L’optimisme n’est pas franchement au rendez-vous lorsqu’on s’informe des dernières prévisions économiques en zone euro. Dans son rapport annuel, le FMI estime que la croissance « bien que toujours vigoureuse », devrait ralentir à un rythme plus modéré ». Elle devrait atteindre 2,2% en 2018 et ralentir à 1,9% l’année suivante. Tandis que l’inflation ne peut espérer atteindre l’objectif de 2% que « dans quelques années », l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) restant faible.
S’appuyant sur ces prévisions moroses, Christine Lagarde s’est déclarée favorable à la création d’une capacité budgétaire de la zone euro afin de réduire les inégalités entre États membres. « Ça nous paraît indispensable pour à la fois être l’expression d’une souveraineté politique affirmée et assumée au sein de la zone euro et parce qu’on ne peut pas laisser la politique de redressement être menée exclusivement par la Banque centrale européenne, ainsi que cela a été le cas ces dernières années ». Un ange passe.
De son côté, Jens Weidmann, le président de la Bundesbank annonce selon ses propres termes la venue de temps plus difficiles. « Le gouvernement sera en première ligne lors de la prochaine crise car la Banque centrale européenne aura peu de latitude pour agir compte tenu de la lenteur de la normalisation de sa politique monétaire », a-t-il déclaré, rejoignant Christine Lagarde sur ce point.
L’OCDE s’interroge sur l’emploi et les revenus. L’organisation constate la reprise du premier, mais pas celle des salaires, dont elle s’inquiète de la stagnation, y voyant un phénomène qui affecte tout particulièrement les travailleurs les plus faiblement rémunérés.
« Si les pays ne parviennent pas à rompre avec cette tendance, la confiance du public à l’égard de la reprise économique sera compromise et les inégalités se creuseront sur le marché du travail » prédit-elle, abordant le terrain des inégalités sous un autre angle.
On l’avait déjà constaté, les organisations internationales tendent à faire preuve de plus de clairvoyance que des dirigeants politiques rivés à leurs dogmes ultra-libéraux. Mais elles ne sont pas entendues, ce qui augure de temps difficiles, en effet.
Plus de clairvoyance, en effet : où en est-on de cette « embellie » économique, à commencer par le chômage et les revenus ? Si les derniers chiffres de l’OXFAM se confirment, juste un miroir aux alouettes pour plus de 90% des personnes….et si se profile un retournement de conjoncture, certains doivent penser qu’il faut anticiper et se mettre aux abris….l’heure de vérité va sans doute sonner sur les fameux résultats attendus et « l’efficience » (sic) des politiques de réformes (néolibérales) menées par Macron en France….
Les mêmes actions produisant les mêmes effets, les résultats des politiques néolibérales sont bien connues depuis les années Reagan-Thatcher, ce qui ne nous rajeunit pas.
Je serais en fait curieux de connaître le nombre de nouveaux pauvres qu’il est nécessaire de créer pour obtenir un seul nouveau milliardaire.