L'actualité de la crise : UNE PARTIE NULLE, par François Leclerc

Billet invité

Il fallait bien se mettre d’accord sur quelque chose lors de ce sommet européen et ce fut sur un calendrier de travail à propos de l’union bancaire, dont le mécanisme de supervision devrait entrer en vigueur « courant 2013 ». Une décision certes contraignante, mais qui laisse encore à chacun du champ libre. Qui du gouvernement français ou allemand l’a emporté à la lumière de ce résultat limité ? Ce n’est vraiment pas le moment de se comporter en chroniqueur sportif…

De fait, la résolution de deux questions primordiales est restée en suspens, le « cadre législatif » de l’union bancaire étant promis pour la fin de l’année, ce qui ne garantit pas que le flou sera totalement levé : quelle va être l’articulation entre la BCE et les régulateurs nationaux de la supervision des 6.000 banques européennes, et comment va fonctionner le mécanisme de financement du futur fonds d’assurance des banques ?

Chose par contre acquise, le gouvernement espagnol va devoir faire son deuil d’un renflouement direct de ses banques, ce qui va aggraver son déficit, car si la possibilité que le MES procède ainsi a été réaffirmée, ce dispositif ne va pas être opérationnel dans l’immédiat, faute d’entente à ce sujet. Une rétroactivité devra encore être négociée et ce n’est pas gagné. Lien systémique majeur qu’il faudrait rompre, l’étroite liaison entre les dettes publique et privée reste pour le moment intacte.

Dans l’immédiat, on reste suspendu aux énièmes épisodes du feuilleton des sauvetages de la Grèce et de l’Espagne, une affaire subalterne que les chefs d’État et de gouvernement ont délégué à l’Eurogroupe, trop contents de ne pas avoir à s’en mêler.

Au final, le débat sur l’accélération et le renforcement de la discipline budgétaire a bien été écarté au profit du sujet de l’union bancaire, mais les questions litigieuses n’ont pas été tranchées. Il en ressort qu’à défaut de faire prévaloir sa politique, chacun a les moyens de freiner l’application de celle de l’autre.

Résultat de la rencontre : zéro-zéro !

127 réponses sur “L'actualité de la crise : UNE PARTIE NULLE, par François Leclerc”

    1. L’oligarchie prédatrice des 1% continue d’avancer avec à sa tête la Panzerdivision ultra-financière.
      Même les keynésiens modérés de l’OFCE, considérés comme les meilleurs ou moins mauvais pour la prévision conjoncturelle se grattent la tête avec une prévision de croissance zéro au mieux pour la France et la zone euro, ,la Grèce poursuivant sa descente en enfer.
      http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=2675#more-2675

      1. Même négative, soit récession, pour la zone euro en 2013.
        Pour la France, l’OFCE dément totalement la propagande du gouvernement,
        qui nous prend pour des pigeons…

  1. La supervision bancaire risque de nuire aux 423 Caisses d’épargne allemandes. Sortir de la supervision nationale pourrait conduire celles ci à remettre en cause la structure de leur capital car elles bénéficient d’ « apports tacites » de capitaux dits « dormants » très souvent de la part des pouvoirs publics. Ce capital n’avait pas été comptabilisé dans les ratios de fonds propres déterminés par l’EBA en juillet 2011 et remettrait en cause leur « delevereging bancaire » . On comprend que Madame Merkel qui est bientôt devant ses électeurs, défende ce principe et n’est pas d’accord avec Monsieur Hollande dont la préoccupation n’est pas la même puisque lui est tranquille pour encore 4ans et demi et se contentant de promesses qui ne s’adressent qu’à ceux qui les écoutent, pour le moment….. l’Espagne et l’Italie on s’en fout!!!!

  2. Prolongations et tirs aux buts..Match remis suite à une panne d’éclairage ou la fatigue des arbitres..

    Zone Euro: sous les discours lénifiants la crise continue de se développer.

