Billet invité
L’autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA), qui a fait peau neuve, est en train de revoir ses standards de sécurité et a suspendu toute autorisation de relance de nouveaux réacteurs après que deux l’aient été. À sa demande, des examens sont réalisés par des géologues afin de vérifier si des réacteurs n’ont pas été construits sur des failles actives ; ce serait déjà le cas à Tsuruga et à confirmer à Higashidori. À la centrale de Oi, où deux des quatre réacteurs ont été relancés en juin dernier, des suspicions de faille active doivent être vérifiées par des examens complémentaires. D’autres centrales sont en cours d’examen, dont le surgénérateur de Monju, qui rencontre déjà de sérieux problèmes de maintenance.
Les 50 centrales japonaises sont toutes situées en bord de mer et construites en zone sismique, ce qui peut difficilement être présenté comme une découverte mais alimente désormais les incertitudes. Des pressions contradictoires s’exercent sur les pouvoirs publics, les industriels et milieux d’affaires étant favorables à leur relance, contrairement à l’opinion publique. Pris entre deux feux, le gouvernement actuel du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre gauche), qui devrait s’effacer au profit du Parti Libéral-Démocrate (PLD) à l’occasion des élections de la chambre basse de dimanche, a promis une sortie de l’électronucléaire à trente ans. Son rival, sous qui le parc a été constitué, s’est contenté de réfléchir sur le sort de chacun des réacteurs sur les trois ans à venir, sans prendre cet engagement. La situation est désormais évolutive au Japon : selon les sondages, 35 à 40 % des Japonais disent ne se reconnaître dans aucun des deux partis et le retour du PLD au pouvoir ne résultera que de l’oubli en chemin des engagements du PDJ ainsi que de la détérioration de la situation économico-sociale, la question du nucléaire étant désormais un sujet électoral.
Les premières découvertes des géologues alimentent l’opposition à la relance du parc électronucléaire japonais, car elles accréditent l’idée que la sécurité du parc des centrales n’est pas assurée et que les autorités de sûreté ont failli. La découverte du caractère actif de la faille d’Urasoko, qui passe sous les réacteurs de Tsuruga, a eu un grand retentissement dans les médias et le pays. Il est apparu que la Japan Atomic Power Company, qui exploite la centrale, n’avait cessé d’en nier le danger et qu’elle a même demandé l’autorisation de construire deux autres réacteurs. La nouvelle NRA doit faire la preuve de sa crédibilité. Il faut une crise comme celle que crée la catastrophe de Fukushima pour que cela apparaisse au grand jour, à l’image de ce que l’on découvre actuellement dans un monde financier où les dysfonctionnements se multiplient, mettant en cause les régulateurs.
S’inscrivant à sa manière dans cette contestation nouvelle, le directeur de Japan Atomic Power Co, dont l’un des réacteurs risque de devoir être démantelé en raison de sa situation, a déclaré que l’État – qui avait donné l’autorisation de le construire – devra alors participer aux frais ! Ce qui risquerait d’intervenir dans les faits, si l’exploitation ne pouvait en assumer le coût. Dans une situation financière délicate, les opérateurs tentent de frapper au portefeuille de différentes manières. Ils cherchent à obtenir du ministère de l’industrie des autorisations d’augmentations importantes du tarif de l’électricité, souvent de l’ordre de 10 %, au cas où la relance de leurs réacteurs continuerait de tarder. Une manière de pousser à ce qu’elle soit accélérée.
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FUKUSHIMA, LA FATALITÉ NUCLÉAIRE vient de paraître aux éditions « Osez la République sociale ! » [148 pages – 11 euros.] Vente en ligne ici
Soyons sérieux, quand une de ces centrales, au Japon ou ailleurs, explosera, quelqu’un peut-il nous dire combien de temps il faudra au nuage atomique pour couvrir la Chine les USA en fonction des vents?
@ Julio Béa
Inutile d’attendre l’explosion d’une centrale , la piscine du réacteur n°4 est largement suffisante
http://gen4.fr/2012/12/fukushima-nrc-preconisait-180311-reponse-solide-sfp4.html
En cas d’explosion d’une centrale, il n’y aura strictement aucune conséquence sur la population.
Les axes de rotation des éoliennes seront déviés afin que les particules radioactives soient repoussées vers le large.
A l’aéroport des Landes, une dizaine d’airbus A680 d’une capacité de 5000 voyageurs chacun seront alignés, reacteurs en marche, à pleine puissance , frein à main bloqué.
Sous la puissance des réacteurs, les éventuelles particules ayant franchi la barrière des éoliennes seront rejettées et propulsées au dela des eaux territoriales européennes.
Aucun risque, n’ayez crainte.
Ne lisez pas les inepties que vous trouverez si ce site.
Entre François et Paul, cela craint vraiment …
Comment François ferait-il pour se raser le matin sans son rasoir éléctrique fonctionnant à l’énergie nucléaire ?
Et Paul, sans l’électricité nucléaire, comment ferait-il pour faire fonctionner ses ordinateurs et son blog ?
Confiance, vous dis-je !!
Comme vous, j’ai tout prévu : je porte la barbe et un pédalier est adapté à mon ordinateur, les pigeons voyageurs roucoulent dans leur panier.
D’ailleurs, une faille active sous une centrale nucléaire n’est rien pour nous, puisque, tant que nous sommes actifs, la faille ne l’est pas, et que, quand la faille s’active, nous ne sommes plus. Donc la faille active n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien à faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus.
Protagoras, sort de ce corps !
A Fessenheim les salariés interdisent l’accès à la centrale au représentant du gouvernement .
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/12/14/francis-rol-tanguy-interdit-d-a
Ont ils bien approfondi le dossier du nucléaire en lisant comme entrée en matière les bouquins de Corine Lepage par exemple ?
Ont ils vu le dernier film de JP Jaud projeté récemment dans leur région dans le cadre d’un festival local du film engagé ?
Rappel
Les cobayes du nucléaire et des OGM vus par Jean-Paul Jaud
« Une réalisation remarquable avec en prime les inédits de l’étude du professeur Seralini pour laquelle le réalisateur était dans le secret.
Un film a voir absolument par tous et qui permettra à certains de changer de chapelle et pourquoi pas convertira des citoyens non ou mal informés »
http://www.pauljorion.com/blog/?p=44511#comment-388002
.
(merci Fernand Reynaud)
Mais enfin, quand seront-ils jugés et condamnés tous ces négationnistes du nucléaire ?
Ce jour approche.
Le jugement dernier.
Il est bien plus urgent de créer un « tribunal Russell » pour tous les « marchands de doute » qui ont fait prendre 20 ans de retard dans la limitation du bouleversement climatique en cours, et tous les « décideurs » qui les ont suivis en ne décidant rien, parce qu’il s’agit de toute la planète et non de quelques milliers de km2.
