Billet invité.
Les autorités européennes portent déjà la responsabilité des noyades en série dans la mer Égée, faute d’avoir ouvert un couloir humanitaire terrestre à la frontière turco-bulgare, qu’ils ont au contraire fermé au tout début. La semaine dernière, 57 noyades ont été dénombrées à l’occasion de deux naufrages, 45 noyades lors de trois naufrages étaient intervenues la semaine précédente.
Pour avoir laissé livré à lui-même l’exode des réfugiés, ces mêmes autorités portent également la responsabilité du sort incertain de 10.000 enfants migrants non accompagnés qui ont disparu en Europe, dont la moitié en Italie, après avoir été enregistrés ces derniers dix-huit mois, selon l’agence européenne de police Europol.
Sur le million de réfugiés entrés en Europe en 2015, 27% étaient des enfants (chiffre officiel). La trace de certains a été perdue dans le chaos ambiant, mais un grand nombre d’entre eux auraient été pris en main par des mafias organisées qui sévissent au long de la Route des Balkans pour être exploités, y compris sexuellement, ou réduits en esclavage. L’opportunité était trop grande et la fragilité de leur situation trop tentante.
Mais cela semble être le cadet des soucis de nos édiles, leurs conciliabules dédiés à la façon de repousser les réfugiés. Ils ne sont pas fréquentables.