L'actualité de la crise : CHANGEMENT DE TON ! par François Leclerc

Billet invité.

Ils s’y mettent tous pour prédire que nous sommes entrés dans un tunnel, histoire sans doute de nous y accoutumer. Angela Merkel a donné le signal en annonçant qu’il allait falloir retenir son souffle pendant cinq années ou plus, selon ses propres termes. Mario Draghi a depuis enchaîné en remarquant que « la situation économique d’ensemble est faible et cela ne devrait pas changer dans un délai proche », et la Commission a surenchéri : « l’Europe traverse une période difficile de rééquilibrage macroéconomique qui va encore durer un certain temps. »

Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a bien trouvé une explication : « Nous n’arrivons pas à surmonter la menace », d’« un événement catastrophique où tout partira en vrille » a-t-il précisé depuis la tribune du Forum économique mondial qui se tient en Inde. Les « sages » allemands, ce groupe de cinq économistes qui conseillent le gouvernement allemand, se sont simplement appuyés sur les perspectives de faible croissance de leur économie, +0,8% en 2013, à l’identique des prévisions de cette année. « En raison de la crise de la zone euro, l’économie mondiale s’est fortement affaiblie, ce qui a affecté la conjoncture en Allemagne », ont-ils constaté.

Serait-ce le commencement de la sagesse dont ils sont censés faire preuve ? Pas tout à fait, à lire leur préconisation d’un « Maastricht 2.0 », modèle renforcé du précédent, qui s’appuie sur trois piliers : la stabilité fiscale (pour la dette publique), l’union bancaire (pour la privée) et « la gestion de la crise devant empêcher la faillite d’États membres », une formule qui laisse sur sa faim. Tout en ne les empêchant pas de considérer que les mesures décidées par la BCE ne sont que des « solutions de fortune », et que, « en aucun cas cela ne pourra devenir un mécanisme durable de stabilisation ». Encore une référence à la durée, ainsi qu’une reconnaissance du rôle que joue la BCE, à laquelle aucun remplaçant n’est identifié…

Mario Draghi, qui se consacre beaucoup à la défense de sa politique en Allemagne, a lui aussi remarqué que « Jusqu’ici l’Allemagne a pu échapper à certaines difficultés rencontrées dans d’autres régions de la zone euro. Mais les nouvelles données publiées montrent que les conséquences de la crise ont atteint l’économie allemande ». Il s’inquiète également d’un phénomène plus souterrain, sur lequel il ne s’étend pas, aux fortes implications : la restriction du crédit bancaire, en dépit des injections financières colossales de la BCE.

Sans surprise, les projections de la Commission lui permettent d’annoncer un mieux en 2014, qu’il sera toujours temps de démentir plus tard. En attendant, « Les tensions sur les marchés se sont apaisées, mais il est trop tôt pour s’en réjouir », a estimé Olli Rehn (le commissaire aux affaires économiques), qui préconise imperturbablement de « continuer à combiner des politiques budgétaires saines et des réformes structurelles afin de créer les conditions qui permettront une croissance durable, capable de réduire le chômage par rapport aux niveaux élevés actuels, qui sont inacceptables ».

Une leçon que doit méditer Mariano Rajoy, toujours dans l’attente d’une négociation avec la BCE qui lui est refusée, aux prises avec un dérapage économique qu’il ne parvient pas à maitriser, qui l’entraîne vers le fond et lui interdit d’accomplir ses objectifs de réduction du déficit public. La situation reste toute aussi indécise à Athènes, où l’on a appris que Charles Dallara, le directeur de l’Institute of International Finance venait… pour prononcer une conférence. Le financement du délai de deux ans que la Troïka veut accorder au gouvernement pour accomplir ses objectifs est toujours introuvable, ce qui le conduit à s’en mêler comme la fois précédente, quand une première restructuration de la dette avait été négociée sous ses auspices.

La « sortie de crise » ne fait plus partie du vocabulaire, alors que le ministre français des finances, Pierre Moscovici compare le plan de relance de la compétitivité de « révolution copernicienne pour la gauche », ce qui ne lui sera pas pardonné, car il faudrait savoir… « La route est droite mais la pente est forte », avait cru malin de déclarer un ancien premier ministre de Jacques Chirac. Serait-elle contraire ?

