23 réponses sur “Monsieur le Président c’est assez clair ? Par HERVEY”

  1. L’épreuve du terrain est sans appel !
    La jonction a eu lieu, même si les parcours étaient distincts, et les rues n’étaient pas désertes.
    Quelles foules bien plus grandes encore aurions-nous eu le gouvernement n’avait orchestré une campagne d’intimidation visant à faire peur !?

    Que d’élucubrations sur les plateaux télé, et même sur les blogs pour faire des jaunes de dangereux individus, alors qu’il suffit d’aller sur les places et dans la rue, et les ronds points, pour se rendre compte qu’à l’évidence la meilleure chose à faire était de tout faire pour les associer à une cause qui nous englobe tous, plutôt que les rejeter.

    J’étais cet après-midi à la marche pour le climat à Paris.
    Le jaune était très présent, beaucoup d’écolos avaient carremment revêtu un gilet jaune où ils avaient inscrit leurs convictions et leurs slogans pour la planète.

    Qu’on se le tienne pour dit, pour les écolos l’écologie se conjugue avec le social et donc avec du jaune !

    1. Si je me souviens bien, il y avait peut-être une foule cinq à dix fois plus nombreuse lors des manifs de 1995 à Paris, malgré des médias dans l’ensemble hostiles… Alors là c’est différent bien sûr, mais bien plus clairsemé malgré tout…

      1. François Core
        Y étiez-vous ? Non, ce n’était pas clairsemé. https://www.youtube.com/watch?v=WQJExW0f-1U
        Parce que moi j’ai vu une place de la République remplie. Et puis il faut comparer ce qui est comparable. Le fait est que la marche pour le climat à réuni autant sinon plus que les marches précédentes. Les gens n’ont pas eu peur, et cela c’est très important pour la suite.
        https://www.youtube.com/watch?v=rhBm_lwY3tQ

          1. Vous avez oublié l’autre partie de mon message, le fait qu’il y avait un climat de peur qui aurait dû aboutir au fait qu’il n’y ait qu’un pelé et trois tondus sur ladite place. M’enfin ! 🙂

