qu’elle a quelque fondement pour être prise au sérieux !

      Contrairement à tout ce qui a été dit, le château de carte est loin d’être solide et nul ne sait même comment il commencera à se démantibuler. C’est la rançon de l’opacité dans laquelle il baigne et de l’enchevêtrement inextricable des engagements réciproques…

      1. C’est aussi une forme de chantage facile dans lequel les politiciens sont tombés en 2008 avec les conséquences actuelles pour ne pas avoir pris alors les bonnes décisions.
        Le TARP a surtout servi a payer les bonus des traders et CEO.Ils ont d’ailleurs eu le cynisme de le reconnaitre tellement ils se croient tout permis.

    2. En ce moment tout le monde, Trichet et tous les responsables européens, et même Bernanke, répètent que si les grecs ne payent pas ce sera une catastrophe, ceci pour faire pression sur le gouvernement grec. Peut-être qu’ils préparent doucement l’opinion publique à un coup de force genre sortie de l’euro par l’Allemagne en désignant le bouc émissaire : « si tout s’écroule c’est la faute des grecs, pas la nôtre, alors faites ce qu’on vous dit sinon ce sera pire »…

    3. A tout prendre, il vaut mieux une restructuration ordonnée, qu’un effondrement à la Lehman Brothers chaotique.
      (un peu comme il vaut mieux gérer en commun la diminution de consommation d’énergie fossile que de subir la même diminution mais chaotique et concurrentielle).

      Mais je rêve, là…(snif)

    1. Du grain à moudre! Plutôt : tombe en quenouille.
      Emission superficielle et largement zappable.

      La question est simple, la réponse devrait être plutôt embrouillée,
      et au final :  » Je crains que ce ne soit pas possible. »
      France-Culture, projectif ? une impossibilité en soi.
      D’ ailleurs, rien n’est possible ou imaginable, sauf préserver
      et continuer.
      J’vous dis pas comme c’est complexe!

  13. Capitalisme, désir et servitude
    Le capitalisme n’en finit pas de se rendre discutable. Si le spectacle n’en était pas parfois si repoussant, on regarderait presque avec admiration la performance d’audace en quoi consiste de piétiner à ce point la maxime centrale du corpus de pensée qui lui sert pourtant de référence idéologique ostentatoire ; car c’est bien le libéralisme, en l’espèce kantien, qui commande d’agir « de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen ». Par un de ces retournements dialectiques dont seuls les grands projets d’instrumentation ont le secret, il a été déclaré conforme à l’essence même de la liberté que les uns étaient libres d’utiliser les autres, et les autres libres de se laisser utiliser par les uns comme moyens. Cette magnifique rencontre de deux libertés a pour nom salariat.
    […]
    Les asservissements réussis sont ceux qui parviennent à couper dans l’imagination des asservis les affects tristes de l’asservissement de l’idée même d’asservissement — elle toujours susceptible, quand elle se présente clairement à la conscience, de faire renaître des projets de révolte. Il faut avoir cet avertissement laboétien en tête pour se mettre en devoir de retourner au « noyau dur » de la servitude capitaliste, et mesurer sa profondeur d’incrustation à ce que, pourtant très étonnant, il n’étonne plus personne : certains hommes, on les appelle des patrons, « peuvent » en amener beaucoup d’autres à entrer dans leur désir et à s’activer pour eux.
    […]
    La vie sociale n’est que l’autre nom de la vie passionnelle collective. Évidemment sous des mises en formes institutionnelles qui font de considérables différences, mais au sein desquelles affects et forces de désir demeurent le primum mobile. Reconnaître leur caractère profondément structuré n’interdit donc pas, au contraire, de reprendre le problème salarial « par les passions », pour demander à nouveau comment le petit nombre des individus du capital parvient à faire marcher pour lui le grand nombre du travail, sous quels régimes variés de mobilisation, et avec peut-être la possibilité de tenir ensemble des faits aussi disparates que : les salariés vont au travail pour ne pas dépérir (= manger) ; leurs plaisirs de consommateurs les rachètent un peu (ou beaucoup) de leurs peines laborieuses ; certains engloutissent leur vie au travail et semblent y trouver leur compte ; d’autres adhèrent carrément à la marche de leur entreprise et lui manifestent leur enthousiasme ; les mêmes un jour basculent dans la révolte (ou se jettent par la fenêtre).
    […]
    Se sentir mobilisé ou vaguement réticent, ou encore révolté, engager sa force de travail avec enthousiasme ou à contrecœur, ce sont autant de manières d’être affecté comme salarié, c’est-à-dire d’être déterminé à entrer dans la réalisation d’un projet (d’un désir) qui n’est pas d’abord le sien. Et voilà peut-être le triangle élémentaire où il faudrait resituer le mystère de l’engagement pour autrui (en sa forme capitaliste) : le désir d’un, la puissance d’agir des autres, les affects, produits par les structures du rapport salarial, qui déterminent leur rencontre. En ce lieu où l’anthropologie spinoziste des passions croise la théorie marxiste du salariat, s’offre l’occasion de penser à nouveaux frais ce que sont l’exploitation et l’aliénation, c’est-à-dire finalement d’à nouveau « discuter » le capitalisme, quoique toujours au double sens de la critique et de l’analyse. Avec aussi, à terme, l’espoir que, de discutable, le capitalisme finisse par entrer dans la région du dépassable.

    Frédéric Lordon, Capitalisme, désir et servitude — Marx et Spinoza,
    La fabrique éditions, 2010, « Avant-propos », passim

  14. Le problème c’est que pour sortir de la nasse, il faudrait imaginer des solutions qui sortent
    du cadre habituel de pensée de ceux qui maintiennent coûte que coûte ce système à bout de souffle en survie.
    Or ils en sont incapables, leurs dogmes sont trop forts. Et ils ne savent même pas quoi proposer en dehors du cadre de la ‘pensée zéro’ (expression de E.Todd), qui nous a amené dans cette impasse.
    Donc nous allons tout droit dans la falaise, le problème c’est qu’ils sont aux commandes, et nous nous sommes les passagers. Des passagers qui n’ont pas droit au chapître, même si on les laisse crier casse-cou, comme nous le faisons sur ce blog ou sur les places de nombreuses villes.
    Les grandes catastrophes viennent, qu’en temps de paix les peuples s’assoupissent et élisent pour les gouverner des gens médiocres, qui libèrent par démagogie des forces qui finissent par les dépasser. La dynamique historique fait ensuite le reste et ce peut être redoutable…

      1. Le problème, c’est que nous sommes sur le même bateau, et que nous n’en avons qu’un: c’est la Terre. Et malheureusement je ne connais pas de planète habitable alentour autre que la notre.
        Donc la seule solution, difficile je vous l’accorde, c’est de changer l’équipe qui est aux commandes.
        Le gros problème dans ce pays, c’est que la seule à laquelle le microcosme donne une visibilité médiatique et qui se présente comme anti-système, c’est Marine Le Pen: actuellement sur A2 dans « Des PAROLES, DES ACTES »
        La manipulation en cours est particulièrement perverse: Marine Le Pen reprend les thèmes anti-système, elle défend le social, elle dénonce les méfaits de l’euro, elle se fait chantre de la démondialisation, du protectionnisme, elle se paye même le luxe de citer un membre d’Attac sur la sortie de l’euro, elle se fait le défenseur des pauvres face aux riches, elle se fait plus écolo que les verts, elle se présente comme le défenseur de la veuve et de l’orphelin, elle veut redonner la parole au peuple etc…
        En face d’elle, D.Pujadas, un économiste mainstream, C.Dufflot, F. Namias, C. Fourès, L.Joffrin qui apparaissent comme les représentants hautains des patriciens, alors qu’elle, représente la plèbe méprisée…
        Tout cela est particulièrement pervers du côté FN, comme du côté de l’establishment pour reprendre l’expression du père de Marine. Car cela vise avant tout à discréditer les critiques contre les dérives et les abus du système telles que celles que l’on peut lire sur ce blog, en faisant médiatiquement de Marine Le Pen le porte flambeau de ces thèmes repris démagogiquement par elle.
        Encore une fois l’oligarchie utilise les mêmes méthodes que lors de la campagne pour le référendum de 2005, ignorer le débat de fond et les opposants démocrates qui portent ce débat, sur internet en particulier.
        Par contre introniser comme opposant visible, un parti le FN, qui se fait le porte parole du mécontentement populaire. C’est lamentable et à pleurer pour l’avenir de la démocratie dans ce pays.
        N’aurions nous le choix qu’entre la dictature « de la raison » de « l’oligarchie capitaliste » mondialisée, ou celle « bestiale » des « nationaux-socialistes » racistes et xénophobes?

      2. @ joan

        N’aurions nous le choix qu’entre la dictature « de la raison » de « l’oligarchie capitaliste » mondialisée, ou celle « bestiale » des « nationaux-socialistes » racistes

        ces deux options n’en sont qu’une seule

        suivant les moments, les possédants choisissent l’une ou l’autre ; mais in fine les capitalistes s’en sortent à chaque fois

      3. N’aurions nous le choix qu’entre la dictature « de la raison » de « l’oligarchie capitaliste » mondialisée, ou celle « bestiale » des « nationaux-socialistes » racistes et xénophobes?

        vous relevez quelque chose d’évident : pour l’oligarchie en place, l’extrême-droite n’a jamais été gênante =) l’extrême-droite a toujours été du côté du pognon ; en dehors même de son fond de commerce xenophobe [chaque Pays du Monde ayant ses propos « aimables » sur les autres, à des degrés divers, avec ou sans passage à l’acte suivant les périodes de l’histoire]
        l’actuelle « challenger », plus habile que son ascendant, copie sur le sous-vers-rien lors de sa campagne électorale : discours pouvant leurrer une partie de la population ( ex.les discours de Gaino / feus les gaullistes ) etc, etc …ici, il s’agit de convaincre la population en grande difficultés d’un programme social, qui, bien sûr est faux, n’a jamais existé au FN ou affiliés, et n’existera jamais …et pour montrer le bouc émissaire, elle ne fera pas moins que le gouvernement actuel …ce qui ne dérange pas les personnes ayant le portefeuille bien garni : une droite sécuritaire, c’est plus rassurant, croient-ils …
        Ce qui est trés inquiétant : c’est que les médiacrates font parti du truc, préférant de loin fifille à son papa, à d’autres personnes non xénophobes, mais extrêmement critiques du Système ! Les médiacrates en étant les complices ( du Système)…
        Je me souviens d’un dessin paru dans marianne2, qui laissait paraître une MLe Pen fort sympathique, habillée en Maryline Monroe, vêtue d’une robe en drapeau français, se relevant …
        cela en disait beaucoup.
        Le Système essaie de barrer la route à tous ceux qui cherchent autre chose, et refusent de marcher dans la combine …MLe Pen ne les dérange pas .
        Mettre les responsabilités à leur place.
        Comment arriver à gober la différence entre une dictature et une autre. Une dictature n’est pas acceptable . C’est tout.

