Les vingt plus grands dirigeants de la planète vont demain se réunir une nouvelle fois en formation G 20, à Buenos Aires, quel spectacle vont-ils bien pouvoir offrir ? La première édition du G 20 s’était tenue il y a dix ans, au plus fort du cataclysme financier, mais son anniversaire s’annonce raté.
L’ordre du jour est rempli de points qui divisent, et la réunion va être dominée par le rejet tout azimut du multilatéralisme par Donald Trump. Avec comme seul intérêt de faciliter la tenue de multiples rencontres bilatérales au gré de ses rodomontades, quand elles ne sont pas annulées au dernier moment.
Il est craint du président américain qu’il rompe la trêve négociée par Jean-Claude Juncker à Washington à propos d’une redoutée taxation des automobiles. Les États-Unis et le Royaume-Uni sont en effet les deux principaux marchés de l’industrie automobile européenne, plus particulièrement allemande, et une taxation à 25% des importations aux États-Unis aurait de lourdes conséquences économiques dans un contexte déjà marqué par la faiblesse de la croissance. Comme s’il y avait besoin de cela.
Un coup de colère de Donald Trump en serait à l’origine, suite à l’annonce par General Motors de la suppression de milliers d’emplois dans l’Ohio, le Michigan et le Maryland, trois états clés de sa réélection qui sont particulièrement marqués par la désindustrialisation et par la chute de l’emploi. Or le président américain avait promis le retour des emplois industriels…
On risque de devoir attendre mardi prochain pour connaître l’épilogue de ce nouvel accès de tension, les représentants de Volkswagen, Daimler et BMW se rendant à son invitation ce jour-là à la Maison Blanche.
Donald Trump anime le monde comme un jeu télévisé, un rôle qu’il connait.