LE MISTIGRI DÉCOUPÉ EN TRANCHES, par François Leclerc

Billet invité.

On parle toujours du remboursement, des émetteurs de la dette et de leur remboursement, et l’on s’intéresse à tort bien plus rarement à ceux qui la détiennent. Ce qui se comprend lorsqu’il va de soi qu’ils seront tous remboursés en bénéficiant d’un traitement égal, mais n’est plus possible quand ce n’est plus de cas. Le jeu se complique alors, comme lors de l’effacement précédent de la dette grecque, qui a uniquement touché les créanciers privés, préservant la BCE, et a été organisé sous l’égide de l’Institute of International Finance (IIF), cette émanation des mégabanques internationales. Or c’est la situation qui se présente désormais si l’on veut résoudre l’équation.

Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, a pour cette nouvelle opération exclu tout sacrifice des détenteurs privés de la dette grecque, devenus largement minoritaires parmi les créanciers, ainsi que du FMI pour des raisons politiques évidentes : il se mettrait tout le monde à dos. Le traitement de la dette qu’il a proposé concerne donc la BCE et l’Eurosystème, ainsi que les Etats et le Fonds européen de soutien financier (FESF) qu’ils garantissent. Dans ces conditions, on comprend que les bourses et le marché obligataire gardent leur calme. Et l’on croit saisir que, par un surprenant renversement d’alliances, le gouvernement grec cherche à Londres l’assentiment des investisseurs privés pour faire front aux gouvernements européens, en les épargnant.

La balle est plus que jamais dans le camp de la BCE, à laquelle Varoufakis va rendre visite demain mercredi. Non seulement parce qu’elle peut fermer le robinet à liquidité qui maintient à flot les banques grecques, mais aussi que parce qu’elle pourrait décider de déplafonner le montant de cette aide d’urgence (ELA) et poursuivre ou non le remboursement des profits réalisés par l’Eurosystème sur la détention de la dette grecque. Elle pourrait également accepter de geler d’une manière ou d’une autre le remboursement de celle-ci, dont le montant détenu par les banques centrales nationales pourrait ultérieurement s’accroître à la faveur de la réalisation de son programme d’achat de titres, dispensant les gouvernements européens de tout sacrifice.

Le pari du gouvernement grec repose sur un accord avec la BCE, dont les gouvernements européens pourraient tirer profit sans subir une quelconque perte sur leurs propres prêts bilatéraux ou garanties au FESF. Mais la formule reste à trouver. Le sort proposé aux gouvernements est véniel, puisque le spectre d’un effacement de la dette touchant les titres qu’ils détiennent est éloigné, à charge pour eux de partager le risque du remboursement avec le gouvernement grec, qui demande les coudées franches pour réaliser un modeste excédent budgétaire primaire. La question est de savoir si cette liberté va leur être accordée, ou si elle va devoir s’inscrire dans des contraintes et lesquelles, car elle romprait avec les préceptes néolibéraux de la Troïka et bousculerait le conformisme ambiant installé. C’est là où l’appui des gouvernements qui cherchent de la souplesse sans parvenir à l’obtenir est recherché, à charge pour eux d’en saisir l’occasion.

Yanis Varoufakis rencontrera Wolfgang Schäuble à Berlin jeudi.

28 réponses sur “LE MISTIGRI DÉCOUPÉ EN TRANCHES, par François Leclerc”

  1. J’ai pas signé en tant que contribuable pour me faire refiler une dette grecque décuplée, privée d’abord, puis publique, puis mutualisée entre mon gouvernement et ses semblables européens, gouvernement grec compris. Non, je n’ai pas signé ça.

    Puisque tout le monde détient de la dette de tout le monde, il suffit qu’on s’annule tous entre nous, états, banques, entreprises et particuliers. Ca mettra les compteurs à zéro en dégageant des marges colossales de manoeuvre pour investir. Tandis que là, créanciers comme débiteurs, on est tous plombés et plongés dans l’immobilisme.

