Billet invité.
L’accord de l’Union européenne avec le FMI aurait-il été annoncé un peu trop précipitamment ? Il se joue autour du rachat de la dette grecque, une partie qui n’est en effet pas terminée, le FMI ayant fait savoir que son conseil d’administration ne serait saisi des modalités de celui-ci, pour l’approuver, que lorsque cette opération se sera positivement conclue. Or, bien des zones d’ombre et des incertitudes planent sur celle-ci, qui a été présentée comme « assez compliquée » par les autorités grecques elles-mêmes, qui ont même annoncé qu’elles disposaient d’un plan B, accréditant l’idée qu’un échec était possible. De son côté, l’Institute of International Finance (l’IIF, le lobby des mégabanques), tout en se réjouissant de la tournure prise par les événements, a estimé que « l’incertitude demeure » sur encore bien des points.
Les autorités grecques ont été peu disertes sur les modalités exactes du rachat, qui doit être lancé la semaine prochaine pour se conclure avant le 13 décembre prochain. Le ministre des finances, Yannis Stournaras, a déclaré que : « Le succès de cette opération est un devoir patriotique », voulant sans doute signifier aux banques grecques qu’elles ne pouvaient se dérober. Il faut dire que l’IIF a de son côté insisté sur le fait que l’opération devait se faire « sur une base volontaire »…
On a néanmoins appris, selon l’Eurobank, que pour être un succès, l’opération devait porter sur la moitié des 62,3 milliards d’euros d’obligations toujours détenues par des créanciers privés, le gouvernement (et les autorités européennes, ainsi que le FMI) escomptant que cela permette de réduire au final la dette grecque de 17 milliards d’euros. Si cela ne devait pas être le cas, cela placerait les négociateurs du FMI, Christine Lagarde au premier chef, dans une situation délicate vu les compromis déjà passés.
Peut être songent-ils à l’éventualité d’un sauvetage imminent de l’Espagne et ils ont besoin d’un maximum de liquidité dans les caisses pour y faire face. Laisseront-ils pour autant tomber les grecques?
Pierre Larrouturou : quinze propositions contre la crise – vidéo 9′
http://www.dailymotion.com/video/xr79ev_pierre-larrouturou-quinze-propositions-contre-la-crise_news?start=71
çà date de mai 2012, quel changement depuis ?
Contre-budget du Parti de Gauche : Conférence de presse-1h
http://www.dailymotion.com/video/xv4wqw_contre-budget-du-parti-de-gauche-conference-de-presse_news
et « çà » continue comme avant !!
…pendant ce temps perdu : les extrêmes-droites du national capitalisme font leur miel de toutes les crises actuelles, qu’elles soient économiques, sociales, politiques ou morales.
Les grecs (pas le gouvernement grec, les grecs, ceux qui ont du mal à regarder l’avenir les yeux boursouflés par le gaz lacrymogène), les grecs donc, ces rats de laboratoire des expériences folles du capitalisme européen, pourquoi les grecs ne nous concoctent-ils pas un plan C?
Pourquoi les grecs n’adressent-ils pas un message fort aux créanciers privés, en refusant purement et simplement de les rembourser?
Et pourquoi les grecs empruntent-ils aux créanciers privés? Les solutions de financement ne manquent pourtant pas.
Pourquoi les grecs ne destituent-ils pas de leur nationalité leurs expatriés fiscaux, après avoir exproprié leur fortune?
Pourquoi les grecs ne nationalisent-ils pas leur secteur bancaire?
Hein, pourquoi?
Pourquoi ?
Tout simplement parce que « le socialisme est une idée dépassée », comme disent tous les experts préposés à l’apologie de ce qui est, et que notre époque est prisonnière de la liberté dictatoriale du marché.
Marlowe, dépassé le socialisme ? Allons allons, on boit un verre d’eau froide et on se calme, on on lit du Schumpi bien frappé… même lui avançait l’inéluctabilité du socialisme.