« … le directeur de Japan Atomic Power Co, dont l’un des réacteurs risque de devoir être démantelé en raison de sa situation, a déclaré que l’État – qui avait donné l’autorisation de le construire – devra alors participer aux frais ! »
Et revoilà le nerf de la guerre !
Eh oui ! dans tous ces projets réalisés ou à venir ( nucléaire , aéroports , autoroutes , tunnels , gares , que sais-je encore – il y en a de multiples dans tous pays du monde , plus gravement inutiles et nuisibles les uns que les autres – ) , les dossiers ficelés par les aménageurs , les industriels et les signataires ( les politiques ) sont tels qu’EN AUCUN CAS les réalisateurs du projet ne puissent perdre un centime .
Notre Dame des Landes est , à ce sujet , exemplaire et c’est , parmi d’autres raisons , probablement ce qui fait hésiter Hollande et sa clique , bien placés pour savoir que ce sont des millions d’euros que NOUS ( l’Etat , disent-ils , ha ha ! ) devrons débourser envers Vinci si l’aéroport ne se fait pas .
PS Ce n’est pas le sujet , m’enfin ! ça mange pas d’pain :
A propos de NDDL un article d’aujourd’hui 14 déc . dans » reporterre.net » :
» Notre Dame des Landes : l’avis de l’autorité environnementale passe à la trappe ! »
ou « comment nos dirigeants se foutent des lois » (c’est moi qui rajoute ) .
effectivement , durant sa campagne notre president actuel a dit: » mon ennemi c est la finance » , depuis il a rangé ses armes …
Suite de mon commentaire juste au-dessus .
Des articles commencent à paraître dans la presse au sujet des indemnités que percevrait Vinci en cas de non-réalisation du projet de Notre Dame des landes ; il semble que ce soit 500 millions d’euros …
Bonsoir,
juste une question. Ces centrales, sont-elles vraiment arrêtés?
A l’exception de deux, oui !
D’un pays à l’autre
Etatss-Unis et France:
On peut supposer qu’une majorité d’Américains et de Français pensent que leur pays est à l’abri des erreurs commises par les Ukrainiens et les Japonais.
Japon:
On peut comprendre que, jusqu’à ce qu’un accident survienne chez eux, une majorité de Japonais ait cru que les réacteurs implantés dans leur pays étaient surs (un motif raisonnable d’avoir confiance est par exemple que ça coûte très cher et qu’il n’y a pas d’exemples où l’industrie se soit lancée à la légère dans de telles séries de dépenses.) Après que l’accident de Fukushima leurs ait prouvé qu’un nouvel accident peut survenir à tout instant et qu’il n’est pas plus prévisible que ne le sont les tremblement de terre et tsunamis j’ai du mal à les comprendre.
Allemagne:
Un abandon progressif de l’énergie nucléaire a été décidé en Allemagne par le gouvernement de Gerhard Schröder (coalition rouge-verte) en 2000. En mars 2011, après la catastrophe de Fukushima, Angela Merkel proclame l’arrêt définitif de la totalité des centrales nucléaires allemandes au plus tard en 2022.
Autriche:
La production d’énergie nucléaire est interdite par la «loi constitutionnelle pour une Autriche sans nucléaire». La naissance de cette loi remonte à 1978, sous le gouvernement du chancelier Bruno Kreisky, lors d’un référendum contre la mise en route de la centrale de Zwentendorf.
Belgique:
L’abandon de l’énergie nucléaire a été décidé en 1999 par le gouvernement de l’époque (la « coalition arc-en-ciel » rassemblant libéraux, socialistes, et écologistes).
En l’état actuel des textes la première phase de sortie reste donc programmée pour 2015, même si rien n’est prévu pour une mise en œuvre effective à cette date. Le plan de sortie prévoit de fermer d’abord les trois plus anciens réacteurs d’ici 2015, puis les quatre restants d’ici 2025. Ces échéances ne sont cependant valables que si la Belgique parvient à trouver d’autres sources suffisantes pour couvrir sa consommation.
Italie:
En 1987, soit un an après la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine), il fut décidé par référendum de la sortie du nucléaire civil en Italie. Les quatre centrales nucléaires présentes en Italie furent arrêtées, la dernière en 1990. En mai 2008, le nouveau gouvernement de Silvio Berlusconi a annoncé le retour à l’énergie nucléaire dans les cinq ans. À la suite de l’accident de Fukushima du 11 mars 2011, à l’opposition grandissante de l’opinion publique et à l’historique sismique de la péninsule italienne, le gouvernement a décidé le 19 avril 2011 d’abandonner le retour au nucléaire. Lors d’un référendum tenu le 13 juin 2011 (taux de participation : 57 %) plus de 90 % des voix s’opposèrent, contrairement à ce que souhaitait Berlusconi, à la reprise du programme nucléaire.
Suisse:
La Suisse envisageait la construction de nouveaux réacteurs pour 2020. Mais, à la suite de l’accident de Fukushima, le conseil fédéral a annoncé, le 25 mai 2011, la sortie progressive du nucléaire civil en décidant de ne pas renouveler les centrales nucléaires en service et opte pour leur arrêt définitif une fois que celles-ci auront atteint 50 ans, c’est-à-dire entre 2019 et 2034.
Espagne:
Un moratoire a été établi en 1983. Le parti socialiste de Zapatero a annoncé dans son programme électoral la fermeture des centrales arrivant à fin de terme dans la mesure où l’approvisionnement énergétique du pays demeurait garanti. Il devait se prononcer en juin 2009 sur la fermeture effective de la centrale de Garona, prévue pour 2011.
Suède:
Après la fusion partielle du cœur d’un réacteur à Three Mile Island (États-Unis) en 1979, un référendum s’est prononcé contre l’utilisation future de l’énergie nucléaire dans le pays. Le parlement suédois décida en 1980 qu’aucune nouvelle centrale nucléaire ne devrait être construite et que la sortie du nucléaire civil devrait être réalisée avant 2010. En 1997, le parlement suédois décida d’arrêter l’un des réacteurs nucléaires de la centrale nucléaire de Barsebäck le 1er juillet 1998, et un second avant juillet 2001, sous la condition que leur production électrique serait compensée. Le gouvernement suivant, conservateur, essaya d’annuler l’arrêt des réacteurs, mais après de nombreuses protestations, décida d’étendre la limite temporelle à 2010. À Barsebäck, le réacteur 1 a été arrêté en 1999 et le réacteur 2 en 2005. En août 2006, 3 des 10 réacteurs nucléaires suédois ont été temporairement arrêtés en raison de l’inquiétude générée par l’incident majeur de la centrale nucléaire de Forsmark. En février 2009, la Suède lève son moratoire sur la construction de centrales nucléaires. Le gouvernement a décidé d’en autoriser la construction, mais uniquement pour remplacer les anciennes.
