Billet invité.
Tenir une simple liste des discussions entamées et laissées en suspens, pour ne pas parler des mises à jour de dossiers, est une tâche qui de jour en jour s’alourdit. Sans aller chercher jusqu’aux Etats-Unis, où la lancinante question de la réduction du déficit fédéral n’est pas près de trouver une réponse, imposant dans l’immédiat au Congrès de relever le plafond autorisé de la dette publique, l’Europe n’est pas mal pourvue sur ce chapitre.
Il en ressort, pour en faire la synthèse, que plus on avance, moins on sait quoi faire.
L’émission des euro-obligations, que l’on croyait pour un temps enterrée, a déjà rejailli à Paris, à l’occasion d’une visite jeudi de Georgios Papandréou, le premier ministre grec. Prudemment, il a avancé qu’il faut utiliser « tous les outils possibles de la boîte à outils », après avoir affirmé en décembre dernier vouloir contribuer à réunir un million de signatures d’Européens en sa faveur. Il s’inscrivait alors dans le cadre de L’initiative citoyenne européenne, qui permet selon le Traité de Lisbonne de saisir la Commission européenne. A l’occasion du démarrage de la présidence de l’Union européenne par la Hongrie, son ministre des finances György Matolcsy a immédiatement pris le relais depuis Budapest. Parlant des euro-obligations, il a pronostiqué : « Je l’exclurais aisément pour d’ici à la fin de l’année. Mais, d’ici à 2013 ou d’ici au milieu de la décennie, je suis très optimiste quant à l’issue finale : nous aurons certainement des nouveaux instruments financiers comme les euro-obligations ».
Une nouvelle vague de stress tests avait par ailleurs été bien décidée par les leaders européens, mais l’on n’en parlait plus, relevant seulement que la Société Générale s’était depuis publiquement prononcée contre leur tenue. Dans un article publié par le Financial Times, George Osborne, le ministre des finances britannique, n’y va pas par quatre chemins. Rappelant cette décision, il a la cruauté de souligner que les précédents avaient mis en évidence un besoin de financement des banques de 3,5 milliards d’euros, ce qui s’est six mois plus tard révélé être à peine le dixième de ce que les seules banques irlandaises avaient besoin. Suggérant de ne pas répéter une telle erreur d’appréciation, il propose que les prochains tests soient validés par le FMI, histoire de les rendre cette fois-ci crédibles… Et qu’ils prennent en compte non seulement le ratio de fonds propres mais aussi le niveau et la qualité des liquidités. On voit bien qu’il n’est pas dans la zone euro, lui…
La réforme du système monétaire international fait partie des grands sujets à éclipse. Elle revient sur le devant de la scène, la présidence française du G20 en ayant fait l’un de ses chevaux de bataille. A l’occasion d’un colloque parisien, Christine Lagarde, la ministre française des finances, a tenté un diagnostic. Pour énumérer « une grande volatilité des flux de capitaux, qui affecte beaucoup plus gravement les pays émergents et les pays les moins développés », « l’insuffisance des actifs de réserve, sûrs, stables » ainsi que « l’absence d’une enceinte de coordination appropriée, efficace en matière de changes ». Ensuite plus évasive sur le terrain des solutions, proposant d’aller « vers un système qui soit plus équilibré, plus stable, plus transparent ». Avec comme objectifs d’améliorations : « mieux protéger » les pays émergents, « mieux diversifier » les monnaies de réserve et « mieux coordonner » le tout. Au niveau de généralités auquel elle s’est volontairement tenue, les discussions ne manqueront pas d’espace pour s’engager ; autre chose sera de concrétiser.
Un dernier sujet monte en puissance, celui-là destiné à devenir permanent, après avoir du être recadré. Initialement présenté sous l’angle institutionnel de la « gouvernance économique », qui s’est heurté au refus allemand, il est dorénavant évoqué comme la réalisation d’une « convergence fiscale et sociale » au nom de laquelle bien des forfaits se préparent. Un rapport de deux parlementaires UMP vient d’être remis à Nicolas Sarkozy, qui va le transmettre au président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy.
Remarquant avec un sens très politique qu’« il n’est ni souhaitable ni possible d’institutionnaliser trop l’Eurogroupe », leurs auteurs affirment « qu’aucune sortie de crise durable ne se fera sans un approfondissement de la convergence, notamment franco-allemande » et « suggèrent à cet égard de mettre en place un calendrier de convergence sociale et fiscale impliquant les deux Parlements ainsi qu’une nouvelle impulsion à la coopération industrielle entre les deux pays ».
François Fillon, le premier ministre, n’a pas tardé à en tirer les conclusions : « Les questions de convergence et d’harmonisation vont s’imposer en haut des priorités européennes », a-t-il déclaré. « C’est dans cet esprit d’ailleurs que j’accueille de façon positive l’ouverture d’un débat en France sur le coût du travail et la question des 35 heures », ajoutant « on ne peut imaginer à long terme une zone euro dans laquelle le temps de travail, l’âge de la retraite, le coût du travail soient complètement divergents ». On craint qu’il en sera en ces matières comme pour la fiscalité : l’alignement se fera par le bas. Quant à une politique économique commune, le sujet n’est lui pas prioritaire…
Xavier Bertrand, le ministre du travail, a également tiré ses propres conclusions. Pas favorable à ce que le chiffon rouge des 35 heures soit agité, il a estimé que l’essentiel était d’avoir plus d’emplois et qu’il fallait donc poser la question du « coût du travail ». Si l’on comprend bien, il faudrait selon lui répartir la masse salariale pour en faire bénéficier les chômeurs.
Tous ces débats vont-ils ou non aboutir, et quand ? Rien ne justifie, pour ceux qui ont voix au chapitre, de trop se précipiter. Une réalité va pourtant les rattraper, qui s’est déjà rappelée à eux sans tarder dans l’actualité de ce tout début d’année. Il s’agit des tensions du marché obligataire, considéré selon tous ses compartiments : dette souveraine, des banques et des grandes entreprises. Car les cloisons n’y sont pas étanches. Au contraire, ces compartiments communiquent entre eux. Les emprunteurs sont de différentes natures, mais les investisseurs ont les mêmes intérêts à défendre. Une forte concurrence entre les débiteurs était annoncée, on est arrivé dans le vif du sujet.
L’année n’a pas seulement commencé avec de premières douloureuses émissions obligataires des Etats, qui ne pouvaient les reculer. Elle a été également l’occasion pour de nombreux émetteurs privés de se précipiter sur le marché, afin de réaliser leurs opérations de financement avant que le peloton des Etats ne se présente et ne fasse, comme tout le monde s’y attend, encore monter les taux. Selon la banque écossaise RBS, les Etats de la zone euro devraient en 2011 venir chercher sur le marché 826 milliards d’euros.
Si le début de l’année est de tradition un moment d’affluence sur le marché, on n’avait jamais vu cela. Des grandes entreprises ont pris les devants, mais ce sont surtout les banques qui se sont manifestées. En une seule semaine se sont succédées BNP Paribas, ABN AMRO, le Crédit Agricole, Loyds Banking Group et Barclays… Une fois constaté que les mégabanques se dépêchaient pour être servies en premier, une caractéristique commune de leurs émissions frappe : dans tous les cas il s’agit de covered bonds, ces obligations sécurisées qui offrent le maximum de garanties aux investisseurs, y compris en cas de banqueroute.
Est-ce à rapprocher des intentions de la Commission européenne, dont un papier a été rendu public afin d’engager une consultation, prévoyant notamment que les obligations seniors des banques pourraient dans l’avenir subir une décote, ou bien être transformées en actions, en cas de problème rencontré par celles-ci, une fois les actionnaires mis à contribution ? En tout cas, la seule éventualité de telles dispositions va contribuer à tendre le marché obligataire, en particulier lorsque les banques des pays « périphériques » vont tenter d’émettre de la dette « senior » sur le marché. Les difficultés qu’elles rencontreront rejailliront alors immanquablement sur les Etats, déjà en fâcheuse posture. Un nouveau mécanisme compliquant l’imbroglio existant est en train de se mettre en place.
Par contagion, les marchés obligataires communiquent entre eux. Privée ou publique, de la dette est toujours de la dette et les taux des uns influent sur ceux des autres. Hier soir jeudi, le taux long portugais dépassait les 7% et celui des Italiens atteignait 4,769%. La prochaine émission portugaise a lieu le 12 janvier…
La Commission s’aventure donc sur un terrain miné, où elle essaye de se frayer un chemin. Craignant de vives réactions des marchés et ne pouvant pas rester les bras croisés. Certes, insiste-t-elle beaucoup, des décotes ne sont envisagées que pour les obligations émises par les banques et non par les Etats. En retrait donc des propositions allemandes. Mais l’on devine déjà les levées de boucliers, les banques ayant prévenu qu’il allait en résulter pour elles un surenchérissement de leurs coûts (et donc une baisse de leurs encours de prêts, menacent-elles). Après avoir cru trouver avec la titrisation une miraculeuse manière de supprimer le risque en l’évacuant, le système financier – qui en est revenu – préfère désormais renouer avec une valeur éprouvée, à laquelle il a pris goût : la défausse sur la puissance publique en cas de gros pépin. Afin que la prime soit pour lui et le risque pour les autres.
Que restera-t-il de cette proposition à l’arrivée ? Il reste une petite soupape de sécurité avec les CoCos, mais le Comité de Bâle tarde à rendre son verdict et à préciser comment ils devraient être structurés pour être éligibles aux fonds propres Tier one. Et, encore une fois, on ne connaît pas la réaction des investisseurs à ce nouveau produit financier.
Le comportement du marché obligataire va rythmer la poursuite de la crise européenne, avec des effets qui ne vont pas uniquement toucher les Etats, mais aussi les banques et les grandes entreprises. Sans raison que cela s’arrête tant qu’une restructuration des dettes publiques et privées n’aura pas été accomplie. Le coût des CDS des pays dits « périphériques » continue de grimper, exprimant que la crise va rebondir.
Pour les conséquences concrètes du retour de la spéculation sur les marchés des biens de
première nécessité voir:
http://www.elwatan.com/
http://www.france24.com/fr/20110106-revue-presse-internationale-tunisie-mohamed-bouazizi-algerie-oran
1789 au Maghreb ??? ou une révolution Islamique ? En tout cas le pain vient à manquer comme en 1789 en France.
Je vais être méchant, je suis paysan, tu crois qu’on jettera moins de pain dans les restauration collective, on consomme 60% de ce qu’on produit, le reste va aux poubelles.
oui, les règles dans la restauration d’entreprise, par exemple, sont trés contraignantes : hygiène et sécurité ; engagement de la responsabilité du gérant ( j’en ai rencontrés qui en étaient « malades » de devoir jeter ), et, ou, de l’entreprise : pour donner une idée:
http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/intranetobject-accesparreference/tj%2010/$file/tj10.pdf
mais, il faudrait que la société civile s’empare de tout cela :
Il y a des idées –
« … Restauration
Restaurants d’entreprises : libre service et assiettes adaptées aux envies
Opter pour le libre service ou pour des assiettes adaptées à l’appétit des clients, c’est aussi une façon d’aider les personnes à adapter leur consommation en fonction de leurs envies et de leur appétit. Certaines cantines d’entreprises ont ainsi opté pour des assiettes « petites faims » ou des assiettes « grandes faim » qui permettent de limiter le gaspillage alimentaire tout en laissant le choix au client.
