L'actualité de la crise : ILS ONT FRANCHI LE RUBICON ! par François Leclerc

Billet invité

Un rideau de fumée entoure les résultats de la réunion ministérielle à propos de la Grèce, que les déclarations officielles ne contribuent pas vraiment à dissiper. François Hollande a cru ainsi pouvoir estimer que « la résolution de la crise grecque allait permettre de lever tous les doutes sur l’avenir de la zone euro », ce qui lui sera immanquablement rappelé !

En premier lieu parce que tout repose sur des projections du taux de la dette publique par rapport au PIB éminemment sujettes à caution, comme l’expérience l’a montré. Continuer d’appuyer le raisonnement sur de tels calculs témoigne pour le moins d’une certain dose de désinvolture. En second parce que les chiffres qui sont affichés pour les besoins de la cause sont faux !

Un document dont le Financial Times fait état montre que le taux de la dette par rapport au PIB résultant de l’application du cocktail de mesures décidées devrait aboutir en 2020 à 126,6 %, et non les 124 % annoncés. Un détail qui a son importance quand on sait que cette question était au centre des désaccords avec le FMI et qu’un compromis a été passé, qui n’a pas été divulgué. Il est en effet omis de préciser, pour justifier le chiffre de 124 %, qu’un nouvel allégement de la dette devra intervenir d’ici cette lointaine échéance, dont il n’est pas fait expressément mention. Cela pourrait être le cas, est-il murmuré, lorsqu’un excédent budgétaire primaire sera dégagé en Grèce (ce qui ne pourra pas intervenir, en tout état de cause, avant la tenue des élections allemandes). Mais, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.

Le plus gros mensonge est ailleurs : ils ont déjà franchi le Rubicon ! Il a été possible – au prix de très laborieuses discussions – d’éviter de devoir afficher des pertes et de reconnaître que la Grèce ne pourra jamais rembourser dans leur totalité les crédits qui lui ont été accordés et qui viennent d’être discrètement augmentés (pour racheter sa dette via le FESF). Ni les diminutions des taux d’intérêt, ni le report du versement des intérêts, ni le rachat par le gouvernement de sa dette sur le marché, ni enfin la modification du calendrier de remboursement, toutes formules qui ont été utilisées pour éviter d’effacer une large partie de la dette, ne régleront la question… Toutes ces astuces d’illusionnistes ne masquent pas qu’une restructuration en bonne et due forme vient d’être opérée, qui doit encore être approuvée par le Parlement allemand (à suivre).

Un des tours utilisé risque d’ailleurs de mal se passer. Car, dès l’annonce qu’un rachat sur le marché de la dette grecque était envisagé, les cours de celle-ci ont immédiatement grimpé, rendant l’opération beaucoup moins avantageuse et diminuant le soulagement qui en était attendu, le différentiel entre le prix de marché et d’émission diminuant. C’est ce qui a fait dire à Christine Lagarde que « moins nous en parlons, mieux cela vaut », mais dire cela était déjà de trop ! Il fallait une certaine candeur pour croire que les hedge funds, en embuscade, qui avaient refusé de participer à la restructuration précédente, n’allaient pas profiter de l’occasion pour prendre leur bénéfice au maximum… Pour leur part, les banques grecques, qui ne pourront pas refuser de participer à l’opération – et qui sont de grosses détentrices de la dette – voient leurs plus-values potentielles fondre, alors qu’elles attendent déjà d’être renflouées, ce qui ne va rien améliorer. Elles ne sont rassurées que sur un seul point : pas question de nationalisation !

Ce dont il est question, c’est qu’il va falloir un jour ou l’autre reconnaître des pertes au niveau des États européens, un obstacle de plus au désendettement stratégique affiché. Les montages financiers qui ont permis de financer les plans de sauvetage seront fragilisés, eux qui s’appuyaient sur des garanties pour fabriquer du hors bilan

En toile de fond, l’OCDE vient de rendre publiques ses dernières prévisions. Elles intègrent une nouvelle détérioration de la croissance dans les 34 pays qui en sont membres. Un seul chiffre résume l’ensemble : il était encore question en mai dernier d’un taux de 2,2 % pour 2013, il serait plutôt de 1,4 %… Le monde vit désormais avec deux épées de Damoclès au-dessus de la tête : la récession qui s’approfondit en Europe et celle qui menace aux États-Unis, si le « mur budgétaire » n’est pas évité. Pier Carlo Padoan, l’économiste en chef de l’OCDE, appelle à éviter tout « assainissement excessif des finances publiques à court terme » des deux côtés de l’Atlantique.

Mais pourquoi ne convoquent-ils pas un G20 pour en finir, comme ils savent si bien déclarer l’avoir fait ?

81 réponses sur “L'actualité de la crise : ILS ONT FRANCHI LE RUBICON ! par François Leclerc”

  1. Toujours sur le ‘miracle’ Allemand..pourquoi en ont-ils si honte?

    Berlin caviarde un rapport sur la pauvreté en Allemagne.

    Le gouvernement allemand a édulcoré un rapport quadriennal sur la richesse et la pauvreté dans le pays élaboré par le ministère du Travail, allant jusqu’à supprimer des passages critiques sur le creusement des inégalités, rapporte mercredi le Süddeutsche Zeitung.

    Ainsi dès l’introduction du rapport, l’affirmation suivante: « le patrimoine privé en Allemagne est très inégalement réparti » a disparu de la version retouchée par rapport à celle d’origine, dont le journal a obtenu copie.

    De même, il n’est plus fait mention de certaines précisions factuelles, par exemple le fait qu' »en Allemagne en 2010, près de 4 millions de personnes travaillaient pour un salaire horaire brut de moins de 7 euros », relève encore le quotidien.

