Billet invité.
La NSA américaine et le britannique GCHQ sont sous les projecteurs, laissant dans l’ombre combien d’autres services nationaux leur prêtent main forte. Les ministres de l’intérieur et de la défense néerlandais ont le 4 février dernier reconnu dans un courrier au parlement que les services du pays étaient à l’origine de la surveillance de 1,8 millions de communications en décembre 2012, et non la NSA en coordination avec laquelle ils agissaient, comme Der Spiegel l’avait précédemment annoncé. Les ministres sont depuis sur la sellette et pourraient démissionner, pour avoir en octobre dernier affirmé que les services néerlandais n’étaient pas en cause, et avoir appris le 22 novembre que c’était le contraire qui était vrai.
Petit à petit, il se confirme qu’une toile a été tissée, qui ne se limite pas à une entente avec le Canada, l’Australie et la Nouvelle Zélande, dans le cadre de ce qui a été appelé l’entente des Five Eyes (des cinq yeux). On se rappelle à ce propos les révélations du journal Le Monde, en novembre dernier, qui s’appuyaient sur des documents d’Edward Snowden pour établir la collaboration de la DGSE française avec la NSA et le GCHQ afin de contribuer à une sorte de pot commun de données dont les règles d’accès réciproques ne sont pas connues. Depuis, on n’en a plus entendu parler.
Opportunément, un grand pas a cependant été franchi aujourd’hui à Washington, où François Hollande a déclaré aux côtés de Barack Obama que « la confiance mutuelle a été restaurée », sans donner la moindre indication sur les subites raisons de ces heureuses retrouvailles. Chuuut, on nous écoute !