    Les pays d’Europe du Sud continuent de s’enfoncer dans la crise. Contrairement à ce qui est affirmé dans la presse, ma situation économique ne s’améliore pas, et même tend à se détériorer rapidement. Les affirmations selon lesquelles la sortie de la crise de l’euro est en vue sont, pour le moins, prématurées.

    http://russeurope.hypotheses.org/332

  3. cher FL, ne s’agit-il tout simplement de gagner du temps ? pour nettoyer les bilans de la Deutche Bank et du Crédit Agricole, histoire de les rendre un peu plus présentables ?
    Ces péripéties me font penser à la légende du combat des Horaces contre les Curiaces…le dernier des frères Horaces s’enfuit, poursuivi par les trois frères Curiaces qui trotinent chacun à leur rythme, étant plus ou moins sérieusement blessés….hurlements de la foule des spectateurs, mais…. d’un seul coup le dernier des Horaces s’arrête, se retourne seul à seul contre le plus rapide des Curiaces, les deux autres étant distancés, et couic! puis aux deux derniers l’un après l’autre…en mettant de la distance, il a gagné du temps et surtout séparé ses adversaires!
    c’est un peu la même chose, là?
    juste un mot sur la fin de l’histoire: la soeurette du frère Horace ( appelons la Angela …) s’étant amourachée d’un des trois Curiaces zigouillé par le héros de la fable, celui ci finit par lui passer l’épée en travers du corps, énervé par ses jérémiades, histoire de lui apprendre les bonnes manières…notre président aurat-il un jour ce réflexe salutaire ?
    Hé, hé!

    1. @ Marx prénom Groucho
      Votre histoire me fait penser à ces deux hommes qui se promènent dans la savane .Un lion arrive , l’un des deux homme enfile des baskets , l’autre le regarde et lui dit : tu penses que tu vas semer le lion avec tes chaussures ?. Le deuxième lui répond : Non , mais tu seras moins rapide que moi !! . l’Europe c’est comme cela !

      1. Merci ! Fable remarquable.
        Drôle et terriblement adaptée.

        Dans la crise en cours est telle, comme dans les années 30,
        il faut se préparer au pire, qui se rapproche:
        chaque bourgeoisie verra son salut dans le protectionnisme,
        la guerre économique plus largement, et la guerre tout court,
        question y compris de détourner la révolte.

        Seule une révolution, pour sortir de la dictature du capital,
        pourra nous épargner le pire, et assurer « la survie de l’espèce ».
        (promotion fort méritée..)
        Restent quelques années, petites sans doute.

      2. @ Charles A.
        [ chaque bourgeoisie verra son salut dans le protectionnisme,]

        Je ne comprends pas votre position anti-protectionnisme, dans la situation actuelle. Je vous prie de noter le « dans la situation actuelle » car c’est évident : quand les forces créatives seront protégées de la concurrence de tous contre tous, le protectionnisme n’aura plus de raison.
        Mais la révolution n’a pas eu lieu. Les travailleurs ne sont pas au pouvoir.
        Et la situation actuelle, c’est le libéralisme débridé avec sa recherche du moins disant local . Le cout de la main d’ oeuvre, ici, tend à s’aligner sur celui de la région la moins couteuse. « Ils » en rêvent et « ils » le réclame sans vergogne. La Grèce ou le Portugal s’y dirigent sûrement, puissament actionnés par Bruxelles et le FMI.
        Il est aussi évident que le protectionnisme à la mode petit bourgeois est un expédient tendant à prolonger l’existence du libéralisme. ( Disant cela, je suppose que le salaire français aligné sur celui du Bengla-desh entraînerait une révolution…) Mais les licenciés, en France, d’entreprises prospères se « développant » dans ces régions à bas salaire mériteraient un peu de répit.

        Une forme intelligente du protectionnisme l’assurerait.

        A plus longue échéance, l’ anti-protectionnisme est la « marque » idéologique du libéralisme. La défense du protectionnisme est la seule chose qu’ « ils » craignent. Un peu comme la finance qui refuse la supervision étatique, quelle qu’elle soit. Pour les deux, c’est l’idée même qu’ « ils » abhorrent. « Ils » savent bien qu’un repli sur ces deux sujets est le début de la fin de leur emprise. Il suffit de voir le mépris qu’ « ils » expriment envers ceux qui défendent le protectionnisme ou la reglementation étatique -en attendant le contrôle public- des banques. « Ils » n’ont pas de mots assez méprisants et refusent la simple évocation de la question, comme si elle était déja règlée.
        C’est loin d’être le cas. Laissons tomber les arguments favorables avancés par la Droite. Ils tendent à justifier la situation de sous-développement colonial faite au Portugal par la Grande-Bretagne, sous prétexte que les draps de Manchester ou de Liverpool sont si bien, si british. Que le Porto ne pousse jamais mieux qu’au Portugal n’excuse pas tout. Le texte si ingénu de Ricardo prouve qu’un pays devenu hégémonique impose le libre-échange comme favorisant son hégémonie. De même, les USA ont abandonnés un protectionnisme féroce quand son commerce est devenu dominant. Vous aviez fourni une adresse internet vantant les mérites « de Gauche » du libre échange. Le texte ne m’a pas convaincu. Je crois les arguments insuffisants. Il y a trop de confusion entre le réel actuel et l’avenir forcément radieux.
        Il vaudrait mieux considérer la question pendante, sachant que le mot « protectionnisme » recouvre des idées variées et des réalisations encore plus diverses.