L’Australie, le Danemark, la Grèce, l’Irlande et la Norvège ont proscrit tout projet de construction de centrale à la suite de la catastrophe de Tchernobyl.
Renseignements puisés dans l’article wikipedia: sortie du nucléaire civil.
Les Lituaniens se sont prononcés massivement contre la construction d’une nouvelle centrale nucléaire dans leur pays, selon les résultats d’un référendum consultatif en octobre en marge des élections législatives.
L’ancienne centrale nucléaire de Ignalina (de type Tchernobyl)est à l’arrêt et devait être démantelée, mais la Commission Européenne vient de suspendre hier l’aide financière promise de 1,37 milliards d’euro des 2,8 milliards que devraient coûter au total ce projet de déconstruction. La raison semble être une discorde vieille de plus de deux ans entre l’opérateur et l’entreprise à double nationalité : L’Allemand Nukem Gmbh et l’Américain Nukem Inc. sur les procédures à suivre et les niveaux de sécurité à respecter pour le démantèlement lui-même (sait-on seulement le faire?).
EU freezes Lithuanian nuclear plant decommissioning funds
@ G L
ces pays qui stoppent le nucléaire + ou – vite sont potentiellement une offre grandiose à la France , lourdement nucléarisée , qui pourra ainsi SPECULER tranquillement (quasi sans concurrent ) sur l’électricité à travers toute l’Europe !
C’est le projet à long terme des nucléaristes français ( Lignes THT sur tout le territoire par centaines de kms ) .
Ce sera très difficile en hiver et difficile aussi à cause de l’intermittence de la production de l’électronucléaire dont l’ histoire est marquée par la panne, l’accident et la catastrophe, ce qui explique en partie son coût croissant (même lorsqu’on n’y inclue pas le coût de la prolifération nucléaire et les autres coûts cachés et secrets)
Et puis, figurez-vous, il y a des pays (et même des particuliers) qui n’achète(ro)nt plus d’électricité nucléaire du tout.
Le « projet à long terme des nucléaristes français « ? : faire payer tout le monde pour rendre possible le profit du plus petit nombre.
Ce graphique ne donne pas assez d’informations!
Un des inconvénients du nucléaire c’est qu’il n’est pas capable de s’adapter aux variations de la consommation (au point qu’il arrive que l’énergie que ces centrales continuent à produire soit déversée sur le réseau à un tarif ridicule.) Il y a une limite au pourcentage de la production pouvant être assuré par des centrales nucléaires parce que les arrêts et les redémarrages nécessaires les feraient vieillir prématurément : c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles ne sont pas compatibles avec la production irrégulière du solaire et des éoliennes.
Les variations du prix de l’électricité en fonction de la consommation à un instant donné n’a vraiment d’utilité que quand elle pousse les utilisateurs à adapter leur consommation aux contraintes de la production.
L’existence de lignes à longue distance permettant d’utiliser ailleurs la production à partir de sources renouvelables quand elle est excédentaire sur le lieu de production à un instant donné me semble souhaitable dans la mesure où on ne décide pas de renoncer à produire de l’électricité.
Par contre le stockage de l’électricité, qui est actuellement tout à fait marginal, serait favorable au nucléaire comme au renouvelable alors qu’il n’a aucun intérêt dans le cas du pétrole, du charbon ou du gaz.
Les débats les plus médiatisés sont ceux qui ont lieu entre les partisans du nucléaire et ceux qui sont hostiles à la production d’électricité loin des lieux d’utilisation donc hostiles aux lignes à haute-tension et aux grosses installations d’éoliennes et de capteurs solaires comme au nucléaire.
Il faut en terminer avec cette énergie de grand-papa ! Vive les énergies renouvelables et vive les visionnaires comme Rifkin !
Et que vienne la réflexion sur les limites de l’activité humaine !
Vive la frugalité heureuse !
On a vraiment le sentiment que si le nucléaire civil et militaires avaient fait l’objet de référendum, jamais ils n’auraient pu se développer.
Toutefois, l’arithmétique de l’énergie ne saurait mentir, elle.
David McKay en français
@Timiota:
Oui,mais Mr. McKay lui sait mentir au profit du lobby nucleaire…
@ atanguy
? des exemples ?
Lui se « contente » du rôle simple suivant : si on va vers une solution, il faut qu’elle soit arithmétiquement correcte, c’est à vous de juger si telle diminution des besoins est un changement de style de vie trop drastique ou pas, c’est à vous d’évaluer si vous préférez un mix avec plein de m2 pris par le solaire (et le stockage .. (?) ) et la biomasse, ou un autre mix, avec encore 60 ans de nucléaire parce qu’il faut prendre le risque (inquantifiable) « faute de mieux », ou etc… Il fait mettre en place des outils (dont « wallonnie 2050 » s’inspire, à retrouver sur le wèbe) pour que vous fassiez vous même les choix, curseurs en main… « but it has to add up ».
Il refuse l’économie( pas d’optimisation par les coûts) , il ne se place donc pas sur le terrain du prix, mais sur quelque chose qui est une forme de rapport de force, rapport où quand vous ne pouvez pas vous chauffer chez vous, vous exercez une certaine force sur votre environnement pour y faire solution…
« ITER à Cadarache : le projet pharaonique se dirige vers un fiasco colossal
Tel un tanker fou que plus personne ne peut arrêter, le projet Iter se poursuit alors que son échec total ne fait plus de doute. Sidérant. »
http://blogs.mediapart.fr/edition/nucleaire-lenjeu-en-vaut-il-la-chandelle-pour-lhumanite/article/141212/revue-de-presse-
Toujours sur médiapart, lu ceci :
« Le danger nucléaire est énorme à Cadarache
Le site de Cadarache est situé sur la faille d’Aix-en-Provence – Durance, la plus active de France et à proximité d’une autre, celle de la Trévaresse qui a généré le plus grave séisme jamais enregistré en France il y a un siècle ( 1909, magnitude 6,2)
En juillet 2010, deux secousses de magnitude 3 et 2,3 dont l’épicentre était près de Manosque, nous le rappelait »
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2012/01/17/En-cas-de-s%C3%A9isme%2C-le-danger-nucl%C3%A9aire-est-%C3%A9norme-%C3%A0-Cadarache%2C-bien-loin-de-cette-gentille-fiction-%21
La quantité de radioactivité qui sera dans ITER n’est pas bien grosse, en comparaison d’une centrale, je crois. Il faut regarder de près le mix d’isotopes, mais par conception, ITER ne mets pas en jeu à chaud une grosse masse radioactive au contraire (pour chauffer à 150 millions de K, il faut partir léger au combat). Il y a pas mal de subtilités toutefois (génération du tritium à partir du lithium des parois, je n’en sais pas bcp plus…).
