Billet invité
A quoi tiennent parfois les choses ! L’avenir de l’Europe et de l’euro est désormais prisonnier des péripéties de la vie politique allemande, au fil des élections régionales qui se succèdent et que la coalition au pouvoir semble continuer à devoir perdre.
L’intelligence de la crise de la dette européenne et de sa solution se résumant pour Berlin à l’impérieuse nécessité de réduire par tous les moyens les déficits publics, il en découle deux conséquences qui éclairent les épisodes en cours, le gouvernement étant dans l’obligation d’être exemplaire sur ce terrain.
1. Tiraillée au sein de sa coalition, la chancelière continue de naviguer au plus près, cherchant à diminuer et étaler la contribution financière allemande aux fonds de stabilisation financière dans sa mouture actuelle, mais également en prévision de sa révision en 2013. Elle poursuit comme objectif de garder des marges de manœuvres financières pour 2013, année des élections au Bundestag.
Elle prend ainsi la responsabilité du maintien d’une indécision devenue une marque de fabrique, décrédibilisant les proclamations selon lesquelles « tout sera fait pour sauver l’euro », renforçant une crise qui ne manque par ailleurs pas de raisons de se poursuivre.
2. Pour les mêmes raisons financières, la chancelière a pesé avec succès de tout son poids, afin d’assouplir la méthodologie des tests bancaires, contribuant également à leur perte de crédibilité. Il s’agit simplement d’éviter que les tests ne révèlent la réalité de la situation des Landesbanken – les banques régionales – impliquant des recapitalisations qui incomberaient au gouvernement.
La règle constitutionnelle de limitation du déficit public instauré par le gouvernement actuel pèse déjà au-delà des frontières de l’Allemagne. C’est aussi le prix qu’il faut payer pour que les États dégagent le marché obligataire et laissent le champ libre aux institutions financières qui vont devoir augmenter leurs fonds propres. Une observation qui conduit à faire porter au système financier toute sa part de responsabilité dans la poursuite de la crise, en sus de celle qui peut être légitimement attribuée au gouvernement allemand.
C’est dans ce contexte que peut être appréhendée la bataille acharnée que mènent les mégabanques considérées comme présentant un risque systémique contre toute obligation supplémentaire du niveau de leurs fonds propres par rapport à celle qui a déjà été décidée dans le cadre de Bâle III. L’étendard de la révolte est toujours levé sur ce front par Josef Ackermann, sous sa double casquette de président de la Deutsche Bank et de l’Institute of International Finance, le lobby des mégabanques.
Afin de rendre le moins douloureux possible les renforcements des fonds propres qui vont de toute manière devoir intervenir dans le cadre de Bâle III, la voie de l’émission de CoCos – les obligations convertibles contingentes – continue d’être explorée, afin d’éviter de devoir élargir la base purement actionnariale du capital. La Banque d’Angleterre vient d’apporter sa contribution à ces tentatives en préconisant que le déclenchement de la mutation automatique de ces obligations en actions soit basée sur les critères du marché les plus simples possibles. Alors que le génie financier, à nouveau à l’œuvre, s’ingéniait à les rendre les plus complexes et obscurs possibles. On ne se refait pas.
Le problème est que les autorités de Bâle n’ont toujours pas tranché, afin de déterminer quels types de CoCos seront prises en compte et quels autres seront refusés pour le calcul des fonds propres. Les régulateurs semblent être toujours à la recherche des critères de déclenchement miracles mais introuvables. Garantir au mieux que la mutation des CoCos interviendra en temps en cas de problème est en effet indispensable pour leur agrément.
Aux pressions actuelles pour désengorger le marché obligataire est venue s’ajouter une terrible crainte des investisseurs financiers privés. Les amenant à anticiper le risque que des restructurations de dette souveraine puissent intervenir ultérieurement. Ce qui se traduit par de nouvelles tensions fortes sur les taux obligataires des pays les plus susceptibles d’en arriver là, la Grèce et le Portugal. Dans le cas de l’Irlande, la menace montante d’une restructuration de la dette des banques irlandaises produit le même effet.
La possibilité de devoir subir des restructurations est en effet désormais actée dans le mécanisme du futur fonds de stabilité financière européen, le MES, qui devrait entrer en vigueur à l’été 2013. La réponse des investisseurs privés n’a en conséquence pas tardé a être formulée, sous la forme d’une menace plus ou moins voilée d’un boycott des achats obligataires des pays périphériques.
Là s’exprime une contradiction manifeste d’intérêt entre le gouvernement allemand et les mégabanques, qu’il ne faudra pas manquer de suivre.
Finalement la dette n’est pas un problème (le Japon a un taux d’endettement équivalent à 200% de son PIB et ce pays est toujours la quatrième puissance économique mondiale),tout fonctionne encore à merveille,les riches s’enrichissent,les pauvres triment et crèvent dans l’indifférence générale,…petit détail à noter tout de même…en passant…la planète Terre est unique et ne supportera plus très longtemps ce rythme d’exploitation de ses richesses…et pour les imbéciles ou crétins qui pensent appartenir à une espèce supérieure j’ai le regret de les informer que la vie a existé avant eux et qu’elle continuera sans l’espèce humaine…
Freud disait : »l’homme vit psychiquement au-dessus de ses moyens »…il avait bien raison le bougre!
La comparaison avec le Japon ne tient pas, car la dette japonaise n’est pas une dette « extérieure », elle ne concerne pratiquement que l’économie domestique. Ce qui différencie le Japon de l’Europe et les USA.
Baaah ! Freud n’a jamais écrit cela, en tout cas pas comme ça. Extrait du texte (« Considérations nouvelles sur la guerre et sur la mort ») d’où fut très mal soutirée la pseudo citation que vous perroquetez complaisamment – ce texte qui suivait la première guerre mondiale tentait, grosso-merdo, de répondre à la question posée par la sidérante aisance avec laquelle des individus, et derrière eux des institutions et des sociétés entières, dits et dites civilisées et « modernes », avaient pu renouer avec la barbarie, et mieux encore, jusqu’à une barbarie inouïe avant cette guerre (le pauvre, il avait pas idée que les mêmes feraient pire encore trente ans plus tard…) :
http://mecaniqueuniverselle.net/textes-philosophiques/freud.php
vigne,
Merci pour cet extrait.
Y z’auraient jamais dû le laisser sortir… Une société qui ne se soucie pas des penchants qui sont à sa base n’est pas civilisée.
Pan !,
Et les heureux, ils ont existé avant la vie ? Ah ! Par le miracle de la création, l’Hexnihileau ?