    1. @ThomB

      Oui!
      Comme l’argent n’est plus que signes, des petites bits si j’ai bien compris, dévalant les fibres optiques à C-epsilon:
      Ctrl+P pour les créanciers
      Suppr. pour les débiteurs
      Bilan 0 dette et un max de réserves pour investir en développement!
      T’as compris Mario?

      Cordialement.
      Steve

    2. Je n’ai pas signé non plus, en tant que contribuable, pour que mon impôt sur le revenu paye exclusivement les intérêts d’une dette plutôt que de payer directement la création et le maintien de services publics indispensables, et cela à l’heure où de soi-disant tenants d’une rigueur implacable font allègrement tourner la planche à billets !

      1. Si je comprends bien, au lieu de faire défaut, le gvt grec veut repousser indéfiniment – perpétuellement – sa dette auprès de la BCE, arguant qu’une telle situation est toujours préférable et que sa dette auprès de la BCE est de facto mutualisée. Pas faux.

        Ce n’est après tout qu’une possibilité de faire défaut parmi d’autres mais en conservant les colonnes comptables intactes. Pas mal.

      2. Baygonvert, pas de souci. Tant qu’on est à plus de 2,2% du pib de déficit, soit le coût des intérêts, on peut considérer qu’on paye zéro en intérêts sur notre dette. Ils roulent avec le principal les intérêts, depuis perpète, merci aux banques de fourguer et refourguer ça non-stop à des zozos et zinzins qu’en redemandent. Le dernier gouvernement français qu’a payé un peu gros d’intérêts avec tes impôts (i.e excédent primaire comme… la Grèce), ce doit être le gvt Jospin entre 99 et 2001… L’est pas belle la vie en France ?

      3. Tant qu’on est à plus de 2,2% du pib de déficit, soit le coût des intérêts, on peut considérer qu’on paye zéro en intérêts sur notre dette

        Sans te commander, tu pourrais expliquer un plus en détail ce que cette phrase veut dire stp ? Y a des raisonnements qui m’échappent à cause de ma maladie mentale.

      4. Je rappelle à Monsieur Vigneron que ce ne sont pas les français, grecs, etc. qui présélectionnent les marionnettes qui participeront au show « électoral », et ils décident encore moins de la politique qu’elles devront suivre, mais ce sont les Friqués. Pigé?

      5. Cloclo, la flemme n’est pas répertoriée dans le DSM V, j’ai contrôlé…
        Mais pour faire simple : si t’as 44 milliards de coupons à payer à tes créanciers sur une année mais que tu fais plus de 44 milliards de déficit sur cette même année, bref si t’as un déficit primaire, ben c’est comme qui dirait que pour tes créanciers t’as pas payé d’intérêts, puisque c’est eux qui te les ont avancés, en plus du reste (roulement du principal plus déficit primaire).
        Après ça tu peux gueuler très fort que t’as payé les 44 milliards d’intérêts puisqu’ils étaient inscrits au budget mais que c’est tes créanciers qu’ont payé les profs, mais bof.
        En fait ils ont payé et les intérêts et les profs, en 2014 encore (4,4% de déficit)..

      6. Rectificatif Historique au message précédent, faut dire que ça n’était encore jamais arrivé depuis les débuts de la « démocratie » moderne, en occident:
        Pour une fois en Grèce, c’est le peuple qui a sélectionné ses dirigeants!
        Je sais que tout le monde le sait, mais je ne peux m’empêcher de le souligner.

      7. Oui je t’ai pigé Gagnot. J’ai sorti ma pige la plus courte pour sonder l’truc, au cas où, et bingo ! j’ai même pas eu besoin de la déplier tellement qu’c’est peu profond, Gagnot. J’suis formel, même dans tes abysses, pas possible d’y noyer un teckel nain.

      8. @ vigneron,

        Ouais c’est pas reconnu comme maladie, mais ça devrait ! Bref, je pensais être le seul taré sur ce caillou, et tu viens de me réconforter avec ta petite explication. On est bien tous des tarés. Ouf, un moment j’ai eu peur !

