Billet invité.
Soumises à des pressions grandissantes provenant à la fois des autorités italienne et libyenne de Tripoli, les ONG tentent de résister afin de maintenir la présence de leurs navires au large des côtes libyennes et de poursuivre leurs opérations de sauvetage.
Après amendement du texte du code de conduite italien, SOS Méditerranée qui a affrété l’Aquarius s’est résolue à le signer et continue de patrouiller avec à son bord une équipe de MSF. L’équipe de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms s’apprête à les rejoindre depuis Malte où elle procédait à un ravitaillement. Les britanniques de Save the Children se sont par contre déroutés vers Lampedusa, en Italie. Enfin, MSF a maintenu son refus de signer le code de conduite, et s’est résignée à « suspendre » les opérations du Prudence, le navire qu’elle a affrété.
« Les États européens et les autorités libyennes sont en train de mettre en œuvre conjointement un barrage afin d’empêcher des personnes de chercher leur sécurité. C’est une attaque inacceptable à la vie et à la dignité des personnes » a déclaré dans un communiqué Loris De Filippi, le président de MSF Italie.