    Le rapport ne reflète pas l’opinion du gouvernement ? Changeons le rapport

    Une autre phrase, qui dénonçait la baisse des salaires réels ces dix dernières années pour les personnes à faibles revenus, perçoit à présent ce déclin comme « le signe d’améliorations structurelles » du marché du travail, la création de nombreux emplois à bas salaires entre 2007 et 2011 ayant permis le retour à l’emploi de chômeurs.

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_berlin-caviarde-un-rapport-sur-la-pauvrete-en-allemagne?id=7882815

    A forwarder d’urgence à Calvi,Barbier et consorts..

    –Vrais chiffres chômage octobre 2012, 82700 chômeurs de plus.

    82 700 demandeurs d’emploi en +, malgré 277 700 radiés en Octobre 2012 (64 % des sorties de pôle emploi).

    5 581 800 demandeurs d’emploi « officieux ».

    8 500 000 minimum, en comptant les demandeurs d’emplois invisibles, pour 148 657 offres d’emplois y compris contrats aidés etc ..

    soit en moyenne 1 emploi, le plus souvent très précaire, pour 57 demandeurs ( ne vous tapez pas dessus quand même pour le prendre ).

    Sur 10 chomeurs qui sortent des listes A,B et C, seuls 2 sortent pour reprise d’emploi ( y compris contrats aidés ! ).
    Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Octobre 2012 :

    – Défauts d’Actualisation : 193 800, 44,7 % des sorties des listes
    – Radiations Administratives (les punis) : 37 600, 8,7 % des sorties

    – Autres Cas ( mystérieuse rubrique, les morts, suicidés, emprisonnés ?) : 46 300, 10,7 % des sorties.

    soit 277 700 radiés des listes ( 64,1 % ) pour autres motifs que :

    – Stages parking : 37 000, 8,5 % des sorties.

    – Arrêts maladie, maternité etc : 32 200, 7,4 % des sorties.

    – Reprises d’emploi déclarées : 86 700, ne représentent que 20 % des sorties des listes de pôle emploi, et encore, y compris contrats aidés, etc ..

    Demandeurs d’emploi par catégories :

    A : 3 103 300 + 1,5 % ( + 10,6 % sur 1 an )
    B : 607 100 + 1,4 % ( + 9,3% sur 1 an )
    C : 876 600 + 2,1 % ( + 5,2 % sur 1 an )
    D : 260 500 + 4,8 % ( + 10,9 % sur 1 an )
    E : 355 000 -0,2 % ( + 8,9 % sur 1 an )

    TOTAL : 5 202 500 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 8,9 % sur 1 an, + 82 700 en 1 mois.

    TOTAL, dom-tom compris : 5 581 800
    Le + scandaleux,LES DEMANDEURS d’EMPLOI INVISIBLES, complètement en dehors des statistiques

    Ne sont pas comptés dans ces 5 581 800 demandeurs d’emploi et travailleurs pauvres occasionnels :

    1 265 600 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 038 000 de foyers (chiffre sous estimé datant de l’an passé) , seuls 772 400 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d’autres suivis ( associations, collectivités locales etc ) en sachant qu’un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d’un demandeur d’emploi en son sein.

    + 1 000 000 au bas mot, de bénéficiaires de l’AAH ou d’une pension d’invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi.

    + des centaines de milliers, voire peut être + d’1 million de SANS-DROITS, principalement :

    – des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeur d’emploi, qui comme vous le savez n’ont même pas droit au RSA. ( quasi unique en Europe )

    – des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 600€ d’allocation chomage, ou 743€ d’allocation adulte handicapé, vous n’aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 598€ par mois, si vous ètes NON SDF.

    – on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable

    – des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA.

    – des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA

    – on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d’emploi, en concurrence avec les autres ( même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voir gratuits)

    – on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d’emploi en parallèle.

    Faites le calcul vous même, on arrive au total, à environ 8,5 MILLIONS au bas mot, demandeurs d’emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.

    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-MensuelleHap523.pdf

    1. Merci pour cette analyse et ces chiffres – peu réjouissants –
      Heureusement il y a Copé-Fillon pour nous divertir

      (le fait divers fait diversion comme disait Bourdieu)

    2. A propos du rapport sur la pauvreté en Allemagne, tiré du  » monde », contorsions extrême de la langue de bois, on dirait du Jducac pris la main dans le sac (le feuilleton ump c’est du jus de Dallas à coté)
      « Une autre phrase qui dénonçait la baisse des salaires réels ces dix dernières années pour les personnes à faibles revenus perçoit à présent ce déclin comme « le signe d’améliorations structurelles » du marché du travail, la création de nombreux emplois à bas salaires entre 2007 et 2011 ayant permis le retour à l’emploi de chômeurs.
      Toujours selon le Süddeutsche Zeitung, le ministre libéral (FDP) de l’économie, Philipp Rösler, aurait notamment fait signifier que la première version du rapport du ministère du travail, contrôlé par la chrétienne-démocrate (CDU) Ursula von der Leyen, ne cadrait pas avec l’opinion du gouvernement.
      et le top quand à l’esprit (du F. Leclerc au premier degré de chez premier):
      « Ce n’est pas un rapport édulcoré », s’est défendue une porte-parole du ministère du travail interrogée par l’AFP. « Les modifications ont été faites après concertation des différents ministères », un processus « normal », d’autant plus que le rapport est dense – plus de cinq cents pages – et son domaine très large, a-t-elle insisté. Aucune date de publication n’est fixée pour l’instant, le rapport final devant encore être approuvé en conseil des ministres, a-t-elle précisé.

