Les dirigeants européens, associés aux russes dans l’accord nucléaire avec l’Iran dont les États-Unis viennent de sortir, vont-ils faire d’une défaite un succès ? Durant des mois, ils ont tenté d’obtenir le maintien de Donald Trump, qui a choisi la ligne dure après avoir fait longuement planer l’incertitude sur ses intentions. Laissant supposer qu’il en fera de même pour la suite, quand viendront les échéances des sanctions commerciales envers l’Europe et la Chine.
Pour renverser la vapeur, ils devraient compenser les pertes prévisibles infligées par l’administration américaine aux grandes entreprises européennes qui décideraient de passer outre l’interdiction de poursuivre leurs activités en Iran. Car sinon celles-ci n’auront pas le choix et devront s’en retirer. Mais cela semble mal parti, les autorités allemandes enjoignant leurs entreprises d’obéir, pressées d’éviter l’élargissement des sanctions à l’industrie automobile. La raison n’en est pas seulement économique, l’extrême-droite allemande orientant sans attendre sa propagande en direction des ouvriers de ce secteur.
Emmanuel Macron continue à faire croire qu’un rebondissement favorable est possible à terme, dans le cadre de la poursuite des négociations avec les Iraniens et de l’élargissement du champ des mesures de l’accord, qui reste valable en dépit du départ américain. Le président iranien Hassan Rohani, dont la réplique immédiate à Donald Trump a été mesurée, pourrait selon le président français l’accepter.
Mais en attendant, une décision compensant les entreprises européennes est-elle à portée des autorités européennes ? On peut en douter dans le contexte de rétention financière actuel, pas un jour ne se passant sans que les autorités allemandes ne l’infirment sur un sujet ou sur un autre.
Elles viennent ainsi de rejeter la proposition de la Commission d’accroître les pouvoirs des autorités de supervision financière au détriment des autorités nationales. Le Bafin, cinq associations de banques et d’assurances allemandes et des politiciens de la CDU/CSU se sont tous catégoriquement exprimés en ce sens. Les institutions financières allemandes restent chasse gardée, ce n’est pas nouveau.
Sous la direction des ordo-libéraux allemands, l’Union européenne est mal partie pour combattre la politique de Donald Trump et va en subir les conséquences.
L’Union Européenne pourrait se rembourser en taxant les produits américains à due concurrence des pertes prévisibles infligées par l’administration américaine aux grandes entreprises européennes qui décideraient de passer outre l’interdiction de poursuivre leurs activités en Iran.
En pratiquant cette rétorsion au niveau international cela changerait l’ ordre du monde ….
La force et la violence de la politique US , c’est le dollar et l’exterritorialité qui leur permet de « juger » par leur propre « justice » tous ceux qui ont des échanges en dollars .
Au delà de la « compensation financière » qui pourrait être une parade immédiate fragile , l’issue semble donc passer par des échanges établis dans une autre monnaie mondiale . Des tentatives ont déjà été faites , sans succès notable . Comprendre pourquoi , et y parer , pourrait permettre que l’agonie du capitalisme américain se concrétise et que la banque cesse de prévaloir sur l’Etat .
Mais si on se cramponne au capitalisme , qu’il soit américain ou pas ….
Politique de comptoir :
Macron devra-t-il mettre Poutine dans son jeu pour que Merkel ne cède pas trop facilement à un chantage américain sur acier-alu et grosses bagnoles ?
Et si la Chine vendait ses dollars ?
La Chine et la Russie ont entamé une bataille contre le dollar depuis 2014 , et contre le FMI en créant une banque de développement concurrente . Il s’agissait aussi d’échapper aux agences de notation occidentales .
Peut être François Leclerc a -t-il des éclairages en code ou en phare , sur la gestion réelle que les chinois font de leurs dollars accumulés , et si la gestion de ce stock participe à cet « enterrement souhaité du dollar » .
J’imagine que la « stratégie » doit beaucoup devoir à ce qu’on est capable de vendre , et à ce qu’on est obligé d’acheter .
Les événements récents peuvent donner aux européens ( avec ou sans la city ?) l’idée de jouer plus solidairement ce jeu de « désengagement du dollar » , avec de nouvelles alliances d’opportunité .
Si on doit jouer la partie avec un euro-mark , c’est par contre mal parti .
Fin des brèves de comptoir .
Mais les analystes de la banque Rothschild doivent avoir une opinion sur le sujet plus pertinente que la mienne .
Au pif , les pays émergents n’ont pas fini de déguster .
Pas d’information de bonne source. Il serait logique que les Chinois diminuent la maturité moyenne de la dette US qu’ils détiennent sans diminuer son montant global.
C’est terrible !
Alors que la bombe environnementale est la plus avancée des armes de destruction massive pour les américains, les israéliens, les européens jusqu’à tous les nons alignés à ce conflit… Trump s’entête à poursuivre du haut de sa suffisance l’Iran pour tous ces pré-supposés.
Quelle absurdité et dangereuse folie !
Comment museler ce Picrochole à la bannière étoilée ?
C’est lui LE problème.
America wake up !
L’équation devient de plus en plus compliquée pour Macron : après le nein poli des allemands, voici venir le « doigt » americain, en la personne de son « illustre » représentant. En tout cas, pour parler simplement, il va falloir s’y prendre autrement et trouver vite comment. Comme dirait Védrine, Macron a tenté et a sans doute eu raison, mais ça a échoué….La partie s’annonce très difficile…