Faut-il continuer à sonder les recoins du système financier qui ne fait plus l’actualité ? Avec la pandémie et le réchauffement climatique, il y a certes de quoi alimenter une chronique. Mais la crise de ce monde est sous-jacente, et des mesures sont prises en vue de nouveaux accès de fièvre. Les banques centrales l’anticipent et prennent en attendant des précautions, la Commission européenne également.
De concert avec les gouvernements qui sont aux petits soins avec les banques. Car avec le monde opaque et imprévisible de la finance de l’ombre, ils ne peuvent que se préparer à réagir le plus vite possible. Cela a été le cas de la Fed en mars dernier quand elle a inondé les marchés de liquidités, un remède classique.
Derniers préparatifs en date en prévision d’un prochain coup de tabac, un nouvel assouplissement des règles de régulation financière dites « Bâle III » est étudié. Cette fois-ci, le système financier ne sera pas à l’origine de la prochaine crise, mais il subira les effets de celle de l’économie, et les banques seront aux premières loges. D’où la nécessité de les renforcer en arbitrant en leur faveur, au prétexte du renforcement du crédit bancaire aux entreprises.
Un accord entre les gouvernements allemand et français intervenu, la Commission va proposer un nouvel adoucissement de la réglementation Bâle III dont l’application a déjà été reculée à 2023, quitte à la bousculer. Bien entendu, « L’Union européenne demeure déterminée à mettre en œuvre les normes finalisées de Bâle III » annonce la Commission, mais il en est autrement quand on entre dans le détail de leur application.
Le plus important changement concerne la baisse du seuil minimum d’évaluation des risques encourus par les banques utilisant leurs modèles propres, ainsi que des fonds propres destinés à les couvrir. Il est question de n’appliquer ce plancher qu’à certaines couches de capital réglementaire. Une autre modification est dans les tuyaux, également à la grande satisfaction des banques, qui concerne les risques de la banque d’investissement.
L’époque a changé, les priorités en font autant, les arbitrages réglementaires initiaux sont remis en cause par touches successives. Le détricotage se poursuit, est-ce bien raisonnable ?
Comme d’habitude, socialisme pour les banques et le monde financier en général contre capitalisme sauvage pour les autres. Le libéralisme me ferait rire si les conséquences n’étaient pas si dramatiques.
Très long…sans doute trop long puisque , c’est bien connu… , » ce qui se conçoit bien…. »
N’empêche…une analyse de la « suggestion »..?
https://www.huffingtonpost.fr/entry/nous-pouvons-annuler-la-dette-publique-des-pays-europeens-pour-ne-pas-transmettre-ce-poison-a-nos-enfants_fr_5f75938dc5b6374c55895c75?utm_hp_ref=fr-homepage
« Nous pouvons annuler la dette des pays européen ».
Question 1: qui détient les dettes publiques ?
Réponse : les super-riches
Question 2: qui dirige réellement les politiques monétaire, fiscale et économique ?
Réponse : les mégabanques, les grands fonds détenus par les super-riches et dans une moindre mesure, les transnationales non-financières (mais pas non-financiarisées).
Question 3: si le « nous » désigne les peuples européens, que peuvent-ils réellement faire en régime de ploutocratie ?
Réponse : absolument rien.
Conclusion : pilule bleue pour continuer à voter pour les marionnettes qui mettront en œuvre la politique des super-riches. Pilule rouge pour voir nos chaines et commencer à réfléchir aux moyens de se débarrasser des mafieux (étant précisé que lesdits mafieux ne lâcheront rien et qu’à l’exemple de Bachar el-Assad, ils seront prêts à mettre des pays à feu et à sang pour conserver le pouvoir).
Conclusion bis: si vous êtes âgé, relativement aisé et que vous vous moquez de l’avenir de vos enfants, vous pouvez égoïstement choisir la pilule bleue, votre belle mort arrivant avant l’effondrement des systèmes écologiques et des guerres que cela provoquera.
Si vous êtes jeunes, et même si vous êtes fils ou fille de super-riches, la pilule bleue n’est pas vraiment une option.