      1. @ roma 28 novembre 2012 à 16:09
        Je suis pour l’échange d’idées et d’arguments dans le respect de chacun et dans le but de faire se rapprocher les points de vue. Les vacheries et perfidies visant à s’attaquer aux personnes ne contribuent, selon moi, qu’à rabaisser et discréditer ceux qui s’y livrent.

      2. je suis rabaissé, 🙁 dès lors échangeons :-> soucieux comme vous de « l’échange d’idées et d’arguments dans le respect de chacun et dans le but de faire se rapprocher les points de vue » (beau programme en effet que mafia et intégrisme pourrait sceller >:-> ) et puisque aujourd’hui je n’ai strictement aucune idée, et qui plus est de mauvais poil et ne sachant jamais avec Jducac si il/vous êtes auteur (grimé un peu témoin de Jéhovah) ou narrateur d’une machine hétéronome, je préfère vous laisser préparer vos appâts, me contentant d’un sortilège, mon poisson aux écailles urticantes qui ne vous mordra plus, juste tester si oui ou non vous existez, ;
        [à propos du sermon qu’il écoutait chaque dimanche]

        « Je ne crois pas un traître mot de ce qu’il raconte. Lui, par contre, y croit totalement et je tiens à entendre une fois par semaine un homme qui a inébranlablement confiance en lui-même ! »

        David Hume, Une Tasse de thé, recueil de lettres

    3. Tu as fait une bonne synthèse de la misère contemporaine. J’espère qu’elle va croitre et venir toucher les classes moyennes, ces autruches qui au mieux déplorent en buvant leur thé, au pire s’évertuent à détourner l’esprit de ces réalités et à ignorer le type qui fait la manche à l’entrée de l’hyper.
      A ce moment-là, ça bougera sérieusement. Pas compter évidemment sur les politiques, pour un Melenchon on nous a refilé 10 Copé.

    4. Bonjour,

      Merci pour ces indications trop souvent ignorées d’une grand nombre parmi nous.
      A cette cadence là, je crains que le pire soit devant nous….

      Bonne journée.

    5. Cher dissy
      Puis-je copier-coller votre excellent commentaire au sujet de l’Allemagne, pour le balancer sur le blog de Jean Quatremer, où se trouvent de nombreux contempteurs du supposé « modèle allemand »?
      cordialement
      Jeanba Ba

    6. Dissydément grotesque, t’as oublié les nourrissons qui voudraient bien cachetonner pour Blédina, les sans-papiers qu’en voudraient ben pour s’inscrire à Paul Emploie, les rentiers qu’aimeraient ben bosser un peu avant d’calancher pour voir comment qu’ça fait, les internés pour raison d’santé ou à la Santé, les nains pour lancer d’nain scandaleusement privés de leur gagne-pain, etc, etc, etc.

    7. Très bon travail. C’est passionnant d’avoir les vrais chiffres. La désinformation mediatique par le trafic de chiffres est en effet scandaleuse et il faut remettre les choses a leur place et quand il est possible de le faire avec des faits comme ici, c’est parfait. Félicitations encore pour ce travail, c’est le genre de billets a faire suivre. A ce rythme la, on va atteindre les 10 millions en 2014/2015.

    8. Bon travail.
      J’avais écris ce jour sur Libé un post dans ce gout la, me basant sur les chiffres US.
      8% officiels mais presque le double en officieux.
      Les USA utilisent les memes méthodes de décomptage…Et en Europe on utilise les memes méthodes fallacieuses pour diminuer les chiffres.
      En clair ça nous fait en France prés de 6 millions…
      Aux USA, les shadows stats arrivent meme à 22%.
      Ce qui ferait en France environ 8,25 millions de chomeurs….
      Pile poil!

      http://www.shadowstats.com/alternate_data/unemployment-charts

      Ces diverses sources prouvent l’exactitude de ces évaluations.

    9. 8.5 MILLIONS, si on compare ce chiffre à la totalité des forces de l’ordre, soit environ 150000 policiers, 100000 gendarmes et en comptant même près de 700000 militaires et réservistes, çà nous fait en gros, du 1 pour 8. Je dis çà, je dis rien …hein.

  2. « appelle à éviter tout « assainissement excessif des finances publiques à court terme »  »

    Si même l’OCDE se met refuser de reciter la messe avec la canaille UE, où va-t-on mon bon monsieur, je vous le demande ?!
    Le scandale est évité de justesse et Mme Merkel ne s’est pas roulé sur le tapis, grâce à cette géniale formule que des générations de larbins ultra-libéraux ont enfin réussi à mettre au point: « assainissement excessif ».
    C’est quasiment du Molières, quelque chose qui touche sans même effleurer, le sourire de Copé à la micro-seconde avant qu’il n’entre sur un plateau pour mentir comme un arracheur de dents.

      1. Beaucoup plus difficile : Dessine-moi les contours de ton être, Virgule, de ton désir le plus fou.
        Une piste de réflexion – sans filet et sans béquille – des peintres ont peint des fleurs en guise d’autoportrait. Lesquels ?
        La vie est un immense champ de pétales fanées depuis des siècles et des siècles.
        À vous de voir si un vase doit absolument rentrer dans la composition.
        Assorti d’un avertissement : ici, c’est pas l’usine !
        Et vous préviens, avec la couleur, cela sera peut-être. Aussi vrai qu’il y a de la chair sur les os avec un nerf dedans.

    1. Pourquoi Merkel et Hollande ne susurrent pas à l’oreille du Gouvernement Grec de diminuer les ventes d’armes : 8 milliard d’euros…+ de 3% du PIB ?…pourquoi font-ils silence sur les fortunes grecques amassées en Suisse et dans les paradis fiscaux ? et l’église orthodoxe ?
      plus facile de massacrer le peuple grec que les tenants du Capital ?