Cantines : et le pain ?
Des gestes simples permettent d’en limiter le gaspillage. Le pain se situe souvent en début de la chaine du self. On se sert de pain comme de ses couverts, sans même savoir ce qu’il y aura à manger. Placer le pain en fin de chaîne et privilégier des portions adaptées permettraient d’en limiter largement le gaspillage. Le faire payer peut aussi être une solution.
Restauration collective, salons, congrès : organisons la responsabilisation.
Le gaspillage alimentaire concerne aussi la restauration collective où des milliers de repas sont jetés quotidiennement (congrès, séminaires, restauration d’entreprise, etc.). Des réseaux de collectes et de distribution pourraient être organisés, y compris par les responsables de ce gâchis, afin que ces tonnes de nourriture ne soient pas perdues. Un cadre juridique dégageant la responsabilité du producteur/distributeur d’aliment pourrait ainsi être défini dans le cas de don en nature. Pourquoi ne pas imaginer des structures de coopération associant des maisons de retraite, des centres sociaux ou des foyers aux salons des expositions par exemple, afin qu’ils redistribuent à ces structures le soir même, les plateaux repas intacts et non-consommés à midi ?… »
http://www.fne.asso.fr/com/dossierpresse/dp_gaspialimentairevf.pdf
« Il en ressort, pour en faire la synthèse, que plus on avance, moins on sait quoi faire. »…Une longue pause s’impose…idle.
Ce blog est un livre ouvert. On sent parfois dé la prémiere page la puissance d’un livre. Le fait de lire c’est bien. Ecrire c’est deja agir, c’est déja concretiser un changement dans l’acte. Les medias sont est font le DISCOURS DOMINANT mais les peuples ont le pouvoir d’agir. On dit que les masses ont l’age moyen d’un enfant de 8-9 ans donc aisement manipulables. Une cristalisation locale s’opére deja sur ces blogs. On y trouve parfois de bons guides qui ont fait le choix de la verité. L’interpretation de la perception du monde est déja difficile, le chemin de la connaisance est semé d’embuches alors pourqoi se mentir et en plus. Le blog permet une reflexion profonde individuelle avant de reunir le nombre neccessaire a l’action.
Alors tous a vos crayons pour donner corps a la reflexion que vous allez ensuite cristaliser autour de vous dans votre vie réelle. Aussi mediocre soit une personne elle detient une verité qui nous rend plus humain.
Bonjour, et bonne année (bonne chance) a toutis.
Il n’existe pas de personne médiocre, juste une incompréhension de communication entre personnes.
Moins les menteurs, les illusionnistes des mots, chiffres….
Bien à vous
Bonjour Monsieur Leclerc,
Un nouveau billet de votre part, excellent comme à l’habitude…
Toutefois, me permettriez vous une suggestion ?
Le blog de Paul Jorion est un outil informatif et pédagogique précieux en enseignements mais trop axé sur des analyses de conséquences d’une seule faille en amont :
La volonté constatée du législateur à faire perdurer cette situation alors même qu’il a le pouvoir suprême de créer les lois pour endiguer la suprématie de cette nouvelle aristocratie.
Dans la plupart des billets que je lis sur ce blog, on se fait complice de la thèse que « la crise » est une espèce d’animal vivant apparu envers et contre tous et chacun met sa petite dose théorique qui exonère le seul vrai coupable : L’élu, le politicien, qui tente de se cacher derrière une pseudo incompétence pour continuer à laisser faire…
La crise existe parce qu’on lui a permis d’exister et perdurer… A qui profite le crime ?
Depuis le départ, les auteurs de ce hold up sur l’économie réelle nous ont embarqué dans des explications relatives aux domaines très complexes de a haute finance et du capital… Belle manœuvre de diversion pour continuer le travail de sape sur la base que la masse laborieuse ne peut comprendre des rouages si compliqués…
Pourtant, la seule crise que nous affrontons aujourd’hui est une crise politique, du fait que les hommes et femmes qui ont le pouvoir de faire les lois n’en usent que pour le seul bien des grands argentiers et au détriment des peuples…
Alors, oui, si au plan purement intellectuel, il est intéressant de se pencher sur les détails techniques de « la machine à ruiner la planète », nous n’avons plus le temps pour ce luxe et peut être serait il bon, maintenant, d’être pragmatique et orienter la réflexion globale sur la vraie responsabilité des classes politiciennes dirigeantes et peut être proposer de nouvelles théories, non plus sur les techniques pour sauver l’économie, mais sur la méthode politique nécessaire et suffisante pour le faire ?
Bien à vous – Philippe
Cela fait longtemps que les leaders politiques ne peuvent plus agir, du moins en démocratie.
En fait ils ne sont pas tous bornés, méchants, inconsistants, etc. Ils ont juste peur.
Ils ont peur que leurs décisions dans le champs trop étroit de souveraineté dont ils ont la responsabilité ne leur soient reprochées par leurs électeurs. Aucun d’eux n’a la main suffisamment longue pour entreprendre ce qu’il faudrait faire et tous savent que quelles que soient leurs interventions, elles seront insuffisantes et qu’ils risquent d’être accusés d’avoir fait se dégrader la situation par leur initiative. En sorte que ne rien faire est politiquement la meilleure solution qui s’offre à eux.
Tous pourraient dire en paraphrasant ironiquement Geoffre: « je ne sais pas qui n’a pas gagné la bataille de la crise financière mais je sais bien qui l’aurait perdu ».
entièrement d’accord
Bonjour Eole,
Les politiciens qui ne peuvent plus agir ? Ils ne le VEULENT pas, effectivement, au seul profit de conserver une bonne image, dans leur intérêt personnel, devant leur électorat…
Ces politiciens ont le devoir de faire appliquer les lois qu’ils ont créés et la justice que en découle, seule une minorité pourrait leur reprocher de laisser faire une justice qui prononcerait officiellement la faillite des banques privées qui est aujourd’hui avérée.
Il faut arrêter de passer la pommade… Les élus qui ont prétendu à ces postes ont plus de devoirs que n’importe quel autre citoyen, et le pouvoir suprême de légiférer, sauf qu’ils ne le font que dans le sens le plus confortable pour eux, se basant sur le mensonge aux populations.
Il est temps pour nous de demander justice, que les lois soient appliquées pour TOUS, y compris pour la banques privées… Sans cette justice, nous ne sommes pas en démocratie…
@Philippe MEONI,
qu’ils ne peuvent plus ou qu’ils ne veulent plus, ce qui est clair c’est que les politiques n’agissent plus dans l’interet general mais dans celui des interets particuliers.
Le probleme fut decrit, dans son temps, par la theorie de la capture de la reglementation (regulatory capture en Anglais) : « des groupes d’intérêts et des acteurs politiques, vont utiliser les moyens de réglementation et le pouvoir coercitif des États pour orienter les lois et les règles dans des directions qui les favorisent. Le problème est donc le suivant : l’autorité réglementaire étant soumise à l’influence des groupes de pression, elle n’est plus garante de l’intérêt général. »
La conclusion des neo-liberaux de l’ecole de Chicago, qui furent les premiers a travailler sur le probleme de la Regulatory Capture, fut qu’il n’y avait aucun moyen d’eviter que le reglementateur soit effectivement soumis aux intérêts des producteurs organisés et donc qu’il valait mieux, pour eviter le probleme de Regulatory Capture, soustraire à l’État ses prétentions à réglementer les activités productives.
Clairement, ce n’est pas la solution non plus: Mais il semble qu’on en soit un peu reste la, et que le probleme de capture soit toujours aussi reel et sans solution.
Je pense que vous mettez le doigt sur un des problemes les plus pressants du moment :
Parfaitement d’accord avec vous!
Par vos réflexions, vous renvoyez à une interrogation fondamentale: quelle est la nature de l’Etat, dont les politiques détiennent les commandes ?
Je m’inscris modestement pour ma part dans la lignée de Karl Marx, qui préconisait son dépérissement. Pas à la manière des libéraux, qui veulent lui substituer le marché, Mais enfin d’élargir le champ de la démocratie, afin que la généreuse mais vague définition d’Abraham Lincoln (« le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ») ne reste pas une formule creuse et l’émancipation humaine un rêve.
@ Philippe MEONI
Supposons que M. Sarkozy prenne aujourd’hui Paul Jorion comme Conseiller Spécial (j’aurais du mal à dire en quoi…) de la Présidence de la République. Après deux très longs entretiens de près d’une heure, le Président décide de mettre en application en France tout le programme préconisé par son nouveau conseiller.
En quelques semaines la France est ruinée, au banc des nations et des investisseurs, simplement parce que ce qui est juste et bon, appliqué à un espace restreint, devient contre productif pour ce dernier.
La démocratie, la justice et toutes les belles grandes idées ne sont que des cordes pour mieux se pendre si elles sont appliquées à contre courant du reste de l’humanité.
Le vrai problème qui se pose aux politiques, c’est qu’ils n’arrivent pas à se concerter en raison de divergences de vues souvent très enracinées dans leur électorat. Sarkozy, Merkel, Obama ne sont guère autre chose que les simples reflets des opinions publiques françaises, allemandes ou américaines… Si tant est qu’ils osassent se mettre d’accord sur un programme commun, ils seraient tout aussitôt désavoués chacun dans son pays pour avoir brader qui les acquis sociaux et les services publics, qui la monnaie, qui la liberté d’entreprendre au seul profit de nations étrangères…
Les financiers peuvent continuer à bien s’amuser en regardant les enfants se disputer dans la cour de récré…
En démocratie, on est toujours bien plus en démocratie qu’on ne le croit !
ou que les opposants ne le souhaiteraient… 😉
@ François Leclerc :
Non, Monsieur Leclerc, l’heure n’est plus à l’étude de théories ou modèles publiés pas le passé…
L’heure est venue de dénoncer les états qui ont outrepassé les lois en empêchant le bon déroulement de la justice en cas de faillite de sociétés privées, toutes bancaires soient elles, en regard du droit international des affaires et trouver le moyen de stopper cet abus d’autorité qui entraîne le déclin progressif de populations entières.
Quant au peuple émancipé, sans aller jusque là, il devrait avoir accès à un outil de contrôle et de contre pouvoir pour agir, autrement que par la révolte, lorsque les dirigeants déraisonnent…
François a raison de rappeler, après Marx, que l’Etat a une nature de classe.
Tous les politiciens réformistes ont fait l’inverse de leurs promesses, et souvent intentions.
Pour ne pas remonter plus loin, de Léon Blum à Papandreou, en passant par la gauche plurielle…
Tout simplement parce qu’ils ne contrôleront jamais l’État,
soumis nécessairement à la dictature du capital.
C’est celui qui peut payer, autrement récompenser et punir, qui décide.
Les alternatives techniques au capitalisme sont agitées tous les jours, depuis longtemps.
Reste à faire prédominer la démocratie, dans tous les domaines,
avant d’être emportés dans son agonie, par tous les moyens qui seront nécessaires.
Tel est le sens à donner au dépérissement de l’Etat :
Imposer la démocratie pour lui ôter son caractère de classe.
Pas drôle ? Pas le problème, pas le choix.
Une révolution alors ? Oui, encore une, mais on apprend !
Celle-ci il faut la protéger, avec un seul Nord: la démocratie.
@ Eole :
Vous m’effrayez, vous savez… ?
