Billet invité.
L’opérateur de la centrale, Tepco, continue a être noyé sous des flots d’eau contaminée, et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Dernier en date de ses avanies, il a admis qu’en dépit de son pompage intensif des sous-sols des réacteurs, le niveau de cette eau n’y baissait que très peu. La cause en est qu’à l’eau de refroidissement s’ajoute en s’y mélangeant celle de pluies diluviennes qui s’écoulent des reliefs avoisinants, dont la quantité est estimée à 400 tonnes par jour.
Les techniques de glaciation du sol, sur lesquelles il est beaucoup escompté afin de constituer un barrage d’un périmètre d’un kilomètre et demi autour de la centrale et d’empêcher ainsi ce phénomène, ne fonctionnent pas pour solidifier l’eau contaminée de tranchées qui en font partie et permettent à l’eau contaminée de s’écouler vers la mer. La construction du mur de glace annoncé ne répond pas à toutes ses attentes. C’est également le cas des trois lignes d’installations de décontamination de l’eau (ALPS) qui ne fonctionnent que par intermittence alors qu’elles sont présentées comme le moyen-clé de régler le problème de l’eau contaminée. Enfin, Tepco a reconnu que sur le millier de citernes stockant l’eau contaminée, plus d’un quart d’entre elles sont des modèles à plaques boulonnées – dont certaines ont déjà fui – parmi lesquelles toutes ne sont pas de première main…
Quand ce n’est pas l’eau, ce sont les poussières qui posent problème sur ce chantier infernal. Les faits remontent à près d’un an et n’ont été révélés par Tepco qu’à la mi-juillet. Ils sont consécutifs à des travaux de déblayage des amas de ferraille surplombant le réacteur n°3, où était intervenue une très forte explosion d’hydrogène. De la poussière radioactive a été massivement dispersée et a contaminé au césium radioactif des rizières situées à 20 km de la centrale, selon le ministère de l’agriculture qui n’en avait pas fait était publiquement.
Le silence le plus épais s’est installé sur les trois coriums, l’eau et les poussières radioactives n’étant que des préliminaires.