Billet invité.
TROP TARD POUR BIEN FAIRE
En urgence, tous ou presque s’y sont mis pour calmer les marchés : Jean-Claude Trichet, président de la BCE, a affirmé depuis Chicago qu’il était « hors de question » que la Grèce ou un autre pays de la zone euro fasse défaut. Dans un entretien au journal économique « La Tribune », Dominique Strauss Kahn, directeur général du FMI, a estimé que, faute d’une aide, les Grecs seraient « dans une situation insoutenable ». Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, a déclaré que « Il s’agit maintenant pour nous de concrétiser et de transposer rapidement le plan d’aide (…) et d’envoyer ainsi un signal clair sur le fait que nous ne laisserons pas tomber la Grèce ».
Enfin, l’annonce de la préparation d’une réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Eurogroup, le 10 mai prochain, filtre opportunément. Elle interviendrait au lendemain de l’échéance électorale allemande et à temps pour l’échéance financière du gouvernement grec du 19 mai.
Mais, à force d’avoir soufflé le chaud et le froid, d’avoir tenté de faire croire à un accord qui n’existait pas, ainsi que d’avoir tergiversé, n’est-il pas trop tard pour bien faire ? Chaque nouvelle émission obligataire d’un pays de la zone euro est maintenant attendue avec inquiétude. Non sans raison : l’Italie a difficilement placé aujourd’hui mardi 13,5 milliards d’euros d’obligations, l’offre atteignant juste la demande et les taux étant en hausse prononcée depuis la veille. Elle doit à nouveau solliciter le marché vendredi, tandis que le Portugal devrait faire de même demain mercredi, sauf s’il repousse son émission.
De leur côté, les agences de notation jouent leur partition. La note souveraine du Portugal a été abaissée de deux crans, à « A- » contre « A+ » par Standard & Poor’s, avec perspective négative. Celle de la Grèce est depuis ce jour placée dans la catégorie des investissements spéculatifs – « junk bonds » -, passant trois crans en-dessous, de BBB+ à BB+. Quand ce ne sont pas les taux du marché obligataire ou les notations des agences qui sonnent l’alarme, ce sont les bourses qui dévissent et le marché des CDS se rappelle à notre bon souvenir. Les CDS de la Grèce ont atteint 764 points de base, tandis que les portugais ont atteint 388 points de base et les espagnols 204 points. A ce niveau, les Grecs doivent payer 764.000 dollars par an pour emprunter 10 millions de dollar à 5 ans. Au bout du compte, l’euro continuait de se déprécier face au dollar.
Même si la Grèce était sauvée à temps par le plan des pays européens et du FMI, le chemin qu’elle devrait ensuite parcourir s’annonce très périlleux, considérant le taux d’intérêt élevé proposé, dicté par des considérations très politiques. Les marchés ne devraient pas abandonner leur proie aussi facilement, obligeant la zone euro à poursuivre son effort. Ils continuent d’anticiper un défaut de paiement, une restructuration de la dette grecque ainsi qu’une sortie de la zone euro.
Le Portugal est désormais dans le collimateur, en attendant que d’autres pays soient attaqués. Fernando Teixeira dos Santos, le ministre des finances portugais, a immédiatement déclaré que « Nous devons rester calmes et ramener les marchés à la sérénité ». Un voeu pieux, aussi illusoire que ne l’est l’argumentation qui s’appuie sur les avis de l’OCDE, du FMI, de la BCE et de la Commission européenne, qui ont tous mis l’accent sur ce qui différenciait la Grèce du Portugal afin de tenter d’endiguer la pression des marchés.
Dans ce contexte, le dispositif péniblement mis au point par les gouvernements européens, avec le soutien du FMI, permettra-t-il de faire face ? Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable, des voix se faisant entendre pour réclamer que soit adoptée la solution d’émissions obligataires européennes, ce qui reviendrait à une mutualisation de la dette souveraine de la zone euro. C’est probablement à ce prix-là seul que l’euro pourrait résister.
J’aimerais quand même rappeler quelques chiffres.
Ces chiffres, ce sont les chiffres du coût de sauvetage de la Grèce de 2010 à 2015.
Chose étonnante : personne dans les journaux télévisés, ni dans les informations à la radio, ni dans la presse papier n’a cité ces chiffres.
Mais il y a une exception.
