Pour la 18ème fois, les algériennes et les algériens ont vendredi massivement manifesté en faveur d’un profond changement. Ne se satisfaisant pas de ce qu’ils ont obtenu – vécu au contraire comme autant d’encouragements – et ne se lassant pas durant ces quatre derniers mois de revendiquer l’éradication de ce qu’ils qualifient de « système » en connaissance de cause..
Installé au pouvoir en tant que défenseur d’une Constitution qu’il bafoue et largement conspué, Le général Ahmed Gaïd Salah continue d’appeler au dialogue dans le vide. Comment pourrait-il en être autrement ? il y met implicitement comme condition la préservation de ce même système. Auparavant, il avait vainement tenté d’obtenir un solde de tout compte en procédant à un grand nettoyage au sein du clan d’Abdelaziz Bouteflika dont les membres sont envoyés devant les tribunaux. Il est « temps d’assainir notre pays de toute personne malhonnête (…) l’heure des comptes est arrivée » a-t-il fait valoir, sans leurrer personne.
Les manifestants réclament depuis le début de leur mouvement la mise en place d’institutions chargées de réformer le pays, d’élaborer une nouvelle Constitution, puis d’organiser un scrutin afin d’élire un nouveau chef de l’État, et il n’en est pas question. Au contraire, le chef d’état-major de l’armée a mis en garde contre toute transition hors du cadre constitutionnel, car elle aboutirait à « la destruction des fondements de l’État », ajoutant pour bien se faire comprendre : « celui qui voue rancune et animosité envers l’armée et son commandement est indubitablement un ennemi de l’Algérie ».
De menace en menace, visant la présence du drapeau berbère dans les manifestations pour faire diversion et jouer sur les divisions, il a dénoncé «la tentative d’infiltrer les marches et porter d’autres emblèmes que notre emblème national par une infime minorité». Et vendredi les policiers en uniforme et en civil ont traqué les porteurs de ce drapeau pour le confisquer, conduisant les manifestants à réaffirmer leur unité.
Aucun de ses angles d’attaque ne fonctionne, et il se trouve le dos au mur, une situation dangereuse. Il ne lui reste plus que l’espoir qu’il se dégage au sein des partis politiques un courant opportuniste favorable à la collaboration, mais il sera immédiatement désavoué par les Algériens qui réaffirment leur pacifisme, leur ténacité et leur cohésion.
Je me pose une question, que je vous livre pour la réflexion.
Que se passe-t-il quand une partie du peuple manifeste paisiblement et calmement, pour ses droits légitime et démocratique, depuis longtemps et qu’en fait rien ne change véritablement ? Le pouvoir pouvant compter au mieux sur l’usure naturelle ou pire sur un recours à la force, ou les deux à la fois…
Faut-il appliquer le conseil christique du : tends l’autre joue ? Combien de fois, combien de temps ? Faut-il aller jusqu’à l’issue finale de la crucifixion volontaire et mourir donc en suicidé pour la cause ?
La seule solution c’est de courber l’échine et d’organiser une infiltration progressive des coulisses du pouvoir.
Toute autre solution aboutit in fine à ce qu’on tire dans la foule. Maintenant, c’est peut-être ce que les gens « veulent »…
La machine à fabriquer le consentement va tourner à plein lorsque la réforme des retraites sera achevée, laissant un boulevard pour une seconde phase de destruction totale.
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/pour-un-statut-de-retraite-actif-239589
Bien retenir ce nom : » » Edoardo Campanella est économiste. « »
S’il est vraiment l’auteur de ce « poème »…morceau choisi:
… » Les contributions des personnes âgées peuvent prendre plusieurs formes. Dans un premier temps, les gouvernements devraient enquêter auprès des retraités afin de déterminer leurs compétences et le genre de travail communautaire qu’ils aimeraient réaliser. Il serait nécessaire de pourvoir des emplois dans l’éducation, dans les services sociaux et les services de santé qui, sinon, devraient embaucher des employés du secteur public. Tout l’argent versé au titre des retraites serait au moins en partie compensé par la réduction des coûts des salaires du secteur public . Par ailleurs, les retraités pourraient servir de réservistes du marché du travail que le gouvernement pourrait appeler en cas de besoin.
Du final intérêt enfin, pour certains, de la découverte d’Aloïs A. … :
Il va sans dire que le statut de retraite active ne s’appliquerait qu’à ceux qui sont physiquement et mentalement aptes à contribuer et que cet engagement à travailler diminuerait avec l’âge « …
Malgré tout sans doute préférable de lire ça que d’être aveugle…!!
Magnifique appel en faveur du vote RN, bravo Edoardo !
(dont on attend impatiemment les lumières sur le problème du non-emploi des enfants)
https://voxeu.org/users/edoardocampanella0
https://www.project-syndicate.org/columnist/edoardo-campanella
Oui, il est bien l’auteur de ce poème. Encore un p’tit jeune en quête de notoriété et qui a déjà été primé.
« Malgré tout sans doute préférable de lire ça que d’être aveugle…!! »
Cela fait rire jaune certaines de mes relations 100% marcheurs, cadres, professions libérales … bien éloignés des préoccupations des gilets jaunes et pestant contre les millettes lâchées par le gouvernement et qu’ils devront payer…
J’avais cessé de leur envoyer des liens vers des billets de François, Paul et d’autres sites afin de préserver ces relations.
Arrête avec ta Jorionite ou Leclerite me disait-on, tu es manipulé etc, etc .
Je leur ai envoyé l’article des Echos qui a fait l’effet d’une bombe au vu des réponses reçues.
Quel jeune c… cet économiste, faut pas se laisser faire, etc, etc.
Hilarant de voir ces classes sociales assez épargnées jusqu’à maintenant réagir avec une telle violence verbale.
C’est à se demander si certaines blouses blanches de ma connaissance ne vont pas rejoindre le syndicat des black-block sans même passer par la case gilets jaunes.
Le bon côté des choses est qu’en prenant le pouvoir, les milliardaires du CAC40 ont nommé Président de la république une créature à leur image : un extrémiste certes, mais tendance jusqu’auboutiste. Il n’y a donc plus rien à négocier, plus de compromis, plus de recul tactique à espérer. Bref, il n’y a plus de politique, juste des institutions qui fonctionnent à vide en donnant l’illusion du débat.
Le TINA va maintenant écraser tout sur son passage, y compris ceux des classes moyennes supérieures qui se croyaient à l’abri. En clair, l’effondrement du système actuel est inévitable puisque le système de représentativité politique repose in fine sur les classes moyennes… que cette même représentativité s’échine maintenant à faire disparaitre !
La vraie question étant naturellement de savoir ce qui sortira des ruines ?
Le mouvement des gilets jaunes a-t-il existé ?
https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-politique/le-billet-politique-du-lundi-24-juin-2019
« La vraie question étant naturellement de savoir ce qui sortira des ruines ? »
Le fascisme pur et dur ou un de ses succédané, j’en ai bien peur.
Des siècles de philosophies, de sciences, de réflexions, d’accumulations pour déboucher sur une impasse. Comment empêcher cette issue inexorable ? Toute proportion gardée parfois j’ai l’impression d’être dans une sorte de Edge of Tomorrow…
https://www.youtube.com/watch?v=NYtObD3aAZs
La belle Emily va avoir du boulot, Homo-pongo a une mémoire de poisson rouge et oublie tout à chaque fois ! 🙁