Dans un monde qui ne brille pas par sa clarté et sa transparence, comment se préparer à ce qui nous attend ? Et d’ailleurs, qu’est ce qui nous attend ?
Dresser une fois de plus la longue liste de tout ce qui ne va pas comme il faut, agrémentée de ce qui pourrait encore nous surprendre, n’avance pas à grand-chose. Le fait est là, les dirigeants subissent plus qu’ils ne maitrisent la situation, les États semblent démunis des moyens nécessaires pour y réagir. Le « il n’y a pas d’alternative » qui nous est opposé vaut pour tout le monde. Il conduit à l’inévitable conclusion qu’un collapse provenant des fins fonds du système financier nous attend. Probablement une erreur de tir, car ce sont cette fois les États qu’il faudra sauver la prochaine fois pour qu’ils puissent agir. Mais comment ?
Les banques centrales sont sommées de se préparer au prochain coup de grisou en réduisant leurs mesures non-conventionnelles afin de se redonner des munitions, en attendant d’élargir leurs missions ajoutent certains. Sur ce chapitre, quelques voix mécréantes se sont déjà fait entendre, préconisant de nouvelles utilisations iconoclastes de leurs capacités de création monétaire.
Sans aller aussi loin, une discussion s’est déjà engagée sur l’adoption d’un nouvel objectif de taux d’inflation, traditionnellement de 2% par valeur inférieur, qui pourrait être revu à la hausse. On en n’est plus en effet à craindre le retour de l’inflation, mais au contraire à le solliciter. Le modèle a changé, rendant dorénavant opportun le renfort des banques centrales. Après avoir coupé court à une crise financière systémique par des injections monétaires, les banques centrales pourraient être amenées à adopter des mesures hérétiques de soutien de la puissance publique.
Deux autres grands indicateurs, la croissance et l’inflation, ne retrouvent pas leurs valeurs d’antan. Prédit aux États-Unis, le risque d’une récession grandit, notamment au Japon et en Italie. L’économie mondiale était « tirée » par l’Allemagne, les États-Unis et la Chine, elle ne l’est plus.
Les paradoxes se succèdent : en premier lieu une inflation restant très modérée au regard des masses monétaires injectées par les banques centrales, qui ont dû constater que « les mécanismes de la transmission monétaire ne fonctionnaient plus » en observant que l’argent dispensé n’irriguait pas l’économie. Puis l’on a découvert que la révolution technologique risquait d’accentuer massivement le chômage structurel avant de générer des gains de productivité.
Qu’en Europe rien n’aille plus, c’est Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, qui est chargé de reconnaitre le flot de mauvaises nouvelles concernant l’économie allemande, admettant qu’il est loin d’être tari. Le ministre socialiste des Finances Olaf Scholz, jamais démuni lorsqu’il faut manifester la plus stricte orthodoxie, en tire pour sa part la conclusion qu’un resserrement budgétaire s’impose.
Les commentateurs éclairés suivent de près les déclarations des gouverneurs de la Fed et de la BCE, mais ils négligent le plus souvent celles de leur homologue japonais. Et pour cause, la politique monétaire ultra-accommodante suivie par la Banque du Japon (BoJ) depuis plus de 5 ans ne répond pas à leurs canons de beauté. Elle vient de diminuer ses prévisions d’inflation et d’intégrer le risque d’une récession, ce qui l’a conduit à conserver un objectif de -0,1% pour les taux obligataires courts et a confirmé son intention de continuer de piloter le rendement de l’emprunt d’État à 10 ans autour de 0%.
Sujet sur lesquels nul ne s’étend, la dette publique japonaise dépasserait actuellement 250% du PIB, soit un million de milliards de yens (7.734 milliards d’euros). En 2010, elle était financée à 44,4% par les banques et 22,2% par les assurances, 7,9% par la BoJ, 10,7% par des fonds de pension publics et 3,8% par des fonds privés… Les banques et le pouvoir public font donc cause commune, l’expression aboutie du modèle oligarchique qui s’étend.