Vigneron,
Sur ce coup, je crois que vous avez lu un peu vite et zappé les guillemets 😉
Bin…Euuuuuuh….Entre autres choses….Parce que c’est pas eux qui commandent ? (Les Grecs hein ! Pas le gouvernement !)
Jusqu’à quand peut durer ce théatre, je suis de plus en plus perplexe. J’avais été assez convaincu par les analyses de Sapir et la possibilité d’une sortie fin 2011 de la Grèce, mais je vois qu’il a sous-estimé certains facteurs puisqu’on en est au même point un an plus tard, seule la situation en Grèce a évolué vers le pire. Est ce que comme l’a dit récemment Gaël Giraud, il ne se passera rien avant septembre 2013 et les élections pour Merkel ? Est ce que comme il le pense aussi, il y a une possibilité que nous tombions dans une trappe déflationniste sans savoir comment en sortir, et vivre une agonie de 20 ans comme le Japon ? Personne ne le sait je pense, mais le pire est possible aussi, parce qu’on ne fait pas passer un pays de développé à en développement en quelques années sans conséquences.
je prends le pari (une bouteille de champagne!) que cette opération de rachat échouera pour la bonne raison qu’un banquier grec n’est assez fou pour acheter quelque chose qui vaut encore moins que ça!
et puisque le décideurs européens sont suffisamment idiots (on peut compter là-dessus avec une quasi certitude) on ne voit pas pourquoi les débiteurs payeraient, parce que l’euro devrait être sauvé coute que coute semble-t-il, même si les efforts des riches contribuable restent toujours aussi nuls qu’ils avaient toujours été.
En résumé:
Les pays à déficit commercial se ruinent du fait de leur chômage, et les ouvriers allemand triment et se ruineront tout pareil (ils se ruinent en plus la santé en travaillant trop et pour rien!), car, à l’arrivée, ce seront bien les ouvriers (qui travaillent) qui ne seront pas payés…
C’est bien cela, la logique capitaliste.
Mais non Finckh, c’est le contraire, le gvt grec (et la troïka) va tenter de « convaincre » les banques grecques de lui céder ses deniers titres de dette souveraine au rabais, soit apparemment autour de 35% du nominal sur un total de 17 mds encore à leur actif. Elles sont donc plutôt gagnantes sur le prix de marché qui est à moins de 30% du nominal (15%.cet été…) mais probablement nettement perdantes sur la valeur encore inscrite au bilan. Mais les aides qu’elles reçoivent devraient les rendre plutôt « coopérantes »… Idem pour les 8 mds aux mains des caisses grecques d’assurance sociales. Pour les 33 mds encore aux mains de fonds étrangers par contre…
http://mobile.lemonde.fr/economie/article/2012/11/28/la-grece-attend-le-rachat-d-une-partie-de-sa-dette_1796946_3234.html
« Mais les aides qu’elles reçoivent devraient les rendre plutôt « coopérantes » », vous y croyez encore ? A quel pourcentage d’endettement publique la Grèce ? Y a -t-il une limite car on nous a affirmé qu’elle était déjà trop endettée…
J’aimerai savoir trop pour qui ? Après l’endettement des banques avec un leverage hallucinant, on refile le bébé aux populations par le biais des états (des états car les interdépendances relatives généralisent la situation) ? C’est la disparition de l’état (jusqu’où le désengagement car la dette est insupportable) mais….
C’est gagner du temps, pourquoi ? Un alignement sur le mode de financement US ? Le radeau ou un contrôle des populations par l’endettement à vie (la taxe d’existence) ?
Choisir de payer une taxe sans avoir de service en contrepartie ? Une dette naturelle ? La rente aux financiers ?
Question : endettement des banques, des états, des citoyens, qui pourrait-on encore endetter ?
Ccl : coopérantes en quoi ?
