L'actualité de la crise : TOUT ET SON CONTRAIRE, par François Leclerc

Billet invité

On s’en voudrait d’avoir été presque optimiste, pour une fois ! Les ministres des finances de la zone euro ne sont pas parvenus à un compromis après 12 heures de négociations. « Il s’en est fallu d’un cheveu » a déclaré Pierre Moscovici, qui a aussi reconnu que la complexité des solutions « dépasse l’entendement », ce que Wolfgang Schäuble a également admis : « les questions étaient si complexes que nous n’avons pas trouvé de solution définitive ».

Que faut-il entendre par là, à part que les ministres n’y comprennent plus rien ? Les éléments de ce « paquet », terme employé dans le communiqué final, suscitent tous des oppositions, qu’il s’agisse d’une extension de 15 à 30 ans de la maturité des dettes existantes, d’une diminution de leur intérêt ou bien de leur pure et simple réduction. Une autre hypothèse était de faire racheter de la dette existante, à sa valeur du marché, et d’éviter ainsi son remboursement à sa valeur faciale à échéance. Mais les calculs ont montré que le résultat qui pouvait en être escompté était loin du compte.

Après avoir tout exploré en long, en large et en travers, les ministres ont finalement donné jusqu’à lundi prochain aux techniciens pour travailler à une manière de combler le trou de 32 milliards d’euros, prix à payer pour entériner le report de deux ans des objectifs grecs de réduction du déficit, en supplément des tranches d’aide déjà dues et qui restent gelées. Car si les ministres sont tombés d’accord sur une chose, c’est qu’il était impensable que la Grèce parvienne à réduire à 120 % de son PIB sa dette d’ici 2020 et qu’il fallait en tirer les conséquences, mais comment ?

Les 44 milliards d’euros qui sont en suspens permettront de boucher le trou dans l’immédiat, s’ils sont en fin de compte versés, afin de faire rouler la dette grecque dont les créanciers sont la BCE, le FESF et le FMI, ainsi que de recapitaliser les banques grecques pour éviter qu’elles ne s’effondrent, avec des conséquences sur leurs consœurs européennes. Mais rien n’aura été résolu, au grand dam du FMI qui voudrait que la plaisanterie cesse car c’est jouer avec le feu : un autre trou se présente sans attendre.

Le choix est entre constater des pertes tout de suite ou plus tard, ce qui dans ce dernier cas implique de les accroître en remettant au pot. L’impasse est double, financière et politique. Pour en sortir, il faudrait adopter Le choix du défaut proposé par Paul Jorion !
 

50 réponses sur “L'actualité de la crise : TOUT ET SON CONTRAIRE, par François Leclerc”

  1. Défaut de toute l’Europe ?
    Mais aucun pays, composant l’Europe, pas même la Grèce, ne veut en entendre
    parler!

    Vous vous imaginez que l’Allemagne, qui remplit ses caisses, le voudrait ?

    Ca n’arrivera que le jour où les marchés jugeront que la situation est mûre
    et à mon avis ce sera quand la position respective de la France et de l’Allemagne
    deviendra intenable pour la première.

    Nous sommes en chemin.

    1. c’est qui la Grèce qui ne veut pas?
      son gouvernement?
      il n’existe pas, à part pour entériner les décisions des trois petits cochons

      1. Ben justement, le gouvernement grec sait au moins une chose: c’est que renvoyer
        les trois petits cochons, comme vous dites, ce serait risquer bien pire, défaut, sortie
        de l’euro (probable), marchés financiers internationaux et FMI.
        Et comme le peuple grec, c’est pas des islandais qu’on peut faire descendre de leurs 4×4
        de luxe et remonter illico sur des bateaux de pêche, ben …

      2. La Grèce peut faire défaut sans sortir de l’Euro…
        Rien dans les traités ne permet de la mettre dehors. C’est à elle-même de le vouloir.