L’autre question de fond, c’est où on aurait pu mettre de plus intelligent le fric d’iTER…
Iter is Too big to fail ! « La contribution de l’Union, d’abord fixée à 2,7 milliards, atteint désormais 6,6 milliards d’euros, dont 1,4 milliard d’euros pour le seul budget 2012-2013 ! »
http://lecercle.lesechos.fr/politique/vie-politique/221160585/projet-iter-heure-comptes
Moralité de l’histoire : Que ce soit au niveau industriel ou bancaire ou n’importe quel domaine, il faut se méfier des structures babéliennes et des projets pharaoniques ! C’est comme le moteur d’une voiture, plus c’est gros et plus ça consomme. Une fois que le bolide est lancé on ne peut plus l’arrêter.
Il y a surement dans cet attrait du gigantisme une explication d’ordre psychanalytique qu’il serait intéressant de creuser. Les dysfonctionnements de notre économie ne sont que le reflet de nos pathologies mentales. Les Maîtres de ce Monde seraient-ils des fous dangereux ?
Too big to fail !
@timota
On parle de Cadarache ici pas seulement de ITER
ITER : 15 Milliard d’euros, a partager entre plusieurs pays soit probablement moins de 2MEuros pour la France ou 1/5 du coût de l’EPR de Flamanville. On aurait pu utiliser plus intelligemment le fric d’iTER et de l’EPR dans la recherche de nouvelles énergies propres et décentralisées
L’installation la plus dangereuse de Cadarache, la fabrication de Mox à l’AtPu, a été arrêtée et nettoyée du Pu sur injonction de l’ASN.
ITER est bien du gaspillage dans les circonstances présentes et prévisibles. Quitte à laisser ces sous dans le domaine nucléaire, il fallait les mettre plutôt sur les réacteurs de 4ème génération.
le gros mot est lâché : décentralisé
catastrophe ! l’énergie décentralisée, la non-consommation d’énergie ( en particulier l’isolation des batiments ) mais c’est une laisse en moins pour tenir le peuple
vous me direz, il y a tellement de laisses accrochées au peuple ……..
Cassandre, pour info, l’installation dont tu parles a été arrêtée car les zouaves de Cadarache ne savent pas faire de gestion des matières.
En principe, tout comme en bijouterie, tu dois connaître précisément où se trouve le moindre gramme de matière.
Là, ce sont des KILOS de plutonium qui s’étaient accumulés tranquillement dans les boites à gants sans que personne ne s’en soucie.
Et je comprends les femmes de ménages de n’avoir pas passé un coup de balai régulier.
En bijouterie, par exemple, les eaux de lavage des mains des bijoutiers sont récupérés pour décantation, filtrage, traitement et récupération de l’or.
@atanguy
On n’a pas besoin de nouvelles énergies, seulement de pouvoir stocker celles qui existent, dont la principale l’énergie solaire (ce que le pétrole a très bien fait jusqu’ici, n’étant pas une énergie mais juste un vecteur énergétique).
Imaginez une fraction de ces milliards d’ITER investis dans la recherche sur le stockage de l’énergie dans des supercondensateurs : combien de temps pour trouver une solution ? dans un domaine où elle est presque trouvée ?
« Les supercondensateurs se rechargent très rapidement et ont une longue durée de vie grâce à leur capacité à être chargés et déchargés jusqu’à un million de fois contre 1000 à 2000 fois seulement pour les batteries traditionnelles. Avec ces caractéristiques exceptionnelles, le supercondensateur devrait rapidement s’imposer comme la super batterie idéale pour les appareils électroniques, les moyens de transport électriques, ainsi que pour le stockage des énergies renouvelables. »
Au lieu de cela on construit Flamamville… à coups de milliards perdus..
Le nucléiairocrate, enfant gâté de nos gouvernements successifs !?
En ces temps de rigueur, le soleil semble ne brillait que pour lui. Cet enfant capricieux pourra bientôt jouer avec ses allumettes, mais attention pas plus de quelques secondes ! Waouhhhh ! Une étoile de plus de 15 millards pour 5 mn de pur bonheur !
http://www.dailymotion.com/video/xir7fh_iter-coute-t-il-trop-cher-marseille_news?search_algo=2
ITER va consommer beaucoup d’électricité : « Pour démarrer ITER, il faut disposer de 500 MW, fournis par l’ensemble du réseau pendant une dizaine de secondes. Pour chauffer le nuage chaud de deutérium et de tritium (plasma) qu’il contient, il faut quelques dizaines de MW pendant 400 secondes. Enfin, de façon permanente, l’installation a besoin de 120 MW. » (Le Monde, 5 décembre 2003)
Le bon côté d’Iter, qui n’est qu’une tentative et ne prétend d’ailleurs pas être autre chose, c’est qu’il constitue un test sur une hypothèse qui détourne depuis des dizaines d’années l’industrie et la recherche de pas mal d’autres solutions envisageables (dont le stockage des énergies intermittentes provenant de manière directe ou indirecte du soleil.)
Le mauvais côté c’est qu’ils s’agit d’une sorte de « fuite en avant » des industriels et des chercheurs qui ont réussi à persuader les « autorités compétentes » que c’est l’alternative la plus séduisante au nucléaire basé sur l’uranium.
On parle moins souvent d’autres projets liés à la fusion nucléaire dont le gigantisme n’est pas moindre: Laser Mégajoule en Gironde (le bâtiment fera 300 m de long, 160 m de large et 35 m de haut) et National Ignition Facility aux États-Unis (entre 3,5 et plus de 6 milliards de dollars), mais dans ces cas la motivation semble surtout être militaire…
@ Erix, il y a autant de solutions « yakafokon » que de gens désespérément à la recherche de financements pour l’étape N+1 de LEUR survie (comme la NASA où ils trouvent des bactéries spéciales au fond des lacs quinze jours avant la discussion de leur budget pour l’exploration de planètes …).
La liste des solutions techniques à l’échelle de 50 ans n’est pas beaucoup plus longue que celle listée chez David McKay / amides.
Les stockages ne résolvent qu’une franchement petite partie du problème. Il faudrait stocker la chaleur de l’été pour la restituer l’hiver, ça fait mucho mucho. en gros pouvoir enterrer 30 000 m3 de liquide chaud dans 30x30x30m sous un lot de 10 maisons pour dire vaguement l’ordre de grandeur.
McKay disait jeudi à Paris qu’il croyait davantage à ces pompes à chaleurs réversibles très innovantes
@baraka
Plus c’est gros,plus ça coûte cher,plus on se fait du fric et bien sur, mieux on contrôle le consommateur, cochon d’payant.