@vigneron 24 mars 2011 à 16:04
Vigneron, Merci d’avoir pris la peine de rechercher le contexte de l’à peu près de la citation. Les puristes germanophiles iront à la source dont ils s’abreuveront silencieusement, et les nombreuses les traductions existantes montreront des différences de lecture irréductibles souches de débats interminables. Par exemple là où est écrit « instincts inhibés », c’est « Trieb » dont use Freud autrement traduit par « pulsion » ce qui change beaucoup de l’instinct. Etc.
De quoi parlait Freud à propos de « penchants intimes » et de vivre « psychologiquement parlant, au-dessus de ses moyens » « comme un hypocrite » ou en parlant de « nature des hommes » si ce n’est contextuellement du rôle sous-jacent de la sexualité dans ces affaires…Faut dire qu’à Vienne à son époque, il n’était pas le seul à s’en émouvoir, des artistes, des hommes de lettres aussi. C’est tranché, le refoulement est premier (le retour du refoulé fait preuve du refoulement) et la répression seconde. La façon dont les gouvernants sont sous influence de leurs « penchants intimes » n’est pas tout à fait clivable des positions politiques qu’ils soutiennent. De même le citoyen est pris dans les mêmes rets. Dans différents débats dits de société pendant la dernière décennie, on a pu voir des « spécialistes » de la nébuleuse psy ayant parfois biberonné aux mêmes sources prendre des positions diamétralement opposées sur la façon d’intervenir juridiquement sur ces affaires…Leurs « penchants intimes » étaient-ils de mise dans leurs interventions publiques ? De quelle « vérité psychologique » parle Freud, sachant qu’il était averti qu’il y en avait plusieurs, en concurrence, en conflit. Son expérience a montré que des retournements de « valeur » étaient possibles : le dégoût-symptôme comme signe d’un désir méconnu-refoulé. Lacan s’est posé la question sous une forme du genre : est-ce enseignable ?
Bien sûr. Ils n’ont pas été écoutés, l’objectif étant de sauver l’échange monétisé, le lien unique ! Vous les psys vous écoutez, mais entendez-vous ? Entendez-vous les verbalisations comme telles et donc potentiellement constructrices de la démocratie, de l’échange multivalué, ou comme l’expression d’un malaise de non adaptation à la monovaleur à corriger – le malaise hein ! Pas d’blague…- pour que celui qui parle rentre dans le rang ?
C’est pas moi qu’a commencé !
merci à vigneron de citer cet extrait , notamment : « …….elle (notre civilisation) subirait de profonds changements, si les hommes s’avisaient de commencer à vivre selon la vérité psychologique. ….. »
avant de se poser des questions sur les solutions politico-économiques propres à nous sortir de l’ornière dans laquelle nous sommes , il conviendrait de commencer par nous questionner sur ce point soulevé il y a si longtemps par S.Freud.
Pour faire un homme à l’aise, il faut casser des gueux (…) même au Japon!…
Un indice sûr de la défection de Berlin quant aux affaires grandement compromises de l’Europe du sud: sa non participation à l’intervention impérialiste franco-britanique en Libye.
Au lieu de ça, Merkel a annoncé un renforcement des forces militaires en Afghanistan.
Traduction: L’Union Méditérrannéenne chére à Sarkozy, « ce n’est pas notre affaire ! ». Par contre, une alliance toujours plus poussée, militaire et économique, avec la Russie pour aller à terme contrôler l’Afghanistan et toute la région alentour, « voilà l’avenir de l’Allemagne impérialiste ! ».
Impression confirmée par les nouvelles provenant de Lisbonne et tendant à être un désastreux précédents en Europe.
Et si nousadmettions l’idée que l’ensemble des Nations sont entrain d’anticiper l’immense défragration qui arrive: une combustion brutale et compléte du systéme monétaire internationale ?
Le marché mondial comme il existe vie ses dernières heures. La faillite de la monnaie dollar, l’inflation générale des prix à la consommation, l’incapacité politique des peuples européens à admettre la politique de rigueur voulu par Berlin, la catastrophe nucléaire épouvantable au Japon, la levée formidable des Peuple Arabes, tout concourt à pousser Berlin à abandonner la France et les pays du sud de l’Europe à leur triste destin.
Il ne s’agit pas de mois, mais au maximun de semaines, comme le disent de manière indirecte les Obama et les Juppé. On va au clash !
De ce clash, peut déboucher quatre zones monétaires et politiques.
1 Les USA, plus capable de jouer le rôle joué au XX siècle, se repliant sur le continent américain (avec bien sûr une chasse gardée dans les pays du Golfe et Israèl).
2 Le Japon, tellement affaiblit aujourd’hui, ne pouvant plus snober la puissance montante chinoise, ensemble instaurant une zone d’influence exclusive en Asie.
3 L’Allemagne, avec la Russie, se tournant dans l’Est de l’Europe.
4 Le France et l’Angleterre, se tournant vers une Union Méditérrannéenne.
Il y a des pistes à explorer à mon avis, dans le sens de l’histoire …
Mais l’Euro, immédiatement, c’est plié !
L’Angleterre n’a rien à faire dans l’union méditerranéenne !??
L’intervention en Lybie était trop tardive (de 72h), et ce retard aurait dû suffire à la condamner.
Mais sur le fond, cette intervention, toute impérialiste qu’elle fut, était parfaitement nécessaire dès lors que nous avions eu la bêtise de prendre parti dans une guerre nord/sud, des intérêts français vitaux étant désormais en jeu.
Je sais bien qu’au pays des bisounours et des peuples qui font une belle ronde autour de la terre ce genre de chose ne se dit pas, mais enfin… dès lors que la Lybie envisageait d’instaurer de nouveaux partenariats stratégiques avec la Russie et la Chine, nous n’avions plus le choix pour préserver les intérêts énergétiques français.
Première erreur: Ecouter BHL et prendre le risque de confondre révolution et conflit ethnique.
Deuxième erreur: Attendre l’aval de l’ONU ou je ne sais quoi pour frapper. Du coup ça peut très très mal finir… si on part en G4G et que Russes et Chinois durcissent le ton.
Enfin… on n’est plus à une bêtise près de l’insensé qui nous gouverne.
Cette intervention courre a la catastrophe, mal préparé sans aucune sortie prévu (la même erreur que Bush Jr en Irak et Afghanistan). Nous sommes engages dans un conflit qui risque de s’éternisé avec une issue plus qu’incertaine.
Qui est BHL? a t il été élu? toute cette mise en scène pour flatter l’ego démesuré de notre Nicolas 1er (et dernier et dernier je l’espère) et de notre tocard de philosophe national.
oui,l’ insensé…le tocard…
et puis,
Géant ne puis
Béance suis …
il serait urgent de sortir de la naphtaline …
tiens, une France ouverte, généreuse …ce serait bien !