Hors-sujet Tatayoyo. Et je te signale que les taxes et impôts payés par les grecs abondent un budget qui ne fait plus que payer des salaires et des prestations sociales, la part d’intérêt sur la dette (à 4% de taux moyen représentant 25% des dépenses de l’État l’an dernier) abondant dorénavant en quasi totalité un fond destiné au remboursement des créanciers qui seront à plus de 90% publics après le rachat. Les taux sur la dette détenue par la Bce et les BC vont baisser de 100 pdb par ailleurs, ceux des prêts Fesf de 10 pdb. Le rachat fait baisser l’endettement de 8% du pib. Bref, le déficit primaire étant réglé (un peu plus de 1 md seulement au 31 octobre depuis le premier janvier) reste plus qu’à faire sauter ce boulet de la douzaine de milliards d’intérêts annuels, par tous les moyens, le rachat comme les remises d’intérêts des états créanciers du premier plan d’aide ou des BC.
à Olivier 69
La notion de dettes écologiques peut être inclus.
Bien vu Biohazard. 🙂
D’ailleurs, on préfère payer une taxe plutôt que de changer nos comportements ou de réglementer directement. C’est la loi qui devient fiscale et qui est source d’exclusion.
Non, non, vigneron, alors les grecs ont de la chance…
j’ai bien compris qu’ils allaient gagner quelques pts de base mais c’est la contagion assurée (la mort lente de l’euro au lieu d’une dévaluation directe après défaut généralisé). Qui financent d’ailleurs le FESF par ex ? Ce n’est pas une mutualisation directe mais c’est du « rafistolage ». Il va falloir trouver l’argent auprès du contribuable. C’est juste un gain de temps et tout le monde sait que l’endettement de la Grèce comme de l’Europe va continuer à s’accroître (elle ne remboursera jamais). Seul JC Juncker croit à une réduction du déficit à terme… Ensuite, c’était de la provocation pour l’endettement publique, voyons (cf notre discussion sur la situation comparative avec les US).
Bizarre, vous êtes « un patron » et vous acceptez l’accroissement des taxes futures sans un service en contrepartie ? Les multinationales sont les gagnantes car elles défiscalisent (à l’inverse des PME). Et pour la petite histoire, elles n’investissent pas dans l’humain mais elles vont gagner des parts de marché sur l’existant ainsi que le contrôle des nouveaux marchés prometteurs (les niches). C’est de la concentration des richesses !
ps : Certains patrons qui sont des sous-traitants des grosses firmes (ex pour la grande distribution, l’automobile,…) se font malheureusement des illusions et ce n’est pas un avenir prometteur. Lorsque la structure d’un commerce se définit par un client qui représente plus de 40% alors le dirigeant a déjà la corde au cou ! Plutôt que de défendre un système pervers, il ferait mieux de consacrer son temps à chercher d’autres sources de distribution pour ses marchandises (diversification de la clientèle, intégration des nouveaux moyens de commercialisation, relocalisation,…), d’autres types de production (qualité du produit, rationalisation de l’outil,..), etc…..
Qui sur le blog peut nous éclairer sur les modalités concrêtes de la procédure de rachat?
Il n’y a que vous, Jean-Claude. J’attends votre texte.
Dévaluation interne. A Lire :
http://www.lesechos.fr/opinions/analyses/0202416258674-en-espagne-la-sortie-de-crise-n-est-plus-une-utopie-515923.php
On y parle de Renault, Ford et PSA qui vont investir en Espagne. Le secteur automobile n’était pas en surproduction? Et pour la petite histoire Ford vient de femer son usine à Genk en Belgique. Bain de sang social. Pour le bénéfice des Espagnols? Si j’ai bien compris c’est à celui qui dévaluera le plus ses salaires? Aux voisins de faire pareil c’est ça? Elle est belle l’Europe… Je souhaite vraiment que les pays du sud s’en sortent, mais peut-être pas en réutilisant les mêmes recettes de mise en concurrence des états européens. Qu’est-ce qu’on y gagne sinon un nivellement par le bas? La crise ne sera plus soudaine, aggresive et brutale, elle sera diffuse, acceptée et fera partie de notre vie de tous les jours comme le seront les étés plus chauds, les rivières brunes, les sols stériles, les inondations répétées… Notre pain quotidien quoi.