        Songeons que le Monténegro et le Kosovo utilisent l’Euro comme monnaie nationale, alors qu’ils ne font même pas partie de l’UE!

    2. C’est là que ça me gène.

      Un défaut (un vrai, je parle. Pas un maquillage comme le pseudo déjà fait) , obligerait à recapitaliser les banques. Encore plus que d’habitude, d’ailleurs.
      Soit, endetter les états…

      Case à la retour départ. Ou l’inverse de l’opposé du contraire.

  2. C’est terrible car jusqu’à présent aucune décision sortant un tout petit peu du cadre n’a pu être imaginée par les dirigeants de la zone euro.
    Bien sûr ils ont déjà commencé à manger leur chapeau avec une restructuration partielle de la dette grecque…
    Alors comment imaginer qu’ils puissent accepter ce Big Bang proposé par Paul?
    Je viens de lire « Choix fatidiques, 10 décisions qui ont changés le monde, 1940-1941 » de Ian Kershaw,(Points Histoire). Un livre magnifique qui montre des dirigeants (élus ou dictateurs) confrontés à des choix qui allaient même entrainer leur mort pour certains. En fait on voit que les choix sont souvent moins étranges qu’il n’y parait (car on s’est laissé enfermé dans des apories) et surtout que le processus de décisions est rendu encore plus difficile si aucune voix divergente ne peut être écoutée. Par ex. en réalité Hitler n’avait pas de vrais conseillers.
    Je n’ai pu m’empêcher de penser à la situation en 2012 où les oligarques financiers enfermés dans leur bunker ne veulent rien lâcher pour leurs privilèges… et risquent de perdre tout ; en entrainant tout le monde…

  3. le choix de Paul Jorion, c’est le choix de la mutualisation de la dette (le défaut responsable), donc finalement les eurobonds, on y revient, l’éternel retour des eurobonds, thèse pour ma part que je crois nécessaire depuis des lustres. Mais bon…

  4. Que la destruction créatrice est lieu… comme ils disent !

    Que toute l’Europe fasse joyeusement défaut.

    Que le système bancaire prenne ses pertes, il est failli jusqu’à la moelle.

  5. 4 ans de solutions non définitives.
    Et nous sentons le souffle chaud de la crise s’intensifier. Après 17 ans d’activité sans aucune crainte pour l’avenir, sans aucune rupture d’activité, c’est la première fois de ma carrière que je touche du doigt un « plan social ». Même les secteurs dit « protégé » ont les verrous qui sautent.
    Encore un peu de patience et la solution va s’imposer d’elle même. Il faudra leur dire de ne pas trop se triturer les méninges cela ne sert à rien.
    L’expansion n’est pas infinie puisque même l’univers ralenti la sienne.

  6. Que faut-il entendre par là

    Par là, on n’entend pas grand chose.
    Sauf le doux bruit du soliton qui submerge de complexité nos ministres des Finances en profondeur …

    1. Si señor…C’est pas « Le choix du défaut proposé par Paul Jorion », c’est le défaut du choix…

  7. Bon je fais installer un poêle à bois je fais mon pain. J’ai calculé que cela me revenait à 10€ par mois au lieu de 60€ chez le boulanger. Bernard Arnault disait qu’il fallait toujours avoir une usine d’avance moi c’est une crise d’avance. Le retour des topinambours m’avait déjà mis la puce à l’oreille j’en avais tellement entendu parler que je m’étais dit que c’était un signal de crise.

    1. C’est ça, ma petite contribution à un effondrement plus rapide, afin de enfin pouvoir s’occuper des vrais problèmes. Avant avec 1 Euro j’achetai 250 gr de pain. Maintenant avec 1 Euro je fais moi-même 1,5 kg de pain (depuis environ 2 ans). Ca fait bien un gain de 6 à 1. Je confirme.

