L'actualité de la crise : QUAND LES LUMIÈRES SONT ÉTEINTES…, par François Leclerc

Billet invité

Que font-ils quand on a le dos tourné ? Ils préparent fiévreusement leur prochaine réunion ! Celle de l’Eurogroupe aura lieu mardi et sera consacrée comme de juste à la Grèce, dans une ambiance particulièrement tendue.

Rien ne met plus en évidence les tensions que les déclarations simultanées de Klaus Retling (MES) et Jens Weidmann (Bundesbank) : ils admettent désormais qu’une nouvelle restructuration de la dette grecque devra être opérée, mais sous condition suspensive que les réformes exigées soient accomplies. De même que la menace voilée du FMI de se retirer de l’opération si une « véritable solution » n’est pas trouvée, c’est-à-dire si un énième replâtrage sans avenir est effectué.

Les termes d’un compromis possible se précisent : la solution à cette épineuse question va être repoussée, mais il faut trouver les moyens pour que la Grèce tienne jusqu’à 2014, une fois passé le cap des élections allemandes.

En Espagne, une nouvelle démonstration impressionnante de force a été faite à Madrid, où des dizaines de milliers de médecins, infirmières et personnels des hôpitaux ont manifesté derrière la banderole « La santé publique ne se vend pas, elle se défend », en référence à la privatisation de plusieurs hôpitaux de la région madrilène. « Les coupes de la santé tuent! » scandaient les manifestants.

Mais c’est en Italie que le feu continue de couver. Le mandat de Mario Monti arrive à son terme en avril prochain et la date des élections pourrait être avancée à mars par Giorgio Napolitano, le président de la République. Dans cette perspective, les manœuvres se multiplient et Mario Monti cherche à créer les meilleures conditions pour poursuivre son action sans toutefois s’engager dans l’arène électorale. Sous-jacente aux crises grecque, espagnole et portugaise, la situation italienne reste instable : en dépit d’un surplus budgétaire primaire, la dette italienne approche les 130 % du PIB en raison de la récession. Ce qui conduit Mario Monti a poursuivre discrètement son offensive en faveur des euro-obligations en proposant qu’elles soient mises en place pour au plus tard… 2015.

13 réponses sur “L'actualité de la crise : QUAND LES LUMIÈRES SONT ÉTEINTES…, par François Leclerc”

    1. Plutōt que d’une bule il vaudrait mieux parler de réaction en chaine.

      C’est d’abord les acheteurs et les entreprises du bâtiment, puis les banques, puis l’état espagnol et les régions qui ont été destabilisés. La BCE, l’Europe (voire l’ensemble de l’économie mondiale) sont menacés de l’ētre…

  1. ces 67 000 milliards y viennent d’où?
    y a une production de biens adossés à cela?
    est ce de la pure création monétaire?

  2. Citoyens !
    Un seul membre paralyse cette assemblée, et ce membre c’est l’ Allemagne !
    Qu’ils récupèrent leur deutsch mark et qu’ils nous foutent la paix (cette paix garantie par l’ armée US et l’ OTAN), et certainement pas cette tour de babel bruxelloise…

  3. Encore un effort français ! vous n’êtes pas assez compétitifs…

    Moody’s nous l’a rappelé en nous enlevant « notre » AAA, après sa consoeur Standard & Poor’s il y a dix mois.

    (Entre parenthèse cette première dégradation sous Sarkozy, a fait s’éloigner de 3 mois supplémentaires l’âge de départ à la retraite.)

    Pourtant les « socialistes » ont donné des gages: TSCG, pacte de compétitivité.

    Las, les agences postes avancés des marchés ne s’en contentent pas, elles en veulent plus. Comme les requins excités par l’odeur du sang, qui ne se contentent pas d’un pied ou d’une main…

    Après Papandréou, Socrates, Zapatero, Hollande va faire l’expérience du baiser mortel des marchés, et nous avec. 🙁

    1.  »Ils » veulent 67 ans pour le retraite !  »ils » savent bien qu’il nous foutront dehors des entreprises avant !
      Quand on a bien lu le livre de Naomi Klein sur le  »capitalisme du désastre , la stratégie du choc  » , toute ces manœuvres deviennent évidentes , et le reste des raisons invoquées pour y arriver n’est qu’habillage rhétorique !
      Le vrai visage de l’ultra libéralisme se voit aujourd’hui comme le nez en plein milieu de la figure : c’est bien une idéologie totalitaire ! ( d »ailleurs , dans  »ultra libéralisme » , il y a  »ultra » , qui veut bien dire ce qu’il veut dire !!)
      Nous devons nous rappeler qu’en France , c’est Michel Rocard qui a dit en substance à propos de la Grèce , que si les grègues se rebellent , il faut faire intervenir l’armée ! ( et moi qui croyait cet homme  »humaniste » !
      Regardons bien les images des manifestations en Espagne : quelle violence de la part des force de police !
      le problème , en France en tous cas , est que tout le monde n’a pas encore les yeux bien ouverts , mais il me semble que de ce côté là , ça  »frétille » un peu .

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