    1. Eh ben va y’ avoir des cocus… Apparemment le prix du rachat (aidé par le fesf évidemment) serait plafonné à la valeur de marché du vendredi précédent le sommet… Faut pas rêver...

      Les Etats membres « ont été informés » que la Grèce « considérait certaines réductions de dettes dans un futur proche », indique le communiqué. Ce rachat ne pourra prendre comme base qu’un niveau inférieur à celui de la clôture de vendredi. Ceci pourrait signifier la réduction de deux tiers du stock de dette détenu par les créanciers privés, soit 30 milliards d’euros, qui seraient donc rachetés pour 10 milliards d’euros. Le FESF devrait aider Athènes à réaliser ce rachat.

    2. ce «bricolage» permet surtout de gagner du temps…avant la prochaine « réunion du siècle »

      Du 30 novembre au 2 décembre aura lieu, à Athènes, la Conférence nationale de Syriza. Fondée en 2004, cette coalition regroupe aujourd’hui 17 partis du spectre de la gauche. Sa principale composante est Synaspismos. Alexis Tsipras en est la figure politique la plus connue. Entretien avec la députée Rena Dourou sur les enjeux de cette conférence nationale….
      http://www.humanite.fr/monde/rena-dourou-une-conference-nationale-de-syriza-pour-reussir-un-parti-pour-et-par-le-peuple-509

  3. Dans la série l’actualité de la crise en France, une info entendu d’un gros acteur du retail: -30% en octobre sur une année glissante dans les supermarchés français à la caisse (CA).

    A recouper, ça semble énorme mais le pire c’est que c’est crédible…

  4. Faut le dire François, le deal est excellent pour la Grèce. Deuxième restructuration massive en un an, du jamais vu.

    1. Ok Vigneron, mais quid des murs d’Espagne, d’talie, d’Irlande? Et des autres dont nous mêmes? Car a ce train là, c’est nous autres qu’allons devenir préoccupants. Demain, même train, même heure comme dirait l’autre? Ça sonne un peu comme un ascenseur pour l’echaffaut, non? Car a ce train là, les autres vont devenir jaloux de la Grèce , ce qui sera un comble…

  5. « Pour leur part, les banques grecques, qui ne pourront pas refuser de participer à l’opération – et qui sont de grosses détentrices de la dette – voient leurs plus-values potentielles fondre, alors qu’elles attendent déjà d’être renflouées, ce qui ne va rien améliorer. Elles ne sont rassurées que sur un seul point : pas question de nationalisation ! »

    Un détail m’échappe…pourquoi ce qui est bon pour les hedge funds serait mauvais pour les banques grecs, si le cours des obligations grimpe sur le marché secondaire, les banques grecs détentrices de titres devraient aussi faire une bonne opération à la vente?

  6. Un autre qui franchit le rubicon. Arnaud Montebourg alias Monsieur Propre !

    « La France doit exploiter son gaz de schiste à l’aide de techniques propres plutôt que de l’importer, estime Arnaud Montebourg, lors d’un colloque organisé par l’Union française de l’électricité, l’organisation patronale du secteur électrique… »

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/28/gaz-de-schiste-mieux-vaut-l-exploiter-que-l-importer-estime-arnaud-montebourg_1796964_3244.html#xtor=AL-32280515

    1. @ Papillon
      Oui ,je connais la méthode , avec des pioches et des casques : Des mineurs ! Trop fort le gars

    2. Bonsoir à tous.

      Sans le savoir, Monsieur Montebourg vient d’inventer un nouveau concept: Technique de polution propre à la française. Les autres sont cons, ils font tout salement!

      Pour ma part, je propose d’aller encore plus loin, de procéder à la fracture hydraulique avec de l’eau bénite. L’eau bénite ça ne peut pas faire de mal, c’est bon pour tout. Il y aura de plus un avantage moral certain, si la planète est quand même rendue moribonde à cause de l’exploitation des gaz de schiste, l’espèce humaine lui aura donné par avance l’absolution.

      1. En effet, Ig. Il y a 3 centrales nucléaires sur le Mississippi.

        Mais regardez bien le principe américain :
        Les ingés de l’armée veulent se garder de l’eau en cas de pépin imprévu, mais les commerçants préfèrent continuer leur activité le plus possible quitte à provoquer des catastrophes ensuite.
        Clair que ces commerçants n’auront pas à assumer d’éventuels dégâts…

  7. tiré d’un article du Point ( merci à l’auteur)
    Ce que le nouveau plan d’aide à la Grèce va coûter à la France

    Les Européens ont à tout prix voulu éviter un effacement d’une partie de la dette grecque qu’ils détiennent. Les mesures décidées (voir plus haut) n’en vont pas moins impacter leurs finances. Éric Dor, directeur de recherche à l’IESEG School of Management, a calculé ce coût pour la France. La réduction de 1 % du taux d’intérêt sur les prêts bilatéraux accordés va diminuer ses recettes de 113,8 millions d’euros par an pendant 30 ans. Un chiffre peu ou prou confirmé par Pierre Moscovici, qui évoque 115 millions par an. «On ne fait pas de profit sur le malheur d’un peuple», explique le ministre. Sauf que la France a elle-même emprunté sur les marchés pour prêter à la Grèce, ce qui a augmenté sa dette brute et lui coûte de l’argent.