        Enfin, je trouve bizarre de vous trouver côte-à-côte avec les libéraux sur ce sujet.
        C’est une alliance contre nature que je ne comprends pas.

      3. @ Daniel: supposition erronée
        qui aboutit à un contresens absolu sur mon message.

        Le protectionnisme et le libéralisme sont les deux faces de la même médaille,
        dont la bourgeoisie joue la face qui lui convient en fonction du lieu et du moment,
        agitant l’un ou l’autre comme leurre pour prolonger sa domination.

        Il n’y aura pas de démocraite réelle sans la fin de la dictature du capital,
        premier pas pour gérer l’économie non pas pour le profit, mais pour les besoins,
        qu’il s’agisse de la production comme des échanges,
        l’un et l’autre à fonder sur la coopération,
        pas la concurrence de tous contre tous.

    2. Il n’y a pas si longtemps que j’ai aussi cité  » les Horaces et les Curiaces « dans un billet de François Leclerc à moins que ça ne soit de Paul Jorion ( que je ne sais plus retrouver tant ça défile vite ) .

      De mémoire j’en avais une projection ( une « utopie » ) un peu diffréente . Dans mon rêve éveillé , l’Europe était de dernier Horace pour tenter de se défaire des maladies Coriaces qui menacent la planète . Et il y a sans doute plus de ces Coriaces là que 3 Curiaces . On en discerne cependant au moins un qui , d’après ce que dit Paul Jorion , est déjà au bord de l’agonie La Terreur dans les esprits et les corps en est sans doute un autre ( maffias , sectes religieuses ) . La Force , Les Armes – monde aussi . La Propriétéi un autre . Les Pillages des Ressouces mondiales et la destruction de l’Eco-système un autre .Les éventuelles tentations impérialistes de la Chine après celles historiques de l’occident . Liste à complèter …

      Compte tenu des  » forces  » en présence , frontales ou disséminées , il n’est sans doute pas stupide de la jouer Horace .

      Resterait à tomber d’accord sur la liste et l’ordre de dégommage des Curiaces coriaces ;

      Et que la Démocratie alimente la Vertu d’Horace .

  4. Amsterdam, le 19 octobre 2012

    Chèr monsieur Leclerc,

    Comme j’avais indiqué hier ici au BLOG, (envoyant le commentaire du PDG d’Allianz aux ‘problèmes’ démographiques de l’Europe à votre billet précédant ‘Des bagarres sur l’accessoire’), l’axe RU – PB, c’est à dire le Royaume Uni – les Pays Bas, qui, basé sur l’histoire même de l’expansion du capitalisme moderne et contemporain, est propulsé par l’hégémone détrôné et en crise, les EEUU, me paraît vous critiquer d’une façon fondamentale.

    A cet axe on n’est pas du tout d’accord avec votre analyse.

    Selon David Cameron et Marc Rutte, (les deux leaders cachés d’Unilever et de Shell) vous ne comprenez rien de la situation actuelle, selon ces deux chefs des hégémones préalables aux EEUU (les Pays-Bas entre 1568 et 1672, le Royaume Uni entre 1672 et 1944, succédé par les EEUU jusqu’au 11 septembre 2001) tout va très bien, et on se trouve même au moment suprême de la sortie de la crise.

