Les interventions présidentielles pour rester dans le vent se succèdent, aujourd’hui dans le Journal du Dimanche en attendant mardi à la télévision. Macron veut mettre « fin à l’incertitude » et apporter « un cap » et de « la clarté », ce qui vaut reconnaissance que cela manquait. Mais ni l’un ni l’autre ne sont au rendez-vous.
Lisons le : « il n’y a pas de fatalité. Les crises peuvent être, à la fin, des accélérateurs de progrès. Nous devons être au rendez-vous de l’Histoire. Et la France a tous les atouts pour l’être ». Rien que du verbe et du beau, mais une question reste pendante : c’est quoi le progrès désormais ? Pour tout viatique, il assène que la clé de la confiance est la clé du succès…
Ne tarissant pas d’éloges en reconnaissance des « efforts consentis », il est attaché selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à « la valeur travail », une belle hypocrisie pour justifier ses arbitrages qui évacuent les mesures de confinement des personnes infectées et « au contact », ce que Gilbert Attal trouve « intéressant à titre personnel ». Sommes toutes ce sont les français qui ont arbitré en faveur du travail et le président respecte leur choix…
Pour être toujours dans le vent, des « assouplissements » aux mesures restrictives, abusivement nommées de confinement, sont envisagées afin d’accorder une poire pour la soif. L’ouverture sous conditions des « commerces non essentiels » pourrait intervenir avant les fêtes. Mais l’hypothèse d’une troisième vague de la pandémie prend corps et les découvertes enregistrées sur les vaccins ne donnent pas les modalités et le calendrier des vaccinations, ni de garantie sur la durée de l’immunité qu’elles procureront.
Le temps passe, les infections se poursuivent à grande échelle et la mort fait son œuvre. La « dette Covid » continue d’enfler en alourdissant la dette mondiale selon l’Institut International de la Finance (IIF) qui regroupe environ 400 banques et institutions financières du monde entier. Celle-ci devrait atteindre à la fin de l’année 223.400 milliard d’euros, dont près de la moitié sont imputables aux « pays développés ». « Il y a d’importantes incertitudes sur la manière dont l’économie mondiale pourra se désendetter à l’avenir sans conséquences négatives importantes pour l’activité économique » conclut l’étude. Mais l’avenir est proche, car d’ici la fin de l’an prochain quelque 7.000 milliards de dollars d’obligations et d’emprunts syndiqués de pays émergents arriveront pour commencer à échéance et le G20 tourne autour du pot. Ces dettes sont libellées en dollar alors que la monnaie de ces pays s’est écroulée et que le coût d’un roulement est hors de leur portée. Tergiverser n’est pas une option. Un moratoire sur le service de la dette publique laisse pendante l’attitude de créanciers privés qui pèsent lourd dans l’affaire.
Très heureux de votre retour, vous nous avez manqué !
Qui est Gilbert Attal? Les français n’arbitrent que dalle. Les français ne sont pas écoutés. Certains français sont écoutés mais ils ont fait sécession et n’ont aucun soucis de l’intérêt général et du bien commun. La covid occupant la niche écologique des coronavirus et la distanciation sociale faisant son oeuvre, les autres maladies saisonnières reculent par rapport aux moyennes annuelles. Bientôt nous auront la bilan se la surmortalité sur une année et un cycle de saison complet et on pourra se rendre compte que bon an mal an, tout chose égale par ailleurs, dans les conditions normales de pression et de température, tout ceci n’était qu’un feu de paille par rapport aux conséquences de crises systémiques jamais résolues, s’additionnant et se renforçant. Aucun enseignement n’en est évidemment jamais tiré puisque ces crises constituent une aubaine pour l’oligarchie. Jusqu’à quand? Car le risque existe et s’amplifie que tout se dérègle à tel point que même ceux qui sont au sommet de la chaine alimentaire finissent aussi par périr dans le chaos qu’ils auront contribuer à provoquer.