  2. Bonsoir,

    Petit témoignage. A Marseille, les événements ont été très violents samedi dernier et aujourd’hui. Images de guerre civile en fin d’après-midi après la marche pour le climat. Plusieurs actions dès le début de la journée. Les GJ ont été les premiers. Puis marche pour le climat. J’ai manifesté pour le climat mais je soutiens les GJ (du moins, ceux qui proposent une utopie comme projet politique). Après une boucle dans le centre-ville, retour au Vieux Port où les affrontements étaient violents. J’ai été pris entre casseurs et forces de l’ordre dans les rues adjacentes. Beaucoup de casseurs, mais une grande majorité de GJ se battaient et je n’ai pas vu en eux des casseurs, mais des gens déterminés à renverser l’ordre établi. Peut-on parler de révolutionnaires ? Gilets jaunes et gilets verts ont marché ensemble, mais le noyau dur du mouvement jaune est resté sur le Vieux Port pour en découdre. En visionnant les images à la télévision, je n’ai vu aucun reportage qui rendait compte de l’extrême violence des affrontements ; toutes les caméras étaient braquées sur Paris. Peu de couverture médiatique à Marseille.
    Au passage du commissariat de la Canebière, des policiers ont applaudi la marche.
    Dans la rue, les magasins, les gens parlent facilement, échangent, ce qui est une première. Beaucoup de témoignages de soutien aux GJ, même s’ils déplorent les violences.
    Au lycée dans lequel j’enseigne, en revanche, c’est une déception. J’enseigne dans un établissement où beaucoup de collègues gagnent confortablement leur vie. Je m’étais plaint du manque d’engagement, de ces grèves qui ne servent à rien, qui ont une seule fonction cathartique. Je me rends compte qu’une majorité de collègues ne se reconnait pas dans la lutte actuelle. Ils laissent les classes moyennes plus modestes, les pauvres et les élèves se battre, tout en espérant profiter de l’aubaine : un peu plus de sécurité sociale, une petite revalorisation, un peu moins d’élèves par classe… Il y a des gens très engagés et exceptionnels, d’autres établissements plus mobilisés, mais le manque d’engagement général est trop important, ce qui est une déception.
    Quant aux jeunes, ils découvrent la lutte. Beaucoup sont abreuvés de séries et de jeux vidéo et ne font rien d’autre que suivre le mouvement, mais de nombreux autres se rendent compte que l’avenir est sombre. Parcours Sup ne peur permet plus de répit dans la quête de la bonne formation, engendrant un stress épouvantable pour les élèves et leurs familles, ils doivent exceller à 35 élèves par classe, ils entrevoient un système universitaire avec des frais d’inscription très élevés et pour finir, ils ont bien compris qu’on leur réserve un salaire de gilet jaune…
    Sans esprit partisan, j’ai encadré la manifestation lycéenne de jeudi. Je n’avais pas d’élève en raison de la grève, je suis donc allé à la gare Saint-Charles pour tenter d’apaiser les tensions. Grand bouleversement intérieur lorsque j’ai vu les élèves du lycée Victor Hugo : sous-éduqués, incontrôlables, agressifs lorsque les professeurs essayaient de les calmer. Faillite totale du système éducatif et de la société qui laissent les jeunes sans perspective, sans avenir, avec mille mots de vocabulaire actif, ce qui ne leur permettra pas de comprendre le réel et de sortir de la violence qui est leur quotidien. Crise systémique dont l’éducation est la grande sacrifiée.
    Je suis allé voir des policiers en civil pour leur demander de la patience, en leur disant que les enseignants allaient faire de leur mieux pour éviter les débordements. Je n’ai recueilli que du mépris de la part de ces fonctionnaires qui n’avaient aucune retenue verbale en s’adressant à moi, alors que nous ne nous connaissions pas : ils ont passé leur temps en injures lamentables pour désigner les élèves pendant les cinq minutes durant lesquelles nous avons échangé.
    Dès le début, des lycéens ont tenté de pénétrer à l’intérieur de la gare Saint Charles. Intervention des CRS et gaz lacrymogènes. Des collègues ont mis le cortège en marche car les lycéens n’ont pas eu l’idée de bouger, tétanisés par les scènes de violence. Nous avons exhorté les jeunes à aller vers la Canebière, ce qui a eu l’avantage d’isoler ceux qui voulaient pénétrer dans la gare.
    La manifestation s’est ensuite bien passé, puis le cortège est revenu à son point de départ après avoir remonté la rue de la République et la porte d’Aix. Les enseignants ont dit aux élèves de disperser le cortège, que la manifestation était terminée, mais la tension était trop forte, il y a eu des heurts tout l’après-midi.
    Selon moi, le gouvernement va tomber. Une dissolution est à venir (ou un référendum). La stratégie qui vise à faire dégénérer les choses pour décrédibiliser ne marchera pas. Les GJ sont trop déterminés. J’ai l’impression qu’ils seront là dans six mois s’ils n’obtiennent pas satisfaction. Or leurs actions paralysent l’économie. Macron ne pourra pas tenir jusqu’en 2019 comme cela. A moins de faire appel à l’armée, ce qui ne doit pas être exclu.
    Si nous retournons un jour aux urnes, l’exaspération est trop forte et les partis traditionnels vont s’effondrer, y compris LREM, qui n’est que l’enfant du PS et de l’UMP. Le Ra-Na (cela fait un peu oriental, ce qui est délicieusement ironique pour un parti identitaire) et LFI ont hélas (je dis également « hélas » à propos de LFI car Mélenchon est pour moi un Tartuffe à la Tsipras) un boulevard devant eux.

    1. Qu’est-ce qui vous permet de dire que Mélenchon est un tartuffe à la Tsipras ? Ce n’est pas la première fois que je vois cette accusation jetée gratuitement sur les forums, et souvent par l’extrême-droite.