Votre premier commentaire m’avait déjà interpellé mais le suivant dépasse tout entendement, sauf si vous êtes l’un de ces « investisseurs » que vous citez…
Primo, rien ne vous autorise à présumer que le « plan » de Paul Jorion ruinerait la France en quelques semaines, ce ne serait de toutes façons pas plus risqué que la méthode d’apprentis sorciers de la relance par la planche à billets puisque ça n’a jamais été tenté auparavant.
Ensuite, mon raisonnement s’entend non pas seulement à la France mais beaucoup plus globalement… De toutes façons, être au banc des autres nations arrivera après l’éclatement de l’Europe et sa monnaie de singe.
Quant aux investisseurs, dont vous parlez, vu ce qu’ils nous coûtent aujourd’hui, ce ne serait pas fâcheux qu’ils nous mettent eux aussi au ban…
Toutefois, si se produit le réveil que je souhaite ardemment, celui des lois et de la justice, auxquels je crois fermement car seules défenses des faibles contre les puissants, les investisseurs seraient totalement dépouillés de ces actifs issus de l’escroquerie d’avoir échappé à la faillite dans laquelle ils auraient dû déjà sombrer en 2007…
J’avoue, et vous le dis franco, je n’apprécie guère votre arrogance affichée, citant la démocratie et déclamant que le peuple est trop con pour comprendre…
Soit vous êtes de totale mauvaise foi, soit trop absorbé par vos petites affaires au point de ne pas le voir, mais, sachez le, nous sommes quelques uns maintenant à nous être rendu compte que nous vivons une dictature politico-financière des plus comaques !!!
Le pire, c’est que vous aussi serez concerné, dans un avenir pas si lointain que vous ne le penseriez, que vous soyez d’un côté ou de l’autre de la barrière… L’idéal serait, dans mon idée, d’éviter d’en arriver à l’inévitable si on continue à suivre votre raisonnement…
Pensez-y… Bien à vous – Philippe
@EOLE,
je suis d’accord avec vous sur ces deux points :
1) la France ne peut pas, toute seule, mettre en place un programme de reformes structurelles en profondeur
2) l’electorat Anglo-Americain est encore beaucoup trop attache au systeme neo-liberal pour qu’un quelconque accord de reformes profondes puisse etre trouve avec ces pays.
Mais cela ne veut pas dire qu’un accord ne puisse etre trouve avec d’autres pays tels l’Allemagne, la Chine, l’Inde et le Bresil pour qu’ils partagent un systeme capitaliste definanciarise, dirige par le politique et un systeme monetaire a taux de changes negocies par les gouvernements par rapport a un etalon commun (type Bancor ou autre).
Laiissons les Anglo-Saxons avec leur merdier si c’est leur choix, le reste du monde est a mon avis beaucoup plus favorable a se debarasser de l’nfluence nefaste de la finance et de la speculation.
Car nous pouvons revenir, ensemble, vers un capitalisme des annees 45-75 : interdisons tous les instruments financiers speculatifs qui furent invente depuis les annees 70, interdisons les stock options. Et revenons a un systeme monetaire international drige par les gouvernements et non les speculateurs en Forex.
@ Philippe MEONI
Considérer nécessaire le dépérissement de l’Etat n’implique pas de le laisser aux mains des responsables de ce que vous dénoncez à juste titre.
Je ne crois toutefois pas que ceux-ci « déraisonnent », pour reprendre votre terme ; leur rationnalité n’est pas la notre, tout simplement.
Quant aux théories, aux idées, n’ont-elles par leur utilité, permettant de guider l’action, quitte à les faire évoluer quand elles ne correspondent plus aux faits ?
Bien à vous.
Bonjour Charles A,
Je vous rejoins tout à fait dans vos remarques et c’est ce que j’écrivais déjà dans d’autres commentaires, cette crise n’est ni du capitalisme, ni financière, c’est la crise de la démocratie…
Maintenant, n’est il donc pas possible de vivre sans le capital ?
Et pourquoi, dès lors que chacun ait suffisamment pour vivre, certains humains veulent-ils posséder plus que les autres ?
Pourquoi, d’ailleurs, continuer à permettre que certains possèdent plus que d’autres ?
D’une certaine manière, à ce que j’en connais de loin, outre leur refus d’un certain progrès, il me semble que les Mormons ou les Hamish ont un mode de vie basée sur la collectivité et le partage et il me semble, toujours, que le modèle fonctionne, non ?
Enfin, ce que j’en dis, c’est que l’urgence est de mettre en place les moyens pour ne plus autoriser les politiciens élus à faire tout et n’importe quoi au détriment de la volonté et du bien-être des peuple…
Et c’est ce que je propose dans ma théorie de « révolution » en affamant l’état jusqu’à ce qu’il renonce à la corruption des banques en faillite qui s’empiffrent néanmoins avec l’argent des contribuables qui courent peu à peu à la misère…
Bien à vous – Philippe
@ François Leclerc :
Bien sûr que les « grandes théories » sont incontournables, qu’à condition, bien entendu, de les adapter à notre époque.
Quant à la rationalité des dirigeants, soit elle différente de la nôtre, elle va tout de même à contresens de ce pourquoi nous les avons élus…
J’aime à dire que, en imageant, que tous les candidats à la présidentielle nous présentent leur CV mais qu’au final, c’est bien la collectivité qui embauche le président de la république…
Dans cette notion, comme le rappelle Charles A., c’est celui qui paie qui commande, or, ces politiciens, qui sont payés par les tous contribuables échapperaient totalement à cette règle ?
Je passe mon temps à désacraliser la fonction d’élu car ils ne sont que nos servants, ce qu’ils ont choisi d’être et ce pourquoi nous les payons, m’érigeant toujours contre tout ce protocole et révérence de pacotille digne d’une époque monarchique révolue, sachant que le respect se mérite, ce n’est pas un dû…
Il s sont là pour gérer nos intérêts communs et il serait grand temps de le leur rappeler…
Mes salutations les plus cordiales – Philippe
Bonsoir chris06,
Voilà le genre d’attitude qui me semble raisonnable et j’abonde totalement dans votre sens.
Nous, européens, avons les moyens de sortir du guêpier Anglosaxon la seule chose, c’est que nos dirigeants ne voient pas du même œil…
Que leur a t-on proposé pour tenir ce postulat coûte que coûte ? La FED va prêter encore plus de ses faux dollars à la BCE ?
Bien à vous – Philippe
@Philippe MEONI,
A mon avis, même pas. C’est le problème de Regulatory Capture dont je parle plus haut.
Nos politiciens a Paris, Berlin et Bruxelles se sont entourés de conseillers, experts économiques et financiers qui proviennent exclusivement des banques et institutions financières qu’ils doivent réguler. L’autorité réglementaire étant soumise à l’influence des groupes de pression, elle n’est plus garante de l’intérêt général.
La perte en valeur réele des monnaies fiduciaires (quantitative easing boursier) est compensé par la creation permanente des nouveaux produits financiers et des tendances de ce marché virtuel .
Il y avait trop de liquidité virtuelle dans le systeme par rapport a la solvabilité réelle. Ils ont fait le choix de la rigueur réele pour les peuples (asecher la disponibilité de monnaie réelle pour reassoir sa legitimité) tout en arosant abondament le pendule boursier (sacré mecanisme) pour donner l’illusion de gain aux intervenants et faire croire a la reprise.
Sur Zerohedge il y a un article sur le suicide INDUSTRIEL des Etats-Unis. Car tout ceci continue, notamment l’investissent en Chine, etc. Ford délocalise, Dell également.
Chaque jour nous mettons toute notre intelligence en oeuvre à supprimer des salariés, cependant que la distribution du revenu est fondée sur le travail. Nous verrons ce que de tout ceci pourra réussir.
Le problème est en effet le glissement vers une dictature, la Tunisie en est le laboratoire, et ceci se ferait tout naturellement sous la forme d’une déclaration de l’état d’urgence, état qui deviendra permanent et court-circuitera toute velléité démocratise. L’etat d’urgence décrété à l’improviste, voilà ce qui risque d’arriver. Tout naturellement la démocratie se trouverait mise entre parenthèse.
Bonjour lisztfr, heureux de trouver dans votre commentaire cette lucidité qui rejoint ce que clame depuis bien longtemps…
Bien à vous – Philippe
Vous êtes hélas en retard d’une guerre, si l’on peut dire. Le pouvoir élu n’a pas attendu la crise financière pour emprunter la plus mauvaise pente.
En 2005 M. de Villepin alors premier ministre du président Chirac avait décrété l’état d’urgence lors des émeutes dans les banlieues françaises. (chose inédite en France métropolitaine depuis …. la guerre d’Algérie.)
Toujours au sujet des mêmes banlieues, que le pouvoir politique ne s’empresse guère de faire une priorité nationale, comme si les problèmes avaient été réglés, le tout récent rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles indique que 43 % des jeunes actifs des banlieues sont sans emploi.
et, cette ghettoisation est savamment instrumentalisée, en particulier depuis que « qui-nous-savons » fut sinistre de l’intérieur …la propagande a mis le paquet …on casse l’idée républicaine : citoyenneté …et, ainsi il est aisé de montrer un groupe du doigt, et on prépare des choses qui ne sentent pas bon …
Pour ceux qui savent accèder à wikikeaks : n’y était-il pas écrit que l’ambassade zuesse à Paris ne faisait plus qu' »oeuvre » de barbouserie …et était trés présente dans les banlieues : il faudrait s’interroger sur le pourquoi du comment , car, ce n’est jamais par bonté d’âme que ce genre de chose se pratique. Agitation dans le mauvais sens – dans le sens de la séparation – et, si ça fait « boum » : état d’exception …
c’est trés inquiétant .
Pour avoir consulté des archives à Paris au XIX ° siècle, les métiers et les classes sociales, et personnes migrantes( ouvriers), dans nombre de quartiers, étaient bien plus brassés [ même si tendance du pouvoir de reléguer les trés pauvres, et, ou marginaux sur ou derrière les fortif° ]…au sein même d’un immeuble : les populations d’IdF étant trés égalitaires, dans leur regard à la Société . Ce principe d’Egalité n’est pas à envoyer aux orties, sous prétexte qu’il ne convient pas au regard anglo-saxon ! C’est, pour nous, extrêmement choquant . Pour cela, il convient d’empêcher la spéculation sur les loyers …de façon à ce que, étant né ici, on puisse aller là-bas ! Il est quand-même extravagant, qu’à l’époque où le capitalisme mondialisé fou exhorte les personnes, ne le souhaitant pas forcément, à migrer, l’on soit « bloqué » ici même dans un quartier, alors qu’il est normal, déjà au sein de son propre pays, d’avoir envie de bouger et de voir ailleurs – en tout cas, lorsqu’on est jeune !
Je sais que ce n’est pas le sujet de l’article, mais l’avantage c’est que tous les commentateurs le liront et que cela pourra susciter des réflexions sur la propriété et l’accumulation du patrimoine :
http://www.rue89.com/2011/01/06/jeudi-noir-ouvre-un-squat-avec-vue-sur-lelysee-184197
« plafonnement des loyers des appartements de petite surface » : en voilà une bonne idée !
Je suis quand même toujours autant impressionné par notre système « politico-médiatique ».
N’importe quels chiffres actuels auraient provoqués une crise boursière il y a à peine 5 ans.
