Billet invité.
Enchaînant sur la fuite organisée de l’étude du FMI sur la soutenabilité de la dette de la Grèce, le secrétaire d’État au Trésor américain fait à partir d’aujourd’hui une tournée impromptue en Europe. Le Fonds mettant implicitement des conditions à sa participation au troisième plan de sauvetage de la Grèce, Jack Lew va expliquer entre quatre-z-yeux
à Mario Draghi, Wolfgang Schäuble et Michel Sapin « la voie à suivre » qu’il entend pour la suite. On est prié de tendre l’oreille.
Outre sa portée politique, un retrait du FMI aurait des conséquences financières importantes pour les créanciers européens de la Grèce, car il imposerait de se substituer financièrement à lui. Or, on constate déjà les difficultés que ceux-ci rencontrent pour réunir les fonds permettant d’attendre la conclusion d’un 3ème plan qui est mal parti avant d’avoir été finalisé.
Résultat d’un compromis politique franco-allemand obtenu à l’arraché, ce plan est condamné en raison de son irréalisme flagrant. Combien de temps faudra-t-il pour le reconnaitre ? Dans l’immédiat, le FMI place haut la barre en faisant d’un traitement de la dette grecque un préalable à sa participation.