    Par ailleurs, les intérêts payés par la Banque de France sur les obligations grecques qu’elle détient seront, in fine, reversés à la Grèce, et non plus à la France. S’il est difficile d’évaluer exactement le manque à gagner pour la France, l’encours total des obligations grecques détenues par la BCE n’étant pas public, Éric Dor se risque à avancer le chiffre de 1,422 milliard, le tout étalé sur plusieurs années.

  8. assainissement excessif des finances publiques à court terme

    Ce n’est qu’un prétexte pour casser du service public, et privatiser des services sociaux.

    Soumettre les budgets publics et sociaux à la loi des marché a été voulu aussi bien par la droite libérale, que par la gauche social-libérale.

    Après ils viennent dans nos chaumières verser des larmes de crocodiles par écran plat interposé:
    augmentation de la pauvreté, des expulsions, de la précarité, du chômage.

    Mais s’ils voulaient qu’ils n’en soit pas ainsi, ils changeraient de politique. Non ?

  9. La colère monte en température. La contention n’a qu’un temps. Gare à l’indigent qui n’a plus rien à perdre, pas même un cabanon hypothéqué. Il s’affranchit, le rubicond ! (recyclage goscinnesque)

  10. http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/28/ogm-l-agence-europeenne-de-securite-alimentaire-rejette-l-etude-seralini_1797231_3244.html

    « L’étude Séralini sur la toxicité des OGM « enterrée » par les experts européens »

    Ouf ! la brigade de l’EU est enfin venue à bout de ce dangereux individu ! Quel soulagement, le Attila des ogm enfin mis hors d’état de nuire !

    « L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a définitivement rejeté, mercredi 28 novembre…  »

    Traduction : les caves ont frappés !

    « Les lacunes importantes constatées dans la conception et la méthologie de l’article (…) impliquent que les normes scientifiques acceptables n’ont pas été respectées et, par conséquent, qu’un réexamen des évaluations précédentes de la sécurité du maïs génétiquement modifié NK 603 n’est pas justifié », écrit l’EFSA. »

    Ils ne doutent de rien. Ils sont trop idiots pour comprendre que leur propagande en fait un héros.

    1. Et dans le même temps…

      http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/09/ogm-monsanto-echappe-a-une-audition-par-l-anses-sur-le-mais-nk603_1788553_3244.html

      « 

      Cité par le Quotidien du médecin, le directeur de l’évaluation des risques à l’Anses, Dominique Gombert, a indiqué aux députés que l’agence avait adressé à Monsanto « un courrier extrêmement précis sur les questions que nous souhaitions leur poser, notamment sur les effets dans les études à long terme. Suite à ce courrier, …, la société a fait savoir que, dans le délai imparti, il ne lui était pas possible de mobiliser ses experts, sachant que cette audition donnait lieu à la publication des verbatim des échanges organisés »

  11. Les nouveaux projets tordus dictatoriaux de l’UE:

    Budget zone euro, eurobonds… la Commission dévoile son plan pour l’avenir de l’UEM.

    http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/181625/budget-zone-euro-eurobonds-la-commission-devoile-son-plan-pour-l-avenir-de-l-uem.html

    Ces 14 pays vont faire l’objet d’un bilan approfondi.

    Au sein de la zone euro, les pays concernés sont la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, Chypre, la Slovénie, la Finlande, et pour la première fois les Pays-Bas et Malte. En-dehors de la zone euro, le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark, la Bulgarie et la Hongrie sont pointés du doigt.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/780589/economie-la-belgique-pointee-du-doigt-par-l-ue.html

    Examen annuel de croissance – La Commission européenne appelle à revoir la déduction des emprunts hypothécaires.

    Au chapitre fiscal, la Commission suggère de « réduire fortement la pression fiscale sur le travail dans les pays où elle est comparativement élevée et entrave la création d’emplois ». Mais « pour que les réformes n’aient pas d’incidence sur les recettes, les taxes telles que les taxes à la consommation, les impôts périodiques sur la propriété immobilière et les taxes environnementales pourraient être augmentées ». Elle suggère aussi de « lever des recettes additionnelles, en élargissant les bases d’imposition plutôt qu’en augmentant les taux d’imposition ou en créant de nouvelles taxes ». Il convient selon elle « de réduire ou de supprimer les exonérations fiscales, les taux réduits de TVA ou les exonérations des droits d’accise ».

    http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/181633/examen-annuel-de-croissance-la-commission-europeenne-appelle-a-revoir-la-deduction-des-emprunts-hypothecaires.html

  12. L’économiste de l’OCDE, Pier Carlo Padoan, parle d’une « pression déstructurante sur la zone euro ». Les sommets concernant le « sauvetage » 🙂 de l’euro n’ont que deux objectifs, invariablement: primo rassurer les marchés financiers, et secondo, de gagner du temps, pour des raisons électorales et dans l’espoir fou que « les choses s’arrangeront avec le temps ».

  13. L’effacement de la dette est devenu tolérable pour les banquiers et autres financiers car elle est entre les mains d’organismes publics.

    En passant, j’ai appris que dans cet accord, il y a un sauvetage de l’Irlande. C’est le pays qui a « démontré que la rilance marche ». L’information est d’une discrétion tout à fait remarquable. Aussi grandiose que l’échec du truc et l’entêtement à aller dans la même direction. Selon les tenants de cette direction, il faut sauver les banquiers. Si des morts dans la population en résulte, ce n’est pas grave.

    L’Unon Européenne est en train de mourir sous nos yeux. Cameron veut sortir la Grande-Bretagne de l’Euorpe. Les Allemands et les Hollandais ne veulent plus entendre parler de solidarité. La haine des Grecs pour les premiers doit avoir atteint de très hauts niveaux. Elle est en hausse en Espagne, au Portugal et en Italie. Adolf Hitler doit en rigoler dans sa tombe. J’en pleure.