Jean Ferrat
http://www.youtube.com/watch?v=qkO7_rhhCbA&feature=related
« …la rebelle…
…celle de 36 à 68 chandelles … »
Bon, c’est pas gagné, ya du boulot …mais il faut re-commencer le travail pour les petits bouts qui arrivent au monde ! galvanisant, non !
et puis, il y a encore des gars vraiment intelligents, et courageux !
Rony Brauman, par exemple :
http://www.youtube.com/watch?v=E-lHQNXpgxY
Comment dit on « Route Irish » en Français ?
on dit Ken Loach …
mais, je ne l’ai pas encore vu …
je hais la realpolitik .
J’ai bien une solution : c’est à qui sortira le plus vite du piège (de l’Euro ?) pour se mettre au plus tôt en défaut (avec ses banques, nationalisées une heure avant), en m’arrageant pour ne pas avoir à comptabiliser le défaut des autres…
PS : je vais bientôt enfouir des lingots (de vendée) que je couverais comme s’ils étaient en métal jaune.
Vous avez bien raison, certains devraient opter pour ouvrir le parachute,i.e l’ Irlande et son nouveau gouvernement qui ne parviendra pas a ses fins,.Lorsqu’ on lit que la taille du bailout representerait 47% du PIB
Francois: Hello, votre analyse est comme toujours interessante, on y lit en filigrane ce
que les observateurs d’ outre manche et d’ putre–atlantique ne cessent de souligner.,i.e l’ Europe cache sous le tapis la crise bancaire tout en naviguant a vue depuis des mois autour d e l » EFSF en pratique.
amha, il faut ajouter que la coalitiion allemande est en piteux etat, et que si elle perd l’ election de dimanche dans le Land de Bade-Wurtemberg, le gouvernement devient minoritairre.La succession de volte-faces tactiques me parait souligner le desarroi merite de la Chancelliere..
/wiki/Dilemme_du_prisonnier
La meilleure politique est la coopération, mais seulement si le jeu dure, sinon le premier qui trahit l’autre emporte la mise. Qui aura le premier l’impression d’être le perdant désigné et qu’il vaut mieux trahir?
Si les portugais refusent de voter pour la gauche, la droite, et les extrêmes, s’ils refusent d’élire qui que ce soit, qui pourra leur imposer l’austérité annoncée? Juste un gouvernement en affaires courantes avec la confiance du parlement. Et qui l’Europe pourrait-elle désigner comme responsable de cette situation?
Et si les irlandais et les grecs font pareil?
Aide au Portugal : le chiffre de 75 milliards d’euros évoqué.
Les dirigeants européens se réunissent à Bruxelles, jeudi 24 à partir de 17 heures (16 heures GMT) et jusque vendredi 25 mars en milieu d’après-midi. Le sommet s’annonce tendu puisque les 27 doivent tenter de mettre en sourdine leurs divisions sur la Libye et gérer une crise politique au Portugal qui menace de déstabiliser à nouveau la zone euro. L’Union européenne est « prête à intervenir » pour aider le Portugal s’il en fait la demande, et une aide serait « peut-être même utile », a indiqué le ministre des Finances belge, Didier Reynders.
Le Premier ministre portugais, José Socrates, a présenté mercredi soir sa démission, prenant acte du rejet d’un nouveau programme d’austérité à la chambre des députés, où son gouvernement est minoritaire. Ce plan devait permettre au pays de réduire ses déficits et d’éviter de demander un soutien financier extérieur. Après les plans de sauvetage financiers internationaux décidés l’an dernier pour la Grèce puis l’Irlande, le Portugal risque ainsi de devoir demander de l’aide à ses partenaires européens et de replonger l’euro dans une zone de turbulences.
Les pays européens se préparent du coup à devoir débloquer à plus ou moins brève échéance des prêts en faveur du Portugal, dont les taux d’emprunt sur les marchés financiers grimpent fortement.
http://www.challenges.fr/actualites/monde/20110324.CHA4409/portugal__le_chiffre_de_75_milliards_evoque.html
Je n’ai que 24 ans et je vous avouerai qu’il y a de quoi s’inquiéter. Nous savons que nous allons droit dans le mur, mais nos dirigeants continuent de nous y faire foncer… enfin, qui dirige le monde aujourd’hui… les banques ?
Ceux qui profitent du système ne veulent pas lâcher du leste pour ceux qui ont besoin de vivre simplement. Certains s’habituent même vite à ne plus rien avoir affaires des autres… Je pense notamment à ce cher député Maxime Gremetz qui juge que la manière de placé une voiture dans un parking est bien plus gênante pour lui qu’un pays tout entier en pleine catastrophe nucléaire.
Quoi qu’il en soit, l’espèce humaine du siècle en cours va devoir, à un moment ou un autre, faire face à un grand tournant de son histoire. Si l’égoïsme, le mépris et le profit restent maître des modes opératoires au plus haut niveau de notre mode de fonctionnement, le changement fera des dégâts considérable, et ce n’est malheureusement pas ceux qui devraient…qui vont le payer le plus cher… (Fukushima par exemple ?)
Je ne sais même plus si donner naissance aujourd’hui, c’est rendre service au nouveau né…
Quand il s’agit de voté, il y a quelques années on en était réduit a voter pour le moins pire, aujourd’hui… Les Français doivent se dire que ça n’en vaut même plus la peine…
Prenez ce conseil de jeune papa : ce qui compte, ce n’est pas le monde que nous laissons à nos enfants, ce sont les enfants que nous laissons au monde !
Pierre Rabbhi dit la même chose mais encore faudrait-il que le monde que nous leur laissons soit en bon état. Que leur restera-t-il ? Des déchets nucléaires, des sols détruits, matières premières épuisées, un climat détraqué…désolé, suis pessimiste.
Un autre vieux papa fatigué
a ecrire sur nos tombes pour nos enfants :
« »ne nous pardonnez pas …nous savions ce que nous faisions « » »
« Frères humains qui après nous vivez,
N’ayez les cuers contre nous endurcis … »
Villon/ XV°s.
http://www.dailymotion.com/video/xef6j_leo-ferre-frere-humain-villon
Je trouve votre formule souriante Julien
Mais d’une certaine maniére, n’aurions nous pas vécu à leur crédit ?
… et même de deux jeunes Papas : entièrement d’accord avec Julien ! Nos enfants verrons des choses formidables et terribles comme (presque) toutes les générations en ont toujours vues, ils les affronteront avec ce que nous leur donneront d’amour, de force et de faiblesse. Naître en 1929 comme mon grand-père n’empêche pas de vivre ni d’être heureux, de ce que j’ai pu en juger.