Aujourd’hui ces mêmes chiffres sont autant de signes de la reprise. 🙂
On ne sait plus quoi faire car la situation est tout simplement inextricable. Sur l’inextricabilité:
http://www.lacrisedesannees2010.com/article-la-crise-en-2011-ou-le-scenario-de-l-inextricabilite-64428887.html
Marché obligataire : forte tension sur les taux du Portugal et de l’Espagne
vendredi 07 janvier 2011, 10:31 agences afp reuters
Les taux à 10 ans du Portugal et de l’Espagne se tendaient nettement vendredi, atteignant des sommets, dans un marché obligataire tourmenté par les inquiétudes récurrentes sur l’évolution des dettes de ces pays. Vers 10H15, les taux espagnols à 10 ans progressaient à 5,536 % contre 5,460 % la veille à la clôture, atteignant un plus haut depuis 2000. Les taux portugais s’envolaient au-dessus de 7 % à 7,161 % contre 6,957 %, un record depuis l’entrée du pays dans la zone euro. L’Espagne et le Portugal sont, depuis plusieurs semaines, dans la ligne de mire des marchés en raison de l’ampleur de leurs déficits et de leurs faibles perspectives de croissance. Dans les autres pays fragiles de la zone euro, les taux se tendaient également, notamment en Italie où ils montaient à 4,806 % contre 4,767 % la veille.
Je propose une correction bienveillante des commentaires a la place de leur censure pour mediocrité. Ainsi, avec un peu d’ouverture d’esprit on se sent aidé pour progresser. Parfois une ecriture simple peut toucher plus de lecteurs qu’un texte academique.
Les correction pourraient etre affichées pour la transparence. Que’n pensez vous?
Ce qui est sauvable dans un commentaire – même médiocre, insultant voire illégal – est en général sauvé.
Déjà que la modération ce fait quasiment de 8h à minuit (faut me corriger pour préciser), week-end inclus, là va y avoir du boulot, surtout lors des périodes de crises.
par exemple la faudrait enlever mon si, je voulais terminer par si l’Italie arrive aux infos comme dangereuse, mais j’ai simplifié.
@ Génisse
J’ai enlevé le « si » mal placé. Quand les commentateurs font la remarque de leurs fautes ou oublis, je répare. Je ne répare pas s’il ne le mentionne pas évidemment…
merci, c’est quoi la convention collective d’un modérateur (à mon avis tu te fais avoir)? 🙂
J’ajoute cet argument à mon précédent commentaire :
D’où vient la crise ?
Les politiciens ont simplement bafoué la loi et la justice :
Quand une entreprise fait faillite, la loi propose une tentative de redressement sous tutelle et sous conditions drastiques de potentialité de réussite, soit la liquidation pure et simple, avec saisie de tout actifs permettant de payer les créanciers, public ou privés.
Les banques, entreprises privées, ont fait faillite (frauduleuse de surcroît). Les investisseurs et actionnaires ont joué, en parfaite connaissance de cause, et auraient normalement dû perdre, ce sont les règles internationales du droit des affaires. Ces faillites ne sont aucunement différentes de toute autre entreprise.
Les politiciens ont volontairement empêché l’application de la loi et l’action de la justice en faisant une exception, injustifiée et intolérable, d’autant sans le consentement des pus concernés : Les nations et les peuples dont ils sont sensés représenter les intérêts.
La justice aurait dû avoir le droit de prononcer la liquidation du système bancaire, et s’agissant de banqueroutes frauduleuses, la saisie des tous les actifs des investisseurs et actionnaires.
Plus de marché privé pour se financer, plus de spéculation, les banques centrales replacées sous tutelle d’état, proposant des prêts aux entreprises de l’économie réelle à taux réduit, tel qu’elles le font actuellement pour les banques privées…
Bref, ne plus chercher l’aiguille dans la botte de foin avec toutes les théories fumeuses pour faire croire aux peuples que la situation est compliquée…
Conclusion : La loi qui s’impose à TOUS ET TOUTES, personne physique ou morale a été délibérément ignorée par les politiciens qui les ont créées…
Ce sont donc bien les politiciens, de tous bords ou partis, qui sont totalement responsables de « la crise » et complices avec les milieux (mafieux ?) financiers du plus grand détournement de fonds de l’histoire de la civilisation. Ce sont eux les vrais nuisibles et résoudre la crise financière n’en passera que par la résolution de la crise de la démocratie et de la justice !!
Pour moi tout est dit.
c’est la prochaine solution, quand les banques reviendront demander une intervention ….attendons le prochain lehmann
Un plan de sauvetage pour le Portugal?
On parle de ce week end selon d’autres sources
http://www.lecho.be/actualite/economie_-_politique_economie/Un_plan_de_sauvetage_pour_le_Portugal-.9006801-3167.art
Toute la question est là.
Pour que Sarko et son gouvernement de classe avancent dans leurs objectifs, ils leurs faut des partenaires sociaux (les bureaucraties syndicales).
Aussi est-il interréssant d’observer le pas de deux de la CGT, qui hier boycottait à juste titre la grand messe -complice- des voeux présidentiels, et qui ce matin se déclare interréssé à engager des négociations sur le temps de travail … entreprise par entreprise.
Une chose est certaine: sans la CGT, le pouvoir est impuissant.
Comment empêcher la bureaucratie Thibault de ourdir un nouveau forfait ?
Faudra admetre un jour
http://www.zerohedge.com/article/ron-paul-us-government-must-admit-it-bankrupt
Oh si « ils » savent très bien quelles solutions sont possibles sinon souhaitables. Ce n’est pas eux qui les prendrons car elles sont néo-libéralement incorrectes.
la dette totale (privée + publique) brute des USA = ???
419% du PIB.
419% du PIB.
419% du PIB.
vous les croyez vous ça ???
On comprends pourquoi ils vont rehausser le plafond de leur dette !!!
Mouais… terrible, en effet. Mais tant que le dollar aura une valeur fantaisiste, ils s’en tireront. Finalement, le dollar, ce serait un bout de papier avec inscrit dessus « ceci a de la valeur » que ce serait pareil. Surtout si ce bout de papier vous est présenté collé au bout d’une baïonnette. Honnêtement, la dette des USA, je ne sais plus quoi en penser. Qui irait leur réclamer des comptes, aux Américains ? Moi, je vois juste le budget du Pentagone, toujours en hausse. Tiens, le Pentagone ! Ce serait pas çà, la « vraie » Fed, en réalité ?
Kohaagen : la propagande le marketing, c’est ça le génie des USA , c’est d’avoir créer un symbole : le rêve américain même s’il n’existe pas comme le père Noël, il est présent dans l’imaginaire collectif de par le monde. Comment voulez vous ensuite douter des USA, douter donc du Dollar,
de la monnaie d’un pays qui a su se vendre au reste du monde comme le pays fantastique de tout les possibles, le pays de la boisson Coca Cola, d’Hollywood, du frigidaire, de la télévision, d’internet ect….Douter du Dollar, c’est prendre notre imaginaire collectif en défaut, c’est impossible sauf à prendre du recul et à refuser la propagande constante des USA.
Avant même le pentagone, c’est les entreprises avec Wall street en tête les lignes guerrières de conquêtes des USA….Ces mêmes entreprises qui rapportent des milliards à quelques élus…L’aristocratie du commerce et de la banque en lieu et place de celle du sang, quoique parfois sang mêlé…
Oui enfin l’american Dream a fait long feu.
L’épidémie d’obésité ça fait pas rêver. Avoir le système de santé parmi les moins efficace du monde non plus. http://lachute.over-blog.com/article-pauvres-cubains-63854421.html
Ils n’attirent plus les cerveaux. La recherche se fait maintenant en Asie, leurs université ne sont plus si prestigieuses.
Les classes moyennes sont exsangues et ne croient plus a leurs « chances », a l’ascenseur social.
Les mensonges de Bush et Cheney on miné l’image des USA à l’étranger, et leurs guerres permanentes ne font plus rêver, de même que leur échec face à une poignée de montagnards afghans.
Le Pentagone patauge dans le JSF et son budget est menacé. Même la FED doit moins dormir tranquille avec Ron Paul a ses basques.
Monsanto ne fait pas trop rêver non plus avec son agent orange et son roundup. Ni Wall Street et ses bonus, ils fanfaronnent moins de peur de se faire lyncher.
Y a plein de belles choses aux USA. Mais le rêve américain, je crois qu’il est en train de virer au cauchemar oui !
Et je pense pas être le seul. La contestation augmente. Y a encore que la vielle Europe pour se bercer d’illusions je pense. En tout cas, en Chine, je me souviens plus du titre, mais un livre fait fureur qui descend les américains, wall street et goldman sachs.
les zélites européennes s’y accrochent , ayant tout accepté depuis le début de l’UE …
mais, la population, sauf si elle en est restée aux années 70 , n’est pas si stupide …
ça bouge ….
et, c’est mondial ….
Tant qu’il restera assez de personne de par le monde pour accepter le dollar comme moyen de paiement, rien ne changera, car il suffit d’imprimer plus de dollars si celui ci dévalue pour acheter plus de sympathisants à Wall street et ses prolongements , d’ailleurs on ne devrait plus appeler ce pays les états unis d’Amérique, mais les Wall street ‘s lands et oser enfin écrire sur le dollar :
Alors l’Europe et ses soit disant idéaux ect… faites moi donc rire, là on nous la joue la rigueur, pour abattre ce qui reste à abattre, pour faire de nos pays d’ autres Wall street ‘s lands…
Tout n’est que comédie pour en arriver à cette fin.
Le premier impôt, c’est la monnaie, il n’y a plus d’états, plus de gouvernants aux commandes,
ils n’y a plus que la Finance toute puissante et ses serviteurs ….
Comment voulez vous abattre quelque chose qui a accès au distributeur d’argent gratuitement et avec la bénédiction des peurs des populations, ? Jamais dans l’histoire de l’humanité, elle n’a eu autant de pouvoir. La crise ne l’a pas abattue, elle a contre toute attente renforcée son pouvoir… C’est bien triste, mais c’est comme ça et aucun justicier en vue ……….
Vos propos ainsi que ceux de Philippe MEONI me paraissent plein de bon sens et percutants.
Le BANCOR, proné par Mr JORION ne serait il pas une solution? La CHINE sans jouer les justiciers, ne pourrait elle pas avoir intérêt , avec d’autres pays émergeants, à favoriser sa mise en place?
@ liervol
Si la crise n’a pas abattu la « bête » financière c’est qu’elle se sustente désormais différemment. Elle ne prend plus le risque de faire son beurre sur les crédits aux particuliers et entreprises qui peuvent faire défaut à tout moment.
A ce jour, elle s’est organisée, avec et grâce à la complicité politique pour faire de chaque citoyen d’Europe un emprunteur malgré lui au travers du financement des états.
Elle compte que ces états ne peuvent pas faire faillite, d’une part du fait de la présence de la BCE qui renfloue, mais aussi parce que l’impôt est loin d’avoir épuisé tous les contribuables de ces pays.
Mais, qu’adviendrait il de la confiance « banque/état » si ce dernier ne pouvait plus collecter le denier public ? Les banques continueraient elles à prêter ? forcément non, et c’est là le talon d’Achille, et nous avons pouvoir, nous autres, la plèbe, d’y planter la flèche salvatrice pour peu que nous le souhaitions vraiment…
@ Catherine CHEMIN
Merci de rappeler la piste du BANCOR, d’autant que de l’autre côté de l’atlantique, la même idée semble faire son chemin avec l’AMERO… C’est dire ô combien ils croient eux-mêmes en leur propre relance, non ?