    Cameron et Rutte vous disent: « De quoi parlez vous, chèr monsieur Leclerc? Quelle crise? »

    « Puisque, on vient de débarquer au quai d’une nouvelle ère d’une croissance glorieuse, d’une toute nouvelle (NEUF! NOUVEAU! ah.. monsieur Leclerc, comme nous adorons ces mots!) compétitivité, et, mais cela restera évidemment entre-nous, chèr monsieur Leclerc, avec la maintenance de nos nids de pirateries financières à Londres et à Amsterdam, surveillés et orientés par les bons offices des quatre grands: PWC, E&Y, KPMG et TRC, qui, soyez bien rassuré chèr monsieur Leclerc, se trouvent dans les bonnes mains des anciens politiciens de la gauche et de la droite. »

    « Hahaha! Il ne nous faut pas oublier leur sécurité de revenus personnels, n’est-ce pas monsieur Leclerc? Vous nous comprendriez sans doute monsieur Leclerc? Faites bien attention comme nous travaillons à une meilleure répartition de richesse qui vous est tellement chère n’est-ce pas monsieur Leclerc? Il nous faut bien commencer quelque part, hein? »

    « Hahaha! Votre Zéro Zéro, est notre Gains Gains!
    Vous connaissez sans doute, chèr monsier Leclerc, la nécessité primordiale de chaque étude de faisabilité sérieuse: l’analyse en profondeur de l’alternative 0 (zéro): CHANGER RIEN. »

    Voir hier:
    Cameron:
    http://tvnewsroom.consilium.europa.eu/event/european-council-october-2012/arrival-and-doorstep-cameron-uk72/P18

    Rutte et sa réaction à la critique véhémente de Schulz, président du parlement Européen:
    http://tvnewsroom.consilium.europa.eu/event/european-council-october-2012/arrival-and-doorstep-rutte-nl8/P18

    C’est bien triste. Malheureusement, Martin Schulz tient raison.

    Bien à vous, et mobilisons nous ici au BLOG pour mieux vous soutenir financièrement pour vous faciliter dans la continuation de vos labeurs d’analyse.
    J’y reviendrai comme promis à Bruxelles.

    JL

  5. hum, il y a tout de même des avancées, et Hollande s’affirme en véritable challenger, c’est pas si mal. La diplomatie est la science de la gestion du temps.

    1. C’est une blague ?
      Sinon vous avez raison: avancée dans l’austérité,
      au service de la dictature du capital et ses vautours.

  6. Dans l’Humanite ce jour: ……tant que la France ne tapera pas du poing sur la table…… « On n’entend pas les peuples européens. On n’est malheureusement pas en train de sauver l’Europe » conclut Pierre Laurent.

    « Merkel est demeurée ferme et a imposé son calendrier »
    C’est ainsi que titrent avec joie les grands quotidiens conservateurs allemands ce vendredi matin. Aucune inflexion de la politique européenne n’est envisageable avant les élections fédérales. « Le président de la République continue de dire qu’il veut réorienter l’Europe, mais pour l’instant, de réorientation, il n’y en a pas » juge de son côté Pierre Laurent.
    François Hollande partait avec l’idée d’une Union Bancaire au fusil, la chancelière allemande ne voulait entendre que parler de discipline budgétaire. Le chef de l’Etat français prônait la sur la supervision bancaire dans la zone euro, c’est-à-dire que la BCE puisse recapitaliser directement les banques privées à échelle européenne. Au sortir de la réunion, il s’est félicité d’un « parfait accord avec nos amis allemands qui ont compris que l’union bancaire devait avoir des étapes », ce qu’ils avaient toujours défendu, « et nous aussi ». Autrement dit on verra plus tard, courant 2013, début 2014. Quant à l’idée allemande d’un super commissaire européen doté d’un droit de veto sur les budgets nationaux, il n’en est heureusement pas question pour l’instant.
    « Angela Merkel continue à dicter son calendrier, ses critères, ses conditions. Tant que la France ne tapera pas du point sur la table, il n’y aura pas de changement, notamment sur le rôle de la BCE » a réagit Pierre Laurent sur LCI ce vendredi matin. « Il faudrait changer profondément le rôle de la BCE, mais on ne le fait pas on continue à utiliser le crédit de matière sélective, pour la finance, et non pour relancer l’industrie. Taper du point sur la table, ça aurait voulu dire ne pas ratifier le traiter et continuer à le discuter. On l’a ratifié aux conditions d’Angela Merkel, on a eu tord de le faire. Maintenant on s’est mis dans une situation de faiblesse. Le président de la République continue de dire qu’il veut réorienter l’Europe, mais pour l’instant, de cette réorientation, il n’y en a pas. »
    Et il faut rappeler l’urgence, avec plus 25 % de chômage dans certains pays européens, d’importants mouvements de contestations toujours ignorés, la récession et une véritable crise de la représentation politique : « On n’entend pas les peuples européens. On n’est malheureusement pas en train de sauver l’Europe » conclut Pierre Laurent.