      1. @Ovni de Mars

        Lisez ceci, c’est édifiant :
        En 2012, j’ai écrit à M. Etiévant qui était membre du conseil économique du PG. Je lui ai rappelé l’importance de faire campagne en misant sur des arguments qui auraient dû faire mouche, c’est-à-dire le coût du sauvetage des banques : LTRO, bad banks, Grèce, QE… Je ne vais pas rappeler ici tout ce qui a été écrit là-dessus sur le blog de Paul Jorion. M. Etiévant m’avait répondu, il avait été enthousiasmé par mon analyse, mais aucun argument n’a été repris lors de la campagne présidentielle.
        Un élément mérite d’être rappelé : la création par la SocGen d’une structure de défaisance qui a permis de purger 35 milliards d’actifs toxiques par le biais de réductions d’impôts. On voit donc bien que Kerviel ne fût qu’un bouc-émissaire et que les pertes de la SocGen étaient en réalité beaucoup plus importantes.
        J’ai été assez surpris de découvrir, quelques années plus tard, qu’un élu d’Europe écologie avait publié un opuscule sur le scandale de la SocGen. Il s’agit de Julien Bayou. En réalité, il ne parlait que du mécanisme qui permet aux banques systémiques de recevoir des subsides de l’état en cas de perte majeure. Dans le cadre de l’affaire Kerviel, ce montant ne dépassait pas 2 milliards d’Euros. Pas un mot des 35 milliards et d’Inter Europe Conseil (la structure de défaisance de la SocGen). J’ai alors contacté M. Bayou par Facebook et je lui ai parlé de ces 35 milliards. Il m’a répondu : c’est légal, on ne peut rien y faire !
        En 2017, j’ai été à nouveau très surpris que M. Mélenchon ne parle que peu de la finance, du montant pharaonique des produits dérivés (1,2 quadrillons USD en 2016 tout de même) ou encore du programme de la BCE (80 milliards mensuels !). Lorsque j’ai appris qu’il allait se présenter aux législatives à Marseille, j’ai absolument voulu lui parler. Au siège de la FI, malgré les informations que j’avais, ils m’ont fait comprendre que je ne pourrais pas le voir. Mais il était en meeting le lendemain au cours Julien, juste après avoir prononcé un discours devant une agence de la SocGen !
        Lors du meeting, Méluche est arrivé telle une rock star. Il était impossible de lui parler, même si lors du discours qu’il a prononcé, j’étais à quelques pas de lui. A la fin du discours, sa suppléante, Sophie Camard, est restée seule sur l’estrade où il se tenait. Je suis immédiatement allé lui parler, je lui ai dit que j’avais été surpris que M. Mélenchon n’axe pas son discours sur la critique de la finance. Je lui ai rappelé qu’il n’avait parlé qu’une seule fois du QE lors de débats télévisés, qu’il n’avait pas parlé du coût colossal du sauvetage des banques entre 2008 et 2017 (au bas mot 20.000 milliards USD), et surtout qu’il n’avait pas parlé des 35 milliards de la SocGen alors qu’il avait vertement critiqué cette banque. J’étais en train de lui expliquer toute l’affaire en détail lorsqu’elle m’a arrêté pour me dire qu’elle était au courant grâce à Julien Bayou (dont j’ai parlé plus haut) ! Elle est en revanche restée sans voix lorsque je lui appris que c’était moi qui avais mis M. Bayou au courant. Mais elle a vite repris ses esprits pour me dire que tous mes arguments étaient trop complexes pour les Français qui préféraient parler des costumes de Fillon ou du Pénélopegate. Dire que l’on a filé 35 milliards à la Société Générale, ce n’est tout de même pas compliqué ! J’ai donc compris qu’à la FI, il y a des gens qui savent très bien que le système a bénéficié d’extraordinaires largesses de puis 2008, mais ils n’ont rien dit. Honte à eux ! M. Mélenchon savait tout cela mais il n’a rien dit. Je le maintiens : Tartuffe ! Et je tiens à préciser que je ne suis pas d’extrême droite.

        1. @JT

          Je ne vous jamais accusé d’être d’extrême-droite ! mais celle-ci a pour tactique d’accuser la gauche d’être dans le système et de prétendre le contraire. Ce qui est d’ailleurs avéré pour Tsipras, le PS français ou Hamon !

          Si vous avez apporté vos révélations pendant les législatives, on a peut-être estimé qu’il n’était pas possible de les vérifier dans l’urgence de la campagne et qu’effectivement, ça n’intéressait plus personne puisque l’affaire Société Générale était dépassé par des événements plus médiatiques.

          1. @Ovni de Mars

            M. Etiévant savait tout depuis 2012 et le courrier que je lui avait adressé (y compris les 35 milliards de la SocGen). Les démarches entreprises lors des législatives n’ont fait que confirmer ce dont je me doutais : ces gens sont insoumis, mais pas trop tout de même. Plus généralement, je n’arrive pas à comprendre comment les partis traditionnels de gauche ont fait pour ne pas faire campagne sur la crise systémique. En lisant le blog de Jorion, il y avait tout de même de quoi construire un discours assez redoutable… Sans parler de l’analyse d’autres intellectuels, tout aussi incisifs.

