StopCovid et la famille des applications destinées à identifier les personnes susceptibles d’être infectées après avoir été au contact d’un porteur du virus suscitent un incontestable malaise dans l’opinion. L’enfer est pavé de bonnes intentions est-il ressenti, conduisant les autorités en mal de confiance à multiplier les garde-fous. Mais ces dispositifs vont participer d’une banalisation du traçage et de la surveillance technologique.
Il se met subrepticement en place une société de surveillance qui ne s’affiche pas ouvertement. On peut penser que ce sont de grands mots mais c’est à tort, car nous y sommes déjà entrés, son installation qui est en cours se poursuit. Cela a commencé en grand avec les caméras de télésurveillance dont on ne dénombre plus les réseaux. A suivi la révélation des écoutes de la NSA et de ses partenaires, qui a suscité un haut-le-cœur sans pour autant les interrompre, un signe des temps. Notre traçabilité s’est à cette occasion révélée, notamment via les téléphones mobiles ou les cartes de payement bancaires. Les moyens de surveillance se sont depuis sophistiqués avec les valises d’interception des échanges téléphoniques et le survol dans l’espace public de drones munis de caméras.
Dans de très nombreux pays, en Russie, au Maroc, à Hong Kong, à Taïwan, en Corée du Sud, en Israël (liste non exhaustive), des systèmes de contrôle étendus sont déjà en place. La Chine a été un précurseur, abondamment relevé, où les services commerciaux en ligne du pays sont associés à la surveillance d’État, laissant faussement penser qu’une telle surveillance est l’apanage des régimes autoritaires et que nos démocraties en sont préservées.
En réalité, si notre traçabilité est moins apparente et revendiquée, cela ne nous empêche pas d’être très vulnérables aux intrusions. Le temps n’est plus où ceux qui voulaient se rendre invisibles n’utilisaient que le cash, évitaient les locations de voiture et les péages d’autoroutes, et ne communiquaient que via des cabines téléphoniques… et les villes ne sont plus le refuge qu’elles étaient où l’on se fondait dans la foule. L’intrusion électronique est généralisée, devenue pratiquement imparable sauf à vivre si différemment que l’on est immédiatement repéré !
Tous les prétextes sont bons, hier la lutte contre la criminalité et le terrorisme, aujourd’hui le respect du confinement et la détection de la contagion. Il en résulte une banalisation de ces intrusions à très grande échelle, qui va de pair avec l’absence de contrôle de l’utilisation des données recueillies. Tous ceux qui disent n’avoir rien à se reprocher n’y voient pas malice. Les plus avertis pressentent l’utilisation qui pourrait être faite de « passeports immunitaires » ou de dispositifs assimilés, à la manière de ceux qui ont été instaurés en Chine dans le but de restreindre les déplacements des personnes susceptibles d’être infectées. Et les premières garanties qui sont données pour susciter l’adhésion à l’utilisation de ce traçage sont comme il a été relevé insuffisantes. L’anonymisation des données n’est pas une protection adéquate quand les données peuvent être croisées et traitées par de puissants algorithmes. Et il n’y a pas de barrière qui tienne une fois celles-ci recueillies.
La vigilance est de rigueur mais les ressources technologiques semblent sans limites. Le parallèle avec le dopage des sportifs vient à l’esprit : la réglementation a toujours un train de retard si elle n’est pas drastique !
Bonjour,
Inutile de créer une application « stopcovid… », il suffit d’utiliser la plateforme AMELI en ajoutant un code spécifique Y ou N au n° ameli des personnes concernées et placé sur un serveur sécurisé dédié et contrôlé par des citoyens désignés au hasard parmi ceux possédant une culture suffisante (Quadrature du Net)
Une idée à étudier… ??
La stratégie du double test
La sécurisation des services vitaux et le redémarrage progressif de la production économique nécessitent de pouvoir identifier de façon fiable des individus qui ne contracteront plus le virus et ne le transmettront pas à d’autres, qu’ils aient déjà présenté les symptômes associés ou non.
Pour y parvenir, deux types de tests, complémentaires, existent : les tests sérologiques et les tests basés sur la Reverse Transcription Polymerase Chain Reaction (RT-PCR)
Les tests sérologiques détectent les anticorps spécifiques du SARS-CoV-2. Ils permettent l’identification des individus qui ont été infectés par le virus, se sont rétablis, et ont développé, en théorie, une réponse immunitaire efficace contre le virus.
Les tests RT-PCR détectent quant à eux la présence de matériel génétique viral chez le patient, ce qui permet de savoir si le virus est toujours présent dans leur organisme.
Ces deux types de tests sont complémentaires. En effet, les individus asymptomatiques dont le test sérologique est positif peuvent toujours être temporairement porteurs du virus et sont donc susceptibles d’infecter d’autres personnes pendant un certain temps. Il est donc nécessaire de vérifier, par le test RT-PCR, que ces individus immunisés ne sont plus porteurs du virus. Seuls ceux qui sont positifs pour le test sérologique et négatifs pour le test RT-PCR devraient être autorisés à reprendre le travail (ou à le poursuivre dans le cas où ils n’ont pas arrêté de travailler, en raison de l’absence chez eux de symptômes clairs).
Un avantage, non négligeable, de cette stratégie de doubles tests est qu’elle résout une limitation des tests RT-PCR, à savoir le risque qu’un individu testé négatif aujourd’hui ne soit plus négatif quelques jours plus tard. En effet, un test réalisé trop précocement après un contact avec des individus infectés peut ne pas révéler la présence du virus.
Pour détecter quel (5%?) pourcentage de la population active..?
C’est mieux que rien..?
Eh ben les p’tits loups, y z’avaient rien vu venir ? Tss, tss, tss…
On a rien vu venir
https://www.youtube.com/watch?v=HkIHXGL74_Y