    1. Mais c’est le même Laurent, sinécures municipales et autres obligent,
      qui ne veut pas constituer un front d’opposition de gauche,
      préférant se considérer dans la majorité!
      Toujours le double jeu, qui a fait le lit du FN autrefois,
      et dans la crise lui offrirait le pouvoir d’ici quelques années,
      si l’indignation ne se transformait pas en révolte contre
      la dictature du capital et ses politiciens, comédiens du Théatre de l’Alternance.

    2. « On n’est malheureusement pas en train de sauver l’Europe »

      Vous le faites exprès ? Les personnages politiques ont pourtant insisté à de nombreuses reprises sur le sauvetage de l’Euro, qui en lui-même n’est en rien l’Europe. Monsieur Jorion lui-même s’intéresse aussi au sauvetage de l’Euro (mais sans se restreindre à ce sujet bien évidemment), voir ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=39817

      Si ça peut vous rassurer : l’Europe existait bien avant l’Euro, elle existera aussi bien après.

  7. Mais non, vous ne vous rendez pas compte …

    C’est une magnifique victoire pour notre premier secrétaire de la république.

    Tous les journaux et autres médias vous le répéteront demain, encore et encore.

  8. Le krach économique ou l’hyperinflation va montrer la dépendance à l’énergie du pétrole, et de la faiblesse des infrastructures en situation de crise.

    Les infrastructures reposent sur l’exploitation, présence obligatoire d’importation de pétrole sur le lieu d’exploitation (agricole, industriel,…) et sur sa distribution, pour que le citoyen puisse consommer. De plus, la fabrication d’un produit, comme les aliments, peuvent se situer sur divers points de la planète, à cause d’une mondialisation à bas salaire et détruisant le tissu local.

    Les économies reposent sur l’importation, et ne sont plus auto-suffisantes de par cette dépendance. Même des pays qui ont un secteur d’activité comme le riz ou les nouilles, en 1ère place mondial ou incontournable sur le marché, importent en masse de l’étranger. C’est un danger économique puisque la production nationale dépends des importations international, qui aura un impact sur le secteur entier, avec une chute de sa propre production, et du niveau de vie de la population.

    L’adaption a un nouveau circuit d’exploitation et de distribution s’anticipe par avance, surtout que l’économie mondiale a connu plusieurs crises économiques ses dernières années. Le tissu local et la redistribution vers les populations deviennent prioritaires pour maintenir la cohésion sociale.

  9. Bonjour François!

    La crise européenne n’en finit pas! Un ami colombien prochainement en visite ici, à qui je veux prêter ma voiture pour quelques jours, insiste pour payer les frais, « à cause de la crise européenne »…

    Mais attendons-nous à l’inéluctable chute de l’hymalaya de la dette aux Etats-Unis !
    Voici un article sur la « fiscal cliff » ou falaise fiscale, sur le « mur budgétaire » US, que tous là-bas entendent passer sous silence aussi longtemps que possible:
    « Les candidats à la Maison Blanche ignorent le mur budgétaire »

    1. Le fiscal cliff ? T’inquiète pas que beaucoup y pensent là-bas… Ça signifie plus de 600 milliards de dépenses dont, pour les deux tiers en exemptions fiscales et sociales d’origine bushiennes et pour un tiers en coupes budgétaires automatiques et fin d’allocs chômage temporaires, qui sont suspendues au premier janvier. Impact ? moins 4% sur le Pib Us d’après Natifis…
      Et « l’Himalaya » comme tu dis, c’est juste la jumelle de la nôtre de chaîne de dettes… sauf que là-bas un bon tiers est « dette intragouvernementale » et qu’un bon dixième est à l’actif de la Fed. Mais si on rajoute les dette des collectivités locales Us à près de 20% du Pib…
      Ah oui, un détail : les banques Us ne sont pas grandes amatrices de bonds, notes et autres bills nationaux, elles…

      1. Tu veux dire quoi?

        Moi je voulais juste dire que la crise européenne sert aussi à ne pas parler de l’US.