    2. le déboisement, le déforestation, ce sont aussi de vrais problèmes : l’énergie quoi ! Vivement le tout solaire… (ou la mort) … …

    3. @ huguette 21 novembre 2012 à 11:54

      J’ai calculé que cela me revenait à 10€ par mois au lieu de 60€ chez le boulanger.

      Ok. Combien avez-vous compté pour l’amortissement de votre installation ? Et votre production vous « rémunère » à quel tarif de l’heure ? Dans l’opération, combien l’Etat récupère-t-il pour faire face à ses charges ?
      Et que conseillez-vous pour les très nombreux citadins qui n’ont pas de conduit de cheminée dans leur logement ? Le chacun pour soi ?

      Non, la vraie solution passe par un retour à 39h par semaine et par l’élévation de l’âge de départ en retraite pour tout le monde. Nous devons ce renchérissement du coût de la vie à l’incompétence économique du PS et au manque de courage d’une UMP complexée, qui n’a pas osé s’attaquer aux causes de notre manque de compétitivité de crainte de perdre des électeurs qu’elle a d’ailleurs perdus.
      http://www.challenges.fr/economie/20121114.CHA3161/deficits-publics-les-idees-chocs-de-l-institut-montaigne-pour-economiser-50-milliards.html

      1. Bien sûr que l’installation coûte cher mais c’est en prévision que je fais des provisions de bois. Les citadins « dont je fais partie » n’auront que leurs yeux pour pleurer et leur coeur pour se chauffer.

      2. Mais non , pas la semaine de 39 heures, la semaine de 4 jours ! du travail pour tous . . . avec augmentation des salaires et retraite à 60 ans avec 37 annuités . . .
        Les producteurs de la richesse doivent en récolter les fruits.
        Par ailleurs, le FDG vient de publier son budget alternatif, j’y souscrits ! Y a pas meilleure offre sur l’échiquier politique français.

      3. Huguette…
        Il me semble que vous prenez le problême dans le même sens que VEULENT nous le faire prendre les plus fortunés.

        Soit, individualisme alors qu’il est IMPOSSIBLE de s’en sortir seul.(le)

        Explication.
        J’habite juste à coté d’une immense forêt qui est celle de Rennes. Oui, cela pourra me fournir du chauffage en allant en vélo couper du bois.

        Mais ma bouffe, je fais quoi..???
        Car, malgré mon absence de bide car sportif et raisonnable, et malgré aussi une source inépuisable de flotte, il me faut du consistant.

        Pour le courant, je suis indépendant ainsi que tout le reste au niveau communications, services, retraitement de déchets, valorisation, d’ailleurs, mais…
        Une récolte se doit d’être partagée.

        Ou ne pas être…

      4. Le programme de jducac
        Supprimer 300.000 postes de fonctionnaires (9 milliards d’euros)
        Diminuer les indemnités chômage (4,5 milliards d’euros)
        Réduire les remboursements maladie (10 à 15 milliards d’euros)
        Faire le tri dans les aides au logement (9 milliards d’euros)
        Rogner les avantages familiaux (7 milliards d’euros)

        Et après qu’est ce qu’on fait?
        Certes, on peut faire des économies de cette manière, mais qu’en sera-t-il du manque à gagner des entreprises qui ne fourniront plus des denrées pour ces 50 milliards.
        On ne fait pas d’économie dans une société de consommation.
        Le capital a une peur bleu que les gens se prennent en charge, forcément le capitalisme n’existe que par le salariat et il est en train de couper la branche sur lequel il est assis en l’éliminant.
        Ne croyez surtout pas que les gens vont regarder faire sans réagir, voyez ma réponse à hema.

      5. ah jducac oui le travail hein! Là est la solution… Amen! Perso les longues périodes de chômage ponctuées de métiers différents m’ont appris la sobriété et la débrouillardise, et m’ont ôtées toutes envies de continuer à faire fonctionner un système mortifère. Je ne gagne pas beaucoup, travaille beaucoup pour rien. Recup, fabrication de meubles en associatif, jardin partagé, débats, émissions de radios … tous ça pour pas grand chose,
        je pense qu’il faut essayer de rêver le monde que l’on veut voir venir et le vôtre ne me fait pas du tout r^ver.