      4. Ce qui est trés inquiétant : c’est que les médiacrates font parti du truc, préférant de loin fifille à son papa, à d’autres personnes non xénophobes, mais extrêmement critiques du Système !

        Sans doute que c’est inquiétant, mais qu’attendre d’autre, de gens qui sont payés et souvent très bien payés par ceux qui possèdent ces médias et dont on sait qu’ils représentent de grands intérêts financiers ou industriels. Les médiacrates ne vont pas se tirer une balle dans le pied.
        En tout cas l’émission d’hier soir donne un avant goût de la manipulation des masses à laquelle on va assister dans les prochains mois, ce d’autant plus que la situation économique risque de ne pas être très brillante pour ces mêmes masses.
        Big Brother va être à la manoeuvre… C’est tellement facile d’abuser les gens, surtout avec les moyens de matraquage des esprits aujourd’hui disponibles.
        C’est préoccupant en effet, car cela ne nous conduira à rien de bon, déjà que la confiance entre gouvernants et gouvernés a pris un vilain coup dans l’aile ces dernières années.

      5. Je suis assez d’accord avec le billet d’humeur qui est à l’adresse suivante:

        http://www.rue89.com/2011/06/23/enfant-de-2002-je-ne-voterai-pas-sarkozy-au-second-tour-de-2012-209998

        Si au deuxième tour 2012 on a un duel Sarkozy-Le Pen je voterai blanc ou je m’abstiendrai.
        De toute façon il est peu probable que Marine Le Pen soit élue, même si elle probable
        qu’elle fera un bon score (tant le ras bol populaire est grand), il y aura assez d’électeurs de « gauche apeurés » qui voteront Sarkozy.

        Et puis si par malheur c’était le cas, cela ne veut pas dire que les fascistes prendraient le pouvoir, il y a le second tour des législatives et là le FN aurait du mal à avoir une majorité.

        Non le risque c’est celui d’une crise institutionelle paroxistique, avec un Présidente sans majorité parlementaire. Mais peut-être qu’une telle crise serait salutaire, pour remettre les pendules à l’heure et fournir l’électrochoc nécessaire à un vrai changement.
        En tout cas je fais parti de ceux, DEMOCRATES, qui croient en une autre construction européenne, à l’amitié entre les peuples, et qui en ont plus qu’assez de l’instrumentation du grand méchant loup FN, que ce soit par la gauche ou par la droite.

  15. un reset de la dette ?

    bonjour la tête des 24 milliards d’assurance vie des français, peut-être la vôtre

    réfléchir c’est le mieux, ne rien posséder et vivre au bois près d’un potager et de la source de vie, d’eau, tout simplement

    bonne soirée

    1. Comme l’a répondu François, il suffit de protéger les petits épargnants.
      Rien de plus simple.

      1. Simple ?
        Tu plaisantes, Charles ?
        D’abord, un ‘petit’ épargnant, c’est quoi ? Quel niveau ?
        Le plafond de garantie défini par l’Etat, soit 70 000€ ? Plafond pour lequel d’ailleurs, l’Etat serait bien en peine de garantir quoique ce soit, vu l’immensité de cette seule fraction, en cas de ‘reset’ (annulation).
        Et pourquoi pas 15 000 ou 100 000€ ?
        Comment définir ce plafond, selon les capacités de l’Etat ou selon la loi de pareto (80/20) ?

        Cela n’a rien de simple.
        Bien au contraire : le premier homme politique qui se risquerait à ce genre de chose est politiquement mort. Et son parti avec.
        N’est pas Roosevelt qui veut.

      2. Mais si!
        Répudier la dette vis à vis des banksters et tous les oligarques qui la possède, en Grèce comme en France, permet de récupérer des centaines de milliards de dollars.
        Pourquoi s’attaquer à ceux qui ont fait un peu d’épargne placée par maladresse
        dans des obligations d’Etat au lieu de l’avoir mise dans l’immobilier, l’or ou ailleurs?
        C’est sur le gros morceau, détenu par 2 ou 3 % des gens qu’il faut prendre
        pour redistribuer le capital.
        Comme dit Paul, le capital abonde là où il ne sert à rien qu’à créer la crise.
        Il n’est pas où il faut.
        Cela n’exige qu’une chose: que la démocratie s’impose face à la dictature du capital.
        Les politiciens n’en veulent pas ?
        Que les travailleurs les chassent!
        Ils ne sont pas prêts à le faire?
        Ils s’en rapprochent dans plus en plus de pays.
        En France aussi.
        Ce blog lui-même, certainement pas représentatif de la France d’en bas,
        manisfeste cependant la prise de conscience rapide en un an,
        du besoin de ce coup de balai, comme dit François.

      3. @ Charles :
        Je ne comprends pas.
        Si on parle de ‘reset’, cela signifie ‘annulation’ de TOUTES les dettes.
        Ce qui signifie annulation de TOUTES les obligations détenues sur ces dettes.
        Ce qui signifie annulation du capital détenu par les épargnants.

        Ou alors, on parle de ‘défaut partiel’, ce qui n’est pas la même chose. Ce qui permettrait d’annuler qu’une partie seulement des obligations, celles détenues par exemples par des personnes morales ou celles dépassant un certain plafond.
        Reste que dans ce cas, ‘préserver’ les épargnants, petits ou non, c’est AUSSI et ENCORE préserver le mode de fonctionnement du même système, soit le financement par la dette et le fonctionnement par l’intérêt (qui lui, resterait toujours en place socialement).
        Je sais bien qu’il faut procéder par étape mais si ce n’est uniquement QUE pour faire un reset (‘risette’ marche aussi) et ‘soulager’ les épargnants quant à la sécurisation de leurs avoirs, on loupe complètement le coche pour réformer profondément ce système …
        Le risque est grand que l’on se contente QUE de ce ‘reset’ là et qu’une fois les épargnants soulagés et le système ‘sauvé’, on continue ainsi.
        Et on reproduira la même connerie plus tard, pour nos gamins.
        Sans moi.

      4. @Zébu,

        il y a deux problèmes qui s’imbriquent :

        Le premier c’est celui de la liquidation de l’excès de dettes (à la louche de 25% à 50% des dettes publiques et privées mondiales suivant les émetteurs) et de sa répartition sur les créanciers finaux (épargants petits et gros qui devrait se faire de manière progressive suivant le niveau des patrimoines, entreprises privées et institutions publiques – par exemple la PBOC qui est quand même le plus gros créancier final mondial). Il faudra bien le faire puisque de toutes façons toutes les autres solutions sont pires.

        Le deuxième c’est de mettre en place les réglementations, interdictions et réorganisations nécessaires pour que tout cela ne se reproduise plus.

        L’un ne doit pas aller sans l’autre.

        Bien entendu je ne parle ici que des aspects financiers qui sont loin d’être les seuls sur lesquels il s’agira d’intervenir…

      5. @ Chris :
        On est bien d’accord, sur la nécessité de coupler les deux.
        Sur la forme, par contre, le ‘comment’ induit très fortement de degré d’acceptation ou de rejet social de ce type d’actions.
        C’est ça qui pose problème : « qui devrait se faire de manière progressive suivant le niveau des patrimoines ».
        Puisque l’on ne parle plus de ‘reset’ TOTAL mais bien partiel, c’est effectivement un des manières d’agir la plus pertinente à mon sens (laisser la flèche du temps agir …).
        Sauf qu’en la matière, on n’a pas beaucoup d’expériences de ce type au niveau macro-économique … international, et surtout, de ce niveau là.
        Mutatis mutandis, je dirais qu’en termes de comparaison, on pourrait s’appuyer sur le New Deal et la législation d’urgence de Roosevelt (fermeture des banques, mise en faillite ‘ordonnée’ puis réouverture). Sauf que ce type d’action, unilatérale, dans un monde ‘globalisé’ comme le nôtre, n’est à mon sens plus réalisable.
        Donc, progressif.
        Mais comment ?
        A mon sens, dissocier selon la nature, finalement, du propriétaire n’est pas forcément pertinent puisque imposer un défaut partiel à des banques immédiatement aura aussi des conséquences plus que fâcheuse socialement (restriction du crédit, bank run, etc.).
        Sauf à nationaliser/socialiser, au moins partiellement, ces mêmes banques ET à avoir la main sur la planche à billet, deux choses qui ne sont absolument possibles actuellement (mais sans doute en cas de crise).
        De sorte que je pense qu’il serait éventuellement ‘faisable’ de proposer 2 choses :
        1/ transformer les obligations qui seraient concernées par le défaut en ‘actions’ : en lieu et place d’un versement d’un coupon (loyer), ces ‘actions’ permettraient à leur détenteurs de recevoir un ‘fermage’ (une part) sur la dette (restante, après défaut).
        2/ dissocier les droits de propriété sur ces ‘actions’ : la nue-propriété aux propriétaires et l’usufruit nationalisé/socialisé, pendant une durée ‘x’ d’années, le temps que les états/organismes mis en défaut partiel puissent remonter la pente et sortir du cercle de l’endettement.
        L’usufruit étant nationalisé ou socialisé, le service de la dette pourrait ainsi être tendanciellement, sur la partie du défaut, de zéro (sauf pour réaliser des investissements, par exemple). De sorte que pendant la durée ‘x’, les états et les organismes ayant fait défaut pourront soit investir soit rembourser l’autre partie de la dette (restante). Avec l’usufruit, les pouvoirs de décision seraient aussi soit nationalisés (dette publique), soit socialisés (dette privée).
        A la sortie de ce démembrement, en interviendrait un autre mais dans le sens inverse : le fruit aux anciens propriétaires (part attribuée) ainsi que la nue-propriété, l’usus avec le pouvoir de gestion (30% minimum pour la dette privée) restant nationalisé/socialisé.