Faire sauter la banque – Jérémy Désir-Weber
Un ex-banquier révèle l’imposture de la finance verte
« si vous êtes âgé, relativement aisé et que vous vous moquez de l’avenir de vos enfants, vous pouvez égoïstement choisir la pilule bleue, votre belle mort arrivant avant l’effondrement des systèmes écologiques et des guerres que cela provoquera. »
Yep !
https://www.youtube.com/watch?v=6gL0xQHI0wo
La bleue tu dis ? Hmmm, ça mérite quelques instants de réflexion kamême. Sinon pourquoi tant vont vers les Paradis artificiels même si ils se trompent de route ou se perde en route… Suis-je meilleurs qu’eux ?
Sinon, j’en profite, tu donnes volontiers le change, as-tu déjà interrogé un jour ce que veut dire véritablement cette sempiternelle sentence sensée clore tout débat : « l’avenir de vos enfants », ce chiffon rouge ultime de l’égoïsme ?
Si on y pense sérieusement et raisonnablement, à cet avenir, la pensée la plus profonde, insondable et noire, n’est-elle pas de se faire faire une vasectomie jeune si on est un homme ? Puis de jouir du temps et du réel, sans retenue en cramant tout par les deux bouts. Vivre intensément cette parenthèse « consciente » entre deux éternités serait donc de l’égoïsme ? Tu en es certain ?
Do we have a deal Mister Reagan? (entre parenthèses l’agent Smith est bien plus humain et sympa que cette tête à claques de Néo).
Bin non agent CloClo, we don’t have dediledutou 😉
Mettons de côté la com’ des laquais politiciens qui essayent de faire accepter à la populace les chaines de la dette en la culpabilisant sur l’avenir des enfants (tout en notant qu’une partie de ladite populace commence sérieusement à envisager d’accrocher lesdits laquais à des branches d’arbres à la mode Louis XI, pour justement pouvoir assurer l’avenir de ses enfants) et élargissons le débat au-delà de notre petit, mais ô combien bien aimé nombril.
La question de la volonté de se reproduire ne peut se poser qu’à partir d’un certain niveau de conscience. La reproduction des animaux -dictée par l’instinct- dépendant directement des ressources que la nature, bonne fille, met ou pas à leur disposition, ce qui provoque des phases plus ou moins longues d’équilibre écologique. À l’exemple de la niche « prédateurs » qui grossit tant que la niche « herbivores » ne s’effondre pas sous des coups de crocs devenus par trop nombreux.
Mais même une fois un certain niveau de conscience et de réflexivité acquis, la question de l’égoïsme, se reproduire ou pas, dépend fondamentalement des ressources disponibles. À la différence notable qu’il s’agit-là des ressources offertes par la société humaine. Si je suis un male blanc et riche vivant en occident, je peux me permettre de ne pas me reproduire car ma vieillesse est assurée par mes ressources financières. À l’inverse, si je vis dans une société, appelons-là poliment « traditionnelle », bref si je suis pauvre et que je ne mange que lorsque je travaille, j’ai tout intérêt à avoir un maximum de descendants pour subvenir à mes besoins une fois que je ne pourrai plus le faire par moi-même. Deux attitudes opposées mais relevant toutes deux d’une rationalité imposée par le milieu.
C’est pourquoi pour répondre –enfin !- à ta question, je ne pense pas qu’il faille aborder les stratégies de reproduction sous l’angle morale, la vie étant fondamentalement a-morale. C’est d’ailleurs ce que dit Darwin, un organisme qui réussit est un organisme qui se reproduit.
Faut-il en conclure alors que la conscience peut s’extraire du cadre imposé par la biologie de l’évolution ? Je pense que oui et que c’est même une définition beaucoup plus satisfaisante de la Liberté que celle des transhumanistes qui visent à faire advenir des primates cybernétisés et connectés, à l’image de « Ghost in the Shell ».
Un dernier mot. Je parle en tant qu’individu équipé de coucougnettes, pour qui sentir un truc qui gigote dans son ventre évoque plus Alien que les joies de la maternité ! Mon avis n’engage donc qu’une moitié de l’Humanité.