        Ce que je me demande, c’est quand est-ce que les autres (les créanciers) vont prendre conscience qu’ils sont complètement abrutis ? J’ai un peur des réactions dans ce genre de moment…

        Ca me rappelle une vieille histoire un peu éculé du pote qui demande 100 euros à son meilleur amis alors qu’il lui en doit déjà 50, qui lui refile 50 en lui disant qu’il ne lui en doit donc plus que 50… Ca marche dans les films, mais dans le réel y a un moment où ça ne marche plus. Faut que le gars il y croit à ta capacité de rembourser, un acte de foi je dirais, ou alors qu’il t’aime et ça l’amour c’est incontrôlable mais ça peut aussi finir très mal, en général. Bref, moi ce que j’en dis, c’est toujours pour en dire. Sinon t’as des nouvelles de zébu ? Y boude pas au moins, la douleur est passée ? J’ai été pourtant tout en douceur en bon proctologue ?

      9. @vigneron 4 février 2015 à 00:08

        Oui je t’ai pigé Gagnot. J’ai sorti ma pige la plus courte pour sonder l’truc, au cas où, et bingo ! j’ai même pas eu besoin de la déplier tellement qu’c’est peu profond, Gagnot. J’suis formel, même dans tes abysses, pas possible d’y noyer un teckel nain.

        On t’as connu plus en forme.

  2. diviser les créanciers, c’est un habile négociateur. La finance amie contre la finance ennemie, le conformisme de la troïka contre le choix d’un peuple souverain. Se trouver des alliés pour cause de nécessité partagée. Un fin politique qui semble obtenir ce dont son pays a besoin. Espérons qu’il ne s’agisse que d’une première marche.

    1. Oui il y a pour l’instant une très grande habileté tactique de Syriza : alliance avec ANEL (si stigmatisée ici-même), les premiers actes symboliques forts, le rapprochement Russie / USA, les propositions très modérées mais fermes…

      Bon le gros du défi est encore devant, mais la petite Grèce accumule les petits avantages tactiques, et montre une habileté et une volonté d’action qui déparent dans le paysage politique européen mou et immobile.

      J’ai depuis quelques jours un très bon sentiment sur ce qui est en train de se jouer.

      Le niveau général est si bas, et l’impuissance des actes (avec une parole politique décrédibilisée) est si grande que le moindre gouvernement déterminé, qui sait ce qu’il veut, et qui réfléchit à comment amener les autres à le faire, peut remporter la mise.

      Si réellement Syriza réussit avec l’Allemagne là où FH s’est couché, quelle humiliation pour la France, le PS et tous ses supporters, Hollandistes et autres Vallsistes (n’est-ce pas Vigneron ? Pas facile à assumer hein ?).

      On en est encore loin, mais quelque chose commence à bouger, et c’est déjà beaucoup.

  3. N’oublions pas que c’est l’intérêt des Friqués qui décidera.
    Remettre les compteurs de dette à zéro leur irait très bien puisque les liquidités émises finissent toujours par atterrir dans leurs poches. Ils peuvent acheter ensuite des ressources physiques bien réelles, pour toujours accroître leur fortune. Le but du jeu serait ainsi respecté. (attention, l’immobilier bien situé va encore grimper, tout comme les choses précieuses)

    Mais comme remettre les compteurs à zéro ça fait pas très sérieux, on va choisir un moyen terme:
    La BCE va imprimer le fric nécessaire à la Grèce, mais aussi pour les autres membres afin qu’il n’y ait pas de jaloux. Ce sera maquillé sous des allures de complexité, afin que la populasse n’y comprenne rien. (pour mieux dominer, maintenir dans l’ignorance)
    A cette occasion on pourrait inventer un nouveau mécanisme: le MAZE, Mécanisme Anti-déflagration de la Zone Européenne.

    1. les liquidités émises finissent toujours par atterrir dans leurs poches.