Avec mes salutations les plus cordiales, bien à vous – Philippe
Enjeux Les Echos, janvier 2011, page 21 : Jean-Marc Vittori écrit un long article sur la faillite des Etats européens.
L’apocalypse de la dette.
[…] Ce qui se prépare est d’une tout autre ampleur. Autant tenter de comprendre les effets d’un tsunami à partir des vaguelettes dans une baignoire ! Comme toujours, les investisseurs cesseront brutalement leurs prêts. Mais cette fois-ci, de grands Etats seront atteints : «too big to be saved» – trop gros pour être sauvés. Aucun remorqueur de haute mer ne pourra leur porter secours, pas plus le FMI que la Banque Centrale Européenne ou les Etats-Unis, eux-mêmes menacés. Nous rentrerons alors dans un monde nouveau. Tellement nouveau qu’il semble inconcevable. Nous devons donc commencer à l’imaginer.
Si le choc se produit, il sera d’une violence inouïe. Il suffit de songer à ce qui se passerait en France si les fonctionnaires n’étaient pas payés pendant des mois (l’emprunt doit apporter en 2011 le quart des ressources de l’Etat). Les gouvernants devraient alors très vite faire un choix impossible.
Soit les gouvernants impriment des billets – mais c’est interdit dans la zone euro et cela ne règle le problème que très provisoirement, comme l’Histoire l’a toujours prouvé.
Soit ils ne bougent pas, prenant le risque d’une dislocation totale des institutions publiques.
Soit ils resserrent l’Etat sur ses missions régaliennes (justice et sécurité), en larguant au privé des pans entiers d’activités devenues largement publiques au fil des siècles, comme l’éducation et la santé. Au passage, la redistribution assumée par l’impôt et la dépense publique serait laminée. Tout comme l’épargne, très investie en obligations publiques. Ce scénario peut paraître incroyable. Mais quelle est l’alternative ?
Au bout du compte, c’est la démocratie sous sa forme actuelle qui risque de chavirer. Au fond, ce n’est guère étonnant. Car la démocratie est née … de la lutte contre la faillite de l’Etat ! Ca s’est passé au XVIIème siècle, en Angleterre. En 1672, le roi d’Angleterre Charles II fait défaut sur sa dette. De cette décision émerge un nouvel ordre politique et économique. La Banque d’Angleterre est créée en 1694, pour financer la reconstitution de la flotte royale détruite par les Français. Le Parlement prend le pouvoir pour mettre fin aux débordements royaux. Le peuple est désormais responsable des emprunts, non plus le souverain. Lors de la Révolution française, un siècle plus tard, la Constituante prend la même décision fondatrice. Et l’Amérique, qui a incarné l’idéal de la démocratie parlementaire plus que tout autre pays, n’a jamais fait défaut.
La faillite à venir des Etats modernes risque donc de submerger non seulement l’économie, mais aussi la politique. Un monde nouveau émergera, comme au XVIIème siècle. Avec une nouvelle forme de démocratie, d’autres mécanismes de justice sociale. Mais le choc serait particulièrement rude en France, où l’Etat constitue le socle de la nation. Rassurez-vous : ce n’est pour 2011. Enfin, sans doute pas.
Jean-Marc Vittori.
Tiens, encore quelqu’un qui se réjouit à demi-mots de la disparition de l’Etat. Comme quoi anarchistes de gauche et de droite, libertariens et communistes sont prêts à laisser advenir une grande boucherie pour s’apercevoir au final qu’un système de domination se reconstituera sans coup férir. Nul doute qu’ils s’y feront très bien, comme certains acteurs de 68 sont passés des communautés (tiens pourquoi ça n’a pas fonctionné ?) au management débridé. Je soupçonne parfois l’espoir de l’émancipation, concept aussi vain que la concurrence libre et non faussée hors éprouvette, d’être un désir de légitimation d’un individualisme non assumé…
J’en reste à mon idée de revisiter le jacobinisme. La question cruciale est de savoir si c’est un système qui peut fonctionner dans un contexte géographique d’une échelle supérieure (l’Union pour ne pas la nommer) et quels ajustements trouver pour que ce soit le cas, sans pour autant tomber dans le fédéralisme puisque l’objet est d’assurer une continuité territoriale et une égalité de traitement…
Merci pour cette mise au point que j’ai lue trois fois!
Quel monde nouveau émergera…pourquoi n’envisage t on pas à nouveau sérieusement, ainsi que l’évoque MEONI, la mise en faillite frauduleuse des banques avec récupération des avoirs, y compris auprès des actionnaires ?
Ce n’est pas ce qui a été fait par Mme JOLLY pour l’ISLANDE?
@Nicks
Je ne vois pas où BA dans son texte se réjouit de la disparition de l’état.
Avec des demi-mots on peut faire dire n’importe quoi à un texte.
Je suis désolé de m’agacer sur vous mais les procès d’intention me fatiguent.
Sinon je suis bien d’accord avec vous sur certains acteurs de 68. 🙂
Par contre de quels anarchistes parlez-vous ?
Ceux du 19ème siècle ? Ceux de la révolution russe ? Ceux de la Guerre d’Espagne ?
Ils ont presque tous péris dans leurs engagements, on ne peut donc pas vraiment les accuser d’avoir retourné leurs vestes.
@Bidules
Je ne parlais pas de BA mais de l’auteur de l’article qu’il cite.
Quant aux anarchistes, savez vous qu’il en existe à droite ? Et certains acteurs de 68 étaient bels et bien anarchistes bien que se revendiquant plus ou moins de gauche. Ceux qui se sont engagés pour de nobles causes, n’étaient pas vraiment anarchistes, même s’ils ne s’en sont pas aperçus. D’ailleurs il ne faut pas confondre insurrection, révolution et anarchisme.
Cela dit, l’essentiel de mon propos n’était pas de cibler les retournements de vestes mais plutôt de pointer la dangerosité, qu’elle soit ou non dictée par une certaine naïveté, de ces positions anti-Etat. Ce dernier n’est que le reflet des gens qui le dirigent. Si les élites se corrompent, changeons les, cela fera toujours une période de répit et d’avancées sociales avant qu’il faille redresser la barre. Je n’ai pas envie de passer les 40 qui me restent (idéalement) à attendre la fin de l’Histoire (qui ne viendra pas, ça devrait être clair pour tout le monde désormais et Fukuyama remercié de s’être ridiculisé pour le démontrer par l’absurde.) Marx avait raison sur la luttes des classes et tort pour son dépassement. La lutte des classes est éternelle. Il faut travailler à corriger cycliquement le rapport de force et l’Etat est le meilleur outil qu’on ait trouvé jusqu’à maintenant, quand il est correctement animé et configuré, jacobin en somme :oB…
@Nicks
ça ne change rien au fait que je ne vois pas où l’auteur se réjouit de la disparition de l’état.
Votre conception des anarchistes est pour le moins surprenante.
Vous décrétez que ceux qui se sont engagés pour de nobles causes n’étaient pas vraiment des anarchistes, ça mériterait une explication. Pour moi cela ne fait aucun doute que ces gens-la étaient anarchistes.
Heureusement qu’ils sont là durant ces soulèvements, ils s’engagent à fond sans calcul politique et justement se font briser par leurs alliés communistes (révolution russe et guerre civile espagnole), les vrais parangons d’un état fort.
Les anarchistes du 19ème siècle ont exécuté nombre de dirigeants et je pense que par leurs actions désordonnées et imprévisibles, ils ont hâté la mise en place de politique sociale.
Il y a un principe que je crois vrai, c’est le principe de pourriture. Quand vous dites « si les élites se corrompent changeons les », vous pouvez enlever le « si ».
Alors changer les élites pour en mettre d’autres, qui ne seront peut-être bien l’espace d’une génération seulement je ne vois pas l’intérêt.
Donc oui, l’anarchisme a beaucoup à nous apporter pour repenser un état qui est de plus en plus un instrument au service d’une minorité. Et pas seulement, l’état mais la société, les entreprises, la justice, … Du boulot en perspective 🙂
@Bidules
On ne se bat jamais que pour mettre en place un ordre nouveau ou défendre l’ancien, ce en quoi l’anarchisme politique n’existe pas selon moi, c’est même un oxymore.
Pour ce qui est des élites, en mettre de nouvelles favorables au progrès sociaux est un avantage selon moi. Cela permet de ne pas sacrifier n générations en vue d’un objectif dont on ne sait même pas déterminer les contours. La vie, c’est cyclique, la politique aussi. La paradis perpétuel c’est peut-être après la mort mais comme je n’en sais rien et que j’en doute même pas mal, je préfèrerais autant avoir un peu de sérénité de mon vivant. Les élites qui ont mis en place le CNR se sont corrompues mais ça a donné pendant une quarantaine d’années quelque chose qui ne fonctionnait pas si mal. C’était pas parfait loin de là mais ça tenait à peu près la route. Il ne tient qu’à nous d’essayer de revisiter et de perfectionner ce modèle, mais il ne faut pas se priver des outils fondamentaux pour cela, l’Etat par les structures qu’il peut mettre en place, étant le principal. (Comment ? Ah non, l’émancipation, c’est vraiment pas sérieux. Au paradis peut-être…).
@Nicks
Je crois que vous confondez anarchie et chaos.
L’anarchisme politique nous pousse a regarder autrement l’autorité et la hiérarchie.
Réflexions indispensables si nous ne voulons pas connaître les mêmes errements. 🙂
Je vais peut-être vous apprendre quelque chose, mais je crois bien qu’il n’est pas nécessaire d’être anarchiste pour procéder à la même réflexion, sinon je ne serais pas là. Mais sinon, j’ai tendance à associer l’anarchisme au foutoir en effet, parce que c’est ce qui se passerait si ses principes était mis en application. L’émancipation doit être totale pour qu’un système d’autogestion puisse fonctionner et ce concept est presque aussi illusoire que ceux des libertariens, parce qu’il en est proche finalement. Cela ne supporte pas le moindre écart à l’idéal sinon ça part en vrille totalement. Mieux vaut militer pour une société qui tend vers l’émancipation mais où celle-ci dépend forcément d’une autorité structurante qui permet la régulation et l’équilibre entre libertés collectives et liberté individuelle. Vous aurez reconnu l’Etat 🙂 Le travail est ensuite à mener sur la possibilité de contrôle citoyen sur ce dernier afin que l’autorité (hou le vilain mot) qu’il exerce soit la plus juste possible, le plus longtemps possible. Je ne crois absolument pas à un système stable sur le très long terme…
@Nicks
La pensée anarchiste ne part pas du postulat qu’une autorité ou/et une hiérarchie est indispensable. C’est une sacré différence.
Je ne suis pas spécialement anarchiste mais penser la société avec ce prisme vous ouvre de nouvelles perspectives.
Ainsi, je ne vais pas me dire « que doit faire un chef » mais « est-il besoin d’avoir un chef ».
Imaginons une dizaine de personnes qui montent une entreprise et travaillent ensembles dans cette entreprise. Plein de décisions peuvent être prises collectivement à travers un système démocratique. Mais beaucoup de décisions devant être prises rapidement, il est évident que le temps va manquer et il faudra donc déléguer les décisions à une personne qui aura cette responsabilité et cette compétence. En cela elle doit rendre des comptes permanents à ceux qu’elle dirige. C’est pourtant l’inverse que l’on observe dans les entreprises par exemple.