Oubliez ces gens Angeal,
Vous savez quoi hier j’ai préféré écouter melody 80 bon je sais c’est un peu kitch mais que voulez-vous pas toujours évident non plus de se changer les idées de nos jours
http://www.youtube.com/watch?v=cIFeq4x_2Xc
Tout nuage n’enfante pas une tempête. [William Shakespeare]
Rien n’est trop beau ni trop grand pour un enfant et tout est solennel.[Francis Bossus]
J’ai vu un ange dans le marbre et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer. [Michel-Ange]
Un enfant, qu’est-ce donc ? Un morceau d’amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps en marche.[Francis Bossus]
Si les anges volent, c’est parce qu’ils se prennent eux-mêmes à la légère.[Gilbert Keith Chesterton]
Les anges d’aujourd’hui, ce sont tous ceux qui s’intéressent aux autres avant de s’intéresser à eux-mêmes. [Wim Wenders]
Le coeur d’un enfant c’est grand. Le temps s’y transforme en espace. [Michel Jonasz]
Le coeur d’un enfant c’est grand. L’amour s’y déverse en cascade. [Michel Jonasz]
Alors s’assit sur un monde en ruine une jeunesse soucieuse. [Alfred de Musset]
Trop de bonté dans les parents cause la perte des enfants.[Charles Perrault]
Elever un enfant c’est lui apprendre à se passer de nous. [Ernest Legouvé]
A chaque enfant qui naît, Le monde recommence.[Gilbert Bécaud]
Les hommes sont des anges stagiaires.[Victor Hugo]
L’enfant reconnaît sa mère à son sourire. [Virgile]
Et un vieux papa bien fatigué vous dira que le rapport entre l’enfant et le monde est dialectique : le monde fait l’enfant et l’enfant fera le monde.
Le drame serait que les jeunes enfants fassent pire que leurs parents !
C’est quand même une pensée très psychorigique de vouloir faire constamment des économies sur tout, il est vrai que les allemands sont très à cheval sur les choses, fort heureusement tous les peuples ne se ressemblent pas dans la recherche d’un plus
grand idéal économicus perdu.
Et dire que certains ont fait de très hautes études commerciales dans l’idée et le projet de faire entendre les mêmes choses soit disant plus économiques ou moins coûteuses aux êtres.
Comment réagissent en général les êtres dans un tel monde et devant la perte de l’argent ?
La belle excellence à suivre d’abord en exemple pour tous, et comme vous le dites si bien dans un certain milieu on ne se refait pas du tout.
Les ‘provisoires’ succès économiques allemands se sont et sont toujours construits sur les déficits des autres pays.Donc si tout s’écroule, cela sera le cas aussi chez eux, qu’ils ne rêvent pas que ça n’arrivera pas.Chère Madame Merkel, pouvons examiner la compta de vos banques y compris sous les tapis?La question vaut aussi pour sarkozy et les autres(surtout Cameron et Obama).
L’attitude du gouvernement de la RFA est suicidaire à la fois pour son pays et pour l’UE sur deux points cruciaux qui sont l’Europe de la défense et la convergence monétaire, fiscale et économique.
Torpiller toute volonté de construire une Europe de la défense pousse la politique étrangère et de défense de la France et du Royaume Uni à s’affranchir complètement du substrat européen et vraisemblablement atlantique, à terme et à mesure du repli américain.
Imposer ses vues économiques, budgétaires, monétaires sans aucune solidarité avec ses principaux clients et partenaires va irrémédiablement conduire à la dislocation de l’Euroland, soit par la sortie de la RFA elle-même soit par celle de trop nombreux autres pays.
La RFA se trouvera dans une position de pays neutre avec un poids économique qui ne lui permet pas cette option parce qu’elle va soulever l’hostilité frustrée et la convoitise de toute les « puissances » directement liées économiquement. Très rapidement sa politique agressive d’exportations excessives sur des créneaux techniques sera anéantie par les dévaluations compétitives de ses clients.
En France, cette attitude pousse l’ensemble des droites à abandonner le credo européen et atlantiste dans une certaine forme de convergence avec le Royaume Uni qui fera nécessairement de la RFA un bouc émissaire. La campagne présidentielle de 2012 risque fort de se faire contre l’Europe (cad la RFA!).
A trop vouloir fuir aveuglément les années trente, la RFA replonge l’Europe dans un contexte qui nourrit les mêmes affres.
Quid de la décision des agences de notations de baisser la note d’une trentaine de banques Espagnoles ? Le Portugal, c’est déjà du passé….
Que se passerait-il si un pays se mettait en défaut de paiement ? Ce serait vraiment si intenable que ça ? Si le système amène au pire, en respectant les règles, ne pas les respecter pourrait-il amener un moins pire ?
Il ne se passerait rien.
Au bout de quelques semaines, des investisseurs se rueraient vers le nouvel eldorado désormais « sain » et « fin prêt pour la croissance ».
Quant aux investisseurs fâchés, et bien… ils mangeraient leur chapeau ( les imagine t-on faire militairement plier un pays comme la France, qui dispose quand même de sérieux moyens de rétorsion?)
C’est ça investir: parfois on gagne, parfois on perd…
Évidemment le défaut de paiement ferait tâche d’huile. Au final, après non pas restructuration de la dette mais des systèmes bancaires nationaux, et la destruction complète d’une partie de l’oligarchie financière, je suppose que tout irait de nouveau pour le mieux…
Reste la question des USA… de leur exposition au risque d’un défaut de paiement mondial… et des conséquences politiques internes. Reste l’attitude des pays de l’OPEP, qui perdraient peut-être tout (qui sait où leurs avoirs sont investis…) et des chinois (mais que pourraient-ils y faire?) et des conséquences politiques internes.
Donc un immense bordel. Mais pour peu qu’on puisse aménager de manière relativement équilibrée/juste la distribution des conséquences du défaut de paiement généralisé entre particuliers emprunteurs et créditeurs (ça ne parait pas techniquement infaisable), ça me paraît tout à fait envisageable. Aventureux certes, mais envisageable.
Bonne question. Le dilemme portugais actuel est celui-ci : l’austérité volontaire pour complaire aux « marchés », ou l’austérité imposée par l’UE pour bénéficier de son « aide ». C’est le knout ou le knout. Une possible troisième voie : envoyer FMI, Commission, BCE et autres se faire voir chez les Grecs. Ce ne serait pas nécessairement plus douloureux pour les Portugais. Mais assassin pour les créanciers.
envoyer FMI, Commission, BCE et autres se faire voir chez les Grecs.
c’est osé comme formulation, vues les circonstances !
disons, envoyons les ( FMI, Commission…) de faire lanlère !