Jean-Seb, ben qu’est-ce que vous croyiez ? Comment ça marche une relance par dévaluation compétitive ? Ce serait pire encore sans le cadre de l’euro, i.e en cas de sortie de l’Espagne ou de la Grèce de l’eurozone par exemple. Volkswagen vient d’annoncer 50 mds d’investissement sur trois ans, 60% pour les 27 sites allemands
Ben voyons Vigneron, c’est tout pareil la concurrence intra européennes par la baisse des salaires et de la protection sociale et la concurrence par dévaluation compétitive.
Nous prendrais tu pour des neuneux ?
Toi oui.
Si Mittal ferme des sites c’est bien la réduction des productions. Baisse concurrentielle des salaires remplaçant la dévaluation interdite puis qui va acheter les biens produits? d’où concurrence sur le prix et il faudra au bout du compte aligner quelques €uro pour les litres d’essence nécessaires au week-end de rêve.
Il apparait que les banques grecques détiennent 17 milliards d’euros d’obligations grecques et qu’elles sont incitées à participer pour la totalité de ce montant à l’opération de rachat. Mais les banques perdraient environ 4 milliards d’euros, si leur dette était rachetée en moyenne (selon la maturité des titres) à 33% de sa valeur nominale, ce qui semble être le projet. La taille globale de l’opération serait de 30 milliards d’euros (sur un total de 62 milliards d’euros de titres en circulation).
Allez, j’me lance. J’verrais bien 10 bons milliards récupérés sur le dos des banques grecques « déchargées » de leurs 17 milliards en nominal en titres nationaux, plus 7 milliards sur le nominal détenu par les hedge et autres fonds spéculatifs étrangers qui eux vont récolter quelques milliards de plus-values sur la valeur d’achat.
Oui, parler de sauvetage avec un tel projet, ce n’est pas se fiche de la trombine du populo?
Utiliser la combine archi-connue qui consiste a racheter ses propre obligations dévaluées par les marchés, pour joindre les deux bout jusqu’à la prochaine échéance de la Grece?
C’est un coup pour passer de 3,05% du PIB à 3,00%. Pas plus! Une combine dérisoire pour rassurer la Merkel quand tout va bien et pour satisfaire « la règle d’or ». L’arnaque du swap par Goldman Sachs était du niveau.(Dont on a rien à cirer, la n’était pas la question) On en est toujours la, avec les memes.
Sauf que la Grece, c’est pas l’Allemagne, et dans ce cas l’homéopathie n’est plus suffisante!
La Grece va continuer a emettre des obligations à 100% pour se les racheter à 30%?
C’est quoi cette arnaque?
Les banques et le marché, gros couillons, vont se laisser plumer?
Quels sont les ahuris qui vont croire de telles foutaises?
Bien sur que non, la BCE va tout racheter ensuite en douce…
La Grece est morte financièrement. Point.
Elle ne remboursera jamais et ces olibrius essaient de nous faire croire que le capitalisme financier ça marche encore, et qu’avec des combines de ce genre, ils vont s’en sortir.
Il y a des gens trés sérieux ici qui croit encore à ces gesticulations pathétiques?
En même temps, en ce moment, côté rigolade, on s’en paye une tranche.
Je passe sur la « COCOE » des « CONAR ». de l’UMP….pour inventer des acronymes pareil, il faut être dans le camp de l’ennemi, lol.
Et puis, j’apprends que les français ont voté coco justement et pas socialo….l’idée de nationaliser commence à faire son chemin : pourquoi eux et pas moi…et donc peugeot, Renault…j’en oublie, lol….tout le monde veut être nationalisé….