        L’idée est de pouvoir dire aux épargnants : pendant un certain temps, vous abandonnez vos prétentions sur votre propriété, celle-ci étant garantie mais gelée (pendant ‘x’ années), le temps que tout le monde se relève et que l’on fasse les réformes nécessaires.
        Après ce temps, vous retrouvez non pas un loyer (coupon) mais une part sur le remboursement de la dette : au lieu de tout perdre, nous vous garantissons cette part.
        Qui plus est, puisque vous retrouvez la nue-propriété, rien ne vous interdira ensuite de vendre ces actions au prix du marché, les entreprises ayant alors connu une autre situation économique entre-temps (et même de faire une éventuelle plus-value, éventuellement défiscalisée). Bref, un ‘pari’ intelligent sur le futur.
        Par contre, l’usus, soit le pouvoir de gestion de ces entités, restera nationalisé/socialisé.
        Pour plus de sûreté.

        Entre-temps, l’avantage de transformer une obligation (créance) en action est de pouvoir recapitaliser les banques ainsi mises en défaut et donc d’assurer la fonction du crédit, mais cette fois-ci sur la base d’une nationalisation/socialisation partielle.

        Quelque part, c’est un peu le fonctionnement de l’assurance-vie (blocage des fonds pendant 8 ans, bien que sur une base fiscale et non pas juridique) mais en lieu et place d’un coupon, une part de la dette et la possibilité de réaliser une plus-value si existante.
        Sans compter la possibilité de maîtriser les outils financiers comme les banques en maîtrisant l’usus.

        Le ‘deal’ : accepter d’échanger un loyer contre une part, non utilisable pendant une durée ‘x’ mais utilisable ensuite pendant une durée ‘y’ (par exemple, 2 x ‘X’).
        Au final (soit ‘X’ + ‘Y’), même pas sûr que l’épargnant soit perdant.
        Qui plus est, c’est vraiment de la transmission de patrimoine, ce truc là, vu la durée de l’action …
        Avec cette un véritable contrôle du crédit, en contrôlant les banques.

        Hummmm ????

      6. @Zébu,

        je pense que l’idée de convertir certaines obligations en actions est bonne mais elle ne pourra se faire que pour les obligations d’entreprises privées. Pour les dettes des ménages et des administrations publiques je ne voit pas comment ceci peut être implémenté. Il faudra donc en liquider une bonne partie.

        Ce qu’il faut bien comprendre c’est que cette « grande liquidation » d’une partie importante des dettes revient en fait à une déflation très accélérée. Le but étant de revaloriser tous les actifs du capital (valeurs mobilières, immobilières et créances) à un niveau qui est celui qu’ils atteindraient si on laissait le processus de déflation lente se dérouler sur plusieurs dizaines d’années et qui est aussi le niveau qu’elles auraient du atteindre si le rendement sur ces actifs du capital avait été égal au taux de croissance de la valeur ajoutée sur les trente dernières années. Le problème de la déflation lente c’est que durant toute cette période il y a une augmentation catastrophique du chômage (conséquence des banqueroutes et liquidations progressives qui entraînent la déflation) ainsi qu’une pression négative sur les salaires et tous les avantages sociaux. C’est le scénario de la grande dépression, qu’il s’agit d’éviter à tout prix, et qui semble malheureusement celui vers lequel nous nous dirigeons pour le moment.
        Le seul moyen d’éviter cela c’est de provoquer une déflation accélérée, une « grande liquidation » qui pourrait être implémentée par nationalisation temporaire du système bancaire de la zone euro, blocage temporaire des mouvements de capitaux hors zone euro et suppression de l’euro du système des changes flottants.
        Il n’existe à mon avis aucune autre solution. Toutes les autres (déflation lente ou hyperinflation et crash final) auront des conséquences bien plus désastreuses pour le bien être des européens.

        L’autre avantage de cette nationalisation et blocage temporaire du système bancaire c’est qu’il permet de mettre en place toutes les mesures de réglementation, interdiction et réorganisation nécessaires pour que la finance fonctionne au service de l’économie et pour l’intérêt général des européens, et non le contraire.

        A mon avis la zone euro est tout à fait capable de mettre ceci en place de manière unilatérale.

        La question essentielle, a mon avis, c’est comment faire pour qu’elle le fasse et non pas qu’elle se détruise par le regain des nationalismes et autres inépsies dont nous a parlé hier Marine Le Pen (sortie de l’euro, protectionnisme franco français, etc…).

      7. @ Chris :
        je ne comprends toujours pas : comment s’effectue cette ‘grande liquidation’, si ce n’est par la déflation des actifs concernés (créances) ou en faisant tourner la planche à billet pour éviter cette déflation (inflation) ?
        Hormis la mise en rente perpétuelle (gager les recettes de l’Etat sous forme de loyers permettant de ne pas rembourser le capital), ce qui revient à changer de Charybde en Sylla puisque les ainsi rentiers ont pour seul intérêt les loyers versés et non de prendre une part du risque, je ne vois pas comment ‘vendre’ cette ‘grande liquidation’ aux dits rentiers …
        Si ce n’est justement de transformer des obligations en ‘actions’, soit une ‘part’ sur une partie du budget de l’Etat (service de la dette ? excédents ?), avec une période sans dividendes.

      8. Pourquoi une nationalisation ‘temporaire’ des banques? Pour mettre fin au système mortifère qui ravage le monde, il faut que cette nationalisation soit totale et définitive; que le principe soit posé que la distribution de crédit à l’économie est un service publique, et la création monétaire un bien public.

  16. Jeudi 23 juin 2011 :

    La réunion des ministres des Finances européens n’a pas du tout rassuré les investisseurs internationaux.

    Les taux des obligations d’Etat continuent à exploser.

    Portugal, Irlande, Grèce : des records historiques ont été battus aujourd’hui.

    Concernant ces trois Etats en faillite, les courbes des taux sont inversées !

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 14,392 %. Record historique battu.
    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 15,320 %. Record historique battu.
    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 11,424 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Irlande : taux des obligations à 2 ans : 13,702 %. Record historique battu.
    Irlande : taux des obligations à 3 ans : 15,162 %. Record historique battu.
    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,788 %. Record historique battu.

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,636 %.
    Grèce : taux des obligations à 3 ans : 29,528 %.
    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,876 %.

  17. A ce que je comprends, ils en sont à essayer de trouver comment laisser défaillir la Grèce sans que les enfoirés qui jouent du CDS ne touchent un rond.
    C’est rigolo.
    Info lue dans le Monde du jour, mais qui a disparu de la Une devant ce scandale abominable qu’est une fraude au Bac…

    1. Vous ne devriez pas prendre à la légère l’importance de l’intériorisation de la contrainte dès le plus jeune âge… Fraudes au Bac, fraudes sociales, mais qu’est-ce que c’est que tous ces petits pirates pas contents?

      1. l’importance de l’intériorisation de la contrainte dès le plus jeune âge…

        comme c’est bien dit, conformisme aurait suffit et çà fait des ravages.

  18. Tandis que les courbes du BDI et de l’or après s’être croisées n’en finissent pas de s’éloigner…

  19. Comme l’explique Paul Jorion dans son dernier livre, les CDS ont un role non négligeable dans cette histoire. et à la pèche aux infos, cette petite musique qu’ils s’efforcent d’étouffer est de plus en plus audible. tous leurs efforts conduisent à ne pas définir le défaut grec en tant que tel. La BCE serait sensé dire QUAND il y aurait un défaut et non pas les agences. d’autres essaient de rallonger les maturités sans que ce soit un défaut. les agences menacent l’annonce de défaut au premier mouvement suspect. tout est de concert. Les CDS sont la vraie crainte, au delà des pertes des banques qui visiblement ont déjà évacué une bonne partie de leurs stocks pourris. même si ces fameuses assurances vies seraient encore en très grand nombre. mais là, c’est le client final qui trinque…
    reste aussi à savoir comment fonctionne ces CDS, les dernières infos que j’ai pu trouver faisait état du fait que les assureurs n’ont pas besoin de provisionner les sommes concernées en cas de défaut… ça en dit long sur la chose. et la vraie question maintenant c’est de savoir combien de banques ont souscrit aux CDS en possédant la dite dette et combien en parié sur les prix avec des positions nues, c’est à dire sans posséder la dite dette. car là, l’effet levier pourrait être destructeur. et peut être que nos dirigeants que l’on dit incompétents sont peut être bien plus au courant du désastre mais se gardent bien de dire qui ils sont réellement en train de protéger. une chose est sure, le peuple qui les a mis là où ils sont, le peuple qui paie leurs salaires, ce peuple là, nous, je doute fort qu’il soit dans l’équation autrement que comme cochon payeur.

    1. Vous vous trompez sur les CDS. Ils sont d’abord des produits dérivés ultra-spéculatifs, deuxièmement un indice aisément manipulable pour influer le marchè des titres concernés, ensuite une façon de consolider des bilans à bon compte pour des détenteurs d’actifs sous-jacents et très marginalement une garantie assurantielle authentique en cas de sinistre. En cas de cataclysme, la franchise est égale à la totalité du capital assuré, pari nu ou pas. Bref, c’est pas fait pour servir. Remenber AIG. Les contribuables ricains ont payé une fois des dizaines de milliards pour les « assurés » GS, SG (2 fois les pertes de Kerviel, 12 milliards $…), CASA, BNP, Deutsche Bank et autres sinistres sinistrés, mais deux fois, faut pas rêver. Ça marche plus le bin’s.
      Ce sont des banques US qui « assureraient » les dettes publiques et privées grecques (ces dernières étant les plus « embarrassantes » évidemment, en volume comme en risque). En face bien sûr les bancassurances européennes et grecques, plus l’armée des parieurs purs. Y’aura que tchi, nada, peau d’balle à la sortie, même pas remboursement des primes payées pour les détenteurs d’obligations. Normal. C’est la Loi du genre.