  3. Mais les biens pensants, qui se sentent tellement plus malin que les autres, toutes ces belles personnes poudrés ou aspirant à l’être, se satisfont du statuo quo en fait, et ne voient dans ce mouvement qu’une manifestation de fascistes en herbe qui s’ignorent.

    Faut dire que ces gens populaires, qui manifeste et agissent, en ont tellement pris dans la courge depuis des décennies que leurs paroles prends parfois des tonalités un peu abrupte voire carrément des accents craignos, cependant partout on peut lire, les mots « PARTAGE » et « PAIX » affichés en gros. Ils étaient invisibles, ils s’affichent en jaune fluo car ils sont en panne et laissés sur le bord de la route.
    Ils en ont ras le bol des corps intermédiaires, des élus, des « quipensentpoureux », ils se prennent en main et qui peut leur donner tort ? Certainement pas moi.

    Vive les gilets jaunes et merde à la bien pensance !

  4. « Dénoncée à juste titre par la CGT comme procédant d’une manipulation de l’opinion – Jean-Luc Mélenchon renouant avec ses détestables ambiguïtés à propos des réfugiés – cette nouvelle campagne présentée comme « citoyenne » et « apolitique » est fomentée en sous-main par l’extrême-droite dont on retrouve la patte. » écriviez-vous le 1er novembre, Monsieur Leclerc.
    J’en avais été fort déçu.
    J’aime à croire que ces quelques photos valent retournement de gilet.

  5. Le premier acte était bourgeois. Le RN derrière et les patrons routiers pour ne pas -eux- payer la taxe carbone.

    Le deuxième acte était populaire, petit bourgeois faisant corps avec le prolétariat pauvre pour le retrait de la taxe carbone.

    Le troisième acte était prolétariat pauvre. Retrait de la taxe mais aussi hausse des salaires. Les pts bourges prennent peur. C’était déjà samedi dernier.

    Ce samedi quatrième acte. La taxe est retiré.
    On dit côté syndicats que les salaires ça va se régler dans l’entreprise, avec l’arme de la grève.
    Le prolétariat se retire.
    Petite mobilisation des ouvriers à Paris.
    Beaucoup de militants anarchistes de gauche, moins à leur aise parce qu’avec moins d ouvriers dernière eux.
    Impuissant devant des blindés ils lâchent l’affaire.

    A leur place le soir la banlieue arrive.

    Non pas la banlieue qui travaille mais la banlieue des voyous.

    Un de nos journalistes ( du Figaro ) témoigne : « Ils ont pillé le tabac George V. L’énorme colonne de CRS monte vers nous. « Ils arrivent ! », hurlent des sortes de guetteurs. « C’est que des mecs de cité », siffle entre ses dents un gilet jaune furieux. Ils sont partis avec des chewing gum et des paquets de clopes… ».

    « …Les jeunes ici viennent visiblement de banlieues et ont les techniques de guet adéquates pour échapper aux policiers. Ils se baladent avec ce qu’ils ont pillé : parapluie, club de golf, canettes et cigarettes ! », poursuit notre journaliste…. »

    L’ acte IV a été pour eux !

    Il est temps que l’aristocratie ouvrière rentre dans la danse.

    Cela va être l’acte V.

    Encore faut il avoir la volonté de dépasser le 14 pourri de Martinez !

  6. Dans les prochains jours, avec certitudes, nombres d’enquêtes de toutes sortes, témoigneront que Macron une dernière fois, aura tenté de discréditer le mouvement ouvrier « gilets jaunes », en mettant en scène, en laissant faire le lumpen prolétariat casseur et voleur.

    L’heure n’est plus à porter telle ou telle revendications quantitatives d’aucune sorte. Le pouvoir est pris en flagrant délit d’abjectes petites manœuvres politiciennes lamentables, pour tous citoyens sincères, hautement condamnables.

    Macron doit partir !

    Il est de la responsabilité politique écrasante, historique, que les directions des partis et syndicats ouvriers, constituent un front unique ouvrier, une nouvelle « union de la gauche ».

