Ukraine : L’AIDE FINANCIÈRE AFFLUE, MAIS PAS DE RUSSIE ! par François Leclerc

Billet invité

Les dirigeants occidentaux se précipitent au chevet de l’Ukraine pour la financer. La Commission européenne devrait présenter mercredi son propre plan après avoir raclé les fonds de tiroir. Une mission du FMI est en route, succédant à une autre composée d’experts européens. John Kerry, le secrétaire d’État américain, est déjà à Kiev, avec dans ses bagages un prêt d’un milliard de dollars. Selon un document publié dans la presse britannique, le Royaume-Uni ne devrait pas soutenir des sanctions commerciales et encore moins fermer le centre financier de la City aux Russes.

Gazprom a de son côté annoncé l’arrêt fin avril de son discount sur le prix du gaz russe et demandé le paiement de ses arriérés de deux milliards de dollars selon Vladimir Poutine, que la Commission européenne va financer. Barack Obama a déclaré : « s’ils continuent [les Russes] sur leur trajectoire actuelle, nous examinerons un ensemble de mesures économiques et diplomatiques qui isoleront la Russie », tandis qu’un conseiller de Vladimir Poutine, Sergueï Glaziev, a proclamé que « les tentatives de prendre des sanctions contre la Russie mèneront au krach du système financier américain et à la fin de la domination des États-Unis dans le système financier mondial ». Ambiance.

Vladimir Poutine avait mis quinze milliards de dollars sur la table pour maintenir l’Ukraine dans la zone d’influence russe, dont trois seulement ont été versés. Combien le FMI et les occidentaux vont-ils mettre pour calmer le jeu, tout en acceptant le fait accompli d’une Crimée occupée ?