On l’a bien fait avec Amazon…si si, presque…pas une semaine ou l’on ne nous rabâche pas qu’Amazon va créer 2000 emplois…pour apprendre hier que ce sont des emplois subventionnés, lol ! Plus de 6000 euros par emplois qu’ils vont toucher, eux qui ne paient pas d’impôts….
Bref, c’est du comique à haute dose…du jamais vu….
La suite de l’histoire est que les banques grecques vont être renflouées grâce à la tranche d’aide européenne et du FMI qui va peut-être débloquée, le trou dans leurs bilans sera seulement plus profond si elles accèdent aux demandes pressantes du gouvernement. C’est donnant-donnant : vous y mettez du votre et nous ne vous nationaliserons pas … (chose déjà décidée et qui pourra être confirmée). Pour à nouveau renflouer les banques grecques, il faudra de nouveau puiser dans les prêts à venir, la dette continue de faire des aller-retour entre le privé et le public mais elle n’est pas réduite pour autant.
Merci pour cette réponse (aller et retour de la dette entre privé et public sans en diminuer la quantité), j’allais poser la question, croyant ne pas comprendre le mécanisme.
ça c’est fait
Mais alors pourquoi un tel artifice (paravent, rideau de fumée………..)?
parce qu’ils croient cacher la réalité?
C’est comme le mistigri .
Quand approche la fin de la partie , on l’échange de plus en plus souvent et vite .
Une fois de plus une demi-mesure qui ne résoudra rien sinon à gagner du temps. La situation ne pourra que s’aggraver et la fin de la zone euro aura lieu dans les pires conditions. En effet l’Allemagne qui tire le plus grand profit du système euro n’ a donc aucun intérêt à le changer du moins avant les élections de septembre 2013. C’est elle dicte sa loi au sein de l’UE dont la BCE, la Commission et même le FMI qui commence à renâcler, avec la complaisance de ses partenaires. La paresse intellectuelle et le conformisme sont plus fort que la lucidité de faire le constat que le système est malsain et ne peut continuer ainsi.
Maintenant c’est la BCE qui détient la majeure partie de la dette grecque et donc lors d’un défaut réel et total des Grecs elle sera obligée de se recapitaliser soit par des contributions des états membres au prorata de leur importance mais ils sont déjà tellement endettés qu’ils ne le pourront donc elle devra émettre de la monnaie-papier, faire tourner la planche à billet. Tôt ou tard la Grèce devra sortir de l’euro en faisant défaut sur la totalité de sa dette et procéder à une forte dévaluation de la nouvelle drachme pour espérer s’en sortir mais ce scénario se heurte encore à l’opposition de l’UE de peur que cela donne un exemple et envie aux autres pays en difficultés similaires d’en faire autant alors l’Allemagne qui réalise la plupart de ses excédents commerciaux sur le dos de ses partenaires les verra fondre comme neige au soleil parce que le nouveau DM sera fortement réévalué, et les autres monnaies dévaluées.
Actuellement les banques font payer leurs errements par les Etats donc les citoyens qui n’en sont pas responsables. Il faudrait comme le suggère l’économiste Jean Luc Gréau organiser la faillite des banques et donc remettre le système à plat et repartir enfin sur des bases claires et saines.
tout à fait ; mais je ne crois pas que cela se fera de manière démocratique ; cela se fera dnas le sang lorsque les peuples mis à mal et n’ayant plus d’autres alternatives se réveillerons..
La logique serait au contraire qu’aprés la sortie de l’euro de la Grece, de l’Espagne, voir de l’Italie, l’euro-mark ne soit pas surévalué, mais qu’il s’enffondre lui aussi.
En effet si les les exportations allemandes en ex zone euro disparaissent….Les marchés ne vont pas non plus sauter de joie!