      6. Bonsoir jducac.

        Je suis tout à fait d’accord avec huguette et arnould et peu importe les questions de rémunération et d’amortissement celui-ci se faisant tranquillement au cours du temps par l’économie réalisée à fabriquer soit même SON pain, c’est toujours autant de temps pas passé devant la télé et c’est tant mieux. Pour ma part j’ai aussi un potager et des poules.

        Quant à l’état qu’il serre la sceinture à tous les parasites qu’il engraisse sur notre dos et aille chercher l’argent où il est, il pourra faire face à ses charges.

        « Et que conseillez-vous pour les très nombreux citadins qui n’ont pas de conduit de cheminée dans leur logement ? Le chacun pour soi ? »

        Déjà ils n’ont pas de chance car pas de cheminée pas de père Noël et en plus maintenant pas de pain.
        Visiblement vous n’avez jamais fait de pain, on peut très bien le faire cuire dans un four électrique, vous pensiez peut-être que les boulangers le font encore au feu de bois? Tout le monde peut donc faire son pain même le citadin ce n’est pas compliqué du tout et donc pas une question de chacun pour soi mais à la limite de courage, pas de quoi culpabiliser.
        Profitons-en avant de tomber sous le coup de la loi pour exercice illégal de la boulangerie, il y a bien un tordu qui va nous pondre un truc là dessus histoire de ramasser un peu de pognon pour l’état.

        Pour le reste, pour l’instant c’est foutu, la situation actuelle interdit à la France et aux français d’être maîtres chez eux, patience, ça va venir.

      7. jducac

        Faut vous tourner vers la « droite forte » de Jean-François Copé.
        Là-bas vous serez entendu. Ici, sur le blog, aucune chance.
        Pas le même programme !

      8. Si on devait compter que sur l’amortissement et pas sur le plaisir aussi on ne ferait pas d’enfants.

      9. @ Pierre-Yves D. 21 novembre 2012 à 22:32 et à tous ceux qui ont réagi à mon post.

        Faut vous tourner vers la « droite forte » de Jean-François Copé.

        Ça n’est pas de ce côté qu’il faut apporter son assistance. C’est chez ceux qui, après avoir été en avance sur leur temps, manquent maintenant d’imagination.

        En 1981 on travaillait encore 39h et jusqu’à 65 ans. Pourtant le gouvernement avait créé de nouveaux emplois…. au ministère du temps libre. Il est vrai que la retraite à 60 ans était promise. Elle arriva en 1982.
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_du_Temps_libre
        Le tournant de la rigueur l’obligeant, on mit fin à ce ministère en 83.

        Mais comme cette idée du temps libre était vraiment un bon filon, on décida d’ouvrir un bien plus grand chantier à partir des années 2000 avec les lois sur les 35h. On connait l’effet produit. Ce nouveau gisement se révéla inépuisable. C’est ce qui justifia, 12 ans plus tard, la création d’un ministère de redressement, pour remédier aux dégâts collatéraux provoqués dans le domaine de la compétitivité.

        A quand la création d’un nouveau ministère ? Mais quel nom lui donner ? Ministère du manque de ressources, mais pas de mauvaises idées ?

      10. @ huguette 22 novembre 2012 à 09:19

        Si on ne devait compter que sur l’amortissement et pas sur le plaisir aussi, on ne ferait pas d’enfants.

        Certes, il y a du plaisir et de la joie à transmettre la vie, mais c’est aussi beaucoup plus que cela pour ceux qui donnent un sens à leur vie. Faire des enfants, au plan purement économique et matériel, c’est investir pour le futur, c’est faire en sorte que lorsque nous ne serons plus capables de subvenir à nos propres besoins, des générations plus jeunes puissent le faire directement ou indirectement, comme nous l’avons fait nous-mêmes vis-à-vis de nos parents et grands parents.