      1. Je résume : d’un côté, les détenteurs d’obligations grecques (assurés ou non) qui ne veulent pas entendre parler d’un défaut. De l’autre, les parieurs, sans obligations grecques , munis de CDS ne couvrant aucun risque de défaut, qui attendent avidement le défaut !!! Entre les deux, les GS et compagnie qui ont vendu les CDS, encaissé les primes mais qui maintenant ont les boules de devoir passer à la caisse au profit des seconds cités en cas de défaut de paiement grec (d’où lobbying intensif de leur part auprès de l’UE et du FMI). Pfff… invraisemblable lutte d’intérêts. Indécente, même. Question : après avoir inventé le « too big to fail », monstruosité sans nom dans le principe même d’une économie de marché, on va inventer le « to bail anyway ». Belle idéologie ! Résultat : les peuples n’ont plus le droit souverain de révoquer leur dette publique ! Moralité : l’Histoire nous jugera sombrement, car il se prépare de bien vilaines choses…

      2. @ Kohagen

        Presque toutes les vieilles nations, ont répudié des dettes dites odieuses
        ou simplement socialement impayables.
        Le moment est arrivé de le faire vis à vis des banksters.
        Le grand nettoyage du XXIème siècle, diront les historiens…

        Pour ceux qui veulent une enveloppe juridique, voici même les arguments fouillés
        du droit international:
        Plaidoyer juridique pour la suspension et la répudiation des dettes publiques au Nord et au Sud
        par Renaud Vivien et Cécile Lamarque
        http://www.cadtm.org/Plaidoyer-juridique-pour-la

      3. merci vigneron pour ces précisions et aux autres aussi.

        Juste pour mieux cerner la chose, je retiens que ceux qui ont parié à nu, sans posséder les obligations assurées, n’auraient selon vous aucun espoir de gagner leurs paris en cas de défaut car les assurances ne paieraient pas en cas de cataclysme. Pourquoi? ne paieraient-ils en réalité qu’à ceux qui détiennent les obligations? alors pourquoi payer des primes d’assurances si cela ne sera à rien? ou alors est-ce uniquement pour faire monter les prix?

        pleins de questions, je sais… merci d’avance.

    2. @Mr J.

      Les CDS sont la vraie crainte

      En ce qui concerne un défaut de la Grèce, c’est faux.

      La valeur notionnelle nette des CDS sur les obligations d’état grecques n’est que de $5 milliards. (La valeur notionnelle brute est de $78,2 milliards.)

      Les montants bruts et nets pour les 1000 plus gros titres est publiée chaque semaine sur le site du DTCC.

      Pour une explication de la différence entre BRUT et NET, lire ceci (en anglais)

      (voir tableau 6 :Top 1000 reference entities Gross and Net Notional)
      HELLENIC REPUBLIC

      vous ne trouverez sur cette liste aucune des 4 grandes banques privées grecques (National, Alpha, Eurobank ou Piraeus) , donc les montants bruts et nets des CDS sur les obligations de ces entités sont suffisamment faibles pour ne pas avoir à s’en préoccuper.

      Non, le risque de contagion par les CDS sur les obligations d’état ou de banques privées grecques n’est pas le problème.

      1. « La valeur notionnelle nette des CDS sur les obligations d’état grecques n’est que de $5 milliards. »

        Il faudrait que vous compreniez comment fonctionnent les CDS : leur valeur notionnelle n’a aucun rapport avec le fait qu’ils aient un impact ou non. La seule chose qui compte, c’est le taux implicite inscrit dans la prime réclamée.

        Bon d’accord : vous n’êtes pas le seul à colporter cette erreur, ce n’en est pas moins une erreur grossière. À quelqu’un qui faisait la même erreur que vous, j’écrivais récemment :

        Je dis simplement que (passé un seuil minimum de « représentativité statistique ») les volumes sont indifférents : du coup, mentionner même les volumes des CDS et du marché obligataire est sans intérêt. Du coup aussi, ça n’a aucun sens ni de dire : « il a été démontré qu’un marché de 9 mrds de CDS peut avoir un impact sur un marché obligataire de 400 mrds », ni de dire : « il a été démontré qu’un marché de 9 mrds de CDS ne peut pas avoir d’impact sur un marché obligataire de 400 mrds » puisque ce qui peut avoir ou non un impact, ce ne sont en aucun cas les volumes, mais la prime des CDS, au cas où elle est utilisée comme le facteur qui déterminera la part « prime de risque » du taux obligataire que réclamera un acheteur potentiel de dette lors de l’adjudication de titres obligataires. Pour démontrer alors que les CDS n’ont pas d’impact sur le marché obligataire, il faut montrer que la totalité (ou la quasi-totalité) des acheteurs potentiels de dette d’État, répondraient « Non » à la question : « Avez-vous tenu compte du montant actuel de la prime du CDS, lorsque vous avez fixé la part « prime de risque » du taux que vous avez réclamé lors de l’adjudication ? » Dans le cas contraire, il y a impact des CDS sur le marché obligataire.

        Une fois qu’on a compris le mécanisme, vous voyez à quel point il serait difficile de démontrer que les CDS N’ONT PAS d’impact : il faudrait prouver que les acheteurs potentiels de dette sont à ce point stupides qu’ils ignorent entièrement l’information relative au risque de crédit qui existe implicitement dans le niveau de la prime du CDS.

      2. Je n’ai pas dit que les CDS n’avaient pas d’impact sur les taux des obligations. Ni que la valeur notionnelle nous renseignait sur le degré de cet impact.
        Ce que je dit c’est qu’en cas de défaut grec, l’exposition nette de l’ensemble des acheteurs et vendeurs de CDS sur les obligations d’état grec est de 5 milliards

        D’où ma réponse à Mr J, en cas de défaut grec ce ne sont pas ces 5 milliards d’exposition due aux CDS qui peuvent constituer la vraie crainte pour le système bancaire international. Il est vrai que ma dernière phrase peut prêter à confusion, mais c’est ce que j’ai voulu dire.

  20. Quelques bribes de mes lectures de ces derniers jours.

    1. Sur le blog de Georges Ugeux « Démystifier la finance »
    « Les pièges à éviter pour déminer la crise grecque : »

    « La participation du secteur privé est indispensable
    Le rééchelonnement de la dette grecque semble avoir être acquis
    Les banques grecques sont en faillite virtuelle
    Les banques européennes peuvent faire face à un rééchelonnement de la dette grecque
    Le peuple grec est dans la rue, son langage est clair
    Un défaut de paiement de la Grèce serait une catastrophe ===> dette privée + public > 1.000 Ma d’euros ===> faillite des banques grecques et européennes »
    (gloups, merci Cantona). Pas de problème, laissons faire le FMI
    http://finance.blog.lemonde.fr/2011/06/19/grece-la-semaine-de-tous-les-dangers/

    2. Challenges a interrogé le grand argentier allemand, Wolfang Schäuble, originaire de Fribourg, proche de Colmar, un homme que je juge remarquable et qui comme moi est originaire des rives du Rhin, mais coté allemand. Il était soucieux pour sa première interview de l’année à la presse française.
    Fidèle à sa réputation il tient un langage de vérité (ce n’est pas pour me déplaire).
    « La Grèce doit faire des économies douloureuses, c’est le défi à relever pour faire partie de la zone euro »
    « Des privatisations sont nécessaires, car l’Etat exerce une influence trop grande dans l’économie »
    « Chacun doit assumer sa part de responsabilté », « Il est juste que les contribuables ne soient pas les seuls à supporter la charge » (Heureusement et encore)
    « Je suis né en 1942 à la frontière française, où chacun est conscient de la nécessité d’éviter toute nouvelle catastrophe » (on est bien ok)
    Nous sommes donc particulièrement sensibles à la bonne entente France/Allemagne.
    L’entretien intégral n’est pas disponible sur le site de Challenges, mais un extrait :
    http://www.challenges.fr/actualites/20110621.CHA6904/

    3. L’édito de Denis Sieffert dans Politis du 16 juin sort des sentiers rebattus :
    comparer la dette des Etats c’est un peu simpliste (c’était un peu mon approche, mea culpa)
    Ce n’est que depuis 1973 que la Banque de France n’a plus le droit de prêter (oh secours mon Général)
    dette France : 1.500 Ma pour 662 Ma il y a 15 ans avant (qui a gouverné durant cette période ?)
    Qui creuse les déficits ? (très édifiant, toujours plus d’inégalités)
    Le 24 juin, demain, on parlera « à la façon d’une sempiternelle leçon de morale administrée au peuple (indignons nous et engageons nous)

    http://www.politis.fr/Lecon-de-morale-faite-au-peuple,14514.html

    4. Espoir pour demain :
    La chronique de Vincent Beaufils dans Challenges « Pro-Europe » est optimiste :
    « après cette nouvelle crise l’euro sera conforté »
    « A propos, vous rappelez-vous combien cotait l’euro il y a un an, au plus fort de la première crise ?
    1,20 $. Aujourd’hui, c’est 1,43 »
    Tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir.

    1. Je crois que les gens bien disent éclectique; moi je dirais bordélique,
      ou tout et son contraire.

      Laissons de côté Hugueux: il n’est interessant qu’à titre
      de « tuyau donné par le cheval » ou pour savoir ce qui agite l’ennemi.

      Votre si proche du Rhin Wolfang Schäuble se trompe:
      ce sont les Allemands qui exploitent l’Europe
      Rappel: « ils » travaillent MOINS que les grecs et gagnent évidemment
      plus. « ils » est global , niveau Etat et statistique.