A ma connaissance, en France, seul Nicolas Barré a donné ces chiffres :
« il faut savoir que la Grèce a besoin non pas de 30 milliards (le montant du plan européen) mais au minimum de dix fois plus : 150 milliards d’euros d’ici 2015 au titre du principal de sa dette actuelle, et 90 milliards au titre des intérêts. Ceci sans compter la dette supplémentaire qu’elle va devoir souscrire d’ici là du fait de ses déficits. Le soutien à la Grèce est un enjeu à plusieurs centaines de milliards d’euros. En a-t-on encore les moyens ? »
Les Echos
Quand on connaît ces chiffres, tout devient clair :
1- L’Allemagne ne veut pas prêter 8,4 milliards d’euros à la Grèce car l’Allemagne sait que la Grèce ne pourra jamais les lui rembourser.
2- La France n’acceptera de prêter 3,9 milliards d’euros à la Grèce que petit à petit, au compte-goutte, en regardant bien l’évolution de la situation grecque.
Pourquoi ?
Parce que la France, elle-aussi, a parfaitement compris que la Grèce ne pourra jamais lui rembourser ces 3,9 milliards d’euros.
Lisez cet article disponible sur le site lejdd.fr :
Lejdd.fr : Qu’est-ce qui garantit le remboursement des Grecs ?
Christine Lagarde : L’accord en cours de négociation le précisera, mais nous ne décaisserons pas l’intégralité des sommes tout de suite. Nous le ferons au fur et à mesure des besoins et en cas de défaut de paiement, nous mettrons aussitôt le pied sur la pédale du frein.
Lejdd.fr
Conclusion : la Grèce ne pourra jamais rembourser les prêts que pourraient lui faire les Etats européens.
Conclusion numéro 2 : les Etats européens le savent. C’est pour cela qu’ils ne lui prêteront pas tous ces milliards d’euros.
OK, BA.
Vous êtes contre l’Europe et l’Euro. On a bien compris.
Quand on a de l’argent à placer, la pire des choses est que la personne à qui on a prêté rembourse: en effet dans ce cas, l’argent ne rapporte plus rien. Un prêt a rarement vocation à être remboursé.
Il fallait commencer à temps, intervenir beaucoup plus tôt, on a laissé faire et on en a profité. La maladie est devenue chronique et on sait que les maladies chroniques sont difficiles à guérir. Les crédits n’apporteront aucune aide efficace, ils ne feront que repousser l’échéance. Fait aggravant: il y a les autres, la région ibérique et l’Angleterre, dévastée par l’idéologie néo-libérale. J’ai l’impression que nous sommes devant un grand château de cartes, et le vent commence à souffler.
le problème c’est que c’est toujours sur les mêmes têtes que les châteaux de cartes tombent. Et quand elles tombent, elles font très mal.
Ce ne sont pas les marchés qui sont responsables de la situation catastrophique des finances publiques de la Grèce, mais l’impossibilité pour ce pays de modifier son taux de change.
Depuis la création de l’euro, la Grèce supporte un taux de change inadapté à sa productivité et à sa compétitivité.
Les conséquences sont une croissance faible et un fort taux de chômage.
Les 300 milliards d’euros que doit la Grèce ne seront, je crois, jamais remboursés. A moins de mettre ce pays sous perfusion permanente, un peu comme l’Italie du Sud par rapport à l’Italie du Nord. Cela dure depuis la fin de la première guerre mondiale.
Je doute que l’Allemagne accepte de payer l’équivalent des « Réparations de Guerre », soit entre 8 et 10% de son PIB, autrement dit son excédent commercial annuel pour renflouer ce qu’elle appelle les « Etats du Club Med »!
« modifier son taux de change… »
Je suppose que vous sous-entendez « dévaluer comme l’Allemagne d’avant-guerre », non?
Essayez de devinez ce que vont donner les politiques hyper-inflationnistes des US et de la Chine, et revenez me dire ce que donnent vos réflexions.
« Réparations de guèrre »? L’Allemagne profite énormement du marché européen. Ce qui compte pour elle, c’est le profit, le reste ne l’intéresse pas. C’est l’une des raisons pour laquelle nous en sommes arrivés là. Si je fais la moyenne des allemands qui se sont exprimés contre une aide pour la Grèce, j’obtiens approximativement 95 %. Merkel est dans une position extrêment difficile: contribuer à prolonger le chemin de la croix pour la Grèce – c’est-à-dire de payer – ou risquer de perdre les élections en mai. Le contribuable doit être conscient que les dettes ne seront jamais remboursé et ce sera lui qui payera la facture globale. Les allemands, eux, en sont très conscients.
Le problème aujourd’hui n’est pas l’hyper inflation, mais le risque que la déflation en Grèce se transforme en dépression.