La question mérite d’être posée : le Japon est-il une exception ou préfigure-t-il un avenir fort dérageant pour la pensée unique ?
Soyons complémentaire cher François. Vous vous dites pourquoi il faut le faire. Moi je dis comment il faut le faire .
Hier le gouvernement Macron-Philippe, en faisant voter sa loi « anti-casseurs », une loi liberticide de la honte, a atteint son objectif immédiat, de potentiellement pouvoir neutraliser tous ceux qui lui cassent les pieds.
La bourgeoisie française veut maintenant la paix, et elle s’en donne les moyens. Bientôt les actions trop minoritaires, trop amateuristes, payeront chères le droit d’apprendre dans la lutte des classes.
Parce que la bourgeoisie nous témoigne de l’intérêt qu’elle nous porte, du soin qu’elle met à nous renvoyer dans notre néant politique, le mouvement ouvrier révolutionnaire des travailleurs en gilets jaunes ne peut pas, ne pas se hisser à la hauteur de cette lutte des classes chimiquement pure.
C’est un fait qui ne peut plus être à présent discuté, relativiser, par les éternels chicaneurs doctrinaires d’une certaine extrême gauche. Maintenant que ce 05 février la fusion s’est produite entres les gilets jaunes et les directions des organisations ouvrières, il n’est plus discutable que les forces du Capital et les forces du Travail sont lancées l’une contre l’autre violemment.
Malheur à la classe sociale qui va sortir vaincue de cette collision !
Hier les travailleurs ( salariés et non salariés ), les jeunes, les chômeurs et les retraités ont répondus massivement à l’appel à manifester de la gauche. A Paris il y avait même un Front Unique Ouvrier.
Une bonne fois pour toute, que cette gauche décode le message délivré par le prolétariat, hier encore, snobant massivement la grève, plébiscitant la manifestation.
Le prolétariat aujourd’hui ne vit plus comme celui d’hier. Il pourra à la milite engager le combat dans l’entreprise, faire grève et bloquer le pays, à partir du moment où il sentira confusément, que la résultante de toute cette affaire, sera une victoire politique complète sur les patrons, la bourgeoisie et Macron. Pas avant ! C’est la manifestation contrariée, si la rue devait nous être interdite, qui amènera la grève. Pas le contraire !
La grève générale n’est pas une fin en soi. Elle est un instrument pour établir le pouvoir ouvrier, la République Sociale.
C’est dans la rue que le sort du pays va donc se jouer.
Pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué !
Hier, tous ceux une fois de plus , qui doutaient que les syndicats ouvriers étaient hors jeu, ont bien été obligé de constater, qu’au contraire, ils étaient au centre du jeu, et tout particulièrement les directions syndicales.
Cette Place de la Concorde, que la macronie avait fermée depuis le 17 novembre aux gilets jaunes, ce sont les directions syndicales, appuyées par les directions des partis de gauche , qui l’ont ouverte grande aux manifestants.
Et comment maintenant Macron va-t-il pouvoir revenir sur cette concession, quant à sa manière de comprendre la démocratie, et la liberté pour le peuple en gilets jaunes, le prolétariat, de manifester où il veut, comme il veut et quand il veut ?
Ce n’est pas vrai que ce sont les gilets jaunes qui provoquent les tensions et les incidents, c’étaient les bouchons et les interdits de Macron !
Maintenant que ces interdits sont derrière nous, dès samedi, les directions ouvrières ( syndicats et partis ), les portes paroles de fait des gilets jaunes, dans l’unité, doivent conforter cette première victoire politique.
Ensemble ils doivent non seulement appeler les gilets jaunes à se réapproprier massivement leur Place, mais sur cette Place de la Concorde, anciennement Place de la Révolution, ils doivent dresser un podium, et y prendre la parole, pour que derrière le peintre Delacroix et son oeuvre majeure : « la liberté guidant le Peuple », ils viennent nous expliquer, si il est encore temps de parler gros sous avec un régime, que même certain responsables politiques bourgeois, caractérisent de vichyste !
Le vent de l’adversité ne souffle jamais sur la république sociale de la sagesse !