      Les allemands ne sont pas vertueux: ils exploitent depuis 20 ans
      les lacunes européennes, d’ailleurs voulues par eux.
      Mais je leur accorde un avantage : ce que font leurs industries,
      sa créativité, nous sommes incapables de le faire, et maintenant
      moins que dans le passé. Ils répondent à une demande -les biens
      de production- fondamentale. Et, à supposer qu’une réindustrialisation
      soit sur les rails en France, nous resterons longtemps à ne pas savoir
      y pourvoir. Le choix de béton était facile et d’un gain rapide.
      L ‘orientation des capitaux et de l’attention du pays s’est faite
      au détriment de l’industrie.
      Nous avons atteint un point où nous sommes incapable
      de répondre aux besoins basiques du pays, y compris
      dans l’industrie alimentaire. Un comble…

    2. « comparer la dette des Etats » ;
      Il faut lire « comparer la dette des Etats à celle des ménages »
      (J’aurais mieux fait de faire un copier/coller)

  21. Trois solutions:
    1) Taxer les endroits où l’argent s’accumule trop – et – augmentez les salaires.
    2) Faites tourner la planche à billet – et – augmentez les salaires.
    3) Mettez les plus anciens à la pension et les plus jeunes au travail en maintenant les salaires inchangés et la consommation repart.

    Dans les deux premières solutions, les avoirs des personnes devenues trop riches sont remis à un niveau plus sensé (et donc plus bas) et la redistribution des richesse relance l’économie et la croissance.
    Dans la troisième solution, la redistribution des salaires plus élevés vers des personnes plus jeunes et en pleine construction de leur vie et de leur indépendance suffit à relancer la consommation.
    Dans tous les cas, plus de rentrées pour l’état grâce aux impots directs et indirects (taxes sur la consommation et les bénéfices) et diminution du poids de la dette avec espoir de sortie de crise.

  22. Tout le monde est maintenant à peu près convaincu que la Grèce va faire défaut et pourtant un plan d’austérité sans précédent est sur les rails, assorti d’une nouvelle tranche du prêt consenti à ce pays. La question qui se pose est alors la suivante : pourquoi aller si loin dans cette voie alors que tout pousse aujourd’hui à en sortir ? Peut-être faut-il chercher à qui profite le crime : le secteur privé. Car avant que le château de cartes ne s’écroule, l’objectif de la « finance gouvernementale » est peut-être de faire la part belle au secteur financier, de lui permettre d’engranger des bénéfices exorbitants en absorbant les actifs publics cédés sous la pression des marchés (en Grèce ou dans d’autres pays).
    Rappelez-vous une des tribunes de Paul dans Le Monde de l’économie ; il se demandait ce qui poussait la finance à agir de façon aussi inconsidérée à peu près un an après la crise des subprimes. La réponse donnée était à peu près la suivante : il faut donner à la finance l’occasion d’absorber le maximum d’argent possible avant l’écroulement final. Ne sommes-nous pas dans ce cas de figure ?

  23. Monsieur Leclerc,

    J’aime bien Paul Krugman. Il propose des réponses. Je ne me sens pas du tout assez compétent pour juger leur valeur mais elles m’apparaissent bien plus crédibles et sensées que les bricolages actuels.
    L’échec de l’édifice actuel est impressionnant. Il se base sur l’énormité des dettes souveraines devenues simplement ingérables. Je trouve que ce problème est né avec la décision d’interdire aux banques centrales d’apporter de l’argent à leurs états. Cela relevait de la théorie de Milton Friedmann (si j’ai bien compris).
    Elle n’a pas empêché l’usage de la planche à billets. Elle a mis les peuples dans la mouise. Ce n’est pas l’explosion de l’industrie financière et l’enrichissement des rentiers qui me convaincra du contraire.
    Pire, elle est complètement perdue face à la persistance du chômage (les reprises sans emplois datent de l’adoption des théories monétaristes). Elle est perdue face à la faiblesse de la croissance (depuis que les indices financiers mesurent la croissance, elle a toujours été surévaluée. Maintenant, la finance est déconnectée des populations et ne mesure plus rien) Elle est perdue face à l’inflation (les marchés financiers devaient réguler les prix. Ils les font monter).
    Encore mieux, à mes yeux, cet édifice suppose que les individus suivent des lois scientifiques, des processus objectifs (le Marché). Il ne peut pas concevoir que des gens peuvent tourner ces fameuses lois du marché à leur avantage. (J’ignore combien de fois il m’a été seriné que toute manipulation des prix sera automatiquement et parfaitement contrée par le Marché) Il ne peut pas imaginer que des bulles financières peuvent avoir lieu (marché efficient ou lois économiques objectives nous libérant de toute manipulation subjective). Il suppose que plus le Marché est étendu et interconnecté et plus il est stable (Chaque secousse des 30 dernières années dit le contraire).
    Au lieu de nous rendre riches (promesse faite dans les années 80) et de nous assurer un avenir radieux et stable (Fukuyama), il nous appauvrit, nous jette dans l’angoisse du lendemain, dans la peur de l’avenir, dans la nécessité de nous battre contre tous à n’importe quel prix (surtout si c’est le voisin qui le paye. J’aime le type qui a parlé de défendre les banques jusqu’au dernier Grec vivant.)
    La faillite de cet édifice n’est vraiment pas que financière. Quand j’y pense, je comprends pourquoi ses défenseurs s’accrochent. Ils devraient admettre que tout ce qu’ils ont fait depuis trente ans au moins était rigoureusement vain et qu’ils ont imposé une erreur à des centaines de millions de gens. Admettre cette vanité équivaut à un aller simple pour le suicide.

    Krugman amène un modèle assez simple. Il ne nomme IS-LM.
    Dans ce modèle, la partie IS concerne les capitaux disponibles et la demande en capitaux. Selon leur quantités respectives, ils vont arriver à un équilibre. Une variation de l’une de ces grandeurs va modifier l’équilibre. Les variations d’équilibre donnent la courbe IS (http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_IS/LM). Elle est en fonction des quantités de capitaux disponibles et investis et a pour variable dépendante un taux d’intérêt. Là où la chose peut devenir intéressante est que ce taux peut devenir négatif.

    Dans cette situation, il parle de « liquidity trap ». C’est une situation où les capitaux disponibles sont en quantités plus grandes que la demande et ils ne trouvent pas d’investisseurs à un taux d’intérêt qui leur donnerait un rendement. Dans cette situation, les rentiers ne vont plus prêter. Il faudra donc réduire les dettes (deleveraging) car elles ne seront plus reprises, fermer des entreprises (pas assez rentables pour le rentier), se porter sur des valeurs refuges (or et commodities).
    La réponse monétariste à ce problème est qu’il suffit d’augmenter la masse monétaire en circulation pour tout faire repartir (QE I et II, prêts à des taux zéros aux banquiers). Elle ne marche pas car les rentiers ne peuvent investir (du point de vue macroéconomique) qu’à des taux négatifs. Il est préférable de garder cet argent. Pire, vu du point de vue des rentiers, l’argent disponible et inutile est là en quantités énormes. L’inflation menace (je répète : du point de vue de ces gens) et ils ont de bonnes raisons de le croire. Ils ne savent plus que faire avec cet argent.

    Les dettes souveraines deviennent donc des incertitudes. Soumises à l’inflation, ces dettes représenteraient une perte sévère pour ceux qui les achèteraient. (Je vois là la raison des hausses sur ces dettes). Si en plus, elles ont passé à des hauteurs stratosphériques pour sauver les rentiers, l’incertitude augmente (phénomènes financiers objectifs oblige). Mettre de l’argent dans le système est aussi très mal vu par les rentiers car ces opérations relancent l’inflation.

    Krugman propose pour cela un très gros programme de travaux publics. Selon mes souvenirs, les USA auraient du se lancer dans un programme à 12% du PIB. Pour les travaux, ce n’est pas un problème, rien que les infrastructures qu’il commence à être urgent de rebâtir il y a de quoi faire.

    Je suis incapable de dire s’il a raison. Mais dans tous les cas, l’industrie financière est partie pour une réduction drastique en volume. Dans le cas monétariste (nous y allons), nous allons en souffrir et les rentiers seront ratissés. Dans le cas keynésiens, les rentiers seront ratissés mais au moins j’ai un doute sur le résultat de l’opération.

    1. Les rentiers seront ratissés mais ils pourront se refaire car grâce au retour de la croissance ils pourront à nouveau s’adonner à leur passe temps favori, la spéculation !
      Cela repartira pour quelques années où tout le monde sera content (du pain et des jeux) !

      1. Vous avez raison. C’est la partie politique de l’histoire. Pour l’instant, faire accepter à ces gens de se faire ratisser représente un défi de toute première grandeur. Ils sont si puissants qu’ils nous ratissent. Ils tomberont après mais nous serons morts à ce moment.
        Une très grosse bagarre doit s’engager. La politique n’en sera que la surface. Je pense ici au mot incompréhensible en termes économiques de « bien commun ». Ce truc n’a plus aucun sens dans le monde actuel. Il est, au mieux, ramené à une organisation sociale autour des outils pour les utiliser au mieux. Avec cette idée, les instruments financiers sont des outils (CDO, CDS, LBO et j’en passe). Le bien commun est de les utiliser au mieux (le seul sens disponible est quantitatif – plus c’est mieux). Nous sommes donc à l’abri de toute amélioration de la situation.
        Dans notre monde, les financiers et les rentiers sont au pouvoir. C’est le libéralisme économique. Pour le libéralisme politique, je ne vois que la lutte contre l’homophobie et pour l’égalité des sexes. C’est tout. Le pouvoir des rentiers est en sécurité.

  24. Goldman sachs à la BCE ce n’est pas une blague, ils osent.Tant qu’à faire cela sera plus facile pour magouiller les comptes après avoir truqués ceux de la Grèce….plus rapide sera la chute.Mais il y a juste un petit retard d’un jour.