Avec des taux à court terme à plus de 15% et une baisse des prix de 5%, cela fait des taux d’intérêt à 20%. Face à de tels taux usuraires, il est impossible pour la Grèce de ne pas s’enfoncer dans la dépression de type 1930-1931 comme l’a connue l’Allemagne.
D’autre part, les créances étrangères sont aujourd’hui en euros, il appartient au gouvernement Grec, parce qu’il est souverain de les transformer dans la nouvelle monnaie.
L’obstination à vouloir conserver la Grèce au sein du SME est tout simplement, me semble-t-il, que les banques européennes qui ont prêté vont boire le bouillon.
C’est une nouvelle crise des subprimes, et il faut à nouveau sauver les banques avec les dons forcés des contribuables.
De toutes façons, depuis 2008, on ne fait que refiler le bébé : sauver les banques a affaibli les Etats, sauver la Grèce, puis demain le Portugal, l’Espagne…affaiblira les autres Etats.
Et les taux d’intérêt monteront pour tout le monde, même pour l’Allemagne qui de fait sera garante de la solvabilité du système.
Jamais la Grèce ne pourra résister à cette pression des Marchés finaniciers. Seule la perte des Investisseurs sur les créances obligataires de ce Pays retiennent la Meute pour le Hallali final.Mais ils ont encore en tête les pertes de 67% qu’ils ont subi sur la dette argentine. Sinon tout serait fini depuis plusieurs jours.!!!
mutualiser les dettes, c’est mettre à genoux l’Europe. et qui en profitera, par l’intermédiaire du FMI ? qui rachètera les dettes ?
et à qui va-t-on demander des efforts pour les payer ? pas aux banques bien sûr, mais à nous!
« Des négociants internationaux en vin de Bordeaux ont mis en garde contre de possibles escroqueries sur le marché des primeurs, alors que le millésime 2009 s’annonce exceptionnel »
Extrait AFP.
Au moins une bonne nouvelle le Bordeaux 2009 s’annonce excellent,à la condition de ne pas se faire refiler une piquette.Comment ne pas devenir parano?
Da, Piotr.
Mais acheter à un négociant international est une coutume qu’il faut laisser aux étrangers… 😉
On parle beaucoup de la sortie de l’Euro de la Grèce, plan B, quel est l’inconvénient et pourquoi la Grèce ne le demande pas ?
J’ai mis du temps, mais une réponse de février, il y a longtemps :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/10/la-crise-grecque-montre-que-l-europe-a-besoin-d-un-vrai-gouvernement-economique_1303631_3234.html
En résumé, une Drachme trop basse : « Les Grecs n’y ont pas intérêt, parce qu’une sortie de la zone euro voudrait dire une dépréciation violente de leur nouvelle drachme, et donc un risque accru de faillite. »
C’est bien, je me pose des questions et je me répond, merci au blog et à Google.
Les Grecques peuvent-ils sortir de l’Euro ? Réfléchissons.
Leur dette est en euro.
Une nouvelle monnaie grecques ne vaudrait rien à l’extérieur de la Grèce (il est d’ailleurs probable que même les grecques n’en voudraient pas) et ne leur permettrait pas de payer leur leurs créanciers internationaux. Sortir de l’euro est donc impossible, sauf à considérer que la Grèce devra par la même occasion répudier sa dette, ce qui provoquerait :
1 : La mise au ban de la Grèce auprès de tous les bailleurs de fonds de la planète
2 : L’envoi d’un signal catastrophique sur les marchés obligataires, susceptible de provoque l’effondrement de la « deuxième bulle » de dette, celle de la dette publique.
L’Allemagne et la France le savent.
Mon analyse est la suivante, c’est une théorie:
1 – L’Allemagne, qui, rappelons le, n’a pas de pétrole et a malgré tout réussi à présenter une balance commerciale largement excédentaire ces dernières année, se considère comme l’unique modèle de réussite et d’équilibre économique durable au niveau européen, tout ses voisins de la zone Euro et de l’Europe en général, ayant des modèles voués à l’échec :
•Angleterre : totalement dépendante des services financiers, secteur en phase de pourrissement avancé.
•France et Italie: à la compétitivité économique déclinante, sociétés connaissant depuis des années des tensions générant conflits en blocage, et aux comptes publiques et sociaux structurellement déficitaire.
•Espagne, Grèce, Portugal, dont le modèle économique reposait sur les aides européennes, le boom de l’immobilier, le tourisme de masse, et des politiques de crédit laxistes, favorisant la consommation intérieure, mais sans aucune fondation solide. Des pays ou la corruption, la fraude et la médiocrité des politiques est patente (c’est vrai même en Espagne, je peux en témoigner : j’y vis et vu d’ici c’est franchement déprimant).
