À Madrid, la COP25 s’est terminée sans gloire, sans nouvel engagement de réduction des émissions de CO2 et sans clarification des mécanismes du marché du carbone. Un mauvais signal est donné, car lors de l’édition de Glasgow, l’année prochaine, ces nouveaux engagements devraient pourtant intervenir pour garantir un réchauffement inférieur à 2 degrés et si possible à 1,5 degré, comme le stipule l’Accord de Paris.
À son rythme actuel, le réchauffement de l’atmosphère pourrait atteindre 5 degrés à la fin du siècle, les États-Unis, le Brésil, la Chine et l’Inde, ces très gros pollueurs, ne jouant même pas le jeu. Même si les signataires des Accords de Paris tenaient strictement leurs engagements actuels, l’augmentation de la température serait encore de 3 degrés, non sans de redoutables conséquences.
L’Union européenne, qui se prétend en pointe, a décidé d’atteindre la neutralité carbone en 2050, sans avoir encore défini les moyens pour y parvenir. Certes, la Commission a rendu public les grandes lignes de son « pacte vert pour le climat », mais l’on a appris à se méfier des effets d’annonce, car les financements manquent pour l’instant à l’appel.
Questions gros sous, il est à l’habitude fait appel aux investisseurs privés pour qu’ils prennent le relais en faisant du « green business » une bonne affaire. Et, dans plusieurs pays de l’Est dont la Pologne, seul l’apport de l’énergie nucléaire permettra d’atteindre les objectifs de diminution des émissions de carbone. Un mal pour en chasser un autre !
La Banque de France est mise à contribution. Elle a annoncé pour l’année prochaine la tenue de tests de résistance aux risques climatiques auxquels seront soumis les grandes banques et compagnies d’assurance du pays. Et ces stress tests d’un nouveau genre laissent planer une menace, non précisée, sur ceux qui ne les passeront pas. Après le bâton, une carotte est aussi envisagée en direction des banques européennes avec un projet de réduction des obligations de fonds propres pour les actifs associés à des objectifs environnementaux qu’elles détiennent.
Inévitablement, la BCE est appelée à la rescousse, la nature de son intervention restant toutefois à décider. Il a été question qu’elle accroisse ses achats d’obligations labellisées vertes, mais Jens Weidmann de la Bundesbank a rétorqué que, vu l’étroitesse de ce marché, des distorsions sur celui-ci en résulteraient ; ajoutant que la lutte contre le réchauffement climatique n’est pas du ressort de la banque centrale mais de celui des gouvernements. Pour s’attirer comme réponse que la stabilité financière et la lutte contre le réchauffement climatique sont liés, que c’est un même combat ! Un argument dans la veine de celui que Mario Draghi avait utilisé en étendant le champ de la politique monétaire pour justifier ses avancées.
François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a toutefois proposé une autre approche que celle des achats obligataires sélectifs. La BCE pourrait selon lui jouer sur un registre différent en modulant la décote qu’elle applique sur la valeur des actifs acceptés en garantie de ses prêts (le collatéral). Celle-ci pourrait être moindre pour ceux qui bénéficient du label Vert et, à l’inverse, les prêts aux secteurs les plus polluants pourraient ne pas être acceptés ou seraient fortement décotés.
Ces dispositions incitatives renvoient à une même constatation navrante, mais peu surprenante : les gouvernements européens ne se donnent pas les moyens de leur politique et se défaussent sur les investisseurs privés. Légiférer ne figure pas dans leur vision d’un monde où la finance commande. Et lorsque vient le moment de s’engager à l’échelle planétaire, les plus hautes autorités se révèlent incapables d’en faire preuve, en toute irresponsabilité partagée.
Certains pensent peut-être le système capable de se réformer. Il suffit pourtant de regarder l’attitude archétypale de l’Australie pour se convaincre du contraire.