@timiota
Ce que votre McKay a oublié de dire:
– La centralisation de la production d’électricité est une aberration: On perd 1/3 de l’énergie dans la transport par lignes HT
– Le coût de l’électricité nucléaire,si on tient compte de la production de l’uranium,du traitement et du stockage des déchets radioactifs,du démentellement des usines et du stockage de leurs structures radioactives et finalement des ‘accidents tel Fukushima, il n’y a pas photo le prix du nucléaire est exorbitant.
– McKay ne parle pas des possibilités futurs de nouvelles énergies développées grâce a la recherche scientifique,ainsi,si un jour l’EPR de Flamanville ou celle des Finlandais arrivent a marcher,elles auront coûtées,au bas mot,10 milliards d’euros chacune – A comparer avec le budget annuel TOTAL du CNRS tous domaines scientifiques confondus, qui est de 3.3 milliards d’euros en 2012. Ne croyez vous pas qu’une telle somme d’argent aurait un impact sur ces développements futurs?
– McKay ne mentionne pas les économies d’énergie importantes possibles grâce a l’isolement des bâtiments.
– Finalement, et c’est le plus important,ce que McKay démontre,mais sans le voir,c’est qu’il est impossible de résoudre le problème d’énergie mondiale sans changer la société capitaliste actuelle, qui devrait être basée sur le véritable bien être et le développement individuel et non sur le consumérisme, le gaspillage et l’aliénation.
A Yvan : pour info, c’est pendant la mise à l’arrêt qu’on a constaté des erreurs de comptabilité matière, ce n’est pas ce qui a provoqué la décision d’arrêt de l’installation.
@baraka:
Cet attrait ne date pas d’hier : grande muraille de Chine, pyramides, cathédrales, gratte-ciel… Il s’explique par le besoin, pour les civilisations, de se donner des vitrines tape-à-l’œil pour justifier leur existence.
@Crapaud Rouge
Dans ce genre de cas c’est la vitrine qui fini par justifier ce qu’il y a derrière mais ça m’a l’air d’être une règle tout à fait générale…
Au départ on choisi un gouvernement pour que la société fonctionne mais pour le gouvernement en question le fonctionnement de la société est vite un accessoire par rapport à sa propre existence. De même que les économies d’énergie n’ont plus aucune importance pour les entreprises chargées d’aménager dans ce but l’immeuble où j’habite (et ont complètement oublié cet aspect des choses pour autant qu’elles s’y soit jamais intéressées) ni même d’importance pour les bureaucrates qui sont censés piloter les travaux (et n’y comprennent rien, ce qui n’est pas vraiment de leur faute, voir ci-dessus pour le gouvernement qui a fixé les normes à appliquer.)
Idem encore pour les banquiers qui sont censés contribuer à faire tourner l’économie mais pour qui c’est finalement devenu très accessoire (ils n’ont rien contre, mais bon…)
Ça me donne le vertige! Ça porte un nom ton truc ou c’est juste la main invisible de Mr Smith en train de tirer toutes les ficelles à la fois?
http://www.youtube.com/watch?v=0GX3Vy8_mgE
Alfred Hitchcock Presents : Breakdown.
Il y en a fait beaucoup, pour l’instant l’épisode le plus étrange que j’ai vu est « The jar ».. ! mais celui-ci comporte une morale, et le titre.
En URSS… Tchernobyl…c’était à cause du système politique
Au Japan, c’est à cause d’un tsunami et ce pourrait être à cause de failles géologiques.
Et chez les infaillibles ce sera à cause de quoi?
A cause de l’infaillibilité de l’église.
Les infaillibles construisent des lignes maginot coûteuses et inefficaces: Le coût exorbitant du nucléaire leur fera alors prendre d’autres risques dont celui d’augmenter l’âge des centrales nucléaires et de repousser à l’extrême leur démantèlement.
Le point de non-retour,
Il y a un point très important qui est à la fois absolument omniprésent et absolument cynique, quoique pour l’essentiel non-dit.
Ce point est le suivant : il n’est pas possible de revenir en arrière, avant le premier essai atomique, donc continuons.
à Marlowe: Nous choisissons notre passé
… »Ainsi tout mon passé est là, pressant, urgent, impérieux, mais je choisis son sens et les ordres qu’il me donne par le projet même de ma fin. »(…) « Ainsi l’urgence du passé vient du futur. »
… »Que soudain je modifie radicalement mon projet fondamental »(…) « et mes engagements antérieurs perdront toute leur urgence. Ils ne seront plus là que comme ces tours et ces remparts du Moyen-Âge, que l’on ne saurait nier, mais qui n’ont d’autre sens que celui de rappeler, comme une étape antérieurement parcourue, une civilisation et un stade d’existence politique et économique aujourd’hui dépassés et parfaitement morts. »
(J.-P.Sartre , l’être et le néant)
à quelqu’un,
Il y a, et encore ces dernières heures, sur le blog des débats concernant le déterminisme et le libre-arbitre que je préfère nommer liberté.
Comme je pense que le fait de refuser un prix Nobel ne garantit pas plus de la sottise que le fait de l’accepter, je suis persuadé que nous sommes le produit d’un passé que nous n’avons pas choisi mais à la production duquel nous avons été contraints, individuellement et socialement, de participer.
Maintenant je suis né en 1948 et donc avec quelque retard pour lutter à la fois contre la folie nazie et contre la mise au point de l’industrie nucléaire à la fois comme arme de guerre et comme arme de paix, si vous voyez ce que j’entends par là (comme je pourrais dire que la paix que nous connaissons depuis 1945 est une continuation de la guerre par d’autres moyens).
Par ailleurs les centrales, l’élévation généralisée de la radioactivité, la présence des déchets pour une durée qui dépasse largement l’entendement humain et les catastrophes encore à venir ne sont pas comme ces pierres qui rappellent « une étape antérieurement parcourue, une civilisation et un stade d’existence politique et économique aujourd’hui dépassés et parfaitement morts ».
Aux USA (Three Mile Island) ça a été à cause de l’appât du gain : le risque n° 1 en ambiance capitalo-libérale.
Non Cassandre.
Après enquête, il a été prouvé qu’il s’agissait d’une erreur humaine pure et dure.
Alors, évidemment, il est clair que les ricains ne sont pas des spécialistes des boucles de contrôle.
Mais il semble que ce soit plus une question d’esprit cowboys de domination que d’esprit français de méfiance. Pas trop une question de fric même si une centrale française coûte plus chère.
A quoi ça rime-t-il de vouloir me contredire à tout prix ? Quand on démarre précipitamment un réacteur avec du personnel mal formé, c’est bien une question de fric qui aboutit aux « erreurs humaines », non ?