        La dette publique des États-Unis a dépassé en 2011 le produit intérieur brut du pays, ça vaut ce que ça vaut, ok, c’est pas le bon rapport, n’empêche. Et les autres dettes dont tu parles, des collectivités locales, plus celles des entreprises et des particuliers, … ça ne peut que provoquer un séisme un de ces jours malgré l’effet d’empire qui permet à ce pays d’être hors catégorie et hors règles ordinaires qui s’imposent aux autres, et de vivre à crédit sur le reste du monde.

      2. Quoiquoi « je veux dire quoi » leboutte ? Tu sais pas lire toi non plus ? Les Us sont sensiblement dans le même cas que les €zonards en terme de stock de dette, sauf que la structure de sa détention n’a pas grand chose à voir (sans parler de son émission…), ni la dynamique de sa progression (à peine compensée par la croissance du Pib), ni, pour le moment, son coût de financement. Le (nouveau) fiscal cliff sonne juste une nouvelle fin de récré, à moins 4% du Pib selon Natixis.
        Mais quoiqu’il en soit, d’éclatement de la « zone dollar », par définition, on en cause pas comme de celle de l’euro, ni de « prime de risque de convertibilité » exigée en conséquence…

  10. Decidement avec les matchs nuls z’ont pas d’chance nos amis germains , 4 a 4 contre la Suede cette semaine,ils se sont fait parrait- il fait Zlatanes en seconde mi temps!

  11. Pendant ce temps-là, la Grèce continue à s’enfoncer : on parle de salaires à 200 €, de vider les îles où il n’y a pas plus de 150 hab, de laisser circuler les denrées périmées etc….
    Dans le même temps, la Suisse envisage un chaos social dû aux migrations grecques, portugaises, espagnoles et françaises. Et du coup, a organisé des exercices en ce sens, au mois de septembre

    http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/l-armee-suisse-prepare-ses-36666

    La RTBF confirme l’info, ce jeudi 19 octobre.
    Voici les réf du JT belge à hauteur de la dix-huitième minute (18.02).
    http://www.rtbf.be/tv/revoir/detail_jt-19h30?uid=140563649668&idshedule=578a2363ccf1600e3c1e002ad889aa7b&catchupId=12-TIJAP100-292-19-1&serieId=12-TIJAP100-000-19

    1. A la différence des politiciens professionnels,
      la bourgeoisie, suisse ou autre,
      ne désarme pas avec l’insondable idiotie de la « révolution par les urnes »
      et prépare militairement les affrontements à venir dans la crise.

      1. L’insondable idiotie de la « révolution par les urnes »
        concerne aussi les politiciens français…

    1. Ah, ça c’est certain qu’avec une mesure aussi importante, la crise est finie demain. Autant de fonctionnaires pour l’Europe que pour la seule ville de Paris, mieux traités certes, mais bon, franchement…

      1. Ou est-je prétendu qu’avec cette mesure la crise serait finie demain ?
        J’ai simplement parlé d’UNE BONNE NOUVELLE.
        Des individus d’une utilité discutable et traités comme des nababs , participeraient enfin a l’effort que le peuple doit fournir sans qu’on lui demande son avis.
        Maintenant chacun lit ce qu’il a envie de lire…
        Et puis je m adresse peut être a un membre de cette « élite »…allez savoir…

        1. Vieux réflexe idiot : si on tombe, alors tout le monde doit tomber avec. Et si on renversait le raisonnement : puisqu’ils sont épargnés, et bien que l’on épargne tout le monde plutôt. C’est-y-pas plus malin, ça Botul ?

      2. Enfin une bonne nouvelle botuleux : les employés hyperprivilégiés des multinationales du Cac (Arcelor Mittal, Sanofi, PSA, Alcatel, Air France, Technicolor…) passent enfin à la casserole…

      3. @BHB
        « Des individus d’une utilité discutable et traités comme des nababs »

        Les Arnaud, Agon, M. Levy, Viehbacher, Rollier, Mestrallet, de Castries, Pinault, de Margerie, Gallois, Julien, Burelle, JB Levy, Ghosn, Olofsson, Riboud, Bozotti, Mittal, Potier, Pringuet, Bouygues, Breton, de Chalendar, Decaux, Hennequin, Ben Verwaayen, Prot, Gourgeon, Hermelin, Kron, Charlès, Kessler, etc…Sont les ‘individus’ dont vous parlez ?