Il y a beaucoup de propagande pour nous faire croire que l’Allemagne et quelques pays nordiques n’ont rien à faire des PIIGs,. Un tel discours, en plus d’etre crétin, n’aurait pour but que de maintenir un rapport de force en leur faveur.
Les phases d’un krach économique moderne se déroulent plus rapidemment car il y a une inter-dépendance économique et financière. L’immédiateté des échanges des flux financiers se fait de plus à très haute fréquence à la bourse, qui a un impact direct sur l’économie mondiale.
La bourse plonge brutalemment, provoquant la faillite des plus grandes banques sur les marchés mondiaux. Ce qui entraîne la faillite de toutes les banques petites ou moyennes, et une chute boursière des grandes entreprises côtées, par là même les petites et moyennes.
Comme la finance actuelle domine l’économie mondiale, celà crée des baisses massives des importations, des flux financiers et des exportations. C’est un impact direct sur le niveau de vie des citoyens, dépendants d’une économie mondialisée : importations, exportations, échanges à carte bancaire (grandes surfaces et internet).
Cet effondrement monétaire va créer une hyperinflation, causant un survivalisme (voir lien internet) dans la société. Les prix se chiffrent en milliards d’euros ou de dollars, pour l’achat d’un simple timbre, comme lors de la République de Weimar. Ce qui posera des problèmes pour s’alimenter nourriture hors de prix, travailler pour avoir des revenus rareté du travail et chômage de masse,ect…
L’ Etat de résidence se verra de toute façon contraint d’arrêter les paiements pour les fonctionnaires ou personnes travaillant ou dépendant de l’ Etat.
Toutes les caisses comme les allocations sociales ou les services publics ne seront plus finançable. Ce sont les sans-emploi, les allocataires sociaux, la médecine, les travailleurs sociaux, les transports en commun et autres activités reliés à l’ Etat qui n’auront plus d’argent. Juste un « on n’était pas préparer en cas de krack ou de risque économique, il va falloir passer par vos propres moyens pendant une période (sans réellement dire nettement la dernière phrase) », faire comme si ça n’existait pas, alors que la cohésion sociale et étatique va être ruiner financièrement.
Il y aura de nouvelles crises plus fortes que de nos jours, après le krach économique, ceci provenant d’une non préparation et d’une cupidité du modèle financier et des échanges. Crise alimentaire (les réseaux agricoles vers la surpopulation urbaine notamment), crise sociale avec un chômage de masse au plus haut, crises des réseaux de communications par son mode purement financier pour les populations : téléphones, réseaux sociaux, courriers par la poste,…crise du logement (il est interdit d’expulser entre le 15 novembre et le 15 mars en France par exemple), et crise monétaire, avec des prix en milliards changeant en permanence sans valeur de refuge quelconque, instabilité financière.
Lien survivalisme
https://www.google.fr/#hl=fr&gs_nf=3&gs_rn=0&gs_ri=hp&tok=SFxUB8WMh-Z4kp5WNi_KWw&cp=9&gs_id=y&xhr=t&q=survivalisme&pf=p&tbo=d&output=search&sclient=psy-ab&oq=survivali&gs_l=&pbx=1&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_qf.&fp=726bad85e67ebe3b&bpcl=39314241&biw=1093&bih=514
Votre catastrophisme n’est pas fondé parce que depuis Weimar les capitalistes et les dirigeants politiques, économiques ont fait des progrès pour éviter le pire et les effets d’une crise financière majeure comme en 1929. Le patron de La Fed en est un spécialiste et inonde le marché financier de liquidité à bas taux d’intérêts pour éviter la grande dépression. Comme la Banque d’Angleterre, mais nous risquons un scénario à la japonaise où depuis 1995 quoique fassent les gouvernements japonais ça ne fonctionne pas et ils sont dans une période de stagnation économique et d’endettement public considérable, environ 200% du PIB, mais la dette japonaise est soutenable parce qu’elle est détenue par les épargnants japonais et non le capitalisme financier dérégulé et apatride des spéculateurs.
