Les moyens de se protéger des plus fortunées sont connus. Les résidences fermées ont connu leur heure de gloire et les plus riches ont même acheté une île. Leur cause est entendue, mais il y a du nouveau.
La perspective menaçante du réchauffement climatique les conduit vers d’autres horizons, comme s’ils ne croyaient pas qu’il va pouvoir être combattu. Pour leur permettre de prendre les devants, de nouvelles offres leur sont proposées, profitant de la prise de conscience suscitée par les terribles incendies qui ont ravagé la Californie et leur cortège de miasmes.
Pêle-mêle, on trouve des bunkers climatisés équipés de filtres piégeant les fumées, et tout un attirail de kits de survie, dont des dispositifs de refroidissement portés comme des gilets pare-balles sous les vêtements. En magasin figurent également des appareils portables destinés à la surveillance des paramètres vitaux et la livraison à domicile de liquides et de vitamines par intraveineuses pour renforcer les défenses immunitaires. Ou bien encore la consultation de dermatologues pour réduire l’effet de la chaleur sur leur peau, et de thérapeutes pour combattre l’anxiété.
Certaines de ces offres répondent également aux besoins de ceux qui vivent dans les grandes agglomérations à forte pollution atmosphérique, en Asie, en Amérique Latine et en Afrique notamment, en attendant que les choses se gâtent encore.
Les maladies respiratoires et les risques accrus de naissances prématurées seront le lot des autres. Si les effets du changement climatique sur la santé sont moins prévisibles que ceux de la pandémie actuelle, à part les mouvements d’exode de populations en quête de leur survie, il ne s’agit pas moins d’une urgence. C’est une répétition générale de la crise climatique à venir, dont les effets s’annoncent comme beaucoup plus graves que cette pandémie en termes d’impacts sur la santé.
Vis à vis de cette dernière, les riches tentent de faire preuve de prévoyance. Ils achètent de grandes et luxueuses propriétés, dont le marché connait un boom, quand ce ne sont pas des yachts démesurés. C’est l’équivalent de la ruée vers les résidences secondaires adaptée à leurs moyens financiers, le ticket d’entrée avoisinant 15 millions de livres sterling au Royaume Uni, les prix d’achat allant jusqu’au double et même parfois plus. Le personnel pour les entretenir et servir étant rarement évalué à moins de 10 domestiques. La protection présumée de la famille n’a pas de prix, mais l’offre est limitée.
Le voyage vers la Lune sera-t-il la prochaine évasion, s’il n’est pas trop tard ?
La Lune, excellente idée !
Ce blog s’honorerait de lancer une opération de crowdfunding afin d’envoyer les premiers de cordée sur la Lune, pour sauvegarder l’espèce… sur Terre.
Il serait peut-être moins coûteux d’envoyer les précurseurs ad patres .
Les envoyer en aller simple sur la Lune par la bière diplomatique.