53 réponses sur “L'actualité de la crise : CHANGEMENT DE TON ! par François Leclerc”

  1. retour à nos moutons, ton sur ton. L’escapade de la Coué attitude fut de courte durée ; en retrouvant l’effroi on va pouvoir reconstruire. L’effroi sabre le déni de nos certitudes, l’heure de la métamorphose a sonné. Le tocsin jamais éteint vint se répandre en glas, enfin, las, nous tombèrent pour finir par mieux nous relever. Paul, au levant, nous guidait sans désarmer.

  2. Cela fait depuis combien d’années déjà qu’ils disent tous ces bons messieurs qu’il va falloir se serrer la ceinture pendant « juste » quelques petites années .

    Exemple d’un prof qui enseigne l’économie , propos de 2010 , « LE RISQUE D’ÉCLATEMENT DE LA ZONE EURO « VRAIMENT MINIME » :

    http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-economique/video/VDD10014981/le-risque-d-eclatement-de-la-zone-euro-vraiment-minime.fr.html

    A mourir de rire quand on écoute deux ans plus tard :

    – « Il vaut mieux avoir un plan de rigueur en Grèce douloureux pendant deux , trois ans , qu’il ( sic ) reste dans la zone euro , le moment difficile sera passé et là , la zone euro sera considérée comme extrêmement solide . »
    -le type considère comme minime le risque que l’Espagne subisse le même sort que la Grèce ( il prouve ça d’un ton doctoral ) , aujourd’hui , on ne peut que constater que a situation financière espagnole est resplendissante , c’est sûr …

    Et des types comme ça ne rougissent pas aujourd’hui , ils continuent leurs prêches , aucune remise en question … ça me la coupe .

    1. les dividendes d’aujourd’hui sont les investissement de demain

      les investissement de demain permettront de combattre le chomage après-demain

      fin des années 1970 ……………………….

      les dividendes sont toujours plus gros, la pauvreté s’étend toujours plus

      mais nos doctes économistes ( diafoirus des temps modernes ) jurent leur grand dieu que ces deux faits n’ont rien à voir

      et qu’au contraire, il faut toujours plus baisser les impots, « libérer » le capital et que c’est la meilleur façon de combattre le chomage !!!

  3. Eh oui, de toute part, ces crétins confits (allez, osons les vrais qualificatifs) commencent à préparer les populations au choc final. L’Allemagne, toujours en avance en matière de lucidité (beaucoup moins question solutions) demande à ses banques de rédiger leur « testament ». Et Barack Obama, à peine réélu, en appelle déjà à une coalition avec les Républicains pour affronter une double-muraille bien plus terrifiante que l’ouragan Sandy : le mur d’un plafond de dette pulvérisé et la falaise budgétaire qui va avec.

    1. Bonsoir le Yéti.

      Où avez-vous vu que l’Allemagne a fait preuve de lucidité? Celle-ci a vendu à la Chine et aux émergeants les centres d’usinage, les chaines transferts et autres infrastructures clés en main dont ils se servent maintenant pour concurencer le monde occidental sur les prix à qualité égale pour les produits à forte valeur ajoutée.
      Non seulement ils ont de quoi répondre à la demande mondiale mais ils peuvent ausi satisfaire leurs marchés intérieurs au détriment de nos balances commerciales et ce même si le niveau de vie augmente chez eux.

      1. « … mais ils peuvent ausi satisfaire leurs marchés intérieurs »

        « Ils », vous voulez dire les Chinois ? On en reparle quand « ils » l’ont fait si vous voulez bien.

    1. « La censure, quelle qu’elle soit, me paraît une monstruosité, une chose pire que l’homicide ; l’attentat contre la pensée est un crime de lèse-âme. La mort de Socrate pèse encore sur le genre humain. » Gustave Flaubert

    2. Même si vous pensez que c’est c.. de dire de telles sottises, dites les,ça nous fait passer, nous les autres pour des intelligents.

  4. Ils s’y mettent tous pour prédire que nous sommes entrés dans un tunnel, histoire sans doute de nous y accoutumer.

    A se tordre de rire ou de douleur, c’est selon. En 1976 Raymond Barre nous disait: « On voit le bout du tunnel. »

    En 2012, nous entrerions dans le tunnel. Pour l’accoutumance c’est déjà fait, nous sommes quasi métamorphosés en taupes.

    En fait, depuis 36 ans nous sommes dans le tunnel. Comme nos nouveaux maîtres nous prédisent que nous allons y rester 5, 10, ou 20 ans: à ce niveau là ce n’est plus d’un tunnel qu’il faut parler, mais plutôt d’un trou noir.

