Billet invité.
Huit membres du gouvernement catalan destitué ont été placés en détention provisoire par une juge de l’Audience nationale, inculpés de sédition et de rébellion. Un neuvième ministre, qui avait démissionné avant la proclamation de l’indépendance, l’a également été mais sera libéré dès versement d’une importante caution.
À Bruxelles, Carles Puigdemont et quatre autres ministres destitués attendent que la juge lance le mandat d’arrêt européen demandé par le procureur ; l’audition par une juge de la Cour suprême espagnole de six membres indépendantistes du bureau du Parlement catalan a été ajournée au 9 novembre à la demande de leurs avocats.
Mariano Rajoy a commencé la tutelle avec la main se voulant légère, tâtant en quelque sorte le terrain, mais à Madrid la juge d’instruction n’en fait pas autant. On reconnait la légendaire souplesse de la droite espagnole. Qui dit vengeance dit victimes expiatoires.
Transportée à Bruxelles lorsque le mandat d’arrêt espagnol y parviendra, la crise espagnole va fragiliser la coalition gouvernementale qui l’est déjà. Une fois arrêté par la police belge, Carles de Puigdemont va-t-il être traité comme tout le monde, ainsi que l’a annoncé le premier ministre Charles Michel, ou comme « un ami qui est le bienvenu », tel que l’a salué Bart de Wever, le leader du N-VA ?
À suivre…