NON, svp, pas chez les grecs!!
Ils sont venus, ils ont vu et nous ici, en grece, nous sommes vaincus.
meuh non, cher ami PIIGSF !
j’ai des sources trés sûres :
dans Astérix,, la puissance de l’époque dit :
« veni, vidi, et je suis reparti » !
Euromanif: l’Europe ne veut pas démanteler la protection sociale
L’Europe ne cherche pas à démanteler les systèmes de protection sociale, a affirmé le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, après une rencontre avec les partenaires sociaux européens. « Notre objectif ultime est la création d’emploi », a-t-il dit. M. Van Rompuy a rencontré jeudi, avant un sommet consacré à la situation socio-économique, les représentants des syndicats et du patronat européen, en compagnie du président de la Commission, José Manuel Barroso, et du premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays assure la présidence de l’Union.
Lors de la conférence de presse, MM. Van Rompuy et Barroso ont défendu leur stratégie de compétitivité face aux manifestations syndicales organisées jeudi à Bruxelles et dans plusieurs autres villes du continent.
« Nous avons dû prendre, au niveau européen et au niveau national, des mesures impopulaires. Nous ne l’avons pas fait pour notre plaisir, mais parce que nous pensons que le sauvetage de la stabilité financière de la zone euro est important pour les gens et pour l’emploi », a dit M. Van Rompuy. L’objectif « ultime » des réformes est de promouvoir l’emploi, a-t-il dit.
José Manuel Barroso a assuré pour sa part respecter l’autonomie des négociations collectives. « Les traditions de concertation sociale seront toujours respectées (…). Bruxelles ne détermine pas les salaires. C’est la dernière chose que Bruxelles veut faire », s’est-il exclamé, précisant toutefois que les coûts salariaux devaient être pris en considération dans l’analyse de la position concurrentielle de l’Europe.
Le premier ministre hongrois, M. Orban (droite), a exprimé une tonalité légèrement différente, en évoquant « les couches de la population qui ne peuvent pas bénéficier des emplois liés à la croissance », parce qu’ils sont trop vieux ou trop peu formés. Il a insisté sur « le rôle de l’Etat » pour leur donner du travail.
http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/147452/euromanif-l-europe-ne-veut-pas-demanteler-la-protection-sociale.html
…joueur de pipeau européen.
http://www.youtube.com/watch?v=1xY4nJ1xWuY
Bonjour M,
En effet, le parallèle avec le joueur de pipeau est excellent : ce fameux joueur de pipeau avait utilisé la séduction pour arriver à son objectif de destruction : nous y sommes.
Cdt.,
Euromanif: « En limitant l’UE à un grand marché, c’est l’Europe qu’ils assassinent »
« En limitant l’Union Européenne à un grand marché, c’est l’Europe qu’ils assassinent », a clamé le secrétaire général de la CSC, Claude Rolin, en conclusion de son discours devant les manifestants présents au pied de l’Atomium jeudi dans le cadre de la journée européenne d’actions de la Confédération européenne des Syndicats (CES). Claude Rolin a rappelé la principale revendication des manifestants, « construire une autre Europe humaine et sociale ». « Nous ne voulons pas de l’Europe d’une inspiration totalement libérale que veut nous imposer le couple Sarkozy-Merkel », a-t-il expliqué. Selon lui, les travailleurs sont « confrontés à une véritable offensive » d’une Europe « de l’austérité et du recul social », qui vise la destruction de leurs acquis tels que les salaires, l’âge de la pension, les allocations de chômage, etc. « Les décideurs européens doivent savoir que le mouvement syndical est mobilisé en Belgique et partout en Europe », a ajouté Claude Rolin. « Ils doivent savoir que ne nous ne sommes pas prêts à accepter la spirale négative dans laquelle ils veulent nous entraîner », et que la CSC défendra « bec et ongles » le système d’indexation automatique des salaires, qui est « socialement indispensable mais également économiquement utile ». « Ce que nous voulons, c’est une véritable politique économique et sociale, qui répond aux attentes des travailleurs » d’Europe, a-t-il continué. « Une autre Europe est possible », a-t-il asséné, imité en cela par son président Luc Cortebeeck…
http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/147451/euromanif-en-limitant-l-ue-a-un-grand-marche-c-est-l-europe-qu-ils-assassinent.html
Le gouvernement portugais va continuer de refuser une aide.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE72N1QQ20110324
Et heureusement!
Entendez-vous l’angoisse des chantres de l’usure?
Il faut que le Portugal accepte de rembourser.
Il ne peut tout de même pas faire bankroute… Si? Oh! Non! Pitié!
Pitié pour les créanciers! Pitié pour l’austérité! Pitié!
» Il faut que le Portugal accepte de rembourser. »
Je croyais que c’était Goldmann Sachs qui devait rembouser des trops perçus ! Je dis une sottise ?
« Molière, L’Avare, acte IV, scène 7
Harpagon (Il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau.) : Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin… (il se prend lui-même le bras.) Ah ! C’est moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! Mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! On m’a privé de toi ; et puisque tu m’ es enlevé, j’ ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n’ ai plus que faire au monde : sans toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait, je n’en puis plus ; je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N’ y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m’apprenant qui l’a pris ? Euh ? Que dites-vous ? Ce n’est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi justement le temps que je parlois à mon traître de fils. Sortons. Je veux aller querir la justice, et faire donner la question à toute la maison : à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh ! De quoi est-ce qu’on parle là ? De celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part sans doute au vol que l’on m’a fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux. Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après. »
Van Rompuy : « L’objectif de l’Europe, la création d’emploi ».
La bonne blague..
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-03-24/van-rompuy-l-objectif-de-l-europe-la-creation-d-emploi-830307.php
Oui comme la même commission a toujours mis en avant la liberté d’entreprendre, sans jamais préciser qu’il s’agissait quasi exclusivement de la liberté d’entreprendre des multinationales.
Irish economy shrank again last year.
Figures from the Central Statistics Office show that the Irish economy shrank for the third year in a row in 2010.
http://www.rte.ie/news/2011/0324/economy-business.html
Emmanuel Todd nous éclaire par sa lucidité :
http://www.marianne2.fr/E-Todd-Face-au-FN-il-faut-rompre-avec-deux-concepts-zombies-le-libre-echange-et-l-euro_a204202.html
Extrême lucidité tout a fait étonnate pour des gens traditionnellement de gauche puisque Emmanuel Todd « ADMIRE » le vote du peuple français en direction du Front national….