    Depuis la fin des « Trente glorieuses. », nous avons été happés par le trou noir de la mondialisation néo-libérale. Trou noir qui disloque nos sociétés, et écrase nos services publics et nos systèmes sociaux. Trou noir qui a gelé le temps du progrès social, et nous fait même remonter le temps par la régression sociale qu’il induit.

    Pour pasticher Cyrano de Bergerac, l’on pourrait dire:
    « C’est une taupinière ! . .. c’est un terrier ! . . . c’est un tunnel !
    Que dis-je, c’est un tunnel ?. .. C’est un trou noir ! »

    A moins que ce ne soit pas d’un tunnel qu’il s’agit, mais de plusieurs tunnels parallèles. Nous sauterions ainsi par effet quantique d’un tunnel à l’autre, expérimentant ainsi de nouvelles sensations dans le domaine de la mise en coupe réglée de l’Etat Providence.

    Allez savoir, dans un tunnel ou dans un trou noir il fait tellement sombre qu’il est difficile de trancher.

    1. Pfff… macawell… une bonne fois pour toutes, la sortie du tunnel c’est Chirac en pleine relance keynésienne vouée à l’échec. Il avait raison. 1976, c’était bien la sortie qui s’annonçait, pour lui, avec Barre à sa place dans la micheline, toujours dans le tunnel, elle.

  5. Si j’ai bien compris, ces braves gens nous annoncent à leur façon que leurs recettes ne marchent pas. La « rilance » de Lagarde devait nous sortir de la crise en deux temps trois mouvements. Maintenant, la sortie de crise s’est sérieusement éloignée. C’est un constat d’échec de leur politique et ils n’ont pas d’alternative.

    Nous passerons donc de l’échec à l’impasse. Pour prendre le même type d’expression, je dirais que cela sera annoncé par des déclarations du style : L’économie s’est stabilisée à un niveau d’activité assez faible. Elle exige de nous des restrictions sévères pour permette à tout le monde de vivre et de sauver les institutions. Si un truc du genre sort, ce sera l’annonce de l’impasse. Elle nous donnera le grand gouvernement de salut public et l’économie de guerre pour sauver ce qui peut encore l’être.

    Je me vois dans les « sacrifices regrettables mais nécessaires ».

    1. « Ça chauffe (et beaucoup) à Athènes »… mais les crétins confits, retranchés en leur forteresse de la place Syntagma, vont voter, ONT voté, le énième plan foireux de leur défaite. Ce qui en dit long sur le degré d’ignominie imbécile auquel ceux-là sont capables dès lors qu’ils sont au pouvoir.

  6. Dans l’express, je lis:
    Les entreprises se retiennent d’investir car elles craignent « un événement catastrophique » où « tout partira en vrille », a ajouté le dirigeant canadien, ajoutant que cette crainte « continuait de freiner la reprise mondiale ».
    Ce n’est pas le PM qui le dit, c’est « les entreprises », rapporté par le PM Harper.

    1. Cette théorie a justifié la rilance de Lagarde et justifie l’austérité actuelle. Elle suppose que si les entreprises investissent tout va repartir. C’est toute l’idée de l’économie de l’offre qui est là. Dans le monde de monsieur Harper, la demande n’est jamais un problème.

      1. L’injonction paradoxale fatale.

        D’une part, je n’arrive pas à comprendre comment ce simple constat ne peut « raisonner » bruyamment aux oreilles engourdies de qui de droit.

        D’autre part, il ne me semble pas compliqué, dans un processus de prétérition assez accessible, de se dire que : « Je suis un pauvre agent économique de base, on me serine que l’austérité est là pour un moment, la ceinture blablabla. Investissé-je ? Non, que diable, j’attends de meilleurs jours. »

        D’une troisième part, « Est-ce que ces putains d’entreprises produisent quelque chose qui me soit utile ? »

        Et enfin : « J’en ai ras le citron qu’on me prenne pour un con. »

        Le problème étant que si je joue au plus con, tout le monde se retrouvera bien con comme devant, et surtout par derrière.

        Les affres de l’apathie auto-réalisatrice. La parthénogenèse de la flemme. L’auto-génération de la branlitude.

        La tare congénitale de ce système qui n’est conçu que pour (relativement) fonctionner qu’en condition de croissance.

        Une fois qu’on entre en déclin, je ne vois pas comment remonter la pente, mis à part un bon cataclysme à coups de tabula rasa.

        Une majorité de notre humanité ne demande qu’à pouvoir vivre comme l’honnête homme de Rousseau, ce que dans notre immense désir de contradiction, nous ne savons plus faire.

