Billet invité.
Le G7 qui se tient à Taormina en Sicile était annoncé comme allant être difficile, mais bien pire est survenu. Les débarquements étant interdits dans l’île pour raison de haute sécurité et de cité balnéaire en état de siège, 6.400 réfugiés sauvés en mer ces derniers jours ont dû être acheminés dans le sud du continent italien, rallongeant de 24 heures le trajet de navires surchargés, ceux de la marine marchande ne disposant pas de réserves d’eau, de nourriture et de couvertures pour les réfugiés. Les mesures d’interdiction n’ont pas été levées et les dirigeants sont face à leurs responsabilités.
Des milliers de réfugiés sont encore à la dérive en Méditerranée, et les sauveteurs sont débordés. Des gardes-côtes libyens et italiens, des navires commerciaux et des bateaux de pêche étaient engagés dans les secours. Des situations critiques sont déjà rencontrées et il est encore impossible de dénombrer le nombre de noyades.
Depuis le début de l’année, plus de 50.000 réfugiés ont été débarqués en Italie, au moins 1.442 autres étant morts ou portés disparus. Les sherpas, qui peinent à rédiger le communiqué final du G7, vont devoir trouver de nouvelles formulations pour exprimer comme il en est question une approche qui ne soit pas exclusivement sécuritaire. Mais de quels gestes concrets d’éventuelles belles paroles seront-elles suivies ?