Ainsi alors que l’autorité devrait être un devoir, on observe partout dans notre société que c’est un droit.
Certes, mais l’autorité existe et semble nécessaire, y compris à vos yeux donc, ce qui éloigne d’un postulat anarchiste (autorité ne veut pas dire domination en effet). Mon problème est de savoir comment la rendre juste le plus longtemps possible au niveau de l’Etat puisque je pars d’un vision sociétale ouverte et non tribale (la seule échelle où ont été constaté pour le moment des possibilités d’organisation sans hiérarchie, ce qui rend l’autogestion possible dans certains cas dans les entreprises. Au delà, cela me semble hors de portée)
La nature du problème économique n’est en rien différente des autres problèmes graves, probablement insolubles, que traverse la civilisation humaine.
La gestion de l’économie et particulièrement de sa branche financière et spéculative, branche qui a réduit l’économie à elle-même, tant ce qui compte n’est plus ce qui est produit, mais ce qui est vendu, y compris et surtout la marchandise argent et tout le fétichisme qui l’accompagne, pose à l’humanité les mêmes problèmes que le développement industriel et technique pose visiblement de nos jours à la planête malade.
Aucun des problèmes qui sont considérés par les spécialistes comme techniques, mais dont l’essence est autre, ne sera résolu par la technique.
Toute espérance en ce domaine est vaine.
Ce sont toutes ces illusions, y compris celles qui perdurent sur ce blog, qui « tiennent » encore un système qui n’en peut plus.
Les jours sont comptés et l’issue est imprévisible.
We have failed bankers giving advice to failed regulators on how to deal with failed assets. How can it result in anything but failure?
WILLIAM BLACK ,
@Philippe MEONI et chris06 (notamment):
« Peuvent plus », « Veulent plus ». « Peuvent pas, veulent pas, savent pas » écrivait Paul Jorion dans un récent « Le Temps qu’il fait ». Au risque de me répéter, le mal est bien là. Le « modèle »-est-ce le mot qui convient? « Modèle » suggère une exemplarité à suivre- dominant -appelons-le économique libéral, je préférerais » de prédation – consommation »-, le modèle, donc, a à ce point étendu ses métastases qu’il en a imprégné les consciences. Les neurones en sont pénétrés. Pourquoi voudriez-vous donc que ceux des politiques y échappent? « Pardonnes leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font »? (Au risque de me répéter aussi, lisez, relisez Henri Laborit!) A l’écoute des chroniqueurs – conseillers – experts convoqués quotidiennement sur les médias, une impression me vient: mensonge. Suivi d’un doute. Non, ces gens ont l’air si intelligents, si sérieux (écoutez la belle voix grave de Jean-Claude Casanova, le samedi de 12h40 à 13h30 sur France Culture dans « La Rumeur du monde »: je n’ai rien contre Jean-Claude Casanova!). Ils ne mentent pas, donc. Répétant inlassablement la doxa libérale, le catéchisme des marchés, brandissant l’effigie auréolée de la Sainte Croissance, sans contradicteur, ils se mentent. De la conception du petit d’homme à la formation (formatage?) de ses élites, tout concourt désormais à cette « pensée » (à ce stade, peut-on encore parler de pensée?) unique. Ce n’est pas la plus mince vertu de ce blog que d’aider à y échapper. Quant à une possible « solution », je ne l’entrevois qu’à l’échelle de l’Europe. Mais pour les raisons trop vaguement évoquées plus haut, l’état du patient -je veux dire l’espèce humaine, dont je ne m’exclue pas!- ne m’incite guère à l’optimisme.
Nos hommes politiques et chefs d’état ne sont en fait pas humains comme dans la série télé » Les envahisseurs », ils ont simplement pris forme humaine !
Bah ! stress tests ou pas, tout le monde sait bien ce qu’il en est des banques de la zone euro et le refus de leur tenue par la Socgen est le plus beau des aveux de leur bilan désastreux. D’une certaine façon, j’approuve donc ce refus puisque de tels tests ne pourraient qu’aggraver leur bilan et obliger la puissance publique à leur porter de nouveau secours. Par contre cette situation est le scandale le plus monstrueux de tous les temps et cette oligarchie du désastre devrait être mise à bas avec la plus grande, la plus impitoyable sévérité. Les banques à terme nationalisées et les personnes jugées, quitte à le faire dans cinq ans, ruinées et condamnées à de la prison ferme et pour très longtemps. Mais je prends mes désirs pour des réalités.
Bravo et merci pour ce blog très enrichissant.
Le quoi faire est assez simple, le faire est très difficile et celui qui prendra la décision aura sa place dans les manuels d’histoire plus tard.
Il suffit d’aller au bout des règles et quand quand on est au bout on les appliques.
Plus d’argent c’est la faillite c’est tout.
La fin d’un monde c’est le début d’un autre.
J ai mal a vous lire
Oui si on change quelque chose en France nous serons affamés
Nous produisons de quoi nous auto satisfaire alimentairement ???
D ou viens ce que nous avons dans nos super marché
Vous croyais que le capital va se laisser faire
Si l on se révolte trop fort on nous ferme les robinets alimentaire énergie etc pour nous mettre au pas
Oui les gens sont un peu trop c.n
Le seul espoir c est les dominos que tout s effondre partout
Mais la on est dans la vrai m…e de chez m…e
Et pas qu’un peu
Bon je dis cela car la je déprime
Qui peux croire qu’une solution démocratique peut se faire ou émerger
Ceux qui crois que les gens vont comprendre et agir rêvent
Il me reste peu a vivre donc pour moi cela devrai aller
Mais mes enfants ???
Peut être on me feras la piqure de « soleil vert »
CHRIS06 dont je viens de lire le point de vue, répond tout à fait à mes interrogations.
Revenir au capitalisme de la reconstruction, mais après quelle guerre ?
@Nicks
Merci de me faire gagner du temps en écrivant ce que j’avais envie de dire!
@Philippe Meoni
Vous dites : « c’est celui qui paie qui commande, or, ces politiciens, qui sont payés par les tous contribuables échapperaient totalement à cette règle ? »
1) Votre définition de l’élu est tout simplement celle du clientélisme : « Je paie, donc j’ai droit à… »
2) En passant, la majorité des élus en France (les conseillers municipaux) ne sont pas payés
3) Votre programme général :
– que les PME/TPE ne paient plus d’impôts
– les politiciens « tous pourris » (je synthétise, mais comme vous dîtes par ailleurs, ne nous encombrons pas de détail technique…)
– A bas l’Etat (excusez-moi pour la majuscule, je ne peux pas m’en empêcher)
Est tout simplement celui d’un Parti de Thé (mes excuses pour la francisation, j’ai un côté souverainiste)
@ François Le Sombre :
Relisez mieux mes commentaires, dont bon nombre sont des réponses à d’autres intervenants et vous comprendrez mieux, je pense…
1) Le clientélisme est déjà un fait avéré dans l’autre sens, banques/états.
2) Les conseillers municipaux ne sont pas de ces élus qui prennent les décisions dont nous parlons sur ce blog
3) Vive l’état dans sa mission régalienne, sous contrôle des peuples…
Vous en avez d’autres comme ça ? J’aimerais bien ne pas passer trop de temps à devoir argumenter sottement, alors que j’ai bien pris soin de vulgariser au mieux mon opinion, il semble que vous ayez besoin, quant à vous, d’un traitement spécial dont je n’ai pas le temps de vous faire la faveur…
Bien à vous – Philippe
Ca va mal au Portugal, mais tellement bien en Allemagne. Le commerce de détail jubile.
Début d’année euphorique, pensez donc : les importations ont battu tous les records en s’élevant à 77 milliards en novembre (pour 88 Mrd d’exportation), les salaires ont augmenté en moyenne de 2,5% de juillet à septembre, pour une inflation de 1,2%. C’est un gain de pouvoir d’achat de 1,3%.
Merkel a donc décidé de raccourcir l’aide aux plus pauvres, pour leur donner envie d’être salariés et de bénéficier de cette manne. CQFD – de droite bien évidemment.
Vous ne lui direz pas que la production industrielle a baissé dans son pays dans le même mois. Ca lui ferait penser au Portugal, à l’Espagne ou l’Italie, peut-être aussi au gigantesque surendettement des villes et des communes allemandes.
Et en France, le pouvoir d’achat a augmenté de combien ? Dans le privé, bien sûr. Pour les fonctionnaires, on sait qu’il baisse (blocage des salaires et augmentation des cotisations retraite).
Euh, c´est peut-être pas le moment d´alimenter les débats fonctionnaires contre privé. Faudrait plutôt pousser dans un sens qui fasse comprendre qu´on est tous dans le même bateau.
D´autres se chargent déjà bien de la division du peuple, faudrait peut-être pas les aider non plus.
Je ne crois pas que les salaires du privé aient augmenté : c’était une demande de renseignements. A-t-on des données à ce sujet ?
Le but est de montrer la distorsion entre la France et l’Allemagne; donc la difficulté pour les Allemands d’écouter ce que disent les économistes français et le pouvoir en place. Certains auteurs de ce blog pensent que nos deux pays marchent ensemble et sont condamnés à s’entendre. J’en doute fort. Cette année, l’Allemagne abaissera son déficit au-dessous des 3% du PIB, alors que celui de la France continuera à grossir. Et le taux des emprunts obligataires de Paris ne cesse d’augmenter. L’euro s’en trouve menacé. Trouvera-t-on la parade … si elle existe ?
La presse allemande rappelle que la Société Générale s’est fortement opposée à de nouveaux « stress tests ». Vous savez, avec les CDS et COS qu’on a exclut des bilans, avec ces emprunts accordés aux pays insolvables, les banques ne sont pas aussi assurées qu’elles peuvent paraître.
Oui, décidément « PLUS ON AVANCE, MOINS ON SAIT QUOI FAIRE ».
Il y a les trés hauts niveaux de salaire [ public et privé/réseau grandes écoles ] : ceux-là s’engraissent tout seul, en n’en faisant pas plus : tout leur arrive ( « et que je te repasse le plat », et que je veux une place d’administrateur d’entreprise, parce que je le vaux bien – même si je n’ai jamais bossé de ma vie – rassurez-vous, je ne contrarierai personne, je suis trés docile : bon OK , ça marche ! ) …
Et puis, il y a les autres : public et privé …avec des personnes qui gagnent le minimum, et des personnes beaucoup plus : ceux-là ne sentirons aucune gène avant un certain temps …
néanmoins, rien à voir avec l’oligarchie, qui se coopte en permanence.
Les Entretiens d’évaluation : d’abord initiés dans le privé, permettent, a contrario, de ne plus augmenter les salaires, le plus souvent, sauf tendance à la soumission trés appréciée …
leur passage dans le public sera du même ordre, malgré le chant des sirènes ….
– « vous avez atteint vos objectifs, mais vous comprenez : la conjoncture économique ceci cela, blablablabla
Donc, résistons ensemble …
@Alain V.