        Hélas, beaucoup parmi les jeunes générations, de plus en plus inconscientes de leurs obligations, économiques et morales, ont tendance à ne pas mesurer ce qu’implique de transmettre la vie. Cela les conduit à des abandons de responsabilité et à croire que l’Etat providence est là pour faire face aux conséquences de leur plaisir à procréer et à consommer beaucoup trop, compte tenu des ressources disponibles sur la planète, donc sur notre propre pays, la France, qui s’enorgueillit d’un fort taux de natalité.

        http://fondation.sqli.com/index.php/fre/Les-cons%C3%A9quences/L'%C3%A9puisement-des-ressources-naturelles

        Pensent-ils à leurs enfants quand ils prônent « Carpe diem » ou « Après nous le déluge » « Jouissons sans entrave » etc…?

        @ michel lambotte 22 novembre 2012 à 19:13 & Pierre Yves D.
        Vous voyez-bien que je trouve des choses utiles à dire sur ce blog, comme ailleurs.

      1. Salut hema

        Ceux-là ne font pas que du pain
        http://opensourceecology.org/
        Et puis le travail remis en question par André Gorz
        http://www.actuchomage.org/Les-dossiers/quest-ce-que-le-travail.html
        Et le revenu de base et son financement
        http://www.dailymotion.com/video/xqc5sk_revenu-d-existence-colloque-pours-yoland-bresson-table-ronde-2_newsundefined
        On est loin des thèses ultralibérales
        Le do-it-yourself, rien de tel, retraité, je fais mon pain.

      2. Le pain au bois c’est pas gagné ! faut un four qui monte assez chaud ! …..N’ importe quel four élec , (tant que ça tourne) vous fait un super pain , meme au levain ….ce que nous faisons depuis qqs années …pates a pizza du meme tonneau …
        1000 m2 de potager et qqs fruitiers ( en ce moment feijoa par kg, figues sèchées , et 100 kg de kiwi qui m’ ont ombragé tt l’ été ……qqs poules ,…et ça fait qqs ducac que je n’engraisserai pas.
        La résistance c’est ça : le potager et le tricot , rapiecer ses vètements de façon ostentatoire devrait etre le signe de raliement du refus du consumérisme ….

      3. 2 sachet de levure lyophilisés 800g de farine 16g de gros sel 16g huile d’olive 450g d’eau en tout. mettre la levure à gonfler dans de l’eau tiède puis rajouter tous les ingrédients mélanger si vous avez un robot avec un bol et un fouet à pétrin c’est encore plus facile sinon à la main comme les romains. laisser gonfler quelques heures puis rabattez la pâte et la retravailler un peu faire une boule où autre la disposer sur un plat allant au four pendant 30 minutes. Allumer le four très chaud enfourner pendant une heure. Pendant que le pain cuit il ne faut pas de chaleur tournante juste en bas. Après plusieurs essais cela vous paraîtra facile de faire du pain. Moi je prends ma balance je mets mon bol dessus et je mets tous les ingrédients au fur et à mesure. je ne me salis même pas les mains.

  8. Bien sûr, le choix du défaut est le seul moralement et financièrement acceptable par le peuple grec.

    Le problème de ces aristocrates en conclave n’est pas la complexité, comme allègue ce socialiste en pâte à modeler nommé Moscovici, toujours président d’un cercle patronal des plus réactionnaires, mais l’absence de valeurs.
    Sans valeurs on ne peut trancher entre ce qui doit être sauvé et qui doit payer; on se perd dans les méandres techniques, et on écoute les lobbies. On n’a pas de courage politique parce qu’on a rien à défendre hormis sa propre boutique, les copains, la caste poltique dont est partie prenante et cette vie dorée, ces micros branchés en permanence sur votre vanité.