A Tchernobyl , un désastre bien plus grand encore a été évité grâce au système politique .(politburo, système autoritaire ).
Au japon le désastre a eu lieu à cause du tremblement de terre (cf. Gundersen ) et continue parce qu’il n’y a pas de système autoritaire ( difficulté à trouver des » nettoyeurs » après avoir envoyé tous les miséreux possibles ) .
En France ça sera » sauve-qui-peut ! « ….
A Tchernobyl, il y a pu avoir un « bienfait » de l’autoritarisme après le début de la cata (Hobsbawm est d’accord sur un tel « bienfait » comparé à la démagogie que peut engedrer la démocratie)
mais au début, c’est bien parce que la bureaucratie avait permis la segmentation en « ingénieurs génie électrique » et « physiciens » que la cata est arrivé pendant les essais des premiers en l’absence des seconds.
Les premiers faisaient un essai d’autoalimentation « mécanique », je crois, des pompes de circulation en turbinant la vapeur qui est encore plus qu’abondante quand on vient de couper(descendre les barres d’absorbeurs de neutrons..), mais ils ignoraient le « trou de xénon », l’empoisonnement pendant quelques minutes (ou plus ?) d’un réacteur qu’on a trop freiné, et qui doit d’abord relarguer du xénon avant de pouvoir donner aux neutrons leur chance de faire la réaction en chaine. (de mémoire…)
Ils ont donc forcé à la reprise (enlevé tous les absorbeurs, je crois) pour que « la cocotte recommence à bouillir », ce qu’elle a fait un peu façon jeyser, et comme leurs barres de contrôles descendaient désespérement lentement (> 40s), c’était foutu de chez foutu…. Un peu analogue au décrochage incompris pendant 4 mn par les propres pilotes du Rio-Paris AF447, d’ailleurs …
http://plus.lefigaro.fr/lien/massacre-de-newton-quand-lhorreur-prend-la-forme-dune-carte-20121214-1660903
C’est la faute à Newton :
Massacre de Newton, quand l’horreur prend la forme d’une carte
-> Quand le journalisme prend le tour de l’analphabétisme. Newton ou Ampère ?
Il y a 250 millions d’armes en circulation aux USA
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20121215trib000737396/etats-unis-malgre-les-drames-le-marche-des-armes-a-feu-a-de-beaux-jours-devant-lui.html
Malgré le nouveau drame survenu à Newton, dans le Connecticut, qui a fait vingt-six victimes vendredi,
-> Sauf que c’est Newtown, et pas Newton ! Le drame c’est lorsqu’on ne sait pas lire.
En même temps ce « Newton » est très révélateur d’une lecture européenne du drame.
Il caractérise la loi implacable, quasi mécanique, comme la mécanique céleste de Newton, qui fait qu’un tel nombre d’armes en circulation produit nécessairement des tueries dans un contexte comme celui des Etats-Unis, où le port d’arme est un fait culturel, garanti par la constitution au nom de la liberté individuelle.
Il en va de cette question du port d’arme comme celle relative à la solidarité. Ce sont des points cruciaux, liés entre eux d’une certaine manière, sur lesquels s’engage l’avenir des USA.
Mais c’est valable aussi pour le monde dans son entier quand on pense au commerce des armes à l’échelle planétaire.
Une sorte de culture de la résilience. Doper un peuple avec des armes à feu, actualise (ramène à la surface) la mort comme un acteur de toutes les relations humaines.
lemonde.fr n’est pas en reste, il y a deux fois cette faute sur la page d’accueil :
http://www.lemonde.fr/
C’est une épidémie. Newton m’a tuer…
Ils écrivent Newton alors qu’ils n’ont jamais rien compris au dynamomètre. Savent même pas ce qu’est un Newton justement, l’unité physique, sinon ils ne l’écriraient pas. Se pose la question de la population de nos journalistes, dont l’inculture devient affolante.
La question du recrutement aussi. Est-ce que se sont vraiment les meilleurs qui sont « sélectionnés » pour certains postes, chez TEPCO etc, dans le journaux, ou pas.
Je viens de décrocher mon diplôme d’ingénieur, direct chez Tepco et compagnie. Heureux de débrancher et rebrancher les prises électriques.
Fasciné par les interrupteurs depuis le début de mes études. Elle est pas belle la vie devant ces grands tableaux aux multiples fonctions ? Mes petits camarades et moi on s’amuse comme des fous. À Tchernobyl les débiles ont juste un peu dérapé sur la dernière ligne droite. Nous nous maîtrisons la situation, hum pas toujours. Pas toujours. Mais pas de leçons à recevoir des traders puisque c’est le temps des catastrophes.
@octobre
A Tchernobyl, la responsabilités
1) Le type qui a insisté pour faire passer les tests malgré la réticence des techniciens…
2) Le système politique qui a permis de sélectionner ce type.
3) Les ingénieurs qui ont conçu ce réacteur, où ceux qui ont pris l’initiative de construire cette centrale comme elle l’était.
A la limite, pourquoi il n’y a pas de parachutes dans les avions ? il y a des vouées.
Il y a la tragédie est aussi la tragédie de la perte de l’information qui a permis la catastrophe. C’est la fin des sushis, aussi.
Une autre attaque contre des enfants en Chine: http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Chine.-Une-nouvelle-attaque-dans-une-ecole-452330/
Au sujet de la dangerosité des armes, je crois que cela a fait l’objet d’un long débat pour moi « surréaliste », dans un précédent fil sur le nucléaire.
Pour info : http://fr.news.yahoo.com/nucl%C3%A9aire-ministres-experts-r%C3%A9unis-%C3%A0-fukushima-parler-s%C3%BBret%C3%A9-084807709.html
Je pense que cette pétition a déjà circulé ici mais un rappel ne fait pas de mal: http://www.avaaz.org/fr/petition/Appel_urgent_pour_eviter_une_nouvelle_catastrophe_nucleaire_mondiale/?cfWvucb
Il ne faut pas réduire la question nucléaire au Japon puisque les autorités de sûreté nucléaire avait enjoint à la société Tepco de surélever la digue de protection de la centrale en cas de tsunami. Quand le nucléaire est confié uniquement au secteur privé l’exigence de rentabilité implique une prise de risque supérieur.
A quel âge est-il prévu d’arrêter les centrales nucléaires françaises ? Officiellement… aucun.
Quelle alternative existe-t-il à la prolongation des centrales en service ? Greenpeace a publié sa feuille de route : un réseau électrique européen alimenté à 68 % par le renouvelable en 2030 et à 99,5 % en 2050. A condition, notamment, d’arrêter 90 % des centrales nucléaires et à charbon dans les vingt ans. Donc de ne pas les prolonger.
