Échéance de la clarification annoncée des modalités de la relance européenne, le prochain sommet s’approche et les discussions n’avancent pas. Angela Merkel et Olaf Scholz, le ministre de l’économie du SPD, en sont encore à négocier entre eux la position allemande, et les huit pays emmenés par les Pays-Bas à réaffirmer des conditions préalables à toute avancée.
Déjà très réduite par rapport aux intentions initiales d’Emmanuel Macron, la relance de l’Europe se présente a minima. À l’initiative de la Commission, le fonds de garantie des dépôts bancaires devrait dans un premier temps être garanti sur un mode national, et non pas européen comme initialement prévu. Et les moyens financiers dont devrait bénéficier le Mécanisme européen de Stabilité (MES) afin de doter le fonds de résolution bancaire d’une ligne de crédit conséquente, continuent de faire débat. Pas de quoi pavoiser, même s’il sera expliqué que c’est un premier pas appelé à être suivi par d’autres. Ils risquent d’être attendus.
L’opposition est cramponnée à la réalisation de deux exigences préalables, la réduction significative des prêts non performants (NPL) dans les bilans bancaires et l’adoption d’un plafond de détention des titres souverains de leur pays par les banques. Toutes deux ne sont pas à portée de l’Italie, pour s’en tenir à ce seul pays.
Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission, s’inquiète de ce retard et Klaus Regling, en charge du MES, craint le blocage politique qui pourrait en résulter. Quoi qu’il en soit, le document de présentation de la position franco-allemande n’est toujours pas paru. Il est loin le temps des spéculations sur le déblocage des discussions sensé résulter du retour du SPD au pouvoir…
Pour corser la situation, les autorités européennes savent ne pas en avoir fini avec Donald Trump, qui n’a pour l’instant que suspendu ses mesures de taxation des exportations européennes aux États-Unis. Leur tour va venir, lorsque le président américain le décidera.
Yi Gang, le nouveau gouverneur de la banque centrale chinoise, a dans différents domaines apporté des précisions aux intentions générales d’ouverture commerciale réitérées par Xi Jinping, qui laissaient sur leur faim. Mais il est à ce stade impossible de dire si ces mesures seront jugées suffisantes par le président américain, ou s’il voudra pousser son avantage. Alors que les dirigeants chinois prétendent maitriser les étapes et le rythme de la mutation difficile entreprise, afin de ne pas être débordés. Ni par les intérêts américains, ni par la pression populaire dont ils font leur affaire. En tout état de cause, ce serait bien le diable que les négociations s’arrêtent avant d’avoir commencé.
On attend le commentaire de Manu , qui aura beaucoup de « mérite » si son « travail » passe la première de l’Europe .
Pas encore compris , avec le speech d’aujourd’hui , comment Ricoeur échappe à Rotschild , et comment les retraités (justement ) mis à contribution , participaient à coup sur d’un avenir plus radieux et enviable .
Petit rappel et clin d’œil à Dominique Temple :
http://dominique.temple.free.fr/reciprocite.php?page=journal_2&id_article=88