      2. Est-ce que ces putains d’entreprises produisent quelque chose qui me soit utile ? »

        un coucher de soleil est plus utile . mais qui le voit ? l’impression étrange que la vanité fait dire aux gens,  » bof, pourquoi ceci plutôt que cela, pourquoi devrais-je me satisfaire de ma condition et ne pas chercher à avoir plus d’emprise sur le monde ?, ne vaut il pas mieux gagner sa vie à fabriquer des choses inutiles que perdre son temps ou gagner des clopinettes à produire de l’utile ? pourtant si on examine attentivement les produits, et nombres de services , ils servent d’abord ceux qui en tirent revenus …

    2. ‘Les entreprises se retiennent d’investir car elles craignent « un événement catastrophique »’
      Pouf, pouf…En tout cas, elles ne se retiennent pas de virer massivement depuis 30 ans ou plus…
      Car: ‘il faut maintenir la ‘croissance’ de celles-ci, autrement dit, le licenciement fait de l’emploi » !

      1. le licenciement fait de l’emploi

        Exactement ! Ca me rappelle « le travail rend libre » et « la guerre, c’est la paix ».
        Kafka, Orwell, relevez-vous, ils sont devenus financiers…

      2. Kafka, Orwell, relevez-vous, ils sont devenus financiers…

        un Ordre , c’est global ou ce n’est pas . tant pis pour nous . 😎

      3. le licenciement fait de l’emploi

        Magnifique ! Vous avez mis le doigt sur une conséquence de cette théorie « à la Harper ». Vous me rappelez ces déclarations selon lesquelles il faut licencier pour sauver l’entreprise et des emplois. L’austérité en devient une source de croissance. C’est la rilance. C’est un échec.

        Comme cette théorie est posée vraie. C’est un dogme. Son échec signifie qu’elle n’a pas été appliquée avec assez de force. Dans ce dogme, elle ne peut que réussir. Donc il faut tout sacrifier à son succès. Je vois toujours ce type déclarer « Les banquiers se battront jusqu’au dernier Grec ». C’est ridicule et vrai.

  7. « La sortie de crise » 🙂
    Les américains devront affronter prochainement le « fiscal cliff ». Cela signifiera: faire des économies, restrictions drastiques au niveau des budgets de l’état…… Je pense que cette « entrée en crise » sera automatiquement préludée par une récession aux USA qui touchera, à coup sûr, aussi l’Europe.

    1. L’affaiblissement des uns entrainant l’affaiblissement des autres, la récession sera officiellement mondiale.

  8. http://www.youtube.com/watch?v=OFCC8ZDHlNM

    Voilà ce qui importe :

    Lyrics to Slow :
    You make me want to sing about love
    Every time I raise my head…

    Then they say
    Slow
    Slow this right down

    De quoi le « choc de compétitivité » est-il le nom ? Eh bien…

    GERONTE
    Ah ! maudite galère !

    SCAPIN
    (à part) Cette galère lui tient au coeur.

  9. Obama a largement gagné mais on ne sait pas par quel pourcentage, en France… moi je n’ai pas entendu aujourd’hui énoncer clairement le rapport en pourcentages de votes. C’est bizarre non ?

    1. http://www.politico.com/2012-election/map/#/President/2012/

      Il peut être établi avec certitude (écart qui ne peut plus être rattrapé) qu’un candidat va l’emporter dans un état avant que tous les bulletins de cet état soient comptés (et dans certains cas recomptés.) Il y a actuellement encore pas mal d’états où il manque de 1% à 5% des résultats, il en manque plus de 10% dans le Maine (dont l’organisation administrative a l’air d’être assez folklorique ave 50% de « territoires inorganisés ».)

  10. ‘Le terme « tunnel » est apparu tardivement1 dans la langue française, emprunté à l’anglais « tunnel » qui dériverait lui-même du français « tonnelle » évoquant la forme du tonneau.’
    Du tonneau au tunnel…Des Danaïdes, tout s’explique…

  11. F. LECLERC :  » Ils s’y mettent tous pour prédire que nous sommes entrés dans un tunnel, histoire sans doute de nous y accoutumer. Angela Merkel a donné le signal en annonçant qu’il allait falloir retenir son souffle pendant cinq années ou plus, selon ses propres termes.  » (…)

    Ah ! Ce fameux TUNNEL ! …

    J’avais 14 ans quand M. Raymond Barre – premier ministre alors de la cinquième république – pérorait déjà à la télévision, qu’on allait bientôt  » SORTIR DU TUNNEL » ( ! )

     » LE TUNNEL » est LA métaphore phare du néolibéralisme, allez savoir pourquoi ! …( rigolez pas hein ! C’est du sérieux ! )

  12. Quelle idée sotte en premier lieu que celle de réunir dans un grand bric-à-braque monétaire des pays aussi disparate. D’aucun ne peut se surprendre que ce joyeux équipage parti naviguer sur une mer grosse soit en perdition. S’était écrit d’avance…

    La Livre tournois on a pas fait mieux.