La plus ancienne des centrales, Fessenheim, va être arrêtée. D’autres pourraient l’être si l’on se décidait à investir dans des neuves pour les remplacer, ou des tranches nouvelles dans les moins anciennes.
Avant de construire des neuves, fraudait peut-être non-seulement en « arrêter « (comme vous dites) mais aussi essayer d’en démanteler 1 – juste 1 – pour voir un peu comment ça marche….combien de temps ça prend….et combien ça coûte vraiment et qui va payer…et combien ça pollue et contamine….et où qu’on va mettre tout ce bazar…
Et puis il y a une bonne vingtaine de réacteurs qui ont largement dépassé la trentaine , je crois, non?
Ce matin, rapide revue d’Internet (le monde.fr) où sans surprise nous sommes informés que l’intersyndicale de Fessenheim va lutter contre le démantèlement, ce non-sens économique selon la CGT.
Cette prise de position qui ne surprendra que les innocents du village planétaire est révélatrice de la position centrale du travail dans l’aliénation contemporaine.
J’ai encore une autre question, est ce que ZH est un groupuscule fasciste ou pas ? Parce qu’il tiennent Ron Paul en haute estime et ils relaient le site de l’institut v Mises. Selon PJ, van Mises est un facho.
Zerohedge.com – Tyler Durden
C’est respectivement le site internet et le pseudonyme d’un groupe (entre 4 et 40 personnes) qui dénoncent la manière dont fonctionne Wall Street et qui est suffisamment bien informé pour que ça ait un certain retentissement. A part ça …
The site contends that Goldman Sachs’ alumni are at the center of a powerful cabal and that the solution is « a purifying market crash that leads to the elimination of the big banks altogether and the reinstatement of genuine free-market capitalism » ( http://en.wikipedia.org/wiki/Zero_Hedge )
Tyler Durden n’existe pas.
Dans nos sociétés post-démocratiques, les Etats sont au service des conglomérats industriels et financiers.
Dès lors, le rôle principal des Etats est d’être le bras armé des intérêts privés, à cet effet les gouvernements font voter des lois sécuritaires au prétexte de lutter contre le terrorisme, mais en fait cet arsenal législatif vise tout autant les populations, que de vrais terroristes.
Les dirigeants, ayant fait allégeance aux intérêts privés, se dotent des moyens de maintien de l’ordre au cas où ils perdraient le contrôle de populations qui leur font de moins en moins confiance.
En effet, les gouvernements, pour répondre aux appétits féroces de leurs commanditaires privés, démantèlent avec persévérance et zèle les services publics et sociaux qui avaient été mis en place pour le bien commun.
De ce fait, ils craignent que ces politiques régressives ne provoquent des réactions pouvant échapper à leur contrôle. Cependant, ces moyens ne seront utilisés qu’en dernier recours, seulement si les techniques plus « soft » de contrôle des populations, par des médias eux aussi aux mains ou sous influence des intérêts privés, venaient à faillir.
Les élections, ne sont plus qu’un rituel, qui ne change rien aux politiques menées, sauf à la marge sur des questions de moeurs.
Le changement, n’est plus qu’un mot vide de sens. Une nouvelle forme de totalitarisme se met en place de façon sournoise, car il se réclame de la liberté. Mais cette liberté c’est la liberté des plus forts d’ imposer leur loi aux autres, et elle s’exerce au détriment des libertés individuelles de tous ces « autres ». Le seul type d’Etat qui convient aux puissances de l’argent, c’est l’Etat policier.
L’industrie nucléaire est un bel exemple de non compatibilité avec la démocratie, car elle est tributaire des moyens de répression des Etats.
Sur BFM ce matin, l’un des débatteurs impatient de voir la France se réformer dans le sens d’un plus grand libéralisme économique ( c’est à dire moins d’ Etat Providence), a repris une citation de Michel Audiard:
Chez certains, la tentation de faire passer en force les « réformes », la tentation d’employer des méthodes fascistes est de plus en plus explicite. Le capital ne s’est jamais accommodé du communisme, par contre l’histoire a montré qu’il sait très bien s’accommoder du fascisme. Vous allez me dire: « Quid de la Chine ? », Eh bien, le régime de ce pays est dans les faits plus fasciste que communiste me semble-t-il.
Si vous voulez un exemple de dernier vrai pays communiste: c’est la France. Demandez à ce pauvre Depardieu qui est obligé de s’exiler en Belgique pour échapper aux partageux, aux envieux. Pourtant je suis d’accord avec lui, il est injustement frappé, car ce n’est pas un vrai riche.
Les vrais riches, eux, mettent leur argent à l’abri dans les paradis fiscaux discrètement, très discrètement.
Etre un nouveau riche a toujours été plus délicat à gérer qu’être un ancien riche alors qu’être un nouveau pauvre ou un ancien pauvre est plutôt équivalent.
@macarel:
Qu’est-ce qu’un régime communiste ? Qu’est-ce qu’un régime fasciste ?
Je sais, j’aurais dû écrire
de ceci ou de cela ?, c’est très à la mode : alors
Vous vous égarez singulièrement, la Chine est socialiste, socialiste peut se dire d’une économie, non fasciste, aucun sens. de même il n’existe pas de régime communiste, et n’existera jamais; le communisme c’est la manière de combattre le capital.
L’Urss, comme la Chine ont été, ou sont gouvernés par la bureaucratie militarisé appartenant aux Partis communistes, cependant l’une, était socialiste (capitalisme d’état= bureaucratique=réel…), et l’autre la Chine est effectivement socialiste de marché.
La France n’est rien de cela, Zeus nous préserve, nous avons depardieu, et ici Macarel, ce n’est pas négligeable…Hein?
@A.D.
Communisme stalinien, fascisme, national socialisme me semblent partager comme traits communs de faire peu de cas de la vie humaine, des libertés individuelles, ainsi que d’user de la force, au prétexte que la fin justifie les moyens.
On a vu dans l’histoire de l’entre deux guerres des gens passer du PCF aux PPF, je pense à Doriot.
Ce qui laisse à penser qu’il n’y a pas forcément de frontière toujours bien hermétique entre les extrêmes.
Tout comme Mussolini avait été socialiste dans ses débuts.
Je crois que tous ces gens là, partagent la fascination pour l’utilisation de la force brutale et les méthodes expéditives en politique. Dès lors… Que ce soit au nom « d’ idéaux » de gauche extrême ou de droite extrême…
Peut-être que je m’égare, mais enfin…
Staliniens, fascistes, nazis sont des catégories du passé bien commodes pour ne pas voir les nouveaux totalitarismes dont l’apparence est si démocratique.
