Est-ce l’expression d’une idée fixe que de continuer à ausculter un système financier qui fait moins parler de lui ? Aurait-il retrouvé son équilibre après avoir donné de multiples signes du contraire ? Ou plus spectaculaire, prend-il le pas dans l’immédiat ?
Signe des temps, les fonds souverains ne sont pas à la fête. Le fonds saoudien, qui gère 300 milliards de dollars, a acheté les actions de grands groupes (Facebook, Boeing, Marriott, Walt Disney, BP, Total) lors du plongeon des marchés en mars dernier, pour les céder au deuxième trimestre. Ce trading de court terme, peu courant pour les fonds souverains qui sont des investisseurs sur le long terme, le rapproche de l’opportunisme des hedge funds.
Autre cas, la Norvège, qui dispose du plus grand fonds souverain au monde doté de 990 milliards d’euros en raison de la manne pétrolière, a enregistré une chute de son rendement au premier semestre en raison de l’état des marchés financiers.
Autre signe de défiance, le conglomérat du milliardaire Warren Buffett, Berkshire Hathaway, a réduit ses participations dans de nombreux grands noms du secteur financier. Ont été touchées les banques Wells Fargo et JPMorgan, M&T Bank, Bank of New York Mellon, US Bancorp, ainsi que Mastercard et Visa. Et il a complètement fermé sa position dans Goldman Sachs.
Les banques chinoises ne sont pas préservées et sont confrontées à une explosion des créances douteuses, objet d’une alerte de la banque centrale. L’une d’entre elles a déjà déposé son bilan, une nouveauté.
Les classifications actuelles des prêts ne reflètent pas leur véritable qualité et les bénéfices des banques sont gonflés sur papier, est-il reconnu. Néanmoins, les grandes banques publiques (ICBC, China Construction Bank, Agricultural Bank of China et Bank of China) ont vu leurs profits chuter de 28 %. L’avenir du système bancaire chinois s’annonce tendu.
Guo Shuqing, le président de la Commission de régulation bancaire chinoise, exprime une autre inquiétude : « dans un système monétaire international dominé par le dollar américain, la politique d’assouplissement quantitatif sans précédent et illimité des États-Unis érode en fait la solvabilité du dollar et les fondements de la stabilité financière mondiale. Le monde peut à nouveau être poussé au bord d’une crise financière mondiale. »
Depuis mars, la devise a en effet perdu 12 % face à l’euro, le dollar poursuit depuis sa glissade. Les investisseurs se détournent du dollar devant les perspectives économiques américaines. La devise n’a plus le statut de valeur refuge, ce qui se manifeste dans l’envolée de l’or, qui a progressé de 30 % depuis le début de l’année
Les autorités américaines sont prises dans une contradiction entre la défense du privilège du dollar et la recherche d’une plus grande autonomie économique. Les sanctions américaines accélèrent la dé-dollarisation des échanges commerciaux internationaux, qu’exprime l’intention manifestée par les gouvernements chinois et russes de quitter le système de paiement Swift pour échapper aux sanctions ou celle des autorités européennes qui envisagent de réécrire les accords-cadres commerciaux avec des pays tiers en euros plutôt qu’en dollars, par exemple dans l’énergie, les produits agroalimentaires ou l’aéronautique.
Le décor est planté.
« …Guo Shuqing, le président de la Commission de régulation bancaire chinoise, exprime une autre inquiétude : « dans un système monétaire international dominé par le dollar américain, la politique d’assouplissement quantitatif sans précédent et illimité des États-Unis érode en fait la solvabilité du dollar et les fondements de la stabilité financière mondiale. Le monde peut à nouveau être poussé au bord d’une crise financière mondiale. » … »
Trump est pris dans une contradiction entre la défense du privilège du dollar et la recherche d’une plus grande autonomie économique nous dits Francois Leclerc, et il a raison.
La politique US actuelle mène tout droit à un krach du dollar, krach qui entraînera n’en doutons pas un krach général sur les monnaies. D’un autre côté, cesser cette politique, et c’est un krach boursier planétaire qui devient inévitable.
Qui arbitre et va de plus en plus arbitrer ce dilemme américain ?
Les chinois, les russes, les japonais et les saoudiens, ayant leurs réserves de change libellés en $, qui commencent à ruer dans les brancards, quant à cette devise ne cessant de perde de la valeur :
« …Depuis mars, la devise a en effet perdu 12 % face à l’euro, le dollar poursuit depuis sa glissade. Les investisseurs se détournent du dollar devant les perspectives économiques américaines. La devise n’a plus le statut de valeur refuge … »
Il faut absolument sauver le soldat dollar !
Oui mais voilà, ce n’est pas si simple à revenir à une politique monétaire plus orthodoxe.
La FED hier soir, dans sa communication aux marchés, à évoqué prudemment cette éventualité , immédiatement elle a refroidi l’optimisme des boursicoteurs.
Alors , krach monétaire ou krach boursier ?
Le décor est planté, et ce décor capitaliste c’est au bout: les guerres, les krachs et devons nous l’espérer … des révolutions en lieu et place des putschs militaires !
Bravo!
Il ne faut jamais désespérer…
La preuve que quand vous voulez, vous pouvez. Suffit pour cela de vous débarrasser des œillères du petit bourreau des peuples.
On sent quand même dans les dernières lignes une remontée des vieux réflexes. La désintoxication n’est pas complète, sans doute. Reconnaissons que c’est pas facile, tant et tant à oublier. Mais les progrès sont indiscutables.
Je le dis donc avec espoir: au plaisir de vous lire à l’avenir. Un esprit libre et informé nous faisant partager son ouverture à partir d’informations concrètes.