      1. Oui , il est encore là.. !
        Par contre je ne vois pas l’utilité de votre commentaire.
        Vous êtes nouveau ; ça j’ai compis ; Odd sûrement
        Cameron en défenseur des libertés – ouaf ouaf
        Je vous le souhaite comme premier
        Mais vous êtes surement à l’abri de tout cela troll la la

  12. Il y a une extension du libre échange à l’anglaise en Europe, et les pays du nord bénéficie d’une vision médiatique positive, alors que les modèles sont différents entre l’ Angleterre et les pays scandinaves, le service public est beaucoup plus présent a contrario de l’austérité drastique anglaise de baisser de 25% les revenus du service public.

    Le gouvernement anglais a cassé des piliers de l’industrie de son pays, et c’est ce qui se passe dans tous les secteurs industriels européens, sauf pour l’ Allemagne qui bénéficie du protectionnisme pour ses industries. L’économie anglaise ne repose plus que sur la finance, et l’ Europe prends le même chemin, avec des pressions sur l’agriculture, les délocalisations massives d’industries et de services, et l’importation de produit à bas salaire qui fait partie intégrante de la politique anglaise.

    L’ Angleterre a des taux d’intérêts pour ses emprunts qui sont beaucoup plus faible que ceux des pays du Sud (anormalement appelé club med, vision de pays en vacance). Outre que les rendements financiers exigés seront plus élevés par les emprunts à taux différents, nombreux sont les pays comme l’ Angleterre, les Etats-Unis ou la France a truqué le nombre réel de sans emploi sur leur sol. Ses taux sont bien trop faible par rapport aux délocalisations qu’ils ont subi et à l’absence de secteur d’activité pour remplacer ce manque, et ce n’est pas les produits financiers qui vont combler cet écart.

    Les pays scandinaves n’ont pas la même approche que l’ Angleterre ou l’ Allemagne, un service public citoyen puissant dans la région est gage de prospérité, et les classements de l’ IDH (indice du développement humain) intègre l’idée d’un service public fort sur le pays. Seul la Norvège n’est pas dans l’ Union Européenne, mais comme ses voisins, elle pratique une politique de mobilité des services publics plus active. La France est nettement plus proche du modèle des pays scandinaves, que l’ Angleterre ou l’ Allemagne, qui vise à diminuer et à réduire les services publics aux intérêts des entreprises privées.

    L’ Angleterre, tout en jouant constamment le jeu de render mon argent ou son septiccisme face à l’ Union Européenne, est en réalité le modèle économique qui se rapproche le plus de l’ Union Européenne, avec les délocalisations ou la directive Bolkestein par exemple. Financièrement, l’ Angleterre ne peut pas se transposer avec beaucoup d’autres pays européens, avec des taux d’intérêts faible sur le marché pour les produits financiers. D’ailleurs l’ Angleterre demande l’instauration d’une zone de libre-échange en Union Européenne, et continuera sur le registre septique européenn et pro-commonwealth.

    1. Est-il possible de ne pas oublier qu’au niveau européen la droite,pour faire court,est au pouvoir.?
      D’où le sentiment totalement justifié que ça penche côté britannique et cela n’est pas bon
      en effet….

    2. Tout cela me laisse sceptique …

      L’angleterre traverse une période difficile, mais s’active un peu dans d’autres voies que le sociétal, la repentance, le gonflage des mots creux, et les tricots rayés.

      J’ai lu avec intérêt la fin de cet article (et à vrai dire un peu de surprise, mais on verra si d’autres articles concordants ou disordants permettent de se faire une petite idée) : http://h16free.com/2012/10/18/17988-la-sortie-de-crise-cest-vraiment-maintenant#more-17988

  13. Banques espagnoles: différend franco-allemand sur la recapitalisation directe rétroactive.

    http://www.romandie.com/news/n/_Banques_espagnoles_differend_franco_allemand_sur_la_recapitalisation_directe_retroactive78191020121525.asp

    GEAB N°68:Global systemic crisis – Autumn 2012: Welcome to the weeks of the big swing / Geopolitics, trigger of a big new global shock.