•Belgique dans l’impasse institutionnelle
•Pays de l’Est qui se sont surendettés et qui aujourd’hui, les expectatives de croissance et de rentabilité des investissements réalisés ayant été brisés, lorsqu’ils n’ont pas l’Euro, souffrent pour payer leurs dettes avec des monnaies dépréciées, et qui, lorsqu’ils l’ont, souffre de ne pouvoir procéder à des dévaluations compétitives.
•Pays nordiques ayant des économies de dimensions largement inferieures, et donc dépendant de la santé économiques des autres, et en particulier de leurs voisins européens.
Dans ce paysage, l’Allemagne fait figure d’unique grande puissance ayant été capable de faire preuve de rigueur budgétaire tout en réformant son industrie pour maintenir sa compétitivité, et elle n’a aucune envie de se sacrifier pour que les cigales puissent continuer à chanter au prix de l’avenir des enfants allemands.
2 : Il n’est pas irréaliste de considérer que pour les pays du Sud de la zone Euro, hors d’une solution européenne globale il n’est point de salut, sauf au prix d’un véritable éclatement politique de l’UE avec des répercussion géostratégique sur le long terme, que provoquerait l’entrée « désintéressée » d’acteurs extérieurs ayant des réserves de devises tels que la Russie ou la Chine, et pouvant avoir un intérêt à déstabiliser l’UE.
3 : L’Allemagne sait que l’abandon des pays du Sud l’affaiblirait durablement pour les motifs suivants :
•Le principal débouché de ses exportations, le marché européen, péricliterait sur le moyen-long terme, créant un énorme manque à gagner pour son industrie
•La position de l’Europe se verrait particulièrement affaiblie au niveau géopolitique, lui faisant perdre encore plus de poids au moment de la prise de décisions la concernant au niveau mondiale
•La crise économique en Europe sera suivie automatiquement d’une crise sociale majeure accompagnée d’une crise politique faisant remonter dans les opinions publiques les idéologies d’extrême droite et d’extrême gauche, nationalistes, racistes, xénophobes, ultralibérales ou collectivistes, aux portes même de l’Allemagne, avec de possibles impacts dramatiques sur les flux migratoires, en particulier une possible inversion des flux impliquant le renforcement à moyen terme des déséquilibres actifs/retraités dans toute l’Europe.
4 : Dans cette situation, sachant que le destin des pays du sud ne leur appartient déjà plus, l’Allemagne, qui a toutes les meilleures raisons de se croire un exemple à suivre, n’a que deux alternatives acceptables.
•Rassembler ceux qui peuvent tenir la route, ceux qui sont prêts à faire des sacrifices, autour d’un Club Euro Fort réduit, en laissant crever les faibles, et en se préparant à faire le dos rond pendant un temps, avant de repartir à l’attaque à partir d’un noyaux solide.
•Accepter la seule solution possible pour que toute la zone euro puisse payer sa dette : faire comme les USA et l’Angleterre : mettre en route la planche à billet. Mais l’Allemagne n’acceptera qu’à une seule condition : qu’on lui donne le pouvoir et le contrôle de la politique économique de la zone Euro, voir de l’UE. Donc que les pays du Sud renoncent à leur souveraineté nationale et se soumette totalement à la règle allemande.
Conclusion : Il n’y aura pas d’échappatoire. Cette crise verra le démembrement (temporaire ou durable) de l’UE et sa disparition des radars de l’Histoire pendant un temps, ou au contraire son intégration forcée sous la gouvernance des pays du Nord.
Je suis assez d’accord avec Jérémy Martin. On aura probablement, à terme, une sorte de noyau dur de l’Europe, présidé par l’Allemagne. La Suisse fonctionne d’une telle facon. Sans le centre économique émanant de Zurich, donc de la Suisse allémannique, la Suisse en tant que construction multi-ethnique n’aurait jamais pu exister. Créer une monnaie artificielle – l’euro – sans préalablement constituer un gouvernement européen était une erreur.
@Jérémie Martin: il y a quelque chose qui ne colle pas dans votre raisonnement. D’une part vous évoquez un « Club Euro Fort réduit », ce qui invite à l’imaginer sans les cigales, d’autre part vous écrivez : « Donc que les pays du Sud renoncent à leur souveraineté nationale et se soumette totalement à la règle allemande. » Non seulement ça me semble contradictoire, mais l’on ne sait pas trop ce que recouvrirait cette soumission totale à l’Allemagne. C’est quoi, dans votre esprit, cette « règle allemande » ? S’il s’agit du pilotage de l’euro, nous sommes depuis le début sous le régime de la « règle allemande ».
