Le moment des congratulations et des satisfecit passé, le compromis obtenu à l’arraché à l’Eurogroupe passe mal. En Italie, le ministre des Finances Roberto Gualtieri est durement mis en cause pour l’avoir entériné, le MES étant associé dans les esprits à ce que la Grèce a dû subir. À tel point que la question se pose de savoir si le gouvernement italien demandera à bénéficier de ses prêts.
António Costa, le Premier ministre Portugais, appelle de son côté à « une clarification politique » dont le moment est selon lui venu. Il met les points sur les « i » en déclarant « nous devons savoir si nous pouvons continuer à 27 pays dans l’Union européenne, à 19 [dans la zone euro], ou si l’un d’entre eux veut en sortir. Je parle des Pays-Bas ».
Il ressort de l’accord qu’un pays ne pourra pas emprunter plus de 2% de son PIB au MES, ce qui représente un plafond de 36 milliards d’euros pour l’Italie. Un montant ridicule au regard des sommes déjà engagées par les pays européens et qui ont déjà dû être revues à la hausse. Le ministre hollandais n’a pas fait retraite sans y mettre des conditions.
Giuseppe Conte, le Premier ministre italien, a annoncé que « la bataille la plus dure » aura lieu lors du Conseil européen convoqué pour le 23 avril. Il se déclare déterminé à « gagner le match » et se refuse à mettre dans sa poche l’émission d’euro-obligations, avec en tête l’idée que les pays rembourseraient ce qu’ils ont emprunté au prorata de leur PIB dans l’économie européenne, créant ainsi des transferts financiers !
En tout état de cause, le Conseil devra éclaircir ce que sera le fonds de relance décidé par l’Eurogroupe, qui n’est à ce stade qu’une vague formule destinée à mettre toute le monde d’accord. Quel sera son montant ? sous quels délais sera-t-il mis en place ? comment le coût de l’opération sera-t-il partagé ? comment fonctionnera-t-il ? Autant de questions susceptibles de réanimer les divisions qui ont marqué l’Eurogroupe et qui n’ont pas disparu. Les divergences ne manqueront pas également de réapparaitre à propos du montant du budget pluri-annuel de sept ans de la Commission, qui s’étaient exprimées en février dernier. Or ces deux pommes de discorde vont être liées.
Charles Michel, le président du Conseil européen, tient un discours de fermeté, appelant à « jeter les bases d’une reprise économique musclée ». Mais il faudra mettre des chiffres derrière les mots… Au sortir de l’Eurogroupe, le ministre français Bruno Le Maire a cru bon déclarer « il n’y a pas de bon compromis sans bonnes ambiguïtés. » Il faudra bien les lever quand le moment sera venu de passer à l’action. Il a fait valoir que la zone euro était en jeu. Elle ne l’est plus ?
Tout va mal, tout va très mal. Soyons optimiste.
… » António Costa, le Premier ministre Portugais , appelle de son côté à « une clarification politique » dont le moment est selon lui venu .
Il met les points sur les « i » en déclarant « nous devons savoir si nous pouvons continuer à 27 pays dans l’Union européenne, à 19 [dans la zone euro], ou si l’un d’entre eux veut en sortir. Je parle des Pays-Bas » » …
« Bain didon… !! » Zy arriveront..