Billet invité.
Cela n’a pas manqué : la détente enregistrée sur les marchés obligataires espagnol et italien s’est immédiatement traduite par la temporisation des autorités européennes, qui ne sont plus pressées de mettre en pratique les mesures adoptées en juin dernier au plus fort de la crise.
Elles avaient alors décidé de rompre le lien entre la dette publique et celle des banques, diagnostiqué comme particulièrement maléfique, mais les discussions sur les modalités du dispositif traînent en longueur et pourraient durer jusqu’en 2014. Les dernières propositions qui circulent sont contradictoires avec les objectifs initiaux, impliquant les États dans le sauvetage des banques, soit en participant aux côtés du MES à leur renflouement, soit en garantissant celui-ci contre d’éventuelles pertes. Quant à leur application rétroactive en Espagne et en Irlande, il n’en est plus question. Une drôle de partie se poursuit, les uns rassurants et faisant état d’un cap passé dans la crise, les autres plus circonspects et annonçant que les temps vont être durs, l’attentisme régnant partout.
Tandis qu’au Japon le premier ministre Sinzho Abe va avoir gain de cause en obtenant la signature d’un accord avec la Banque du Japon lui donnant les moyens financiers de lancer un programme de grands travaux, rééditant ses erreurs passées tout en s’en défendant, les États-Unis entrent à nouveau dans une période de tension et de négociations intenses à propos du relèvement du plafond de la dette. Les propos alarmistes s’y succèdent, prononcés par Barack Obama, Tim Geithner et Ben Bernanke.
Les manifestations de crise se déplacent et tournent en rond, apparaissant ici, disparaissant là. Les mêmes situations se répètent, les mêmes atermoiements y répondent.
Une réponse sur “L'actualité de demain : VITE, VITE, NE NOUS PRESSONS PAS ! par François Leclerc”
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