« J’admire la capacité du peuple français à résister à des élites devenues irresponsables – y compris malheureusement par un vote Front national – »
Interessant aussi de le voir se déclarer en faveur de l’intervention sarkozyste en Libye…
Vous déformez les propos de Todd en faisant ce raccourci, c’est malhonnête.
Bah.
N’est plus à une amalgame près, le K abouli …
@ Kabouli
Vous ne comprenez donc pas que E Todd salut la fronde des Français contre ce bel ensemble politique de « tous bords » qui en réalité n’est qu’une pensée unique ?
Vous ne comprenez donc pas qu’alors que beaucoup de populations européennes se soumettent, les Français cherchent la moindre issue, le moindre trou d’oxygène pour démolir cette montagne qu’on a dressée contre eux ?
Et vous ne comprenez pas que si les voix pour le FN augmentent en ce moment, c’est que naturellement en temps normal, les Français n’adhèrent pas du tout à cette idéologie.
En conclusion, les Français ne sont pas et ne seront jamais d’extrême droite, mais qu’ils prennent l’issu qui sans doute leur fait froid dans le dos pour stopper la machine, tout en sachant, comme nous le savons tous, que le FN n’accèdera jamais aux postes décisifs.
La pensée de E. Todt est beaucoup plus complexe, et beaucoup plus intéressante, particulièrement sur la responsabilité individuelle des hauts fonctionnaires en général, je suis assez d’accord
@ edith,
Vous avez raison ; il faut aussi savoir que les groupes de travail qui gravitent autour de la Commission entreprennent actuellement une violente attaque frontale pour finir de déréguler tout ce qui peut encore l’être… Je ne vous dis pas les dégâts. Si cela se réalise, nous n’en aurons les effets radioactifs que dans plusieurs mois, voir un ou deux ans, et il sera bien tard alors pour réagir, un grand mal aura été fait (il a déjà plus que commencé d’ailleurs). D’autant plus que les Etats ne feront alors probablement plus parti des organismes capables de réagir.
@ Grosjean,
Beaucoup de hauts fonctionnaires français se sont engagés tête baissée, avec beaucoup d’enthousiasme, de conviction et de certitudes, en faveur de la construction européenne sans jamais percevoir clairement qu’ils faisaient le jeu d’une idéologie qui n’était en vérité pas la leur : ils commencent à se réveiller et à le comprendre mais il est, une fois encore, un peu tard. Ils sont maintenant dépassés en nombre par les tenants de l’ultra-libéralisme et se sont privés des moyens de revenir sur leurs choix passés. Ainsi tourne la roue, pour le pire en l’occurrence.
@edith… Les français effectivement mais pas seulement eux se servent du FN pour exprimer leur désapprobation de la politique que l’establichement ( terme commun à Todd et à Lepen) mène en leur nom. C’est un fait que si le capitalisme est à l’agonie le danger représenté par les partis d’extrême droite sont cyniquement utilisés par les partis libéraux de droite ou de gauche et ne sont qu’une partie du problème qu’ils contribuent encore à obscurcir.
Mais il ne faut pas surestimer le fait purement médiatique du FN, le système politique est entré dans une telle phase de déliquescence que cette opposition est malgré tout encore très respectueuse et ne sert qu’à effrayer le « bourgeois » comme on disait du temps de Brassens. La véritable opposition et plus à voir plus dans le phénomène de l’abstention c’est à dire de désertion de ce système qui ouvre toutes les autres perspectives de contestation du libéralisme.
qq extraits de l’article de Todd:
… »un concept mort mais que l’on croit vivant. C’est très important. Les gens comprennent que le libre-échange détruit leur vie. Ils ont très bien compris depuis les crises budgétaires européennes que le système monétaire actuel est victime d’un acharnement thérapeutique... »
… »Au fond, la tendance sarkozyste de l’UMP suit pleinement le Front national sur les thématiques identitaires et de sécurité, ce qui rend la situation ingérable. La relance des thématiques identitaires a d’ailleurs été décidée à l’Elysée. … »
… »la tendance sarkozyste de l’UMP qui représente au plus haut degré l’oligarchie économique, ne peut que défendre l’euro qui est l’argent des riches. .. »
… »L’UMP et le Parti socialiste, les dirigeants de grandes entreprises (ceux des PME ont compris) et les responsables des grands médias doivent être capables de penser en terme de protectionnisme économique, européen si possible. Ils doivent accepter l’idée que s’il y a un problème d’identité nationale pour la France, il réside dans sa relation à l’Allemagne et non dans ses rapports avec les Arabes. »
… »plus j’y pense en tant que démographe plus je pense que la France, avec son taux de fécondité parfaitement satisfaisant, à deux enfants par femme, au milieu d’une Europe minée par des fécondités très basses, aurait intérêt à prendre quelque distance avec un continent menacé de sénilité. »( à mon avis, humour toddien, quoique …le fait est que cela manque d’élan, et qu’on étouffe, mais je suis trés PIIGSF)
tout ceci, et il est impossible d’être d’accord sur tout avec quelqu’un, n’est pas, me semble-t-il à balayer d’un revers de la main.
une partie de cette analyse est plausible.
François Leclerc,
Vous avez un style d’écriture qui vous ferait reconnaître sans que vos textes soit signés.
Un vrai régal !
quelques livres retraçant l’histoire de notre économie en France et en Europe depuis 1972 jusqu’à nos jours, serait un formidable cadeau pour les générations futures.
Je crains que celle enseignée dans les écoles n’ait pas la même véracité, et ça me rend malheureuse.
J’espère vraiment que vous vous y mettrez un jour, afin que le récit exact de toute l’épopée trône dans la bibliothèque de mes enfants.
Il reste aux pays insolvables une chose à faire:
décréter unilatéralement un moratoire tout en émettant une monnaie nouvelle, nationale et ajustable à leurs besoins intérieurs…
Cela provoquera évidemment une sorte de panique, mais celle-ci sera salutaire, car elle contraindra les déteneteurs des obligations souveraines à vraiment négocier, afin de purger le système.
Evidemment, une part de l’épargne sera perdue, mais puisque c’est déjà le cas, cela pourra amener tout le monde à plus de raison…
Cela pourrait effectivement être une des composantes d’une restructuration d’ensemble de la dette privée. La nouvelle monnaie pourrait s’appeler bancor.
Le plaisir de lire les textes de Frncois, grand strategiste la ou d’ autres s’ enfoncent
dans les problemes tactiques.