Evidemment, quand on présente les choses de façon tant malhonnete que vous, on est forcé d’arriver à des conclusions erronées :
Exhibit 1 :
source
Déficit F 2010 : 8%
Déficit F 2011 : 6%
Déficit D 2010 : 4.5%
Déficit D 2011 : 3.7%
Exhibit 2:
Et le taux des emprunts obligataires de Berlin ? Lui aussi ne cesse d’augmenter!
Et le différentiel entre les deux? Reste parfaitement stable :
Source
31/08/2010 BUND D 2,104% OAT F 2,509% Diff. 0,405%
31/12/2010 BUND D 2,943% OAT F 3,365% Diff. 0,422%
Alain V.,je ne sais pas quel est votre objectif, mais si c’est convaincre tout le monde que la France et l’Allemagne ne peuvent pas s’entendre, avec des arguments tant mensongers, c’est pas très subtil…
@ Vincent Wallon dit : 7 janvier 2011 à 22:25
Bonjour Vincent Wallon. Tous mes vœux, notamment pour votre audacieux projet.
Je vous soutiens à 100% pour cette déclaration. Avez-vous pris conscience que ce bateau voyage sous pavillon capitaliste. Il n’y a plus que ça maintenant, sauf en Corée du Nord.
C’est bien ce qui pose problème pour ramer dans le même sens et en cadence. Celui de l’Allemagne y arrive mieux que nous. Celui de Chine et des autres émergeants disposant d’équipages jeunes et peu gourmands, galvanisés par le pavillon de leur pays ne s’embarrasse pas de savoir si leur armateur est capitaliste et si l’organisation a bord est hiérarchique, il fonce et se dit qu’il vaut toujours mieux être près de la tête qu’en queue de sélection.
Vendredi 7 janvier 2011 :
Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,797 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,507 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,104 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,070 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,605 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
En comparaison, il faudrait citer aussi les taux en France et en Allemagne, et montrer leur évolution récente. Je crois savoir qu’ils révèleraient que la France s’éloigne de l’Allemagne et se rapproche de l’Italie.
Allemagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 2,869 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR10:IND
France : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 3,333 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN10:IND
@Alain V.
re faux
le différentiel France OAT – Allemagne BUND est resté entre 0,3% et 0,4% tout au long de l’année 2010
le différentiel Italie 10Y – Allemagne BUND est passé de 0,6% en début d’année à 2% en fin d’année 2010
Etrange …
Vous écrivez : « France : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 3,333 %. »
Pour la France et l’Allemagne, mes sources (Die Welt Online) font état de 3,365%:
et celles de Chris 06, ci-dessus » 31/12/2010 BUND D 2,943% OAT F 3,365% Diff. 0,422% »
Une question de date ?
Merci d’éclairer ma lanterne.
Allemagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 2,869 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR10:IND
France : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 3,333 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN10:IND
Nous pouvons faire la soustraction :
3,333 – 2,869 = 0,464.
Autrement dit : le différentiel est de 0,464 %
Vous pouvez voir l’évolution de ce différentiel entre la France et l’Allemagne ici :
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=.FRAGER10:IND
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/01/05/l-inflation-repart-tiree-par-la-hausse-des-matieres-premieres_1461128_3234.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Baltic_Dry_Index
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=BDIY:IND
Il semblerai que quelqu’un ai inventé la machine à téléporter ! Quelqu’un peut-il expliquer la distorsion entre ces trois informations :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/01/05/l-inflation-repart-tiree-par-la-hausse-des-matieres-premieres_1461128_3234.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Baltic_Dry_Index
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=BDIY:IND
Oups ! Parti trop vite ! « Semblerait » » « ait »
Je n’arrive pas à comprendre l’écart constant entre l’observation et la « réalité » journalistique. A moins que le BDI ne soit vraiment plus un indicateur fiable ?
Je vous comprends en un sens, Valjean. Pour certains blogueurs, la baisse du BDI est un élément annonciateur de l’apocalypse. Pour d’autres, le BDI n’est que ce qu’il est : une statistique parmi d’autres (celle-ci concernant la mesure du frêt maritime). Je pense que P. JORION est plutôt de la deuxième école. Donc, pas de conclusion hâtive, svp.
oui, mais :
« Ce n’est pas une première, mais, cette fois-ci, cela pourrait avoir des conséquences concrètes. Comme en 2002 et en 2005, dans le rapport annuel publié hier, le Comité européen des droits sociaux (CEDS) affirme que la réglementation française du temps de travail n’est pas conforme à la Charte européenne des droits sociaux fondamentaux. Cette instance composée de 15 experts s’est penchée sur la loi du 20 août 2008 qui a profondément remis en question la réglementation sur les 35 heures. Elle cible deux dispositifs : le forfait en jours et les astreintes.
Une critique a déjà été faite par le comité par deux fois sur le premier point. L’encadrement des forfaits en jours de travail est jugé insuffisant car on peut aller jusqu’à 78 heures de travail hebdomadaire, ce qui n’est pas « raisonnable ». Il s’y en ajoute cette fois-ci une autre. Le comité déplore que la loi « n’impose pas que les conventions collectives prévoient une durée maximale, journalière et hebdomadaire ». En clair, le temps de travail doit être encadré, si ce n’est pas par la loi, ce doit être par la négociation collective. Enfin, le comité conclut à la non-conformité du droit français sur les astreintes, qui doivent « donner lieu à compensation, financière ou sous forme de repos ».
http://www.lesechos.fr/journal20101217/lec2_entreprises_et_marches/0201010791900-temps-de-travail-la-france-a-nouveau-epinglee.htm
Tant que l’on fait semblant d’ignorer que la dette ne peut que connaître la croissance exponentielle, tout comme la créance, toutes ces considérations ne concerneront que la question à qui on filera le mistigri de la décote qui, elle, est inéluctable. On peut admirer la guerre des nerfs qui se joue. On peut aussi admirer la capacité de souffrance des peuples face à une machination capitaliste totalement hors contrôle.
à
chris06 8 janvier 2011 à 00:34
« @Alain V. Evidemment, quand on présente les choses de façon tant malhonnete que vous, on est forcé d’arriver à des conclusions erronées : »
Pourquoi chercher de la malhonnêteté ?
Nous n’avons pas les mêmes sources. Les vôtres seraient plus valides ???
Ce n’est pas une question de vérité des sources mais de focale. Tout va si bien en Allemagne ? Votre objet est-il de signaler que les visions françaises et allemandes sont fortement opposées et qu’il n’y a pas de rapprochement possible ou simplement de vouloir démontrer que le modèle allemand est supérieur en efficacité ? (dans ce dernier cas la focale peut faire en sorte que des arguments vous tombent dessus sans que vous les ayiez vus venir…)
Quelle source utilisez vous, j’ai cité les miennes.
Sur le premier point :
votre affirmation : le déficit de la France va grossir cet année en % du pib, alors que celui de l’allemagne va diminuer
Que cela soit l’IMF, la BCE, l’UE, les gouvernements Français et Allemands, aucune de ces sources ne font état d’une telle prévision.
Donc, quelle est votre source pour une telle affirmation?
Sur le second point:
votre affirmation : les taux des obligations Françaises ne ont qu’augmenter, alors que ceux de l’Allemagne baissent
Ici, ce n’est pas une question de source, les taux sont ce qu’ils sont, tout le monde peut vérifier que votre affirmation est fausse en regardant les courbes de taux en 2010.
bonjour a tous
je ne comprend rien à l’économie et encore moins à la macroéconomie.
je viens d’acheter un appartement en IDF faut il que je vende ?
et faut il que j’investisse dans l’or?
merçi a tous.
Il faut acheter du vin et le boire avec des amis.
Ne surtout pas investir sur l’or, bientôt il ne servira qu’à faire des urinoirs (je suis optimiste….).
Il faut s’investir dans une cause,
et à plus forte raison si ce n’est pas gagné d’avance !
Encore une personne qui a tout à perdre
Ou dois je investir ??
Donc aucun espoir après lecture du blog toujours pas compris que alimenter le monstre
Nous entraine à l esclavage
quand on a des dettes on les rembourses dans cas contraire on vous saisie pour une entreprise elle fait faillite, se fait saisir et dépose le bilan avec les conséquences juridique qui s’en suivent.
mais pour un pays comme la france si elle ne paye pas ses dettes qu’est ce qui se passe?
qu’elles sont les recours des créanciers ?
La réponse à votre question peut-être simple : soit une guerre si les prêteurs sont étrangers, soit une guerre civile ou au moins un énorme chaos économique si les prêteurs sont nationaux. Tout dépendra du niveau de la dette. A part çà, il n’y a rien à faire, ou éventuellement sanctionner les représentants de l’Etat, en place au moment de la faillie, aux prochaines élections…
« pour un pays comme la france si elle ne paye pas ses dettes qu’est ce qui se passe ? »
A mon humble avis, il faut différencier deux créanciers :
1- Les créanciers privés : si la France fait défaut, les créanciers l’auront dans le c.., comme d’habitude. Ensuite, dans les années suivantes, d’autres créanciers privés recommenceront à prêter à la France. Ce qui est intéressant, c’est de voir le nombre de défauts de paiement entre 1501 et 2002.
Entre 1501 et 2002, quels sont les Etats qui ont été en défaut de paiement ?
Réponse :
1- L’Espagne : l’Espagne a été 13 fois en défaut de paiement.
2- L’Equateur : 9 fois en défaut de paiement.
3- Le Venezuela : 9 fois.
4- La France : 8 fois. Rappel : le dernier défaut de paiement de la France remonte au 30 septembre 1797 (les historiens l’appellent « la banqueroute des Deux Tiers »).
5- L’Allemagne : 8 fois.
6- Le Mexique : 8 fois.
7- L’Uruguay : 8 fois.
8- Le Brésil : 7 fois.
9- La Colombie : 7 fois.
10- Le Liberia : 7 fois.
http://blog.crottaz-finance.ch/wp-content/uploads/2010/02/sov-default_21.png
A chaque fois, les créanciers privés ont perdu leur argent. Pourtant, quelques années après, d’autres créanciers privés ont recommencé à prêté à la France, comme si rien ne s’était passé.
Autrement dit : même quand un Etat fait défaut, il trouvera des créanciers privés qui lui prêteront de l’argent quelques années plus tard.
Passons aux créanciers « publics ».
2- Les créanciers « publics » : si la France fait défaut, la Chine sera furieuse, d’autres Etats seront furieux.
Hypothèse : les Etats qui ont prêté à la France seront tellement furieux qu’ils adopteront des mesures de représailles.
Par exemple : la Chine arrêtera de vendre à la France des terres rares. La France se tournera vers d’autres fournisseurs de terres rares. Problème : la Chine contrôle 95 % des terres rares.
Conclusion : la France devra faire le tri entre ses créanciers « publics ». La France devra seulement rembourser les « grands » Etats avec lesquels elle doit rester en bon terme.
Mais en revanche, les « petits » Etats créanciers de la France pourront être sacrifiés. La France ne doit pas rembourser les « petits » Etats qui lui ont prêté de l’argent.
C’est cynique ?
Oui, c’est cynique.
De toute façon, la France retrouvera des créanciers qui lui re-prêteront de l’argent dans quelques années.
L’idéal, ce serait de changer de système.
L’idéal, ce serait de dire : « Pour se financer, l’Etat ne doit pas emprunter sur les marchés internationaux ».
Le problème serait résolu.
Mais allez expliquer ça à Sarkozy.
