L’avenir de l’industrie automobile n’est pas tout tracé, tout spécialement en Allemagne où son poids économique est très fort. Cela a commencé avec les révélations sur les tricheries des constructeurs à propos de l’émission de CO² de leurs moteurs diesel et cela se poursuit inéluctablement par la chute des ventes des voitures diesel et le gel de leur marché d’occasion. Des mesures d’interdiction de la circulation du diesel ont entretemps été prises par plusieurs grandes villes allemandes, dont la liste est susceptible de s’allonger. C’est tout une époque qui disparait.
Ce n’est pas tout, l’introduction de taxes douanières américaines à l’importation de l’acier et de l’aluminium aura pour effet, si elle intervient, une augmentation du coût des véhicules, et les mesures qui menacent l’entreprise russe d’acier et d’aluminium Rusal auraient les mêmes effets commerciaux négatifs. Et il va être difficile de contenir Donald Trump, qui a besoin de résultats en vue des élections américaines de mi-mandat.
Mais un plus important nuage plane sur ce secteur industriel, celui de la voiture de demain. Déjà en retard par rapport à ses concurrents américains et chinois, l’industrie automobile européenne ne brille pas avec ses projets de voiture électrique sans conducteur. Il y a encore beaucoup à faire, mais l’objectif n’est pas si lointain. Comme toujours, lorsqu’un nouveau marché s’ouvre, les premiers entrants bénéficieront d’une forte prime.
Sans faire mention de cette industrie, une lettre ouverte de scientifiques s’inquiète du retard européen et propose de créer un laboratoire sur les technologies d’apprentissage et d’intelligence artificielle avant qu’il ne soit trop tard. Selon eux, la future compétitivité se joue dès maintenant.
« compétitivité » on n’en sort pas… ! 😒