Est-ce qu’ il ne conviendrait pas de commencer par le commencement :
Une analyse interessante parue dans le WSJ en debut de semaine:
Why European Banks Are Stressed Out ( WSJ)
‘ Les marches attendent des reponses a deux questions: Combien d’ argent est necessaire et d’ou viendra-t-il ?
Une insuffisance de capitaux propres, combinee a la volatilte de financement, rend le systeme des banques europeenes a la merci d’ un ‘bankrun’.A la difference des banques qui reposent sur des depots, les banques qui dependent de financement a court terme d’ intermediaires financiers ou de grandes societes sur des ‘money markets’ competitifs doivent presenter des standards beaucoup plus eleves de solvabilie afin de prevenir un ‘ run’, obtenir de l’ argent sur les marches prives devenant une tache difficile.En Europe,certaines banques ont de facon croissante recours aux emprunts a la BCE, tout en payant des ‘premiums’ plus hauts afin de pouvoir emprunter sur les marches prives afin de compenser le risque de defaut
Les resultats de notre recherche, commanditee par l’ Universite de Chicago, recherche effectuee avec David Greenlaw de Morgna Stanley,suggerent que deux chose peuvent arriver de facon a mettre fin a la crise finaciere en Europe.
Premierement, les preteurs prives doivent etre confiants qu’ il y a un plafond aux pertes potentielles des banques europeennes.Des stress-tests ‘competents’ pourraiennt offrir cette information. De facon a etre credible,le test devrait anticiper les pertes bancaires potentielles fae a des conditions economiques difficiles.Parce que les banques europeennes detiennent des montants importants de dettes souveraines, emises par des pays qui sont sucptibles de ne pas pouvoir payer a 100%, la possibilite d’ une restructuration bancaire sous la supervision d’ un gouvernment doit etre incorporee au scenario des tests.
Des perspective de croissance realiste, tout comme les pertes sur les prets immobiliers, doivent aussi etre adresses- Que la Banque d’ Espagne et Moody’s different de 100 milliards de leur ‘ worst case’ scenarios pour les manques de capitaux des banques espagnoles demontrent quel point les autorites europeennes devront trimer afin d’ etre credibles a ce sujet.
Le deuxieme ingredient necessaire est un plan de recapitalisation credible des banques ayant un capital inadequat pour faire face a des ‘runs’.Des prononcements de solvabilite ne sont pas suffisants.Ils seraient bien avises de se souvenir du ‘run’ des creanciers sur les banques iralndaise en 2010 survint apres que ces memes banques aient recus des avis de sante favorables a l’issue des stress tests.
L’ Europe semble determinee a repeter son erreur et entreprendre un deuxieme round de stresstests sur ses banques.La version 2010 fit peu pour alleger les couts de financements des banques.A moins que le design des tests etait fondamentalement different de l’ an dernier,la crise persistera.
De loin l’arrangement privilegie serait un mandat forcant les banques europeennes les plus faibles a lever du capital additionnel de sources privees.Un signe de l’ impuissance de la version 2010 des ‘stresstests’ est que des plus de 90 banques ayant ete soumis aux tests, seule la Deutsche Bank a leve un montant de capital significatif apres leur conclusion, pendant que les autres continuaient a operer sans ameliorer leur position en matiere de capital
Cette fois pour les banques qui echouent a attirer des capitaux prives, il doit y avoir un plan B pour ce qui survient ensuite.Une fermeture rapide serait une option, mais si elle est mal menee, elle risque de declencher un ‘run’ qui pourrait se reveler contagieux.Une autre option serait de de soutenir les banques les plus faibles via l’argent des contribuables jusqu’ a ce que ce qu’elles puissent etre vendues ou demantelees de facon ordonnee.Il semble clair que la seule raison justifiable pour un tel support serait de prevenir un ‘run’ devastre.
Aussi clair que cela puisse sembler,lles politiciens europeens ne sont pas desireux de reconnaitre que leurs banques pourraient etre a cours de capitaux.Les economistes et d’ autres observateurs ont realise que la veritable taison de l’ aide temporaire a a la Gece etait de proteger les banues cn matiere de dette souveraine europeenne risquee. Idem pour l’Irlande, les bailouts eurpeens se revelant une facon de s’ acheter du temps.
Les marches ne sont pas dupes de cette rhetorique politicienne ou de stresstests inefficaces. Consequemment, les banques dans certains pays ont connu des probles chroniques pour se financer de facon privee-Ironiquement, pour se proteger, elles achetent des protections contre des defauts souveraines.Mais ce ‘heding’ via des CDS augmente le cout de l’ assurance, les spreads des CDS elargis de fait. En reponse,certians politiques argumentent que l’ achat de CDS devrait etre interdit..
Mais ces diagnostics echouent a voir l’ essentiel:les problemes de dette souveraine europeenne nepeuvent etre separes de ces problemes bancaires.Si les banques etaient mmieux capitalisees,les spreads seraient plus etroits et les banques pourraient faire face une restructuration menee par leur gouvernement, necessaire afin de mette les deficits budgetaires sur un chemin soutenable. La ‘reparation’ des banques europeennes poutrrait mettre fin a la crise finaciere, meme si de larges adjustements economiques seraient encore necessaires en Europe de facon a promouvoir la convergence et la croissance
Actuellement la situation en Europe est fragile et potentiellement dangereuse.Le financement sur lesquels reposent les banques europeenne est susceptible de connaitre un retrait rapide.Les declencheurs politique pour un tel ‘run’ sont nombreux,y compris les potentiels ‘haircuts’, la auppression d’ aide gouvernementale, ou la craine croissante qu’ un support gouvernemental serait inadequat.Ce dernier point est particulierement important parce que le plus longtemps la situation continue,plus grande la chance que l’ outrage des contribuables ne restreigne la politque des differents gouvernements.
Ultimement, la crise en Europe continuera jusqu’ a ce que nous obtenions des reponses a deux questions critiques: Combien d’ argent est necessaire afin de stabiliser les banques, et d’ou viendra-t-il.?.’
@ johannes finckh
Non… vous rêvez…
Aucun pays ne prendra unilatéralement un décret de moratoire. Non, les créanciers d’admettront jamais la négociation.
Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise.
La crise arrive. Il faut qu’elle se développe.
Et surtout, qu’elle explose.
Alors là, effectivement, vous aurez raison : les épargnants auront tout perdu.
Mais si c’est possible (de refuser de payer une dette illégitime):
Eric Toussaint : « C’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette »
Eric Toussaint, président du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde : ‘C’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette’
Le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde invite les gouvernements africains à suivre l’exemple de certains pays de l’Amérique du Sud qui ont refusé de payer la dette illégitime, réclamée aux pays en développement. De l’avis de Eric Toussaint, ‘c’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette’. Et les exemples sont légion dans le monde.
