Billet invité.
Les scénarios ne manquent pas en cas d’échec de cessation des hostilités bruxelloises et de rebondissements à Athènes. Mais l’équipe de Syriza, qui n’a jamais été à court durant les affrontements de ces dernières semaines, pourrait à nouveau prendre l’initiative.
Chacun tente de jouer à sa carte au jeux politiques qu’il appelle de ses voeux. Antonis Samaras rêve d’un gouvernement dont le gouverneur de la banque centrale grecque, qu’il avait nommé, devienne le premier ministre, appuyé par une majorité excluant Syriza. To Potami joue un rapprochement sous condition avec Syriza. Mais les intentions d’Alexis Tsipras ne sont pas dévoilées et pourraient privilégier la tenue d’un referendum à celle d’élections législatives anticipées ou d’un changement de majorité en excluant le recours.
Les créancier de la Grèce doivent-ils, dans ces conditions, laisser les Grecs prendre la main ? Il y a de quoi pour eux s’interroger, d’autant que l’initiative reviendra à l’équipe de Syriza. Ce qui renvoie à la recherche d’un compromis de la dernière heure difficilement trouvable… Ceux-ci ont décidément le don de se mettre dans des situations impossibles, n’ayant plus d’autre issue, sauf à s’engager dans une nouvelle aventure, que de placer Alexis Tsipras devant le choix de prendre ou laisser les termes de leur dernier ultimatum, et de devoir en assumer les conséquences. Il y a des démonstrations de force qui sont signe de faiblesse.