      Pour le démontrer, il suffit d’observer qu’elles ne peuvent finir ailleurs, (sauf à être détruites).
      Et ça explique d’ailleurs pourquoi dans un système financé par de l’émission monétaire, les friqués le deviennent toujours plus, et d’autant plus qu’ils le sont déjà.

      1. @ Dominique Gagnot 4 février 2015 à 07:56

        Et ça explique d’ailleurs pourquoi dans un système financé par de l’émission monétaire, les friqués le deviennent toujours plus, et d’autant plus qu’ils le sont déjà.

        Oui mais le fric qu’ils possèdent a de moins en moins de valeur intrinsèque.
        Dès qu’il y aura inflation, le jour où l’indispensable pour entretenir et perpétuer la vie viendra à manquer, les friqués deviendront, de fait, moins friqués.
        Ce sera « l’euthanasie des rentiers » qui verra s’accélérer la réduction de leur niveau et durée de vie.

        Cela ne touchera pas que les « friqués ». Tous ceux qui ne participent plus, ou pas encore, à la production de l’énergie sans laquelle la vie n’est plus possible, verront leur nombre décroître. Parmi eux les plus âgés (retraités), les plus jeunes (non encore productifs), et les moins utiles, seront les premiers touchés, sauf à disposer des revenus suffisants, issu d’un capital productif préalablement obtenu en échange de fric.

        Au niveau planétaire cela conduira probablement à quelque chose comme cela :
        http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

      2. Oui mais le fric qu’ils possèdent a de moins en moins de valeur intrinsèque.

        Mais ils ne gardent pas ce fric sous un matelas!
        Ils le placent sur des biens physiques dont la valeur est réelle comme la pierre, ou spéculent, ou le prêtent aux états sur qui ils s’engraissent!

        Ce serait intéressant de voir comment circulent les masses de fric qui transitent dans les paradis fiscaux, car ça ne doit pas stationner beaucoup, bien que à chaque instant les montants sont faramineux. C’est un énorme flux en fait. Du moins je le vois comme ça. D’ailleurs on connait le montant des échanges quotidiens sur les marchés, c’est donc que le fric circule!

        L’important ce n’est pas l’argent, (qui n’est qu’un moyen d’échange de biens réels) ce sont les Ressources physiques que l’on peut entasser, pour en tirer encore du profit, ou dans le pire cas conserver la valeur du capital.
        Et plus ils en amassent, moins il en reste pour les autres. C’est surtout ça l’ennuyeux.

        Par exemple, ils peuvent acheter toutes les réserves de pétrole. Et ils seront les derniers à en manquer.

  4. Lassés de se faire tondre…ils ont déjà inventé le N.A.Z.E. Non Abondement de la Zone Euro ….

    On peut comprendre que les grecs aient fini par refuser de s’engager une énième fois sur la planche savonnée qu’on leur désigne comme seule issue depuis des mois et même des années… Il faut considérer tout cela comme une irruption de la logique dans un univers d’aberrations.

    Ils seraient d’ailleurs, et au même titre que les islandais, en droit de dénoncer une dette odieuse et bien inspirés d’emprisonner les ministres et les banquiers coupables de manœuvres frauduleuses et de détournement de fonds publics.

    Creuset naturel de la république, la Grèce relève l’étendard de la démocratie foulé aux pieds par la finance. Hâtant ainsi la fin de l’euro et peut-être celui de l’U.E. elle pourrait bien rendre le pouvoir à tous les citoyens européens… Une fois de plus… C’est un peuple en colère qui allume le flambeau de la liberté pour d’autres peuples.