    Oui nous les entendons déjà les Mélenchon et Cie venir nous dire, suite à leur déculotté à Corbeil, que les unions de la gauche sont rejetées par les gilets jaunes , par les masses. Que l’union de la gauche ne gagne plus les élections !

    Mais de quelle « union de la gauche » nous parle-t-il là ? Ils nous parlent d’eux et de leur incapacité à obtenir la moindre augmentation de salaire. Ils nous parlent d’eux et de leur pitoyable tentative de sauver, et Macron et la Cinquième République, en trouvant comme seule solution politique, un appel à une dissolution de l’assemblée nationale.

    En quoi une future cohabitation avec Macron ouvrirait une moindre perspective ? Pourquoi mentent-ils aux travailleurs en cachant que dans cette république l’assemblée nationale est une assemblée croupion, une assemblée qui n’a et qui ne peut avoir aucun pouvoir ?

    Partout dans le pays monte la revendication de dégager Macron.

    Les directions ouvrières doivent faire leur cette revendication, où dégager !

    Le mouvement gilets jaunes est le prolétariat. Ce mouvement se cherche une direction. C’est la gauche unie en urgence qui doit apporter cette direction.

    Il n’y aura pas de grèves suivies cette semaine derrière les directions syndicales traîtres, surtout et puisqu’il s’agit, de fausses grèves, des ersatz de grèves de 24h00 alibi, des couteaux sans lames. De toute façon les ouvriers n’ont pas d’argent ! Macron est entrain de les saigner !

    Il faut un acte V du mouvement ouvrier gilets jaunes samedi prochain.

    Les directions ouvrières unies ( partis syndicats ) doivent déposer pour le samedi 15 décembre.une demande de rassemblement sur la Place de la Concorde, à la préfecture .

    Ce rassemblement politique doit être énorme, et ouvert à tous les classes sociales hostiles à la politique de la bourgeoise, haineuses du maintien au pouvoir du manœuvrier pyromane Macron.

    Les directions ouvrières doivent engager leur responsabilité politique, juridique et financière, pour organiser de bout en bout ce rassemblement politique central et national.

    En assurer la bonne tenue, en organisant un service d’ordre ouvrier, visant a neutraliser et éloigner les casseurs du lumpen prolétariat, ces voyous qui ne détruisent pas l’Etat bourgeois policier, mais qui le justifie lui et Macron, voir Lepen.

    Dehors les CRS !

    Dehors Macron !

    A bas la V République !

    Pour une union de la gauche rompant avec le capitalisme !

    Pour une nouvelle république démocratique et sociale !

    1. Eninel
      votre premier commentaire est une fine observation de l’évolution du mouvement des Gilets jaunes.
      Mais ce dernier me semble inexact quant aux faits, cela n’enlève rien la justesse sur le fond, sur la nécessité de continuer, mais n’empêche.
      Ce n’était pas seulement le lumpen prolétariat parmi les casseurs, il y avait aussi des GJ, pacifiques au départ, mais qui très en colère, ont manifesté leur révolte en suivant ceux qui étaient venus pour en découdre avec les forces de l’ordre. Rappelez-vous aussi la manifestation du 1er dernier avec son millier de blacks blocks en tête de cortège. Qui sont ces blacks-blocks, tous des voyous, des représentants du lumpen prolétariat ? Que nenni, des enquêtes ont montré que parmi eux se trouvaient des fils de profs d’université. Des gens des classes moyennes…

  7. Bonjour,

    La vérité d’un jour n’est pas forcément celle de la veille. Surtout lorsqu’il faut analyser un mouvement aussi complexe et hétérogène. Voici quelques éléments à prendre en considération qui vont quelque peu à l’encontre de ce que j’ai écrit hier. Tout d’abord, un sondage assez étonnant dans le JDD qui crédite LREM de plus de 20% des voix. A prendre avec recul, bien entendu. Mais, je pense qu’il ne faut pas oublier « la grande majorité silencieuse » qui a toujours un poids important. La France ne s’est tout de même pas convertie au socialisme en se parant de jaune en à peine plus de trois semaines.
    Deuxième élément, la une du Point qui, de mémoire, titrait « la fin du système social français ». A mettre en parallèle avec une vidéo de Boudin que j’ai vue assez tard hier soir. Il donne la parole à un GJ assez remonté et il lui demande ce qu’il faut faire. Il lui demande si l’on doit augmenter le SMIC de 10%, tout en baissant les charges patronales du même montant. C’était très bien amené de sa part et le GJ répond oui. Sans réfléchir au fait qu’une baisse de 10 point des charges patronales aura des conséquences sociales terribles : baisse du nombre de fonctionnaires, du montant des pensions, des remboursements des frais médicaux…
    C’est alors que je me suis rappelé la « Stratégie du choc » de N. Klein. Après chaque crise majeure, il y a des réformes structurelles mises en place. Il y a finalement peu de chance pour que la France déroge à la règle. Le GJ veulent plus de justice sociale, mais ils accepteront sans doute des mesures comme celle proposée par Bourdin. Cela leur donnera l’impression d’avoir mis à terre la bête. Au final, ils récolteront plus de libéralisme sauvage. Car pour les élites, l’occasion est trop belle. Du point de vue économique, ils voient sans doute ici l’occasion unique de faire du Trump. Pourra-t-il y avoir un miracle nous permettant d’échapper à ça ? Quelle est votre analyse, cher François ?