Allemagne, qui, rappelons le, n’a pas de pétrole… mais qui s’est fait un euro taillé sur mesure…
@Jérémie Martin:
En y réfléchissant hier soir, j’arrivais à des conclusions similaires, confirmées par Pisani Ferry dont je viens de trouver l’article, trop tard et trop tôt pour une sortie de l’euro par le Grèce :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/04/28/jean-pisani-ferry-une-sortie-de-l-euro-creerait-le-chaos-en-grece-sans-parler-des-effets-sur-les-autres-pays_1343936_3214.html#ens_id=1268560&xtor=RSS-3208
Sinon une étude Natixis concernant la progression des parts de marché intra-UE par l’Allemagne et la Hollande, troublant, ce serait l’activité portuaire de ces derniers alimentée par l’import-réexport en UE l’explication, et pas tant les gains de compétitivité coûts : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=52808
Je suppose, comme l’étude de va pas plus loin, que c’est relatif à l’importation de produits
d’origine extra Européenne, qui eux gagnent en compétitivité. Il doit y avoir d’autres raisons.
Sinon, en remarque, la corruption est aussi un sport très prisé en Italie. Vivant en DE et y travaillant, il me semble que la fraude est bien moins répandue, en tout cas la multinationale allemande qui m’emploie a dépassé tous ses objectifs en 2009 et investit massivement par auto financement pour une croissance organique. Elle a poussé comme un champignon depuis 20 ans et ca continue…
qui s’ajoutent, on attend la suite de l’étude…
Inéxorable.
Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Mais pourquoi tenez-vous tant à préserver ce système ? Pourquoi « bien faire » ?
Voulez vous bien cesser de vouloir retenir ces brave gouvernants qui tiennent à aller dans le mur. Qu’ils y aillent ! Et qu’ils nous entrainent avec !
Que cela nous donne le courage nécessaire, le sentiment de plus-rien-à-perdre qui déclenche la révolte des peuples, la ruine des systèmes. Nous rebâtirons bien quelque chose après.
Tiens, ce soir, je suis quelque peu agacé-révolutionaire…
dans les médias « les marchés » apparaissent de plus en plus comme des acteurs fantasmagoriques et capricieux échappant à tout contrôle ; j’ajoute particulièrement exaspérants pour le citoyen
n’est-ce pas le moment de rappeler ce que recouvre cette approximation et surtout comment on pourrait ** effectivement ** les neutraliser, reverser leurs profits au profit de la société
A ce petit jeu de plus en plus malsain des gens de pouvoir comme des gens du marché, une plus grande dictature mondiale est en train de se mettre peu à peu en place devant nos yeux ébahis. Avec pour achèvement idéologique et mondial un plus grand massacre d’êtres sur terre au nom même du bien et d’une plus grande sécurité pour les gens qui en finiront tous par trembler comme des feuilles, et cela au moindre petit tremblement de terre de plus dans le ciel comme dans les océans.
« Trop tard pour bien faire ? »
Il y a surtout beaucoup de métiers de nos jours aussi bien sur les marchés ( le privé) comme dans la plupart des bureaucraties ( le public ) du globe où il est surtout trop tard pour mieux être différent à l’égard de soi même comme à l’égard d’autrui et des peuples déjà bien éprouvés comme ça par les gens de pouvoir, mais non il faut encore que les gens de pouvoir fassent de nouveau ressentir le pouvoir d’une position sur autrui, pas seulement hélas sur la plupart des marchés que nous rencontrons des gens de pouvoir croyez-moi.
Sans doute trop tard pour mieux voir et dénoncer dans le même temps autre chose d’aussi grave à voir, surtout en ce moment et pour un grand nombre de gens.
Pour l’avénement d’un plus grand mal de plus encore à l’antenne.
Lu sur Contreinfo ce soir, le « Parti de Gauche » invite à un rassemblement par solidarité avec le peuple Grec (« Rassemblement mercredi 28 avril à 18h30 devant le siège de l’Association française des Banques, 18 rue La Fayette à Paris 9e. »).
Pensez-vous que leur appel va être entendu ?
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9480
« APPEL A UN RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE GREC VICTIME DES BANQUES »
A quoi cela rime ce genre de mouvement avec le « Parti de Gauche » ne suis-je pas déjà assez solidaire comme ça avec le peuple Grec, les hommes de nos jours et en société ne sont-ils pas déjà assez étiquetés et récupérés comme cela par tout événement supplémentaire et par des gens de parti ? Non il faut encore par pure automatisme de conduite se conduire comme la plupart des gens de parti, si seulement avec les gens de parti je pouvais toujours me sentir aussi le plus automatiquement victime des autres, comme cela arrangerait mieux les affaires de certains.