    1. c’est l’allégorie … de la caverne , c’est-à-dire une comparaison , un mythe est un récit des origines avec les dieux , la création de l’univers …

  13. Stephen Harper : « Nous n’arrivons pas à surmonter la menace, d’un événement catastrophique où tout partira en vrille » ou la Commission : « l’Europe traverse une période difficile de rééquilibrage macroéconomique qui va encore durer un certain temps. »
    Il y a quelques jours, monsieur Hollande: « La crise de la zone euro est en train d’être résolue ». Amusant, l’information s’adoucit plus on se rapproche de la France.
    C’est plutôt, la débâcle politique totale !
    C’est cela, la compétitivité monsieur Moscovici(sic) ?
    http://www.20minutes.fr/societe/1028100-marinieres-grace-arnaud-montebourg-ventes-armor-lux-bondissent
    ps : Il fallait comprendre, compétitif dans l’achat.
    « Ca me fait plaisir de constater que la commission européenne et l’OMC ne sont pas contents: au moins les gens se posent enfin les vraies questions », a déclaré JG Le Floc’h.
    Les produits de la marque quimpéroise sont fabriqués à 40 % en France, 45 % au Maghreb (Maroc et Tunisie), 10 % en Europe de l’Est (Bulgarie et Roumanie) et 5 % en Asie, essentiellement en Inde.
    Bientôt, un embâcle du système financier ?

    1. «Amusant, l’information s’adoucit plus on se rapproche de la France.»
      Vous connaissez la chanson «Douce France Ô pays de mon enfance…»

      Ceci dit je ne prêterais pas d’avantage de crédit à ce que raconte Harper qu’au propos de Hollande. Tout ces gens se baladent avec des agendas fort épais sous le bras… Vaut mieux se fier à son propre jugement qu’à ce qu’il veulent bien nous dire…

  14. on a perdu le sens de l’utile, on court après des masses de faux biens, et on oublie le reste . ainsi, on dilapide la planète. tout en devient chaotique, cassé, et on perd la nature . pourtant il n’y a que la nature qui nous parle de vrai .

    alors la nature, s’avère terrible .
    c’est la leçon de nos existences qui reste incomprise .
    certains ici, se moquent de l’harmonie, mais ce concept embrasse plus que nos arts, ou nos monuments ou nos prodiges techniques .
    du moins, si nous avions un tant soit peu cette affection pour « Elle » nous ne pourrions pas produire ces choses toxiques . ceci nous serait rendu .

  15. un nouveau paradigme qui ne tiendrait pas compte d’un autre rapport à la nature, au temps, et à l’utile, serait aussi nuisible que le précédent. Ce serait aussi malfaisant que par le passé. Ce n’est pas uniquement une question d’augmenter les salaires ou instaurer un pouvoir , une domination d’un groupe ou d’une classe qui conserverait les mêmes idolâtries , les mêmes cultes d’une monstrueuse science , nucléaire, financière, manipulatrice des gènes et du vivant, et de l’esprit des gens. Machine globale rodée au cours des siècles , et qui tient la planète sous sa botte de terreur .

  16. prendre les gens pour des chiffres , les comptabiliser de ci ou ça, un nombre n’a aucune importance . enfin, pas trop … on passe ces nombres dans un bilan . c’est vrai, qu’est-ce qu’un million quand il y en a encore cent, ou 7 mille millions ? les irradiés, en pourcentage, ne pèsent pas lourd . c’est dilué dans les pertes, comme le césium sur les sols .

  17. L’UE a décidé de nous passer sur le corps, en force. Il faudrait sortir autre chose que la rhétorique et l’indignation, maintenant.
    Moscovici archétype de l’éclatant renoncement de la « gauche » socialiste. Non content de nous mitonner quelques années à la diète la plus terrible, avec ses camarades de gamelle, il pave de roses le chemin de Jeanmarine le Pen, ce qui condamne à l’impuissance la vraie gauche pour dix ans, au moins.
    Bien joué, Hollandréou!

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