Même si je ne peux m’empêcher de penser comme Pauline Bonaparte, que les femelles de notre espèce seraient beaucoup moins enclines à faire des bébés si la nature ne les avait pas dotées, parmi toutes les espèces, du seul organe dédié exclusivement au plaisir sexuel: j’ai nommé le clitoris (non, non, je ne suis pas jaloux. Enfin si, un p’tit peu quand même 😀
« les femelles de notre espèce seraient beaucoup moins enclines à faire des bébés si la nature ne les avait pas dotées, parmi toutes les espèces, du seul organe dédié exclusivement au plaisir sexuel: j’ai nommé le clitoris »
Celle là est vraiment vache ! 😀
Si, si c’est vache.
Mon cher Morphelant, il me semble qu’avoir des enfants est d’abord et avant tout un acte d’égoïsme prenant appui sur une pulsion naturelle, hormonale, tout comme prendre du plaisir à l’acte, et se reproduire, on lit bien SE. Et souvent par la suite par nécessité pour survivre (famille). Pas de moral, oui, mais pas plus pour la suite sur le devenir de la génération ainsi procréée qui devra faire avec ce qui restera de l’environnement, et qui se démerdera à son tour avec les conditions du jeu.
On a inventé cette jolie phrase qui dit que « l’on hérite de la Terre de ses enfants », donc qu’il faut faire attention à préserver les ressources pour l’avenir, mais ç’est se payer de mots pour pas cher, c’est un contre sens totale et une incohérence absolue, seul le présent compte et existe, et tout lui est sacrifié par construction. Quand bien même, la « fin du monde » la « guerre », la « mort » serait pour demain, on continuerait à procréer, juste par inertie et nature de la chose…
De toutes manières la filiation affective sensible, se mesure sur moins de 4 générations, avant et après se sont de parfait inconnus immatériels, encore moins que celui inconnu qui présentement est à des kilomètres de soi. Baser la réflexion sur « l’avenir des enfants » c’est se gourer de terrain d’approche.
Tiens encore une analyse intéressante de l’agent smith sur la nature humaine :
https://www.youtube.com/watch?v=JrBdYmStZJ4
Vision classique et pessimiste du genre humain que celle d’une conscience égoïste basée sur un substrat hormonal qui fait de l’homme un être centré sur la satisfaction immédiate de ses pulsions (l’homo œconomicus en version peaux de bêtes). Nous serions alors des sortes de robots biologiques privés du moindre degré de liberté, absolument incapables de se projeter dans l’avenir : couvrir toutes les femelles et casser la gueule à tous les autres mâles…
Un comportement déjà difficilement envisageable pour des animaux solitaires et pour le coup, totalement impossible pour les animaux qui comme nous ont besoin de former société pour survivre. Comme le dit Frans de Wall, l’empathie est l’autre loi de la jungle. Et même lorsqu’au hasard des traumas de l’Histoire une majorité des membres d’une société se transforment en robots biologiques, leur empire dure beaucoup moins de mille ans (douze ans et quatre mois pour être précis et encore, avec beaucoup moins de monde à l’arrivée qu’au départ).
Je ne pense pas que le futur soit le point aveugle de la conscience humaine, mais plutôt sa finitude. Autrement dit et ça n’est qu’une hypothèse, je pense que le problème n’est pas tant que nous soyons incapables de nous projeter ou que nous soyons indifférents au futur (après moi le déluge), mais qu’il réside plutôt dans le fait que nous soyons incapables d’imaginer que le monde, enfin notre monde, puisse disparaitre. C’est plutôt dans ce blocage/naufrage mental que se situe notre terrifiante inertie. Nous faisons ‘comme si’ nous étions immortels en tant qu’espèce.
Finalement l’attitude des Trump, Macron et autres XJP face au basculement climatique n’est ni plus ni moins délirante que celle des dignitaires du IIIème Reich qui en mars 45 croyaient encore possible un retournement d’alliance, les anglo-américains joignant leurs armes à celles de l’Allemagne nazie pour les retourner contre l’URSS.
Autrement dit un miracle viendra forcément nous sauver. Camarade Smith, s’il existe une « nature humaine », apprend qu’elle est profondément religieuse. D’où le croissez et multipliez-vous, pas’que notre papa qui est au Ciel, y veille sur nous…
PS : tu as raison sur la filiation affective sensible : quatre générations maxi. Mais uniquement pour les riches. En Afghanistan où l’espérance de vie à la naissance dépasse de peu la cinquantaine, elle ne peut pas dépasser les trois générations. Et probablement que chez nos ancêtres hominidés n’était-elle que de deux générations.