Oui ce n’est pas demain la veille que des gens dans ce pays se montreront déjà les plus solidaires avec les gens les plus durement touchés par la bureaucratie mise en place. Pensez-vous que mon appel sera entendu aussi en ce moment ?
Oui ! la mobilisation effective, loin du confort d’internet doit commencer, dans la rue, les lieux de travail (ateliers, usines magasins, universités…).
Au diable la formule « pas de récupération », au contraire soyons récupérés par tous les mouvements et partis qui souhaitent transformer ce monde et au passage récupérons les également car c’est ensemble que nous pouvons y arriver et pas autrement.
Suffit de…
Suffit que la BCE prette l’argent à la Grèce à 0.5% sous condition de restructuration.
Et si les marchés financiers gueulent, si les banques râlent, si les investisseurs rouspètent, sur les USA sont pas contents (…) on aura juste à lever haut, très haut, le majeur tout seul, comme un étendard.
Parce que sinon, c’est la guerre pour bientôt.
Piqué sur ContreInfo cette excellente définition qui démystifie l’omniscient et divin marché
« Cette foule hystérique, grégaire et irresponsable de traders que l’on nomme marché »
Simon Johnson ex chief economist au FMI, professeur au MIT
« ce qui reviendrait à une mutualisation de la dette souveraine de la zone euro. C’est probablement à ce prix-là seul que l’euro pourrait résister. » : est-ce que cela ne reviendrait pas in fine plutôt à diffuser les métastases sans les résorber et affaiblir l’euro ?
Cette solution, comme celles évoquées par contre-info en news (restructuration de la dette + 20/25% abandon dette, acceptation des obligations sans limites à la BCE), semblent être déjà dépassées : elles devaient être mises en place avant la crise. Pas après.
Idem pour le ‘FME’.
Au final, si l’on exclue là encore ‘les vieilles recettes’ (réintroduction du drachme + maintien parité/euro, déflation, hyperinflation), que reste-t-il, en dehors de l’annulation de la dette (en partie ou totalement) ou/et l’accès au financement de la BCE des états ?
Maintenant que les Autorités semblent décidées à agir, on va comme par hasard oublier l’opinion allemande ou découvrir qu’elle est favorable à 57% pour une aide d’urgence. Et les lourds sacrifices des fourmis pour leurs inénarrables machines-outils ? Pfff… Seront vite oubliés, comme toutes leurs tergiversations ridicules.
« Interrogé sur une possible hausse des impôts, le ministre portugais a répondu que le gouvernement ne l’envisageait pas. « Nous avons actuellement des mesures axées sur la réduction des dépenses et c’est là dessus que nous devons nous concentrer : réduire le poids de l’Etat, réduire les dépenses et corriger le déficit excessif », a-t-il expliqué. » (lu sur Boursorama)
Ben voyons. Ces attaques du marché tomberaient presque à point pour accélérer les mesures néo-libérales. Le « hasard » fait bien les choses pour certains.
Oui, c’est « la bonne crise » qui permet de présenter les « ajustements structurels » comme LA solution. Enfin, si les peuples continuent de dormir bien sûr !
On parle beaucoup de la dette Grecque, de celle du Portugal (126 milliards) mais de combien est celle de la France (elle n’est pas de 150 milliards ?) ? Si c’est le cas, pourquoi ne parle-t-on pas des risques de la France ?
Dette de la France = 1 489 milliards d’euros, soit environ 77,6 % du PIB.
Si on continue le petit jeu, le tour de la France viendra.
Vous voulez faire augmenter la consommation d’antidépresseurs !
Mercredi 28 avril 2010 :
Grèce : taux d’intérêt de l’obligation à 10 ans : 10,55 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR%3AIND
Grèce : taux d’intérêt de l’obligation à 2 ans : 18,50 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR%3AIND
Je pense que le fait de se focaliser sur ce petit pays qu’est la Grèce est symptomatique d’un mal plus profond. J’ai la drôle d »impression que les pays riches et puissants (via la finance) asseyent de focaliser toute l’attention sur l’autre pour gagner du temps et pour éviter que l’on s’intéresse trop tôt à leur propre cas pas plus reluisant. L’opportunité éventuelle de détruire de le demande mondial par-ci par-là est peut-être perçue par certains comme l’occasion de prolonger un peu leur propre délire.
