Une dépêche de l’AFP dévoile la teneur du projet de déclaration des dirigeants européens qui vont l’avaliser demain, après d’éventuelles corrections. Ils s’en tiennent, tenons-nous bien, à décider de « commencer à préparer les mesures nécessaires pour revenir à un fonctionnement normal de nos sociétés et à une croissance durable », n’assurant que le programme minimum. Un progrès est toutefois enregistré, car hier les ministres des Finances n’étaient même pas parvenus à s’entendre sur un communiqué commun.
Ils vont essayer de sauver les apparences, pour ne pas être bredouilles, en annonçant la création d’un « vrai centre européen de gestion de crise », dont les prérogatives sont restreintes quand elles ne sont pas floues. Seraient ainsi énumérées les restrictions coordonnées et temporaires des entrées aux frontières extérieures de l’Union, la discussion sur un « paquet économique », et la question des transports au sein du marché unique.
Neuf d’entre eux ont devancé la téléconférence de demain dont ils n’attendent visiblement rien en rendant public un appel à « travailler à un instrument de dette commun émis par une institution européenne pour lever des fonds sur le marché ». Les chefs d’État et de gouvernement belge, espagnol, français, grec, irlandais, italien, luxembourgeois, portugais et slovène ont cosigné cet appel. La liste des absents étant aussi significative que celle des présents, ne garantissant pas pour le moins le résultat. Les signataires sont réduits à prendre date.
Pour leur part, la Banque mondiale et le FMI ne restent pas les bras croisés et prennent les devants sans attendre le prochain G20 virtuel qui aura lieu également demain, afin de marquer le coup plus que pour prendre de grandes décisions. Conjointement, ils demandent aux créanciers des pays les plus pauvres de geler le remboursement de leurs dettes, afin qu’ils puissent consacrer leurs ressources à la lutte contre la pandémie. À charge pour le G20 de dresser la liste des pays qui pourraient dans la foulée bénéficier d’une restructuration de leur dette. On verra ce qui en résultera, mais ce n’est qu’un commencement.
Chérie, j’ai rétréci les c****rds qui nous gouvernent ?
N’en déplaise à La Boétie, même en se mettant à genoux il faut encore se pencher avec une loupe pour pouvoir les voir.
Et ils vont nous pondre un « Vrai centre européen de gestion de crise » ? Si quelqu’un peut signaler à ces distingués personnages qu’ils feraient mieux de créer un Centre européen de crise, parce qu’on ne gère pas une crise (ou une épidémie, ou une guerre, ou…), on ne gère que ce que l’on veut faire croître !
Quand je pense que ce sont les mêmes qui veulent créer une « Europe de la défense », ça fait un peu froid dans le dos.
https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_coronavirus-en-allemagne-le-bundestag-donne-son-feu-vert-au-vaste-plan-de-sauvetage-de-l-economie-allemande?id=10467434
« J’irai pas au turbin – Lettre d’un fainéant » : un ouvrier écrit à Muriel Pénicaud
https://francoisruffin.fr/un-ouvrier-ecrit-a-muriel-penicaud/