Un des problèmes dans les solutions évoquées c’est qu’elles semblent se focaliser sur la dimension financière de la crise alors que la crise a bien d’autres dimensions comme je l’ai plusieurs fois évoqué dans ce blog dimensions sociales et organisationelles, liées en partie à des changements technologiques comme l’automatisation des processus industriels et commerciaux et changements politiques au travers de la mondialisation, effets accentués par les moyens technologiques de transmission de l’information…
Outre les nécessaires ajustements financiers, il faudra mettre en place des politiques sociales capables de contrecarrer les effets de modifications sous-jacentes profondes dans les systèmes qui sous-tendent le fonctionnement apparent de nos économies et de nos sociétés. Résoudre les problèmes financier au niveau des superstructures ne réduira ni les inégalités ni la pauvreté.
Voici une petite contribution au niveau européen dans lequel j’ai pu avoir une petite participation directe:
Je pense, en accord avec d’autres personnes actives au niveau européen, à travers le mouvements associatifs, qu’il faut donner des ressources à l’Europe pour conduire une vaste politique sociale au niveau européen car au niveau des états rien ne se passera : en effet les états ne peuvent individuellement prendre de décisions en matière de politique sociale sans aggraver leurs déficits publics d’un côté ou augmenter les prélèvements fiscaux de l’autre.
Compte tenu des critères imposés par les traités européens d’un côté et les pressions du FMI de l’autre, les états ne peuvent se lancer dans des politiques sociales qui aggraveraient leurs déficits publics. Par ailleurs un accroissement des prélèvements fiscaux au niveau d’un seul état mettrait ce dernier dans une situation d’abaissement artificiel de sa compétitivité par rapport aux autres états européens ce qui se ferait, in fine, aux dépend des populations dans un processus de non compétitivité des entreprise locales, se traduisant par un accroissement du chômage dans le pays qui aurait choisi d’augmenter ses prélèvements fiscaux. Il faudrait rajouter au poids pesant sur les populations, l’accroissement des prix à la consommation: les entreprises du pays cherchant à maintenir une partie au moins de leurs marges bénéficiaires amputées par des prélèvements fiscaux plus importants.
Une politique sociale forte financée au niveau européen permettrait d’éviter ce problème des déficits étatiques et donc du peu d’empressement des états à mettre en place les stratégies sociales conçues par les instances européennes (c’est le moins qu’on puisse dire, les états s’opposant même directement à ces politiques européennes) Saviez vous par exemple que la Commission Européenne a développé un processus de coordination entre les autorités gouvernementales et les forces vives de la société civile, ce processus est appelé MOC : Méthode ouverte de Coordination, processus selon lequel les gouvernements doivent se concerter concrètement avec les organisations syndicales et associatives de manière régulière pour ajuster leurs politiques aux besoins exprimés… Avez-vous entendu parler ou lu dans un journal ne serait-ce qu’une fois de telles réunions de concertations ? En France ni dans aucun autre état membre de l’Union Européenne. Cet instrument de la MOC est pourtant bien rodé et certaines associations en particulier au niveau de la lutte contre la pauvreté essaient de s’en servir en consultant régulièrement leurs bases. Ces associations font pression pour que le commission européenne et le parlement européen mettent la pression sur les états membres de l’union Européenne (UE) pour qu’ils mettent en place des structure permettant d’engager de telles concertations. Or ce sont les états européens qui résistent le plus à ce genre de demandes. Et ni la commission ni le parlement européen n’ont les moyens financiers ou légaux de soutenir directement les mouvements associatifs nationaux dans de telles démarches de concertation.
C’est pourquoi je pense que des investissements sociaux faits au niveau européen auraient un plus fort potentiel à réduire les inégalités sociales inter individuelles et inter –étatiques, les secondes étant causes de dumping fiscal et social dont les principales victimes sont les couches sociales ayant des revenus moyens ou bas et très bas.
Voici un extrait de la dernière lettre d’information de la Plate-forme sociale qui déplorait cette résistance des états à appliquer les directives européennes en matière sociale ou de lutte contre les discriminations. (il y en a en effet, mais pour des raisons que je ne comprends pas, on n’en parle jamais dans les médias)
Texte original de la Plate-forme Sociale en anglais: (ma traduction, rapide et imparfaite, plus bas)
Social policy priorities deserve strong financial support in EU budget
In 2010, with EU-wide unemployment on the rise (reaching 10,1%) and over 116 million people affected by at least one form of social exclusion, Social Platform called on national ministers, heads of state, MEPs and Commissioners to react strongly to the social impact of the economic crisis in Europe.
We asked for the adoption of the anti-poverty target and the social inclusion guideline in the Europe 2020 Strategy, together with the anti-discrimination and maternity leave directives. On the last two, despite the support of the European Parliament, member states have so far turned a blind eye.
For a social recovery, policy priorities have to be matched with financial support. Although 2010 was the European Year Against Poverty and Social Exclusion, public authorities across the continent cut their social services budgets. That’s why in 2011, we’ll ask the Commission to propose a budget for the coming years that backs the EU’s social policy priorities with strong financial support from its budget, so that they don’t remain just words. This will be our main battle.
Traduction:
Les priorités de la politique sociale nécessitent un puissant soutien financier dans le budget européen
En 2010 avec une chômage européen croissant (atteignant 10,1%) et plus de 116 millions de gens affectés par au moins une forme d’exclusion sociale, la Plate-forme Sociale a lancé un appel aux ministres nationaux, aux chefs d’états, aux parlementaires européens (MEP) et aux membres de la commission européenne à réagir fortement à l’impact social créé par la crise économique en Europe.
Nous(Plateforme Sociale) avons demandé l’adoption des objectifs anti pauvreté et des recommendations sur l’inclusion dans la stratégie Europe 2020, ainsi que la directive antidiscriminatoire et celle sur le congé de maternité. Sur ces deux derniers points, malgrès le soutien du parlement européen, les états membres de l’UE n’ont rien voulu savoir.
Pour une reprise sociale, les priorités politiques doivent être suivies de soutien financier. Bien que 2010 ait été l’année contre la pauvreté et l’exclusion sociale, les autorités publiques étatiques sur tout le continent[européen] ont réduit leurs budgets en matière de services sociaux. C’est pourquoi en 2011 nous demanderons à la Commission de proposer un budget pour les prochaines années, qui appuie les priorités sociales européennes par un soutien financier prévu dans son budget en sorte que ces priorités sociales ne restent pas simplement des mots. Ceci sera notre principale bataille.
Fin de citation / traduction
Bien cordialement.
Paul
Ce dimanche de 12h05 à 14h
Stéphane Paoli recevait dans son Journal 3D Quelques auteurs de livres ayant trait à l’Europe.
Le thème était :
Face à l’inacceptable : l’Union européenne en a-t-elle ou pas
Les échanges lors de cette émission allaient dans le même sens que mon précédent message. Les états se sont renfermés sur leurs petits avantages et l’Europe n’a pas les moyens de les faire évoluer vers plus de solidarité.
Pour ceux que ça intéresserait l’émission peut-être réécoutée à l’adresse suivante.
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/journal-3D/
Une des remarques m’a beaucoup marqué : le manque de force politique de l’Europe est dû à plusieurs factuers, l’un d’entre eux, au-delà des égoïsmes étatiques est le manque d’une constitution européenne. L’une des intervenant laissait entendre que le traité de Lisbonne qui a pris la place du traité constitutionnel auquel plusieurs pays ont répondu « NON » remet l’Europe à un simple domaine d’échanges commerciaux et financiers, n’ayant même pas le peu de cohésion politique qui aurait pu permettre à l’Europe de faire bloc contre la crise de 2008 fondamentalement causée par la baisse des revenus américains baisse que les banques soutenues par le gouvernement américain ont essayé de compenser par des politiques de crédits à bon marché et une attitude laxiste sur la qualité des investisseurs privés…
On m’a déjà fait remarquer que le vote au référendum avait réglé le problème, permettez moi de dire que le problème n’est pas réglé du tout : à l’heure actuelle il n’y a pas d’Europe, autre que comme une vague entité ayant un historique partagé fait d’une série de dominations impériales successives et malheureusement sur un plan encore plus négatif d’une suite de guerres fratricides. C’était un des sujets abordés ce midi à France Inter.
On doit bien entendu respecter un vote ayant rejeté le texte du traité constitutionnel, et en cela, la signature du traité de Lisbonne est un déni de démocratie, passant au dessus des têtes des citoyens contre leurs votes. Mais en plus son contenu est pire que celui du traité constitutionnel qui a été rejeté… J’ai été personnellement très déçus qu’il n’y ait pas eu plus de protestations suite à ce viol manifeste d’une décision du peuple. En effet, bien que j’ai été en faveur du OUI au référendum, j’en avait accepté le rejet démocratique. En étant toutefois inquiet des conséquences de ce rejet. Ces craintes se sont confirmées quand après le vote scélérat du traité de Lisbonne certains états ont demandé et obtenu assez facilement des exceptions à certaines clauses concernant les droits fondamentaux (Irlande et Pologne pour des raisons religieuses obtenant des exceptions sur la liberté des préférences sexuelles qui font partie des droits fondamentaux) L’angleterre a profité des nouvelles circonstances pour se libérer encore plus de toute contraintes sociales telles qu’inscrites dans la charte européenne des droits sociaux.
Le traité de Lisbonne en réduisant l’Europe encore plus à sa dimension de marché a permis ce genre de manœuvres. Je m’oppose farouchement à ce traité de Lisbonne dans pratiquement tous les domaines.
Il n’e demeure pas moins qu’il n’y a pas de traité constitutionnel européen. Le traité de Lisbonne ne pouvant pas en tenir lieu. L’Europe n’a pas de gouvernance et cela s’est particulièrement fait remarquer lors des dernières crises liées ou non à la crise économique de 2008. Le traité constitutionnels a été rejeté par un vote au suffrage universel, c’est un fait accompli.
Toutefois un vote peut-être annulé par un autre vote dans des conditions identiques au vote initial. Il me semble qu’il serait essentiel qu’une vaste consultation préliminaire permette d’explorer la faisabilité d’une constitution européenne dont on enlèverait les parties faisant références à l’économie de marché, références qui de toute façon n’avaient rien à faire dans un traité constitutionnel. Il faudrait se concentrer sur un texte qui se consacrerait à des règles constitutionnelles c’est-à-dire organisant les institutions de gouvernance et les liens qui existeraient entre ces institutions et les populations concernées par cette gouvernance, modes de représentativités des populations. Relations entre les institutions européennes ainsi créées et les institutions nationales existantes ou à venir. On devrait trouver dans ce texte les règles concernant sa propre modification et les voies par lesquelles ces dernières pourraient être initialisées puis développées, tout comme c’est les cas des constitutions nationales pour lesquelles des procédures précises ont été prévue pour leur révision.
Cela dépasse sans doute le cadre de cette discussion, mais il me semblait que l’impuissance de l’Europe à faire face aux situations graves qui se présentent à elle était un sujet en liaison avec l’évolution économique et sociétale que nous traversons. Je trouve lamentable que le poids économique, démographique et social de l’Europe qui est au moins équivalent à celui des USA ne puisse s’appuyer sur une stratégie qui lui permettrait de résister aux pressions des marchés américains et à celles du FMI.
Dans mon message précédent j’avais simplement abordé le thème de l’Europe sociale et j’ai élargi ce thème suite à l’émission de Stéphane Paoli ce midi.
Bien à vous.
Paul