C’est le monde à l’envers. Au regard de la crise en devenir (hyperinflation pétrolière et/ou pénurie), un pays comme la Grèce a moins à perdre que le Royaume-Unis ou les USA. La Grèce n’est pas surpeuplée et possède encore un tissu rural, local, ce qui est l’avenir. En fait plus vous êtes gros et/ou plus vous êtes dépendant du pétrole, et plus vous devriez être considéré comme étant en faillite.
De toute façon, l’Occident est en faillite mais n’arrive pas à le reconnaître, c’est un secret de polichinelle. C’est somme toute assez banal mais dommage car nous aggravons notre cas. Et bien soit !
For nations living the good life, the party’s over, IMF says
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/04/23/AR2010042305258.html
“The party’s Over” est aussi le titre d’un livre de Richard Heinberg (un sage)
Il me semble que les critères de convergence de Maastricht prévoient une sortie de l’euro en cas de non respect des ces derniers.
Les allemands refuseront cette mutualisation de la dette!
La Grèce ne remboursera jamais l’aide financière à l’Allemagne (Hans-Werner Sinn).
BERLIN – La Grèce ne remboursera jamais l’aide financière que l’Allemagne entend débloquer dans le cadre d’un mécanisme de soutien européen à Athènes, a prévenu mercredi un influent économiste allemand.
A la question de savoir s’il croyait au remboursement de l’aide financière à l’Allemagne, Hans-Werner Sinn, président de l’institut de recherche économique Ifo, l’un de ceux qui conseille le gouvernement, a répondu sur la radio MDR : « à dire vrai, non ».
La Grèce « ne sera pas en mesure de mener la politique de rigueur qui est nécessaire » et, à la fin, en viendra « à demander une annulation de la dette à l’Allemagne », a-t-il prévenu, appelant Berlin à ne pas se laisser harceler par des pays étrangers « qui font partie eux-mêmes de la catégorie des pécheurs ».
« Que les Italiens, les Espagnols, nous pressent pour que nous payions sans condition maintenant, c’est compréhensible, car c’est un précédent qui sera d’importance pour eux », a fait valoir M. Sinn.
L’économiste a dit comprendre la réticence initiale de l’Allemagne à mettre la main au pot, au vu des différents traitements prévus dans le mécanisme d’aide européen à la Grèce.
Et de mettre en garde : « une fois que l’argent est versé, nous n’avons aucun moyen de pression sur la Grèce ».
« Nous sommes le plus gros contributeur. Nous devons fournir 27 % de l’ensemble des moyens alors que les banques allemandes ne sont pas du tout les plus touchées », a affirmé M. Sinn.
« Les banques françaises ont pour 51 milliards d’obligations grecques et les banques allemandes en ont pour 31 milliards d’euros. La France va payer 5,5 milliards et l’Allemagne va payer 8,4 milliards » d’euros de prêts garantis par l’Etat, a-t-il critiqué. Quant à la Grande-Bretagne, qui a 10 milliards d’obligations grecques, « elle ne paie rien ».
Romandie
Ah bah voilà, on commence à parler des risques obligataires bancaires …
Et la patate chaude de tourner.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/04/28/la-dette-grecque-ne-sera-pas-restructuree_1343692_3214.html#xtor=RSS-3234
« Les négociations entre la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) « se poursuivent », a assuré M. Van Rompuy en marge d’un sommet Japon-UE. « Elles sont sur la bonne voie. » »
Ah bin, on est rassuré. Imaginez. Des négociations, qui se poursuivent, sur une mauvaise voie …
De quoi se retrouver dans une impasse, non ?
En parlant des risques obligataires bancaires systémiques (ouf …), les cotations en bourses ce matin sont surprenantes et … en même temps pas surprenantes du tout :
http://marches.lefigaro.fr/indices/secteur.html
Les valeurs grecques qui hier se faisaient laminer (ATEbank, NBG, Piraeus Bank, etc.) se retrouvent … à être quasiment les seules, à 12h, en positif !!
Et pas qu’un peu : + 2% pour NBG par exemple. Après son -10% d’hier, c’est plus que surprenant.
Il est vrai qu’on n’y comprendrait que couic à ceci si on ne tenait pas compte non plus d’un autre fait ce matin : le CAC 40 plonge (-2,23%), notamment avec des valeurs bancaires françaises en grande difficultés.
Ainsi, Crédit Agricole est à -7,60% et Société Générale à -4,70% !!
Or, ces deux banques ont toutes deux de fortes ’emprises’ en Grèce, soit par des filiales (Emporiki pour CASA), soit des parts (Geniki pour SG).
