Billet invité.
La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Sáenz de Santamaria, n’a pas crainte du ridicule. Cherchant à convaincre Carles Puigdemont de ne pas proclamer l’indépendance de la Catalogne, elle n’a trouvé comme argument que de lui opposer la perte de son salaire, de ses gardes du corps, de son appartement et de sa voiture de fonction, sans toutefois le menacer de poursuites. Mariano Rajoy se tait.
Le Parlement catalan est convoqué pour jeudi prochain, la veille de la décision de mise sous tutelle de la Catalogne par le Sénat, et sa séance pourrait se prolonger jusqu’à ce que celui-ci prenne sa décision. Jusqu’à la toute dernière minute, un retournement sera possible. Rien ne le présage dans l’immédiat.
Au contraire, les pompiers membres de l’ANC, une des deux organisations indépendantistes, ont déjà fait savoir qu’ils ne reconnaitraient que « leur président, parlement et gouvernement ». Ils représenteraient la moitié du corps. Les jours qui viennent vont être consacrés aux préparatifs de la résistance.
C’est dans ces conditions qu’il est prétendu vouloir « restaurer la démocratie ». À la « violence institutionnelle » dénoncée par les indépendantistes est opposée en riposte la « défense pacifique » des institutions catalanes.
Actives dans les couloirs, les autorités européennes ne devraient pas tarder à entrer en scène.