  5. anniversaire aujourd’hui du congrès de versailles qui a entériné le traité de lisbonne, frère jumeau du traité refusé par les français en 2005
    on a vainement fait trainer le soupçon d’anti-européanisme contre siriza
    on commence seulement à s’apercevoir que siriza fait sa petite révolution pacifique en europe en éliminant la troïka anti-démocratique et en s’adressant directement au peuple, ou à ses représentants
    ceux ci devront être très attentifs à leur réponse
    les peuples ne sont pas anti-européens, ils sont contre cette europe du fric et de l’oligarchie
    à donner une mauvaise réponse, les représentants des peuples ouvriront en grand la porte aux tenants de l’extrême droite qui seule manifeste un réel sentiment anti-européen

    premier bon point, junker se demande s’il sera sur la photo

  6. @patrice dailcroix
    « les peuples ne sont pas anti-européens, ils sont contre cette europe du fric et de l’oligarchie »
    Dans ce cas, les peuples sont anti-européens, car l’Europe n’est autre que l’Europe qui est issue des traités, celle que vous décrivez comme étant l’Europe du fric et de l’oligarchie.
    Réfléchissez. Que pensez-vous du raisonnement suivant : les électeurs de gauche ne sont pas anti-FN, ils sont contre ce FN ?

    1. on ne peut pas dire que le peuple ait été réellement associé au moins aux 2 derniers traités
      rejet de l’avant dernier qui a été finalement imposé en force dans sa resucée de lisbonne

      quant aux électeurs de gauche, ils sont contre le fn, mis à part les solfériniens ( mais est-ce encore la gauche? ) qui sont pour ce fn fantoche à des fins de tactique politicienne, au même titre d’ailleurs que l’ump

  7. Message aux bisounours :

    Jusqu’ici, sur Terre, des plus malins/bien nés se sont toujours arrangés pour dominer les masses, afin d’accaparer les Ressources pour leur usage exclusif.

    N’empêche que au fil des siècles, de révoltes en révolutions, les choses s’améliorent lentement.
    Si certains de nos ancêtres ne s’étaient pas battus pour ça, (en coupant parfois des têtes, mais c’est pas un but en soi), nous serions encore à la préhistoire.

    On peut fort bien se contenter de cultiver son potager, mais c’est très insuffisant, surtout pour les milliards d’être humains qui ne peuvent même pas en disposer. (regarder le 20h à la télé est suffisant pour s’en apercevoir)

    Chacun d’entre nous a en effet besoin de disposer des Ressources disponibles sur cette planète, (éventuellement pour faire un potager… 😉 ), il est donc impossible qu’une minorité les accapare.

    Leur redistribution ne se fera pas spontanément. Il est donc impératif d’imaginer un Autre Système économique, basé sur la propriété collective des Ressources, et non sur leur propriété privée qui conduit à tous les abus possibles.

    Le capitalisme des rentiers a vécu, comme le montrent en ce moment les grecs.
    L’avenir est ici. Il faudra des décennies pour y parvenir, le problème est de trouver le chemin qui permette d’y arriver.

    1. Dominique,
      À votre avis, quelles seront les ressources pour des pans entiers de la société, disons en faisant une projection à moyen terme, quand nous aurons atteint le goulot d’étranglement de l’emploi et donc du chômage : d’ici 15/20 ans ? Pas seulement en France, en Europe, je veux dire globalement.

      Croyez-vous que la violence des riches va s’adoucir ? Et du coup, ceux qui auront faim, n’iront pas dire en levant la main : s’il vous plaît messieurs est-ce qu’on peut vivre. Sachant que la plupart des individus habitent les villes. Je ne dois pas être le seul à pressentir le chaos.

      Tu me diras c’est l’occasion pour voir très nettement que le monde est un monde d’usurpateurs. Varoufakis parle de darwinisme inversé.

    1. A la première lecture de cette « Modeste Proposition » on ne voit rien de très révolutionnaire (du moins je n’ai rien vu, mais je ne comprends pas tout non plus).
      Mais connaissant mieux maintenant son auteur, le terme de « Modeste » n’est pas innocent. Cela pourrait bien annoncer que d’autres propositions – moins modestes – attendent le moment venu pour voir le jour.
      Rassurer, séduire, convaincre… et asséner le coup de grâce.

Les commentaires sont fermés.