    BCE : la nomination de l’Italien Draghi reportée

    La nomination de l’Italien Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), initialement prévue pour jeudi, a été reportée à vendredi, a déclaré le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Interrogé par la presse sur la décision des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne au terme de la première de deux journées de sommet à Bruxelles, Silvio Berlusconi a répondu : « Demain, demain ». Selon une source diplomatique, la France est à l’origine de ce report.

    agences lesoir.be

  25. Tout n’est pas perdu en Grèce, ce n’est pas parce qu’un accord inique a été avec le FMI qu’il faut baisser les bras.

    L’accord n’est pas encore voté par le parlement.
    Soutenons le peuple grec et encourageons-le par tout moyen à repousser ce plan qui n’apportera rien ni aux grecs ni au reste du monde, tout au plus quelques semaines de répit aux créanciers avant de repartir à la chasse sur une autre proie. Les candidats potentiels à l’hallali ne manquent pas : Portugal ? Espagne ? Irlande ? Italie ? États-Unis ?

    STOP ! Ce plan n’apporte rien aux grecs, même les financiers en sont d’accord.

  26. Proposition de pétition de soutien au peuple grec.
    Avant diffusion, merci de proposer vos amendements.
    —————–

    Nous soussignés,
    Citoyens européens, établis dans l’un des 27 pays de l’Union Européenne,

    Nous sommes témoins indignés et horrifiés des décisions prises par les instances politiques et financières grecques, européennes et non-européennes internationales, à l’encontre du peuple grec ;

    Nous qualifions ces décisions d’iniques et sans valeur, allant totalement à l’encontre de l’intérêt du peuple grec, portant atteinte à son intégrité et à sa dignité, et lui ôtant toute perspective de rétablissement économique et social à court, moyen ou long terme ;

    Nous nous associons avec force et conviction aux citoyens grecs qui s’opposent aux mesures d’austérité en cours de discussion au parlement hellénique.

    Ce soutien inconditionnel est prononcé en pleine connaissance des menaces proférées à l’encontre du peuple grec par les institutions financières non grecques, ainsi que par les instances supranationales politiques ou financières telles que le FMI, la BCE ou la Federal Reserve Bank, et contreparties du rejet démocratique éventuel du plan d’austérité en discussion. Ces menaces sont formulées au mépris de toute considération démocratique et humaine, exerçant sur le peuple grec et ses représentants un chantage assimilable à un acte d’agression à la souveraineté nationale grecque. Nous considérons que ces menaces sont parfaitement opposées aux principes régissant les différents traités européens, internationaux, et les différentes constitutions nationales.

    Nous encourageons sans réserve le peuple grec et ses représentants à rejeter le plan d’austérité qui sera prochainement soumis au parlement hellénique.

    Nom et prénom de la/du signataire
    Titre ou fonction de la /du signataire
    @ mail et/ou site Web

    1. @Bille à bongbong

      Elle est oú la preuve, ou le simple témoignage concret, de la solidarité effective des signataires de votre torchon pétitionaire, qui n’est au fond qu’une commode délégation de pouvoir insurectionnel, une sorte de « bon pour accord solidaire » au bas d’un contrat de prestation de service de rebellion à coût zéro ?
      « Ouais c’est bien les métèques ! Battez vous pour nous ! On est avec vous ! La preuve ? On le dit haut et fort ! Et même gratos qu’on fait ça pour vous les Zellènes ! En remerciement pour votre dévouement… »
      Il faudrait, à minima, un engagement à rebellion identique au leur sur le territoire français, doublé d’un abandon express de la part de dettes publiques grecques détenue par chaque signataire à travers son contrat d’ass-vie (6 milliards € rien que sur les contrats Groupama, Axa, CNP…), sans parler des obligations privées hellènes ou des autres dettes espagnoles, portugaises, italiennes ou irlandaises…
      Là ok, commencerait à avoir un autre poids votre papelard papelardier, que celui du grand vent tiédard des belles professions de foi de communicant bénévole et désintéressé (?), qui se paye et paye les grecs de mots soigneusement dénoyautés.

      1. « un abandon express de la part de dettes publiques grecques détenue par chaque signataire à travers son contrat d’ass-vie »
        Individuellement légalement impossible, mais collectivement c’est une option en signant ce » papelard papelardier »…..
        Il faut bien payer pour travailler, prenons des marrons pour donner nos noisettes !
        Rendez-vous devant le Crédit Agricole Vigneron ….
        Nous somme la tête de pont du noyaux dur dur du Phare aux Pruneaux. 🙂

      2. Merci, ô sang bouillonnant, de votre contribution à la hauteur de mes espérances.

        Tout d’abord, il faut bien commencer par un angle d’attaque. Et l’angle grec me semble très bon. Idéalement contraint pas des délais qui exacerbent les esprits. En termes de communication, on appelle cela un détonateur ou une amorce si on préfère. Je me méfie instinctivement des initiatives générales, globalisantes, sans limite dans les temps (ce que cherche en permanence à gagner les financiers), qui émoussent les objectifs et atténuent les impacts recherchés. Je prends note avec plaisir que vous n’êtes pas opposé sur le principe et vais tenter d’élargir sans diluer.

        Deuxio, vous me prêtez des intentions odieuses, soit celles du bobo délégateur, soit celles du communicant intéressé à je ne sais quelle retombée. Je ne vous en veux pas, je sais que vous faites cela pour la bonne cause, pour amender le document au stade d’ébauche. Je prends bonne note ici du risque d’encouragement trop facile car pas assez impliqué et du risque de récupération d’intérêts par le rédacteur. Pour le deuxième risque, c’est bien pour cela que je propose une rédaction collective avec des contributions. Mais bon, admettons que vous n’y êtes pas du tout favorable et souhaitez vous-même déléguer les difficultés aux autres.

        Je veux bien tenter de vous suivre sur la voie plus explicite de l’engagement solidaire mais vous fais remarquer que je parle au nom des 27 pays et que par essence, nous ne pouvons lancer une quelconque injonction à qui que ce soit. Donc, autant encourager au mieux. Qui plus est, vous n’êtes pas sans ignorer ici, en France, que les encouragements au désordre civil et aux actes de violence sont passibles de lourdes peines. Autant être malin et le faire de l’autre côté de nos frontières. Je préfère à tout prendre être en mesure d’agir en liberté.

        Bon, avec tout ça je reprends ma copie et reviens plus tard.
        En espérant d’ici là d’autres conseils avisés comme les vôtres 🙂

      3. A Vigneron

        Style trop percutant, au risque de dépasser le but mais
        le fond est juste, comme souvent.

        Répétons-le: ceux qui se veulent solidaire des grecs
        et qui restent accrochés aux avantages fiscaux de leur Codevi et autres
        fonds de placement en vue des vieux jours font un grand écart
        intenable.
        Ils ne peuvent plus ne pas savoir: victimes ou bourreaux…

      4. Individuellement légalement impossible

        Impossible ? J’t’explique. Imagine que t’as une Ass-vie chez Groupama. Ils détiennent 2 milliards € de titres souverains grecs, le montant de leurs réserves techniques pour leurs contrats d’Ass-vie – qui est censé couvrir leurs engagements vis à vis des clients – est de 30 milliards € (un petit, AXA le number one c’est douze fois plus…).
        Donc si tu fais une bafouille à Groupama leur disant que tu t’engages à abandonner les 6,6% de capital accumulé sur ton contrat correspondant à la contrepartie des 6,6% de dette grecque dans leur actif – en réalité le tien, est-ce que tu les imagines sérieusement te trainer devant les tribunaux parce que tu leur sors une épine du pied ? Ce ne serait qu’un contrat sur les centaines de milliers qu’ils ont placés et qui vont, dans les deux ans, ne plus valoir que des clopinettes et Groupama avec – Cerise sur le gâteau ! 🙂 , certes. Mais là n’est pas le but. C’est juste le geste, l’acte joint à la parole, qui donnerait un autre sens, une autre gueule, un autre retentissement -et pas seulement en Grèce – à une énième pétition de principe qui sinon ne mange pas d’pain mais ne donne aucune miette non plus.
        C’est le prix minimum de la liberté, de la parole vraie, de la solidarité, de la justice élémentaire comme la manifestation concrète d’un embryon de renversement de logique. Et ça dans une Europe en déliquescence, ça serait toujours bon à prendre.

        Mais on sait bien que de toutes façons le scénario le plus probable est l’exact contraire, soit un « assur-un » massif et pour le coup très unanimement solidaire sur les contrats quand la chute des dominos va atteindre l’Espagne ou l’Italie, et il sera trop tard pour pleurer, c’est pas le fonds de garantie des assurances avec quelques centaines de millions dans ses caisses, et pas plus l’État, qui pourront compenser les pertes de centaines de milliards, sur les 1 400 milliards accumulés, consécutives aux faillites de nos géants de l’ass-vie. Pas même les 70 000 € de garantie promis par je sais plus qui… Ce s’ra mûr à point alors pour les vendanges miraculeuses de la Marine, Méluche, Sapir & co. De grandes gens de « circonstances » comme dit François…

      5. on peut pas mettre Méluche et Marine dans le même panier, même si c’est celui d’un vendangeur de l’âme, d’un cueilleur désarmé ; la fermentation quitte les cuves pour rejoindre l’alambic cérébral du viticulteur. Du souffre, encore du souffre, clame l’alchimiste des barriques !

      6. @Vigneron
        Je n’ai jamais eu de placement financier en banque. Je n’ai jamais réussi à faire quitter ces produits à mon entourage. Même maintenant……. C’est vous dire.
        C’est toucher au dogme. Tout le monde se serre les coudes autour de LA croyance ultime.
        « L’important c’est de participer. » et de garder le centre du banc de sardines. Ils relativisent et rigolent nerveux…… Faut bien s’abuser.
        Ca fait longtemps que la poche s’est refermée sous eux…… Beaucoup le savent.
        Rendez-vous au CA de Libourne Vigneron ? Je voudrai voir çà. 🙂

      7. @ Vigneron :
        tiens, cette discussion me rappelle quelque chose … 😉
        ok pour la proposition mais ce serait aussi grandement exonérer tout le toutim de groupama, ou d’autres, qui ont bien participé à la curée, soit à l’origine en titrisant à mort, soit en CDSsant à max sur la dette grecque.
        Bref, solidarité, certes, mais faisons aussi raquer le dit groupama …
        Disons, 50/50 : je refuse 1€, tu perds 1€.
        Ou alors, groupama transforme les dites obligations en actions groupama : il augmente son capital et les épargnants reçoivent des dividendes.
        Non ?