    Ces gens-là n’ont qu’une boussole leur carrière, qu’un objectif satisfaire l’argent, l’argent qui les récompensera, l’argent qui leur reviendra sous forme de dessous de table au Luxembourg ou de pantouflages ultra-rémunérés. Un jour, ils courront à perdre haleine dans les rues, mais rien ne les sauvera plus.

    1. Oui… M’étant surpris à compter les « lanternes » de ma rue et les ayant trouvé trop rares je me suis souvenu que la guillotine avait été inventée et, qu’après tout, les pendre ou les raccourcir c’était tout un. Elle sera bien plus efficace me suis-je dis et fort revigoré de cette constatation je me suis alors mis à chantonner  » ha ça ira, ça ira, ça ira…. »

      1. à Guy Leboutte
        Bien sûr il y a emprunt et emprunt, contrats et contrats, et surtout différence de condition
        des contractants…

        C’est bien pourquoi il faut regarder à deux fois avant de s’endetter, ce que n’ont pas fait
        les « dirigeants » grecs (pour le moins). Quant au peuple, il est coincé, comme nous le
        serons demain, si notre (celui que nous avons élu) gouvernement ne trouve pas la solution.
        Ni faire grève (avec 25% de chômeurs!) ni lancer trois coktails Molotov devant le Parlement
        grec ne serviront à quoi que ce soit (si ce n’est un peu de pression sur l’Allemagne qui y
        résistera très bien: elle, elle peut attendre….)

        C ‘était le cas grec qui m’avait fait réagir et m’interroger sur la morale en ces affaires.

        On ne saurait trop conseiller à chacun de respecter la morale, surtout en matière
        financière, justement.
        C’est pas très drôle, pas très dans l’air du temps non plus (et il y aurait sans doute
        beaucoup de choses à dire, de ce point de vue, sur les sub-primes aux EU et l’en-
        traînement, la surexcitation des marchés et l’inexorable fuite en avant qui en découle,
        véritable vent de folie qui saisit toute une société. Je signale qu’Internet et Google Livres
        permet d’avoir accès à quantité de documents très intéressants sur les crises financières passées.)
        Pas très drôle donc, mais ça évite bien des ennuis.

        Quant au défaut généralisé de l’Europe, sujet principal de ce papier, je crois que les
        différents pays qui la composent sont, ou se croient être, dans des situations trop dif-
        férentes, pour que ça se passe bien, de façon concertée.
        Opinion.

    2. moralement ? !?! ?!
      Si j’emprunte une somme d’argent à quelqu’un, quel qu’il soit,
      en promettent de le rembourser, je croyais, mais sans doute suis-je
      complètement idiot, que la morale faisait un devoir de remplir
      mes engagements.

      1. jarrige
        Vous n’êtes sans doute pas complètement idiot, mais vous êtes vraisemblablement à peu près complètement irréfléchi et complètement sous-informé si vous pensez que les débiteurs d’emprunts hypothécaires sub-primes aux EU sont « moralement » tenus de rembourser.
        Vous avez mesuré la moralité des requins bancaires qui ont convaincu ces pauvres gens de la possibilité de devenir propriétaires ?

        Réfléchissez à la liberté réelle des contractants dans une série de conditions réelles d’endettement.
        On parlera de la Grèce après.

        Et tant que nous y sommes, réfléchissez à ceci: même le dit « contrat  » de travail n’est pas totalement un vrai contrat, qui suppose la liberté complète des consentements. Les juristes d’université eux-mêmes en conviennent.

        …Embêtant, non?

        Cordialement!

      2. @jarrige

        Tu serais pas du côté du manche, toi ?…
        Quoiqu’il en soit, il y a morale circonscrite à une situation donnée – morale des affaires – et une morale de l’humain, de l’espèce, une éthique. C’est pour ça que d’un point de vue moral les bidasses sont tenus d’obéir à leurs supérieurs, plus compétents, plus infomés et dans un esprit de coordination. Mais ils doivent également désobéir si les ordres reçus sont contraires au respect des droits humains, selon une morale supérieure.