Equateur, Argentine, Paraguay. Voilà autant de pays qui ont refusé de payer leurs dettes à la Banque mondiale, au Fmi, au Club de Paris et aux banquiers. C’est le Belge Eric Toussaint, le président du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde (Cadtm) qui l’a révélé, hier, au cours d’une conférence de presse à l’Ucad dans le cadre du Forum social mondial. ‘Si je vous donne tous ces exemples, c’est pour vous montrer que c’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette. Et que contrairement à ce qu’on fait passer comme message, cela ne produit pas le chaos. L’Argentine connaît un taux de croissance de plus de 8 % depuis 2003. L’Equateur connaît un taux de croissance de 3 à 4 %. Ces pays n’ont pas connu le chaos. Bien au contraire, ils ont enregistré une amélioration des salaires, des pensions et des conditions de vie des populations’, soutient Eric Toussaint qui a participé à l’audit de la dette de ces pays.
Ce qui lui fait dire que cela peut inspirer les pays africains à qui on réclame une ‘dette illégitime et illégale’. Parmi toutes ces expériences, sources d’inspiration en Amérique latine, le plus intéressant, c’est l’Equateur où le Cadtm a directement participé à l’audit de la dette. ‘Un nouveau président a été élu fin 2006 qui s’appelle Raphaël Corréa à la tête d’un processus qu’il appelle lui-même révolution citoyenne. Immédiatement il s’est engagé à faire l’audit de l’endettement de l’équateur de 1976 à 2006 par une commission de dix-huit experts en dette dont moi-même. Après quatorze mois de travaux, après avoir épluché des dizaines de milliers de dossiers et des centaines de contrats, nous avons soumis nos recommandations au gouvernement. Et après avoir identifié que 80 % de la dette publique de l’Equateur était de la dette illégitime, et sur la base de nos recommandations, le gouvernement a unilatéralement décidé de suspendre le paiement de la dette sous forme de bons’, renseigne Toussaint.
Il s’agit, dit-il, des titres de la dette publique vendus sous forme de bons sur les marchés financiers, en particulier à Wall Street. Des bons qui venaient à échéance entre 2012 et 2030 pour un montant de 3 230 millions de dollars. ‘Il y a eu donc un acte souverain unilatéral de suspension du paiement de la dette. Du coup, les détenteurs de ces titres de la dette, qui étaient des banquiers nord-américains, se sont mis à les vendre sur le marché à 20 % de leur valeur. Finalement, le gouvernement équatorien est arrivé à racheter 91 % des titres pour un coup total de 900 millions de dollars. Ce qui fait une économie, si on calcule le stock de capital racheté à bas prix et les intérêts qui ne sont pas payés jusqu’en 2030, d’où un bénéfice de 700 millions de dollars. Ce qui a permis au gouvernement très concrètement de faire passer dans le budget de l’Etat le service de la dette qui était de 32 % à 15 % et de faire passer les dépenses sociales qui représentaient 12% à 25% du budget. Donc, il y a une inversion des priorités’, informe-t-il.
Eric Toussaint révèle que ‘l’Equateur, et vous n’en avez pas entendu parler, a expulsé le représentant permanent de la Banque mondiale. Parce que la Banque mondiale ne veut pas qu’on sache qu’on peut expulser ses représentants. L’Equateur a mis dehors le Fmi qui avait ses locaux au sein de la banque centrale. L’Equateur a quitté le tribunal de la banque mondiale qui est le Centre international de règlement des différends. Ce que la Bolivie a fait, deux ans auparavant. Donc nous pensons que cet exemple, qui s’est passé en Equateur, peut parfaitement se passer dans la majorité des pays en Afrique. Cela devrait être reproductible en Grèce, par exemple, qui est confronté à une crise terrible de la dette’.
Le temps des audits de la dette
Autre exemple servi lors de cette conférence : l’Argentine. D’après Toussaint, ce pays a suspendu son paiement de la dette, justement après un mouvement social un peu comparable à celui de la Tunisie en 2001. ‘L’argentine a suspendu le remboursement de 1000 milliards de remboursement de titres de la dette de décembre 2001 à mars 2005. L’Argentine a également suspendu les remboursements de la dette au Club de Paris qui est un des principaux créanciers des pays d’Afrique subsaharienne avec le Fmi et la Bm… L’Argentine a suspendu le paiement de sa dette à l’égard du Club de Paris pour un montant de 600 millions de dollars de 2001 jusqu’à aujourd’hui. Il n’y a aucun journaliste qui a entendu parler de cela. Parce que le Club de Paris ne veut pas qu’on sache ailleurs dans le monde qu’on peut refuser de le payer. Le Club de Paris ne dit rien et fait tout pour que cela ne se sache pas. Après dix ans de non paiement, l’Argentine dit qu’on peut recommencer à dialoguer avec le Club de Paris, mais le Fmi n’en fera pas partie. Le Club de Paris a accepté ; alors que d’habitude, il exige la présence du Fmi’, fait-il remarquer.
Le dernier exemple qu’Eric Toussaint a donné, c’est le Paraguay qui a répudié sa dette à l’égard des banquiers suisses en 2005. ‘La Suisse n’est pas contente et a porté plainte contre le Paraguay qui a dit on s’en fout de ces condamnations. Mieux que cela, nous allons déposer une plante à la Haye contre les banquiers suisses. Et la Suisse ne dit rien non plus’, ajoute-t-il. Avant de souligner qu’il donne cet exemple, pour qu’on sache qu’il y a d’autres sources d’inspiration pour d’autres gouvernements. ‘Les gouvernements sous la pression des mouvements sociaux doivent lancer des audits de la dette. Et prendre des mesures unilatérales de non-paiement de la dette’, commente Toussaint. Il pense que la Tunisie pourrait suivre l’exemple ‘si on a un gouvernement dont est absent les représentants du Rcd, un gouvernement réellement en rapport avec les mouvements sociaux pourra mettre en place une commission d’audit de la dette et à l’issue des résultats décider la suspension du paiement’.
M. SARR
source: http://www.walf.sn/international/suite.php?rub=6&id_art=70972
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Rien n’est beau que le vrai: le vrai seul est aimable;
Nicolas Boileau épître IX.
mais enfin, l’Argentine, le Paraguay et d’autres l’ont fait, refuser d’honorer une dette illégitime, et il n’y a pas longtemps encore, c’est un M. Toussaint, un belge que je viens de lire juste en tapant: « L’argentine n’honore pas sa dette »
.. et apparemment ça a bien fonctionner;