Alors que le pays est ravagé par des méga-feux que les pompiers sont incapables de juguler, que ses villes sont sous un brouillard toxique et que sa faune locale unique au monde disparait, le gouvernement australien a tout fait pour bloquer la moindre avancée dans la lutte contre le changement climatique.
https://www.lefigaro.fr/sciences/cop25-ces-pays-qui-refusent-encore-de-prendre-des-engagements-significatifs-20191215
A contre-courant…. et pourtant j’me (re)lance :
Pas un mot sur le » vrai greenwashing… le nucléaire de IV-ème génération » ..??.. alors que , si j’ai bien lu , 224 modèles différents de voitures électriques seront « proposés » aux français en 2020 … on marche sur la tête!!
Conséquence : rappeler d’urgence :
(1) Que le RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE soit ADMIS ou PAS…. ((quelle qu’en soit la raison = cause anthropique d’augmentation de CO2 par excès d’utilisation des énergies fossiles..OU PAS…!!! )) …il est impératif de partir du POSTULAT qu’il faut un moratoire sur » notre mode de fonctionnement actuel » interrompant les extractions terrestres génératrices de nos actuelles énergies fossiles(gaz/pétrole/../.. minerais) ………. PARCE QUE LA TERRE NOURRICIERE ATTEINT SES LIMITES QUANTITATIVES DISPONIBLES …ET…. QU’IL FAUT RÉSERVER CE QUI LUI RESTE A NOUS FOURNIR POUR LA « CONSTRUCTION » DE LA ( DES) TECHNIQUE (S) DE SAUVETAGE (SURVIE)(ADAPTATION)
(2) Durant ce moratoire…ce qui suit devrait être la seule réaliste « transition énergétique »…
2b) But : décarbonisation 2050 , méthode acceptable par une grosse majorité sans choc de brutale décroissance. Refus d’envisager d’imaginer un consensus de retour au mode de vie du Moyen-Âge.
2c) Il faut démarrer » demain » une procédure de sauvetage de la planète et de l’être humain à laquelle on consacrera toute notre énergie (dans tous les sens du terme…) et toute la fraction de richesse nécessaire en coopération mondiale globalisée …
((( et là …nul doute que tous les requins du monde financier sera à la gamelle…garantie de succès… et de perte de toute illusion sur l’espoir de transformation de société portée par ce blog…hélââa^ss. )))
2d) Admettre que l’électricité est , à l’heure actuelle et pour (trop?) longtemps encore sans doute , le SEUL vecteur d’énergie capable de sous-tendre l’ensemble de TOUTES ces activités humaines… « toile d’araignée planétaire »…A CONDITION que la capacité d’injection soit gigantesque et que le réseau soit suffisamment développé et inter-connecté.
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Dans ces conditions , il convient de prendre connaissance ( sans les à-priori classiques et stériles ) de l’entièreté de la longue (2 h ) vidéo suivante…
datée du 2 décembre 2019…. hier donc …
https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=RIlh1MT9WsQ
(((Pour ceux qu’ « Astrid » intéresse… p.ex. : https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/astrid-reacteur-nucleaire-a-neutrons-rapides )))
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Pour ceux qui estiment que » le nucléaire est dangereux et franchit LEUR ligne rouge »….
il conviendra visiblement de noter ceci :
« Il va falloir faire un CHOIX entre DEUX (2) « lignes rouges »…
+++++++++ celle , 100% certaine , où la vie de l’humanité toute entière ( 7 milliards d’individus) est mise en péril …!!
+++++++++ celle , de faible probabilité , où la vie de quelques centaines , quelques milliers , quelques dizaines de milliers d’individus pourrait être menacée …. »
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D’autant plus qu’un raisonnement primaire amène l’évidence suivante..
Quoi que nous décidions , et à fortiori sans décision , la CHINE veut devenir… ET notre futur producteur d’électricité planétairement globalisé….
… ET notre futur MAÎTRE D’OEUVRE lorsque nous supplierons qu’ « ON » nous construise des réacteurs de IVème-Vème génération parce que nous aurons perdu les experts désoeuvrés à l’heure actuelle par une politique de cinglés…( ou plutôt un politique « à la petite semaine » où on cherche à engranger des voix « vertes »…)
(((Celui qui veut s’informer peut consulter le blog de S. HUET…. par exemple :https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/01/18/le-nucleaire-une-exception-technologique-francaise/ )))
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Bon choix… (de « ligne rouge »..)! » » » le risque…c’est de ne pas agir… » » « (JMJ… »Les Échos » mi-2019)