    3. Sérieusement, du côté du manche ? oui, si tu veux « contempteur », mais comme tout le monde ici, sur ce blog, où il faut au moins quelque loisir pour y venir. Et le manche que je tiens est petit, mais j’y tiens, en espérant qu’il ne branlera pas trop.

      Ceci dit , retraité, je me sens aussi plus proche du manche que tient le fossoyeur, et donc, tant
      que du moins mes facultés mentales le permettront, libre. Libre de dire ce que je pense . Et j’ai passé l’âge de prendre toutes les manifestations d’indignation pour argent comptant.

      Sérieusement, et puisque l’occasion m’en est donnée, je vais m’expliquer. Je prétends qu’une faillite n’est jamais moralement acceptable parce que si elle était moralement acceptable ça voudrait dire qu’on peut demain recommencer ce qui nous a amené à faire faillite. Sans nous poser plus de question.Sans nous réformer. Et ce n’est pas parce qu’elle est probablement inévitable que la faillite ou le défaut de la Grèce doit être « moralement acceptable ».

      Sans être du côté du manche. Au fait, quel manche cache le pseudo de « Contempteur »
      A toi.

  9. .
    « The contemplation of things as they are,
    without error or confusion,
    without substitution or imposture,
    is in itself a nobler thing
    than a whole harvest of invention. »

    Francis Bacon

    1. pas hâtifs non, tout en douceur,

      Them crazy, them crazy –
      We gonna chase those crazy
      Baldheads out of town;
      Chase those crazy baldheads
      Out of our town.

      I’n’I build a cabin;
      I’n’I plant the corn;
      Didn’t my people before me
      Slave for this country?
      Now you look me with that scorn,
      Then you eat up all my corn.

      We gonna chase those crazy –
      Chase them crazy –
      Chase those crazy baldheads out of town!

      Build your penitentiary, we build your schools,
      Brainwash education to make us the fools.
      Hate is your reward for our love,
      Telling us of your God above.

      We gonna chase those crazy –
      Chase those crazy bunkheads –
      Chase those crazy baldheads out of the yown!

      We gonna chase those crazy –
      Chase those crazy bunkheads –
      Chase those crazy baldheads out of the yown!

      Here comes the conman
      Coming with his con plan.
      We won’t take no bribe;
      We’ve got [to] stay alive.

      We gonna chase those crazy –
      Chase those crazy baldheads –
      Chase those crazy baldheads out of the yown.

      http://www.youtube.com/watch?v=scs6mWiHnyA

  10. « Complexité »? Je ne peux pas prendre au mot un seul instant la novlangue communicationnelle des gouvernants.

    Que pour Moscovici, la complexité « dépasse l’entendement », que pour Wolfgang Schäuble, « les questions étaient si complexes que nous n’avons pas trouvé de solution définitive », cela n’est que de la com’ à l’égard des badauds, et cela n’engage qu’eux.

    Cette soi-disant complexité, c’est d’essayer l’impossible.
    Répondre à une difficulté dans le refus de reconnaître des causes réelles rend effectivement la tâche impossible, et leur mot de « complexité » ne recouvre rien d’autre que cette impossibilité.

    Tant qu’ils ménageront la finance prédatrice qui assèche une économie que l’on est désormais obligé d’appeler « réelle », l’impasse subsistera. Le jour où ils auront aussi peur que les élites dans les années 30 aux Etats-Unis, ils feront autre chose, quitte à réduire comme Roosevelt les inégalités pour sauver l’essentiel, qui est le régime de la propriété privée des moyens de vie du grand nombre.

    En attendant, austérité à tous les étages. L’intelligence n’a rien à voir dans l’affaire, car il n’en faut pas beaucoup pour comprendre que l’austérité aggrave le mal. Il n’y a ici en action, rien d’autre que l’idéologie: vive le capital.

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