    1. D’après cette conférence/rencontre/débat https://www.youtube.com/watch?v=rPKZKvQzhik une partie des GJ a complètement dépassé la goutte de gasoil qui a mis le feu au lac et se pose des questions non plus législatives mais constituantes en mettant à l’ordre du jour le RIC Référendum d’initiative citoyenne (ou le RIP Référendum d’initiative populaire). Il ont donc pris conscience de l’enjeu politique de revenir à une Démocratie digne de ce nom.
      A ce propos je vous invite aussi à regarder cette intervention/débat entre trois historiens sur la chaine Le Media https://www.lemediatv.fr/la-grande-h/lhistoire-des-revoltes-populaires-des-sans-culottes-aux-gilets-jaunes/
      (Pour mieux comprendre le mouvement des gilets jaunes, Julien Théry a demandé à trois spécialistes de porter sur la mobilisation actuelle leurs regards d’historiens des soulèvements populaires et des révolutions. Il a donc reçu Alain Hugon, historien de l’Ancien Régime, Marc Belissa, historien de la Révolution française, et Michèle Riot-Sarcey, historienne du XIXe siècle.)

  8. @ Pierre Yves

    « ces blacks-blocks, tous des voyous, des représentants du lumpen prolétariat ? » me demandez-vous ?

    Evidemment non !

    Mais peut-on confondre la violence de classe des anarchistes avec les actes de vandalisme d’un certain lumpen prolétariat ?

    Cette première violence, celle de classe, je ne l’encourage pas mais intellectuellement et politiquement je l’admet. C’est celle de la semaine dernière !

    L’autre, celle d’hier et à l’initiative de petits décervelés opportunistes, n’ayant comme seul but : la violence en vue d’un enrichissement personnel ?

    Non ! Je ne la défends pas. Elle est inadmissible sur le plan moral, contre productive sur le plan politique.

    « votre premier commentaire est une fine observation de l’évolution du mouvement des Gilets jaunes.  » me dites-vous

    Tenons en nous cher Pierre Yves, et ensemble sauvons les libertés démocratiques dans ce pays.

    1. Juste une précision. Je viens de me rendre compte qu’il manquait la date complète, ce qui pouvait induire en erreur ; il s’agissait de la manifestation du 1er mai, en ce qui concerne les blacks blocks auxquels je faisais référence, même si je ne doute pas qu’il y en a aussi de nombreux qui s’incrustent parmi les GJ.

  9. https://tendanceclaire.org/breve.php?id=31669

    Entre 2.000 et 3.000 manifestants à Nîmes hier samedi. Beaucoup de tracteurs d’agriculteurs accompagnaient la manifestation. Un slogan dominait : « Macron démission ».

    La marionette de Jupier a été décapitée devant le palais de justice. Le jugement du peuple est sans appel !

    Il y avait à la manifestation des militants du PCF, du NPA, de LO, de la FI, de la CGA, de Solidaires.

    Pendant ce temps là, l’UL CGT organisait une manifestation déclarée à la même heure à un autre endroit de la ville. Bilan : une vingtaine de personnes pour un petit rassemblement ridicule.

    La manifestation pour le climat a rassemblé environ 300-400 personnes.

    Aujourd’hui dimanche, une AG de gilets jaunes va élire des porte-parole.