@Marlowe
En effet, c’est bien pour cela que j’ai écrit plus haut:
Je ne pensais pas à ce type de totalitarisme qui se réclame de la liberté d’entreprendre c’est-à-dire de la liberté d’exploiter et de gruger, mais à un autre type qui, par exemple, vise à s’imposer avec l’économie verte, un état écologique pour tous et tout ce qui accompagne ce type d’idéologie vraiment nouvelle : un renforcement de l’Etat.
Bonjour,
Durant la lecture de votre commentaire, j’ai ressenti cette chaleur bienfaisante s’emparer de moi.
D’où cela provenait donc ? Tout simplement d’une irradiation émanant de vos propos que je partage tout à fait ! Ouf ! par les temps qui court on peut se laisser à penser qu’ils ne nous reste plus qu’à attendre d’être contaminés, heureusement petit à petit germe dans les consciences, l’idée qu’on nous vole nos Vies.
Les réactions en chaîne sont en route. Bien malin celui qui saura dire vers quelle destinée nous allons…..
Bonne journée.
@macarel,
oui vous égarez.
Les bombardements de saturation lors de la 2ème guerre mondiale (Dresde…), Corée,Viet-Nâm, puis Algérie, Hiroshima, puis Nagasaki,tortures, déportations, Guerre des Boers, répression des révoltes arabes en Irak ( W.Churchill déclare « Je ne comprends pas toutes ces minauderies autour de l’emploi des gaz toxiques . Je suis clairement pour leur emploi contre des arabes sauvages », intervention alliée contre les révolutions russes et allemandes de concert avec les Casques d’Acier et autres nationaliste pré-fascistes, plus récemment attaque de l’Irak, par les USA et la Coalition Mondiale, depuis 1948, impossibilité de résoudre le drame palestinien, opération Plomb durci, attaque de Gaza, enfants, femmes, blessées, mutilées, tuées. Tous ceux qui ont commandé ces attaques n’étaient ni fascistes, ni communistes, ni rien, juste des démocraties, des démocraties réelles.
Pour le reste, vos considérations sont très vagues et rebattus, pas fausses, mais vagues, superficielles, vous vous égarez.
@A.D
Les Etats dictatoriaux n’ont pas le monopole de la violence armée, c’est évident. Pour autant, il me semble qu’il vaut mieux vivre dans une démocratie même imparfaite, que dans un Etat bafouant les libertés individuelles.
Il n’en reste pas moins que les démocraties sont imparfaites, c’est ce même Churchill qui disait que: « La démocratie est le pire des régimes à part tous les autres. »
C’est bien parce qu’elle sont imparfaites, qu’il faut être vigilant, et veiller à ce qu’elles ne se laissent pas aller à violer trop facilement les principes dont elles se réclament.
Les centrales on ne les démantèle plus, cela coûte trop cher, on les abandonne, c’est plus facile :/
« La centrale nucléaire Gentilly-2 ne disparaîtra probablement jamais du paysage québécois, parce que démanteler ces installations est beaucoup trop coûteux.
Hydro-Québec se contentera de fermer le réacteur et d’assurer la sécurité du site, prévoit Marcel Lacroix, ingénieur nucléaire et professeur à la faculté de génie de l’Université de Sherbrooke. »
Et dans un million d’années, les descendants des humains y contruiront des parcs d’attraction.
Il semble que le nucléaire nous apprenne à avoir une longue haleine ! (très probablement à cause de la sienne qui pue énormément)
En Europe: 110 réacteurs à démanteler jusqu’en 2030. Les estimations prudentes (pour ne pas dire optimistes) tournent autour d’ 1 milliard d’euro /réacteur + 1 milliard d’euro pour le stockage des déchets/réacteur (selon des estimations moins optimistes, cette fois).
Attention! Il ne s’agit ici que du démantèlement ordonné! Le démantèlement désordonné, c’est une toute autre histoire…
« Les centrales nucléaires on ne les démantèle plus, cela coûte trop cher, on les abandonne, c’est plus facile. »
C’est tellement vrai que même celles qui explosent tardent à être entretenues. Tel est le cas de Tchernobyl. La construction du nouveau sarcophage a mis du temps à démarrer alors que cela aurait dû être une urgence.
La difficulté d’arrêter une centrale après un accident devrait être une raison suffisante pour stopper le programme nucléaire.
Une fois libérée, la radioactivité fait planer sur nos actes même les plus banals, comme manger, boire, respirer ou procréer, un sentiment de péril perpétuel pour nos vies et celles du futur.
http://www.youtube.com/watch?v=nzaZllo9Fk8
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vP55c9GezAo#!
Je dois admettre que trouver des failles au Japon est plutôt facile. Tout le pays est posé sur une zone de subduction. Je sais que les failles se forment, sont actives et se calment avant de recommencer ce cycle. Ce cycle est un modèle de chaos rigoureux. Les mouvements de faille sont rigoureusement imprévisibles.
La faille qui a déclenché la catastrophe était jugée inactive par les sismologues japonais. Ils ont une très bonne réputation de compétence. Après coup, trop tard, on a compris que la faille responsable avait une dynamique tout à fait surprenante. Le temps moyen de déclenchement est supérieur au temps des observations. Cela donne des tremblements rares mais très violents. La notion de faille inactive en a pris un coup.
Cette révision de la notion a rendu le réexamen des failles sur lesquelles sont posées les centrales absolument nécessaire. Découvrir qu’au moins une centrale est sur une faille active ne peut se faire qu’après avoir revu la définition du concept. Les Japonais travaillent au problème. Il y a eu catastrophe et je la crois pire que ce qui a été admis. Je ne pense pas qu’il y a eu volonté de mentir sur ce truc, seulement un méconnaissance d’un type de failles actives.
Le choc reste violent.
PS : Je ne pense pas être pronucléaire. Les déchets que ça produit me donnent des insomnies. Toute la filière me semble très dangereuse. Les risques qu’elle impose sont trop grands pour ce que ça rapporte. Je ne pense pas non plus pouvoir juger ces gens pour ce truc. Ils peuvent avoir fait au mieux et être dépassés pas la difficulté du problème à résoudre. J’en veux pour preuve la connotation actuelle du mot Fukushima.
la carte géologique de france a été « relooké » recemment et comme par hasard certaines failles existantes en 1960 n’apparaissent plus idoinemment sur la nouvelle carte notamment pour les zones des sites de stockage .
ça en dit long sur le pouvoir de nuisance de l’andra …le brgm n’a pas son mot a dire ..
L’idéologie est plus puissante que la réalité : la terre est plate et le soleil tourne autour.
@pseudo cyclique
C’est vrai ça ? !
Tu nous indiques un lien , des cartes comparées , steuplaît …
sur l’intégrité du confinement et la perte du refroidissement ultime: A. Gundersen, leçons de Fukushima – 17.12.2012
Merci. Donnons davantage de visibilité à notre ami de longue date.