      8. ça me rappelle aussi quelque-chose. assez satisfait de savoir tout ce petit monde va casquer sévère: faut pas jouer les riches quand on a surtout des sous numériques. puis viendra le temps des Grands Démantèlements.

        on peut d’ores et déjà en déduire que les états de la taille de la france ou du texas représentent l’avenir, ainsi que l’assimilation. il y a un précédent, l’impérialisme romain avait prospéré au détriment des forts particularismes régionaux issus de l’ère tribale néolithique.

        une fois défait, la péninsule italique, cœur de l’empire, est retournée progressivement à des formes d’identités plus restreintes mais crédibles, viables, longtemps pertinentes, en rapport avec les moyens techniques des époques correspondantes et ce jusqu’à garibaldi, soit à peine quinze siècles.

        de bien bonnes nouvelles pour la france, le québec et la francophonie. de moins bonnes nouvelles pour les chantres de l’anglicisation irrémédiable… semblerait-il qu’ils soient assez nombreux parmi les intervenants et autres petits rentiers.

    2. Pour ceux qui n’auraient pas suivi le cheminement, voici les raisons qui poussent à l’initiative de cette pétition :

      Il n’y a aucune justification à ce plan d’austérité dans la mesure où

      1) Il fait tout au plus gagner quelques semaines aux créanciers des grecs. Il ne leur assure en aucun cas de récupérer leurs billes. La messe est dite depuis longtemps. Ils le savent.

      2) Ces créanciers, privés notamment, ont déjà réglé le problème de la Grèce depuis longtemps en ce qui les concerne. Ils ont refilé les obligations aux États en échange de garanties plus solides et se sont dégagés au maximum de leur exposition au risque grec.

      3) Il ne fait que « tuer » le malade qui n’a pas besoin de ça pour guérir, bien au contraire. Pire, il n’apportera sans doute jamais l’effet escompté de « mise en garde » pour les dérapages futurs.

      Donc, aider les grecs s’impose.

      1. Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non pas de leurs maladies.
        Molière- Le malade imaginaire.

      1. Voici la copie reprise après les remarques reçues ici et par mail.
        Si c’est ok, je lance sur la toile dès ce soir.

        Préambule

        Il n’y a aucune justification au plan d’austérité grec en discussion et prochainement proposé à son parlement. Ni pour le peuple grec, ni pour aucun autre peuple.

        Ce plan fait gagner tout au plus quelques semaines aux créanciers des grecs avant de constater leurs pertes irrémédiables. Il ne leur assure en aucun cas de récupérer leurs pertes, sauf à tenter leur chance ailleurs au plus vite sur d’autres marchés, ce qui sera tenté n’en doutons pas. La messe est dite depuis longtemps du coté grec, ils le savent.

        Les créanciers, privés notamment, ont déjà réglé le problème de la Grèce depuis longtemps en ce qui concerne leur propre exposition au risque de défaut ou de dévaluation de la dette grecque. Ils ont revendu leurs obligations grecques, aux États notamment, en échange de garanties plus solides et se sont dégagés au maximum du risque grec.

        Ce plan cherche à punir des coupables, le peuple grec en l’occurrence, et se veut servir d’exemple pour éviter des récidives. Il ne prend évidemment pas en compte les responsabilités écrasantes des créanciers et des spéculateurs incendiaires qui jusqu’ici y trouvaient leur compte. Et demain ? Quels coupables cherchera-t-on à saigner ? Accepter ce plan, c’est nous rapprocher chacun d’une situation similaire à brève échéance. Est-ce cela que nous voulons ?

        Ce plan ne fait que « tuer » le malade qui n’a pas besoin de ça pour guérir, bien au contraire. Pire, il n’apportera jamais l’effet escompté de « mise en garde » pour les dérapages futurs puisqu’il ne s’attaque en aucun cas aux réelles causes du mal.

        Ce plan, s’il est adopté, fera peser sur le peuple grec un poids insupportable pour des décennies, sans aucune garantie de rétablissement de la situation. Pourquoi ? Parce qu’une fois adopté, il servira d’exemple et condamnera d’autres pays (dont la France) à concurrencer la Grèce avec d’autres plans d’austérité tout aussi sévères. Un jeu à somme nulle en quelque sorte, qui entraînera le monde dans une spirale de récession inverse à celle souhaitée. Sans pour autant guérir la Grèce en particulier.

        Ce faisant, ce plan ne réglera en rien la question de la crise financière mondiale qui aujourd’hui incite des montants astronomiques de dettes à circuler entre créanciers à travers le monde, sans contrepartie.

        Donc, aider les grecs à refuser ce plan s’impose. Tout de suite.

        Voici un moyen de le faire
        ———————

        Nous soussignés,

        Citoyens européens, établis dans l’un des 27 pays de l’Union Européenne,

        Nous sommes témoins indignés et horrifiés des décisions prises par les instances politiques et financières grecques, européennes et non-européennes internationales, à l’encontre du peuple grec ;

        Nous qualifions ces décisions d’iniques et sans valeur, allant totalement à l’encontre de l’intérêt du peuple grec, portant atteinte à son intégrité et à sa dignité, et lui ôtant toute perspective de rétablissement économique et social à court, moyen ou long terme ;

        Nous nous associons avec force et conviction aux citoyens grecs qui s’opposent aux mesures d’austérité en cours de discussion au parlement hellénique.

        Ce soutien inconditionnel est prononcé en pleine connaissance des menaces proférées à l’encontre du peuple grec et contreparties du rejet démocratique éventuel du plan d’austérité en discussion.

        Ces menaces sont prononcées par les institutions politiques et financières grecques, non grecques, ainsi que par les instances supranationales telles que le FMI, la BCE ou la Federal Reserve Bank.

        Ces menaces sont formulées au mépris de toute considération démocratique et humaine, exerçant sur le peuple grec et ses représentants un chantage assimilable à un acte d’agression à la souveraineté nationale grecque.

        Nous considérons que ces menaces sont parfaitement contraires aux principes que sous-tendent les différents traités établis patiemment depuis des décennies, qu’il s’agisse de traités européens ou internationaux non-européens, ainsi que les différentes constitutions nationales.

        Ce faisant, nous considérons que de telles menaces, reposant sur des motifs illégitimes, pourraient être arbitrairement prononcées à l’encontre de chacun de nos peuples ou nations, européens ou non. Elles feraient alors l’objet de contestations tout aussi légitimes que la présente pétition.

        En conséquence,

        1) Nous encourageons sans réserve le peuple grec et ses représentants à rejeter le plan d’austérité qui sera prochainement soumis au parlement hellénique

        2) Nous nous associons sans réserve aux initiatives démocratiques grecques qui permettront un tel rejet, et demandons à leurs auteurs d’entrer en contact sans délai avec les signataires de la présente pour appuyer ces initiatives

        3) Nous sommes disposés à entreprendre ou soutenir toute initiative locale démocratique, chacun dans nos pays, aux fins de soutenir ce rejet de plan d’austérité grec

        Nom et prénom de la/du signataire
        Titre ou fonction de la /du signataire
        @ mail et/ou site Web

  27. Une proposition de réponse qui n’en ai pas une, à François Leclerc.

    Nous pouvons évidement imaginer de bonnes solutions techniques, socialement réalisables.

    Mais force est de constater la volonté implacable de la coalition financière mondialisée, véritable empire, à ne rien lâcher qui puisse réduire un tant soit peu, ses gains et ses accumulations insensées de richesses. Cet empire s’oppose à toutes alternatives à sa domination.
    Au contraire, il considère les temps présent comme un opportuns à de nouvelles de conquêtes sur « les territoires immenses» de humanité plébéienne, aux ressources généreuse et corvéable à l’infini.
    Et comme tout empire créé après tant et tant de batailles et de saccages menés, il découvre que les « terres » conquises sont appauvrie de son fait au point de ne même plus se suffirent à elles mêmes.
    Alors perdant tout ce qui lui reste de raisons, il fuit dans le déni et croyant combattre toujours à son plus grand profit, il engage toutes ces forces, encore considérables, dans l’ultime bataille certain de la gagner avant l’hiver.
    Nous savons ce qu’il en est des empires. Leur fin est inscrite dans leur seule existence. Ils sont à eux-mêmes l’unique force capable de les détruire.
    Combien de semaines et de mois encore, à l’avancée des troupes en guenilles ?
    Pour le reste l’après empire est à construire et cela me rend à la fois optimiste et perplexe…
    J’ai idée que comme toujours c’est l’affaire de quelques personnalités hors du commun s’appuyant sur le plus grand nombre. Ainsi vont les peuples.

    PS. Je me demande souvent si je connaitrai la Grande révolution étasunienne, j’ai soixante et un ans.

    1. Sauf lorsque vous évoquez le rôle de ces « personnalités hors du commun », où je ne vous suis pas car ce qui compte ce sont les circonstances qui les produisent, je partage votre vision.

      Tant à propos des Empires qui s’écroulent que des saccages qu’ils laissent derrière eux et de ceux qu’ils ont l’intention de continuer à perpétrer sur leurs nouveaux terrains de jeu.

      Toutefois, s’ils contribuent par eux-mêmes à leurs propre fin avec une indéniable efficacité, nous en sommes témoins, cette condition est nécessaire mais pas toujours suffisante.

