4 réponses sur “Machiavel : toujours d’actualité”

  1. « Nicolas Machiavel naquit les yeux ouverts ».

    Le porteur de(s) Lumière(s) – Lucifer -, fut donc immédiatement présenté par l’Église de la Sainte-Compétitivité comme un rebelle au Dieu-Marché !

    Mais la stupidité des gueux ne connaissant pas de limite, cela n’empêcha pas le nombre d’incroyants et d’apostats de croitre.

    Alors, voyant que sa pé-da-go-gie ne servait à rien d’autre que de faire rire (jaune) dans les chaumières, le Prince, la mort dans l’âme, se résigna à en appeler à la Sainte-Inquisition.

    Heureusement, le Dieu-Marché dans sa très grande et très haute miséricorde, avait donné aux hommes une Constitution intégrant l’état d’urgence.

  2. 1°) S’il n’y avait que les grands à désirer commander le peuple, les choses seraient simples. Il faut aussi compter avec ceux qui aspirent à devenir grands pour pouvoir opprimer à leur tour.
    2°) La démocratie a longtemps été la meilleure réponse au paradoxe que vous nous soumettez, Hervey, puisqu’elle offrait à ce peuple l’illusion de choisir son oppresseur voire de se commander lui même. Les effarants progrès des techniques de surveillance-analyse-communication semblent désormais permettre à un même pouvoir de se maintenir en place sur une longue durée sans avoir à faire face à une révolte de ses sujets.

    1. Vous avez raison mais il est difficile de prendre en défaut Machiavel sur ces quatre lignes. Il a traversé une époque plus que troublée. En sont temps, les grandes villes italiennes se faisaient la guerre, depuis deux siècles l’Europe était divisé en Guelfes et Gibelins, les Guelfes eux-mêmes divisés entre noirs et blancs et de plus les grandes familles changées de camps sans parler des grandes dynasties qui s’introduisaient dans les pays pour s’étriper par pour faire du tourisme. Un sacré foutoir et donc, des leçons à tirer à le lire.
      Ne pas oublier que Machiavel à connu la prison et l’exil pour ses idées, ce qui l’a rendu plus méfiant. Il a vu comment l’on était passé de la République, de la gouvernance communale à un pouvoir oligarchique et l’on sait vers qui vont ses préférences mais comme vous dites, ce n’est pas simple et tout pouvoir à la tentation du pouvoir.
      Pour ce qui est des innovations technologiques, croyez-vous quelles puissent modifier le constat de fond résumé dans cette phrase ?
      Je suis aussi sensible à sa façon de nommer les choses. C’est un écrivain, un débatteur, un auteur de comédies, un érudit et bien entendu un homme d’Etat par passion de la chose publique.

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