À FUKUSHIMA, RIEN DE TRÈS NOUVEAU… DISENT-IlS ! par François Leclerc

Billet invité

Il a fallu attendre pour connaître les conséquences du passage du typhon Wipha sur le site de la centrale de Fukushima, son opérateur Tepco étant seul en mesure d’en donner, faute d’autres observateurs sur place. Donnant tout son sens à l’affirmation par le premier ministre que « le gouvernement agira en première ligne » pour gérer la bataille de l’eau. Particulièrement violent, le typhon a frôlé Tokyo sans l’atteindre directement et n’a pas survolé la terre ferme, restant sur l’océan.

Les pluies ont été néanmoins particulièrement torrentielles, et Tepco a en premier lieu annoncé qu’il avait déversé dans l’océan, par des moyens non précisés, des quantités d’eau accumulées dans la zone des réservoirs, en assurant qu’elles étaient en dessous du maximum légal de contamination. Dans un second temps, une activité radiologique élevée a été constatée dans un fossé menant à la mer, la pluie ayant selon Tepco entraîné dans cette descente de la terre contaminée, dont on ignorait l’existence. Seul le strontium est mesuré, et non pas également le Césium 137, les teneurs dans le premier élément atteignant jusqu’à 2.300 becquerels par litre.

Rien d’autre ne serait à signaler, selon l’opérateur, qui ne donne aucune information sur l’état des installations et sur l’accroissement de la quantité d’eau contaminée répandue dans les sous-sols des réacteurs, les puisards et les tunnels les joignant entre eux. L’eau ruisselle des forêts toujours contaminées vers les vallées décontaminées dans la région évacuée, les rivières sont gonflées, mais aucun bilan n’est disponible.

La saison des typhons n’est pas terminée.