  10. Macron reçoit partenaires sociaux et élus lundi.

    Les cinq syndicats représentatifs (CGT, CFDT, FO, CFE-CGE et CFTC), ainsi que trois organisations patronales (Medef, CPME et U2P) seront reçus lundi à 10 heures par Emmanuel Macron à l’Élysée. Reuters.

    Selon L’Opinion, les organisation ont été contactées dimanche par l’Élysée en vue d’organiser la rencontre de lundi.

    L’objectif est de leur présenter les mesures qu’entend annoncer le président.

    « Le Président de la République a souhaité réunir l’ensemble des forces politiques, territoriales, économiques et sociales dans ce moment grave que traverse la Nation, afin d’entendre leurs voix, leurs propositions et avec pour objectif de les mobiliser pour agir », a précisé l’Elysée.

    Macron veut mobiliser ses partenaires politiques, mais dans quel but ?

    Il s’agirait d’augmenter le salaire minimum au-delà des 1,8% prévus en 2019. Combien ? Et pourquoi que le smic ?

    Quant au minimum vieillesse que le gouvernement a promis de porter à 900 euros par mois en 2020 il pourrait aussi bénéficier d’un coup de pouce croient savoir l’AFP. Les gilets jaunes auront-ils fait tout cela pour, que les pauvres vieux obtiennent un petit coup de pouce dans le derrière ?

    Le premier ministre a déjà abordé la possible création d’une prime exceptionnelle pour les salariés qui touchent des bas salaires, et qui serait versée par les entreprises mais défiscalisée. Son montant serait plafonné. Pour les salariés, elle n’entrerait pas dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Et pour les entreprises, elle ne serait pas soumise aux cotisations. Problème pour les syndicats: cette prime ne serait pas obligatoire.

    Pour que cette prime devienne obligatoire, les syndicats ont-ils l’intention d’appeler le prolétariat à la révolution ?

    Une prime mobilité. La piste a été évoquée par la ministre du Travail, qui souligne que «sept Français sur dix se rendent au travail en voiture». Élisabeth Borne, la ministre des Transports, et les syndicats de salariés seront associés à la réflexion sur les modalités de cette prime.

    Là encore, cette énième prime, ne comptant en rien pour le calcul d’une future pension, qui l’a paiera ? Le contribuable ? Les directions syndicales vont-elles être associées à continuer de faire les poches des contribuables ?

    • Accélération de la suppression de la taxe d’habitation

    Selon le Journal du Dimanche, le président pourrait décider d’accélérer la mise en place de son programme en décidant de supprimer plus rapidement la taxe d’habitation pour les plus modestes. Bien sûr ! Et les salariés propriétaires de leur petite maison, seront censés compenser par une augmentation de la taxe foncière !

    • La désocialisation des heures supplémentaires

    Promise par le gouvernement pour le 1er septembre 2019, et réclamée par les députés de la majorité, la mise en place des heures supplémentaires pourrait être accélérée comme le Figaro l’annonçait. L’idée serait de supprimer les cotisations sociales des employeurs et des salariés sur les heures supplémentaires.

    Et ça continue ! On attaque le salaire différé pour renflouer le salaire direct. Et les partenaires sociaux qui se précipitent demain matin au chevet d’un grand malade, vont être -fortement- invités à s’associer à cette politique libérale !

    Je croyais au dernière nouvelle que la direction de la CGT avait envoyé baladé Macron !

    « La confédération ne souhaite pas être « récupérée » par le gouvernement. »

    https://www.bfmtv.com/economie/gilets-jaunes-la-cgt-n-ira-pas-a-la-concertation-proposee-par-penicaud-1582866.html

    • Accompagnement des commerçants

    Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau a aussi évoqué ce dimanche des «mesures d’accompagnement» pour les commerçants qui subissent une perte de chiffre d’affaires en raison de la crise et des blocages.

    Les pauvres chéris ! Mais n’est-il pas vrai que dans le capitalisme on privatise les profits et on socialise les pertes !

    Alors la seule , la vraie question qui vaille :

    Est ce qu’on fait gagner du temps à Macron ?

    Est ce qu’on le dégage ?

    La marionnette de Jupiter a été décapitée devant le palais de justice. Le jugement du peuple est sans appel !

    1. Les GJ ne veulent rien avoir à voir avec les syndicats et les partis politiques.
      Au lendemain de ces rencontres avec le gouvernement, c’est leur parole qui va compter.

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