En conséquence, on est donc passé à un autre niveau : les ‘marchés’, plutôt que de viser les ‘filiales’ en Grèce et le secteur bancaire grec, s’adressent maintenant aux ‘propriétaires’, notamment les banques françaises, qui sont propriétaires directement de banques grecques et surtout d’obligations grecques.
En clair, ‘on’ met le risque systémique bancaire sur le tapis aujourd’hui.
Les banques grecques soufflent un peu mais ce n’est que partie remise : quand leurs ‘propriétaires’ devront remettre la main à la poche pour les recapitaliser ou pour vendre les obligations grecques. Car les banques françaises y réfléchiront à deux fois. Et même risquent de ‘couper leurs positions’, tout simplement, en Grèce, afin d’éviter une ‘trop grande exposition au risque qui leur fait courir de trop grands dommages financiers globaux’.
Et là, ce sera le tsunami …
Actualisation : à 12h20, les cotations des banques grecques continuent d’être positives mais de bien moindre manière (NBG à 1,10%). Il semblerait que cet ‘effet’ ait été de courte durée. A l’inverse, la cotation de Crédit Agricole chute un peu moins (-6,38%). La ‘résistance’ ayant été testé, fort à parier que ‘les marchés’ repartent à l’attaque des banques grecques. Good luck …
Autre explication avancée pour la remontée des cours des valeurs bancaires en Grèce : l’interdiction, temporaire, de la vente à découvert d’actions sur la bourse d’Athènes.
Ceci impliquerait mécaniquement une hausse des cours, de par le rachat ‘automatique’ des actions.
Mais une fois ce rachat effectué …
La Grèce ne remboursera jamais l’aide financière à l’Allemagne (Hans-Werner Sinn).
La Grèce ne remboursera jamais l’aide financière que l’Allemagne entend débloquer dans le cadre d’un mécanisme de soutien européen à Athènes, a prévenu mercredi un influent économiste allemand.
A la question de savoir s’il croyait au remboursement de l’aide financière à l’Allemagne, Hans-Werner Sinn, président de l’institut de recherche économique Ifo, l’un de ceux qui conseille le gouvernement, a répondu sur la radio MDR : « à dire vrai, non ».
Romandie
Conclusion :
l’Allemagne ne prêtera pas un seul euro à la Grèce.
je parie une choucroute que l’Allemagne ne prêtera pas un seul euro à la Grèce, car l’Allemagne sait que la Grèce est bien incapable de rembourser quoi que ce soit.
On prend les paris ?
Je partage votre avis BA, et j’ajoute que si l’Allemagne finissait par cèder, nous verrions ressurgir l’extrème-droite dans ce pays. Extrème-droite qui n’existe que de manière résiduelle depuis 1945.
Ce qui pour le coup serait détonnant !
La question n’est pas de savoir si la Grèce fera défaut, mais quand elle fera défaut.
Il est maintenant clair pour tout le monde que la situation financière et économique de la Grèce ne lui permettra pas de rembourser sa dette. Ceci se traduira par une restructuration de dette avec un abandon (pouvant prendre diverses formes, abandon de capital, étalement et annulation des intérets…)de l’ordre de 30 à 50% de cette dette.
Les prêts envisagés par les pays européens et le FMI , s’ils sont mis en place ,permettront d’honorer les prochaines échéances mais le défaut interviendra le jour où l’Europe et le FMI arréteront de consentir de nouveaux prêts et le coût de la restructuration sera alors supporté pour une large part par le contribuable européen (et le FMI) et non par les détenteurs de la dette actuelle qui auront vu les échéances, intérêt et capital, parfaitement honorées!
Pour comprendre l’attitude des autorités, il suffit de connaître leur principe de priorité qui consiste à éloigner d’abord les conséquences les plus graves et les plus incertaines, et mettre en œuvre d’abord les solutions éprouvées. On commence donc par dire qu’on n’aidera pas la Grèce parce qu’un plan d’austérité devrait suffire, et maintenant on dit qu’on va l’aider parce que l’éclatement de la zone commence à fiche la trouille. Et pour l’aider, on va probablement en venir à mutualiser les dettes, car une baisse de l’euro se présente comme une conséquence moins lourde et moins incertaine que l’éclatement de la zone. Cette dernière éventualité est la pire de toutes car elle ferait revenir l’Europe 50 ans en arrière, et dans un contexte très mauvais qui plongerait tous les européens dans une incertitude maximale. Face au bulldozer chinois qui s’apprête à dominer la planète, ce ne serait pas une solution.