Le spectacle pitoyable des marchandages européens à propos de la répartition des réfugiés sauvés en mer ne devant pas se renouveler, les autorités ont trouvé la solution.
Incapables de se mettre une fois pour toute d’accord sur une clé de répartition, elles suppriment le mal à la racine en interdisant de navigation l’un des deux derniers navires opérant en Méditerranée.
L’Open Arms est désormais bloqué dans le port de Barcelone où il était venu se ravitailler. Une décision prise par la capitainerie, qui dépend du ministère de l’Intérieur espagnol, selon lequel le navire « viole plusieurs dispositions des normes internationales sur le sauvetage en mer ».
Hallucinant, le communiqué justifie ainsi la mesure : « Faute d’autorisation des pays riverains, il a dû traverser la Méditerranée pendant plusieurs jours pour débarquer les naufragés, compromettant la sécurité du navire, de son équipage et des personnes secourues à son bord ».
Sommes toute, l’Open Arms est coupable de s’être vu refuser l’autorisation de débarquer les réfugiés qu’il a sauvé ! Une double punition dans toute splendeur.
Òscar Camps, le fondateur de l’ONG espagnole qui affrète le bateau, a répliqué : « Nous empêcher de sauver des vies est irresponsable et cruel. De lâches politiciens mettent en marche le compteur des morts ».