  14. Ne soyons pas naïfs !
    Les « créanciers » utiliseront tout leur pouvoir de nuisance et de lobbying .
    Et leurs sbires continueront a engranger des profits.

    http://corporateeurope.org/publications/profiting-from-injustice

     » En pleine crise de la dette en Grèce, récemment, plusieurs sociétés juridiques ont pressé des entreprises multinationales d’utiliser l’arbitrage relatif à l’investissement pour défendre leurs profits. K&L Gates a suggéré à ses clients d’utiliser la menace de l’arbitrage comme un “outil de marchandage” dans les négociations sur la restructuration de la dette. »

  15. Bonsoir à tous.

    Ils ont franchi le Rubicon? Oh les amis! Avec la crise, des rubis ça fait longtemps qu’il n’y en a plus! Pour le reste….
    A la libération, un résistant fut présenté à De Gaulle, il ne se disait que capitaine.. De Gaulle lui demanda: Vous ne savez pas coudre?
    Nos dirigeants, eux, ils savent peindre hein!? Spécialisés dans le camaïeu de gris! De gris fumée à gris pigeon , pardon, tourterelle …..
    C’est vraiment le théâtre de la Monnaie à Bruxelles!

    Tiens j’oubliais: le réel: ces derniers jours je recevais une amie grecque: ce dont on ne parle pas beaucoup chez les heureux européens c’est que beaucoup d’immigrés du Pakistan ou d’Afghanistan ,ou d’ailleurs à l’est entrés facilement en Grèce parce qu’avec des milliers d’îles le contrôle aux frontières …. , mais refoulés par les autres pays européens, se constituent en bandes pour ne pas mourir de faim et s’en prennent aux maisons isolées, aux vieux….
    On pourrait pourtant en loger beaucoup sur les aéroports vides!
    C’est bien l’Europe du vivre ensemble! Récession, chômage monstrueux des jeunes, pauvreté qui s’accroît dramatiquement…. Et pendant ce temps là, le Congrès s’amuse!

    Je propose une pétition pour déplacer le siège des institutions européennes à Waterloo, ce serait plus approprié!

    Cordialement

  16. Vu au zapping canal , des allemands qui s occupent des espaces vert de leur ville , salaire 1euro de l heure .Y a pas un truc qui merde ,entre ces milliards versés à l economie financière , et ces gens qui doivent vivre avec 169euros /mois

    1. Tss tss, faut pas pousser l’Ardèche, c’est pas loin de l’esclavage mais ils touchent leur Alg II, kamême…

  17. Un peu d’humour :

    vous soutenez François Fillon, alors rejoignez le RUMP (Rassemblement UMP) ! Par le plus coquin des hasards, RUMP veut dire croupion, postérieur ou encore fesse en anglais. Un Fillon à la tête du RUMP, on aura tout vu !

  18. L’ennui avec les révolutions c’est qu’elles trouvent toujours leur salaud, au bout du compte. Il reste à inventer l’entreprise collective de transformation de la société. Et merde aux réalisations des destinées personnelles des néo-rétro-romantiques: aussi paumés que des bobos en quête d’auto-justification.
    Le rouge c’est beau. En dessous d’un drapeau noir?
    Ordoncques les déclics se font sur la pellicule de l’affect, de l’émotion, du sensible.
    Alors écoute vite Léo Ferré. Ecoute.

    Le vers doit faire l’amour dans la tête des populations […] A l’école de la poésie on n’apprend pas, on se bat!

    Monsieur!
    Madame!

    Laissez donc ces gens-là tranquilles
    Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
    Ces désespoirs soumis
    Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
    Avec les poumons resserrés
    Les mains grandies par l’outrage et les bonnes moeurs
    Les yeux défaits par les veilles soucieuses…
    Et vous comptez vos sous?
    Pardon…. LEURS sous!

    Ce qui vous déshonore
    C’est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
    Dans vos salles de bains climatisées
    Dans vos bidets déserts
    En vos miroirs menteurs…

    Vous faites mentir les miroirs
    Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
    Cravatés
    Envisonnés
    Empapaoutés de morgue et d’ennui dans l’eau verte qui descend
    des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
    A un point donné
    A heure fixe
    Pour vos narcissiques partouzes.
    Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
    Tellement vous êtes beaux
    Et vous comptez vos sous
    En long
    En large
    En marge
    De ces salaires que vous lâchez avec précision
    Avec parcimonie
    J’allais dire « en douce » comme ces aquilons avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification…
    Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l’anonymat.

    Les révolutions? Parlons-en!
    Je veux parler des révolutions qu’on peut encore montrer
    Parce qu’elles vous servent,
    Parce qu’elles vous ont toujours servis,
    Ces révolutions de « l’histoire »,
    Parce que les « histoires » ça vous amuse, avant de vous intéresser,
    Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu’il s’en prépare une autre.
    Lorsque quelque chose d’inédit vous choque et vous gêne,
    Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place
    Dans un palace d’exilés, entouré du prestige des déracinés.
    Les racines profondes de ce pays, c’est Vous, paraît-il,
    Et quand on vous transbahute d’un « désordre de la rue », comme vous dites, à un « ordre nouveau » comme ils disent, vous vous faites greffer au retour et on vous salue.

    Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les révolutions.
    Vous seriez même tentés d’y apporter votre petit panier,
    Pour n’en pas perdre une miette, n’est-ce-pas?
    Et les « vauriens » qui vous amusent, ces « vauriens » qui vous dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les « vôtres » dans un drapeau.

    Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras!
    La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
    Vous avez le style du pouvoir
    Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
    Comme si vous parliez à vos subordonnés,
    De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu’on vous montre du doigt, dans les corridors de l’ennui, et qu’on se dise: « Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper »
    Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables; seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore…
    Vous voulez bien vous allonger mais avec de l’allure,
    Cette « allure » que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
    Et quand on sait ce qu’a pu vous coûter de silences aigres,
    De renvois mal aiguillés
    De demi-sourires séchés comme des larmes,
    Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
    Je me demande comment et pourquoi la Nature met
    Tant d’entêtement,
    Tant d’adresse
    Et tant d’indifférence biologique
    A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
    Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
    Jusqu’aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
    Dans votre grand monde,
    A la coupe des bien-pensants.

    1. Il reste à inventer l’entreprise collective de transformation de la société.
      à Sylvain

      Faut-il penser que la « gauche de droite » mais aussi les gauches « radicales » ont le souffle assez sincère que pour – déconstruire l’organisation hiérarchique du travail – construire le revenu de citoyenneté – rendre l’information totalement gratuite – il me semble plutôt qu’elles sont tentées d’y apporter leur

      petit panier, pour n’en pas perdre une miette, n’est-ce-pas?

      .. et puis, elles ont leurs syndicats.

      Les voyez-vous, ces débris du vingtième, nous accompagner dans une action collective d’autoformation d’envergure ? Si elles aiment que nous manifestions, c’est pour nous encourager à crier : « le pouvoir à machin,…le pouvoir à machin » !

      1. La question de la formation est centrale. À propos des partis, des syndicats des travailleurs comme ceux des patrons , Attali écrit cette semaine :

        « enfin, et surtout, ils sont d’accord pour ne pas toucher à un pactole, celui de la formation permanente, qui assure des revenus confortables à des tas de gens qui tournent autour d’eux ; de fait, la réforme de la formation permanente n’est même pas dans le mandat de la négociation ! »

        Attali, La société-de connivence

        Déjà qu’Attali ne pense qu’à moderniser que la chape de plomb qui recouvre les potentialités de la formation professionnelle, alors imaginer, un seul instant,construire avec tous une société d’autoformation à l’information généralisée en vue de la survie de l’espèce … 😉 .

        Manifestons, manifestons, manifestons … croisons les bras, … levons le poing, asseyons-nous, asseyons-nous, … occupons les trottoirs… occupons les trottoirs !

      2. Jean-Luce. Comme je vous rejoins!
        Le « pouvoir à machin » rendra toujours « l’action collective d’autoformation » illusoire.
        Je pense qu’il existe une entreprise délibérée d’abrutissement intellectuel par les médias et d’appauvrissement éducatif par les gouvernements.
        Nous n’en sortirons pas tant que cette affaire de souveraineté ne sera pas résolument abordée. Des forces obscures de la finance ont usurpé la puissance de frappe (par le vecteur monétaire), et subjugué les masses dans une sorte de relation sado-maso relevant sans doute du mécanisme d’identification à l’agresseur.
        Quand la multitude aura retrouvé la capacité de dire ‘non’ elle aura retrouvé son pouvoir.

      3. Sylvain, ce n’est pas ce que je dis. Que « nous disions non » ; c’est-ce que les postulants à la chefferie, quels qu’ils soient, attendent de nous, pour nous nous maintenir à l’âge du non (18 mois). Ce qui les intéresse c’est que nous nous contentions « d’occuper les trottoirs ».

      4. Il me semble que nous ne sommes pas foncièrement en désaccord : ce que j’entends par « dire ‘non », « s’approprier le non » c’est en référence à l’étape dans le développement du jugement et de la communication (15-18eme mois), lorsque l’enfant rencontre le refus de l’adulte (castration symboligene dirait Dolto), étape charnière dans la différentiation de l’Ego et de l’Alter Ego, de l’objectivation de l’autre et de la conquête de l’autonomie.

  19. Le jeu du dollar a été inventé dans les années 50 par le théoricien des jeux Martin Shubik.
    Les règles sont les suivantes : un dollar est mis aux enchères en public, par pas d’un cent et l’enchère en cours annoncée, et comme dans une enchère normale, le plus fort enchérisseur gagnera le dollar. Mais attention : le deuxième meilleur enchérisseur devra AUSSI payer son enchère, sans emporter le dollar.

    Les enchères montent vite. Lorsqu’un enchérisseur propose 99 cent pour le dollar, il peut gagner; mais celui qui a misé 98 cent a intérêt à proposer un dollar pour acheter le dollar. Certes, il ne fera aucun gain, mais c’est mieux que de perdre 98 cent. Et le jeu ne s’arrête pas là: désormais, celui qui a enchéri pour 99 cent a le choix entre s’arrêter et perdre ses 99 cent; ou proposer d’acheter le dollar pour 1.01 dollar, ce qui ne lui fera perdre qu’un cent au lieu de 99. Et le jeu continue; l’autre a le choix entre perdre un dollar ou deux cent en proposant 1.02 dollar, etc.

    Shubik jouait beaucoup à ce jeu avec ses collègues. Dans son article du Journal of conflict resolution de 1971, décrivant le jeu, il explique « qu’un large public est préférable, de préférence lors d’une soirée dans laquelle les esprits sont échauffés et la propension à calculer ne commence qu’après une ou deux enchères. Une fois qu’on a obtenu deux enchères, l’escalade commence. L’expérience montre qu’il n’est pas rare de vendre un billet d’un dollar pour une somme de trois, voire cinq dollars. (…) une fois que la partie a commencé, la fin sera un désastre pour les deux joueurs. Lorsque le jeu est joué en public, c’est en général ce qui se passe ».