      1. « ce qui compte ce sont les circonstances qui les produisent »
        L’art de la guerre c’est de créer des circonstances.
        De quelle classe d’hommes « hors du commun » parlait Warren Buffet quand il nous annonçait que « sa » classe était en train de remporter la guerre ?
        Chant du cygne de la race des phoenixs ?
        Ils en ont l’age et sont condamnés à jouer « à la baisse ».
        Plus de 90 ans pour la plupart….. Tout un état d’esprit pour les « grands prêtres » de cette église.
        Khadafi les nomment « Croisés »……… Et il les combattra à ces dire « jusque dans l’au-delà ».
        Le décor est planté. Il manque encore un dernier tour de table pour boucler le budget de la production.

      2. @Pierre

        Bonjour,

        Il y a deux façons de rêver à la prolétarisation des classes moyennes

        Comment reçevez-vous cette idée? exprimée ici ?

        A+

  28. « La plus sérieuse menace qui pèse sur la stabilité financière dans l’Union européenne vient de l’interaction entre les vulnérabilités des finances publiques de certains États membres et le système bancaire, avec des effets de contagion potentiels dans l’Union et au-delà » a déclaré Jean-Claude Trichet… »

    Qui l’a convoquée, cette fameuse « menace » ?..Trichet et son petit monde de politiques, commissaires, banquiers et lobbyistes UE, tous décideurs de nos vies, tous pathologiques ultra-libéraux qui ont à toute force voulu privilégier le prêt aux banques, assécher les crédits publics de tous les États et les obliger – pour ceux qui oseraient penser encore que l’intérêt général s’incarne dans les services publics contrôlés par une collectivité nationale – à emprunter à des taux usuraires, tandis que les banques se recapitalisent à 1% auprès de la BCE ?…
    Qui a continuellement vanté le principe de subsidiarité ? Qui a hurlé pour qu’on ne fasse pas payer aux banques leur gloutonnerie ? Qui a oeuvré pour qu’on ne les nationalise nulle part ? Qui approuve avec d’hystériques tremblotements dans la voix le libre-échange et hurle au loup contre la moindre augmentation de salaire ?…

    Quand je vois ou je lis Trichet, comme cette clique de larbins du libre-échange et des USA, je n’ai pas réellement envie de passer les vacances avec eux.

  29. La situation en Grèce est insoluble, je ne vois pas ce que l’on pourrait sauver: paupérisation galopante de la population active, ceux qui peuvent quittent le pays, d’autres s’exilent à la campagne et projettent une nouvelle carrière dans le domaine agricole………
    Paupérisation, exode, corruption, népotisme à une très grande échelle, ce sont des indicateurs d’une maladie qui risque durer fort longtemps; le peuple grec n’a plus d’espoir. En même temps, on leur demande de faire des économies…… Le problème: l’adhésion à l’UE et à plus forte raison l’adoption de l’euro ont provoqué une destructuration du tissu économique du pays qui a été caractérisé, jusque là, par des PME et PME familiales. L’euro a crée des bulles, mais il n’a rien apporté au pays – sauf des dettes.

    1. Ils ont réussi le tour de force de faire détester la construction européenne.
      Quel gâchi !!!
      Qui ramasse la mise? : les partis xénophobes et racistes.
      Pour un réussite, c’est une réussite!!!
      Quelle arnaque de la part des sociaux-démocrates qui nous
      avaient vendu l’Europe sociale!
      Quel cynisme de la part des partis conservateurs qui profitent de la situation pour casser tous les acquis sociaux de l’après-guerre!
      Quel naufrage de la démocratie!

  30. Hontable et lamenteus
    que d’incompétence réunies!
    et dire que le tirage au sort serait susceptible de nommer des incompétents parmi nos représentants, mais nous y sommes déjà!

  31. Je vous alerte sur ce qui semble être un contre-feu identique à la Grèce coté financier, et qui justifierait un contrôle du net pour cause de « méchants hackers » kss kss…
    http://www.lepoint.fr/monde/les-pirates-internet-de-lulzsec-attaquent-un-site-de-la-police-de-l-arizona-24-06-2011-1345778_24.php

    Ces bons « hackers » se font une pub d’enfer en étant anti-racistes…

    Sachant que je connais un noir et un asiatique hacker, tu parles comme ils s’en foutent grave, voire, tranquille…

    Ca pue le commercial à narines fermées, cette affaire.

  32. L’impression de stagner.
    Il est fréquent d’entendre que le ralentissement actuel de l’économie américaine et des pays développés n’est qu’un incident provoqué par des chocs comme la catastrophe japonaise et les évènements du « printemps arabe ». Mais en considérant la faiblesse des économies des pays avancés, cet argument ressemble plutôt à un vœu pieux.

    Malgré la série d’évènements à faible probabilité et impact élevé qui ont frappé l’économie globale en 2011, les marchés financiers ont continué à croître joyeusement jusqu’il y a un peu près un mois.

    L’année a débuté avec une augmentation des prix de la nourriture, du pétrole et autres matières premières, faisant apparaître le spectre d’une inflation élevée.

    Ensuite, des troubles gigantesques ont éclaté au Moyen-Orient, poussant encore à la hausse les prix pétroliers.

    Après cela est survenu le terrible tremblement de terre japonais, qui a causé de graves dégâts à l’économie du pays ainsi qu’aux chaines d’approvisionnement globales.

    Enfin, la Grèce, l’Irlande et le Portugal ont perdu l’accès aux marchés financiers, et ont eu besoin de plans de sauvetage du Fonds Monétaire International et de l’Union Européenne.

    Pourtant, ce n’était pas encore la fin. Bien que la Grèce ait été renflouée il y a un an, il est à présent clair que le Plan A a échoué. La Grèce aura besoin d’un nouveau sauvetage officiel – ou par les créanciers privés-, une possibilité qui génère actuellement de fortes tensions entre les décideurs politiques européens.

    Dernièrement, des doutes concernant les déficits budgétaires insoutenables des Etats-Unis ont également provoqué leur lot de querelles politiques, menant pratiquement à une crise de gouvernement.

    Une bataille similaire gronde à présent à propos du « plafond sur la dette » américaine qui introduit le risque, si elle n’est pas résolue, d’un défaut « technique » sur la dette publique américaine. Jusqu’il y a peu, les marchés semblaient ne pas se soucier de ces chocs ; à l’exception de quelques jours durant lesquels la panique à propos du Japon ou du Moyen-Orient avait provoqué une correction, ils ont continué leur évolution à la hausse. Cependant, depuis la fin avril 2011, une correction plus persistante est en place sur les bourses mondiales, poussée par les craintes de ralentissement important de la croissance aux Etats-Unis et à travers le monde.

    Les chiffres venant des USA, du Royaume Uni, de la périphérie de la zone euro, du Japon et même des économies émergentes signalent qu’une partie de l’économie mondiale – particulièrement les économies avancées – est probablement en train de stagner, et même en train de tomber dans une seconde récession.

    L’aversion globale pour le risque a augmenté également, alors qu’il devient de moins en moins désirable de continuer à « prolonger et simuler ou « différer et prier » en Grèce et que le spectre d’une course au remboursement désordonnée des créditeurs devient de plus en plus probable.

    Les plus optimistes sont d’avis que l’économie mondiale connait seulement un moment passager de ralenti. Les entreprises et consommateurs ont réagi aux chocs de cette année en ralentissant « temporairement » leurs consommation, dépenses en capital et création d’emploi. Pour autant que les chocs ne s’aggravent pas (et quand certains auront diminué en importance), la confiance et la croissance reviendront dans le courant de la seconde moitié de l’année, et les bourses repartiront à la hausse.

    […]

    http://lecercle.lesechos.fr/node/36031

    1. Je suppose qu’on peut comparer le remboursement des dettes a un trou noir : il orbite, presque invisible, détruisant et avalant petit à petit tout ce qui s’en approche, prenant toujours plusse de puissance d’attraction, sans que rien n’en sorte jamais. Ce qui y rentre est perdu pour notre univers, ce qui n’empêche pas de subir l’attraction de sa masse.
      Tout le monde veut créer des fonds de secours, des systèmes de partage du risque, creuser la dette ici pour en rembourser une autre là quand un bout paraît trop exposé comme si c’était une solution, alors qu’on voit bien que ce n’est qu’un palliatif pour refuser de regarder le problème en face.
      Déplacer une dette d’ici à là dans le temps n’en diminue pas le volume, la puissance d’attraction du trou noir, au contraire.

      La seule façon de tuer un trou noir c’est de cesser de le nourrir, et d’attendre qu’il disparaisse par manque d’énergie. C’est un peu ce qu’avaient fait les ultra-lib avec l’état : réduire ses revenus pour l’épuiser (et faire profiter les rentiers de la dette publique). C’est certainement ce qu’il faut faire avec la dette publique et privée : refuser de payer les investisseurs financiers et les spéculateurs de dette pour les laisser crever.
      Laisser la Grèce faire faillite et laisser les dominos s’écrouler les uns après les autres sans y mettre la main. On ne s’en sortira évidemment pas en nourrissant la dette toujours plusse.
      Reste à faire comprendre la chose au public pour qu’il montre, avec énergie, aux politiques la direction à prendre.

      1. « Tout le monde veut créer des fonds de secours, des systèmes de partage du risque, creuser la dette ici pour en rembourser une autre là quand un bout paraît trop exposé comme si c’était une solution, alors qu’on voit bien que ce n’est qu’un palliatif pour refuser de regarder le problème en face. »

        Encore une fois, votre commentaire rappelle la radioactivité :
        Ce que l’on appelle décontaminer, n’est qu’un déplacement, concentration, ou dilution d’un problème qui reste lui, entier.

  33. Le processus de renflouement de la Grèce semble s’orienter vers un partage du fardeau avec les banques créancières; quelqu’un(e) a t-il des lumières sur le sujet, à savoir s’il s’agit d’un deal équitable, où bien d’un énième enfumage visant à masquer, avec de grands mouvements de menton et des trémolos dans la voie, un mix digne de la recette du pâté d’Alouette façon  » Canard Enchaîné »: le pâté d’Alouette:proportion: un cheval ( le peuple), une Alouette, ( les banques)…..

Les commentaires sont fermés.