C’est comme le nucléaire : on ne peut pas dire que parce que le pire n’est pas arrivé, que « ça » n’arrivera pas. Je me souviens d’une discussion à ce sujet ici.
Idem pour ce sujet. Absolument personne ne peut prévoir l’avenir…donc ce « catastrophisme » est un des futur possible…..ou pas. L’évacuer d’un revers de main, pourquoi pas. S’y préparer, pourquoi faire ?
1929, c’était 1929 : une autre époque, d’autres moeurs, d’autres gens, d’autres mentalités.
2012 et ce qui va suivre, j’attends de voir. Je n’évacue aucun scénario. Une stagnation, puis remontée ? Mais remontée vers quoi puique le monde de la conso est révolue ? Que le climat va avoir son mot à dire ?
Un effondrement ? Pourquoi non fondé ? parce qu’il impossible mentalement d’envisager que notre société s’effondre ? Surtout la France ?
J’imagine quelqu’un affirmant à un pharaon que son monde allait diparaitre dans le sable du désert, lol….et pourtant.
C’est drôle, ça me surpend toujours quand j’entends les gens affirmer que les choses vont évoluer de telle où telle façon…Je suis incapable de lire l’avenir pour ma part.
il y a juste quelque chose que j’ai du mal à comprendre, pourquoi ne pas envisager une sortie « à l’argentine » de la crise ? Tirer un trait sur leur dette, contractée en grande partie sous une dictature, leur a permis d’astucieusement rebondir et d’être en bien meilleur santé aujourd’hui. J’ai aussi parfois l’impression que nous manquons d’imagination, et d’optimisme, deux qualité qui permettraient sans problème de mieux faire avancer la grèce…
Pour envisager une sortie à l’Argentine il faudrait que nos dirigeants aient plus le souci de leurs peuples plus que du système bancaire qui leur fait payer très chèrement l’endettement des états qui a permis et permet encore leur sauvetage de leurs propres errements. A cela s’ajoute l’obsession de faire l’Europe à tout prix et selon le modèle allemand ce qui est la cause de la névrose de nos élites puisque c’est elle qui dicte sa loi : lors de la tentative d’union bancaire elle a obtenu que ses banques ne soient pas contrôlées par cette « union ».
Cependant tout cela ne peut que mal se terminer mais nul ne peut dire quand par exemple la Grèce fera défaut puisque les « solutions » ne consistent qu’à gagner du temps, retarder une échéance. Nos dirigeants actuels ont la possibilité de faire autrement il leur suffirait de s’inspirer des analyses d’Emmanuel Todd, Jacques Sapir, Jean Luc Gréau; ce dernier propose d’organiser la faillite des banques pour remettre le système à plat sur des bases saines et réalistes donc de cesser ces politiques d’austérité inutiles et malfaisantes. Ces derniers ne sont pas des « experts stipendiés par le système »!
L’IIF se réjouit de la tournure des évènements parce qu’un défaut grec est évité dans l’immédiat. Mais l’opération de rachat signifie potentiellement (pour le peu de banques qui ont encore des titres grecs) de larges pertes dans la mesure où les Etats européens ne paieront jamais les obligations à « face value », mais plutôt à un prix proche de celui de marché.
Ces « incertitudes » sont liées au manque de détails concernant les conditions de rachat, ainsi que la proportion de titres aujourd’hui détenus par des hedge funds que l’IIF ne peut pas réunir autour d’une table, contrairement aux établissements bancaires.
Le problème concerne également les banques grecs qui détiennent encore près de 5% de la dette publique grecque. Si ces banques vendent leurs obligations avec un discount de 60 ou 70% elles auront besoin d’être fortement recapitalisées.
D’une manière ou d’une autre les autres Etats devront donc payer s’ils veulent que le FMI ouvre à son tour son porte monnaie.