    On raconte que lors de certaines parties de dollar aux enchères, le dollar a été vendu 200 dollars. Les collègues de Shubik se souviennent de soirées à l’issue desquelles des couples se sont tellement disputés qu’ils ont dû repartir dans des voitures séparées, après une partie de dollar aux enchères.

    Comment s’en sortir à ce jeu? La première solution consiste à voir ce qui va arriver et ne pas jouer. Mais dans ce cas, une possibilité de gagner un dollar sera perdue. Il pourrait être aussi possible que les joueurs communiquent, et s’entendent pour partager les gains du jeu en arrêtant rapidement d’enchérir. Mais comment faire pour que cet accord soit respecté? Selon Shubik, la théorie des jeux n’apporte pas vraiment de solution à ce problème. A part ne jamais se trouver dans ce genre de situation, ce qui n’est pas toujours possible.
    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2012/11/28/cope-fillon-et-le-dollar-aux-encheres.html

    Moi je connaissais le jeu de l’Euro grec, assez similaire, sauf qu’il se joue à coup de milliards.
    Une solution n’es pas évoquée par Shubik : ne jamais terminer le jeu, ou faire comme si en gagnant du temps. Le jeu se termine quand les poches sont vides, ou quand crédit est mort.
    Il se terminera donc, et la question n’est pas de savoir qui sera perdant, des grecs, des banques ou des contribuables : tous seront perdants. Plus exactement, ils ont déjà perdu mais on ne sait pas de combien tant qu’ils ne doivent pas l’avouer.

    1. On raconte que lors de certaines parties de dollar aux enchères, le dollar a été vendu 200 dollars.

      T’as une idée de ce qu’il est devenu ce dollar Shubik à 200 $ ? J’ai sous la main un collectionneur qui mettrait volontiers la main dessus pour 201 $.

  20. Attention, il y a une erreur de calcul !

    Le calendrier Maya prévoit la fin du monde pour le 21 décembre, or la deadline pour le « fiscal cliff » ne correspond pas à cette date.
    Comme quoi, il faut continuer à croire au miracle de l’économie de marché, ou le marché de l’économie, je sais plus ?
    De toute manière le Père Noel va m’apporter un cadeau, j’ai demandé un cadeau noté AAA, moins risqué il parait.
    Mais il m’a parlé d’un problème de récession, d’inflation, de chômage de masse,… je vois pas le rapport ?

  21. Quelle différence y a t il encore entre le syndicat’ jaune’ CFDT et le MEDEF?

    En lisant ceci,vous vous ferez votre propre opinion:

    La CFDT prête à un dialogue social à l’allemande.

    « Dans cette période de crise grave (…) nous sommes prêts à prendre nos responsabilités et à relever le défi de réformes structurelles », a déclaré Laurent Berger.

    http://www.latribune.fr/depeches/reuters/la-cfdt-prete-a-un-dialogue-social-a-l-allemande.html

  22. La mondialisation connaît une nouvelle pression par le bas, la remise en question d’une exploitation de la pauvreté dans d’autres pays du monde (comme la Chine avec ses industries) et du vide législatif environnemental en pleine crise écologique mondiale n’est pas au centre des débats, ce qui montre que le progrès social et écologique ne sont pas des données du capitalisme moderne. Le coût du travail et la compétitivité se sont imposés comme les « solutions » économiques futures pour résoudre la crise de redistribution des revenus actuelle.

    Cependant malgré les débats constants sur le coût du travail, il est impossible pour un pays quelconque de faire compétition avec un rapport de 1 salarié sur 20 ou plus, et comme il est de facto exclu économiquement de parler d’un renforcement de l’industrie nationale ou locale pour protéger ses salariés et ses entreprises face au dumping social, salarial et fiscal des pays qui exploitent cette pauvreté. On réduit le champ au coût du travail, qui même s’il était baisser, ne pourrait de toute façon concurrencer ses types de dumpings.

    Ses baisses successives qui se sont passés sur des années, avec de multiples baisses des droits, à transférer ses sommes colossales (qui se chiffre à plus de mille milliards parfois) vers les dividendes des hyper-riches, des actionnaires et des banques. Ses derniers profitent déjà de la manne de la mondialisation, c’est avantager ceux qui le sont déjà, et réduire le niveau de vie de ceux qui ne pourront de toute façon espérer une quelconque possibilité de concurrence pour entrevoir une possibilité de conserver à l’avenir des centaines de milliers d’emplois (les chiffres de l’industrie sont très parlant sur les pertes subies).

    Outre le fait que les possibilités (ou les volontés) politiques sont quasi-inexistantes dans ce rapport, le système des élections (la démocratie participative) ne mutent pas aussi rapidemment que celui des lois économiques, de plus il n’y a pas de réel changement puisque la souveraineté nationale et locale n’ont aucune influence sur les institutions financières comme le FMI ou la Banque Mondiale.

    Le coût du travail dans les pays qui subissent une délocalisation de pans (parfois) entiers de leurs industries ou de leurs services, devient le seul débat puisque toutes les autres possibilités sont exclus ou ne seront pas mise en oeuvre pour diverses raisons. La compétitivité devient alors le discours pour faire oublier que les capacités de concurrence ne sont pas réalisables, et que de toute façon les lois économiques ne vont pas dans ce sens, puisqu’il s’agit de compétitivité financière avec des lois qui avantagent, ceux qui peuvent en bénéficier avec comme outil de rentabilité la mondialisation par le nivellement vers le bas des populations, et avec pour objectif une plus forte concentration des richesses, sans que les frontières ou les problèmes nationaux n’interfèrent pour faire plus de profits.

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