    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-68-is-available-Global-systemic-crisis-Autumn-2012-Welcome-to-the-weeks-of-the-big-swing-Geopolitics-trigger-of_a12456.html

    1. @ lou

      Amsterdam, le 19 octobre 2012

      Excusez moi… mais j’estime que monsieur Leclerc ait déjà pris sa pleine responsabilité en nous envoyant sur une base permanente ses observations très précises et très bien écrites du point de vue d’un chroniqueur infatigable.

      Et cela pour une rémunération que j’estime beaucoup trop modeste! (Vitez Lou, allez voir là bas maintenant!)

      Alors: je vous propose un deal: vous m’accompagnez dans l’opérationalisation d’un plan pour amérliorer les revenus du groupe organisateur du BLOG?

      😉

      Vous savez me trouver…

      Bien à vous!

      JL

  14. Europe mistakes market lull for vote of confidence.

    Sorry to quibble, but there was no EU banking union deal last night. It was a step backwards from agreements already made in June.

    Germany has succeeded in kicking the issue into touch until after the Bundestag elections late next year. There will be no decision until deep into 2013 on whether to recapitalise the banks (ie crippled Spanish banks) directly through the European Stability Mechanism.

    The crucial issue of whether this can be applied « retroactively » to legacy assets remaining from the Spanish burbuja will be discussed later by finance ministers. ie, by the same AAA bloc that has already said it won’t underwrite this mess.

    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100020875/europe-mistakes-market-lull-for-vote-of-confidence/

    1. Excellent article….

      « A general strike has been called for November 14. Yet they have nothing coherent to offer. Like Greece’s Syriza party, they make empty protests, catering to ignorance, unwilling to accept that the euro itself has now become their real enemy.

      As yet, I can see no clear proposal on the table in any EMU country – from any major movement, party, or political leader – that offers a way out of the current impasse. »

  15. Qu’est-ce qu’il vous arrive monsieur Paul?

    Êtes vous dorénavant trop pris par votre « Stewardship of Finance» pour que vous ne puissiez plus faire vos bulletins hebdomadaires de la météo financière?

    Vos « C’est vendredi… » nous manquent!

  16. Comment est-il possible d’accorder le principe d’une union bancaire avec celui de la concurrence libre et non faussée ? merci , L

  17. A lire les commentaires de la presse des deux cotés du Rhin tout le monde semble etre heureux et satisfaits du résultat de ce sommet.Monsieur Leclerc a raison de rester prudent et de se garder de départager la France et l’Allemagne.De toute façon, les faits,comme toujours,parleront d’eux memes….et ils sont du genre tetus,parait-il!!De l’autre coté de l’atlantique,il semble qu’un nouveau psychodrame se profile sur la colline du Capitole identique à celui d’Aout 2011 au sujet d’un éventuel nouveau risque de défaut de paiement des Etats-Unis.Pour l’instant, le spectre de cette menace est occulté,campagne éléctorale oblige(info du Figaro ce matin).Bref,il semble que des cotés de l’Atlantique on veuille différer les mesures susceptibles de résoudre les problèmes…Mais bon!…Puisque la fin de la crise de l’Euro se profile dans un avenir immédiat…

  18. À part ça qu’est-ce que j’ai à dire ?
    Dans cette société, peu importe le niveau de culture, je constate que tout le monde fait plus ou moins dans son froc.

    1. En parlant de froc, eux-aussi :

      J’aime bien le style de zerohedge : « here are an awful lot of people who are crapping in their pants over this development. The list of pant shitters includes any European with a black Swiss account, it most certainly includes a bunch of bankers in Geneva, Chiasso, Lugano, and Zurich. »

      « crapping in their pants » « pant shitters » => bankers in Geneva, Chiasso … Chiasso ? Cela ne s’invente pas !

      How to Launder Money – Swiss Style

      http://www.zerohedge.com/contributed/2012-10-18/how-launder-money-swiss-style

  19. Les pauvres, aujourd’hui même, doivent faire jurisprudence. Un jour, si je peux, je m’expliquerais là-dessus.

  20. « Ce dont le spectacle peut cesser de parler pendant trois jours est comme ce qui n’existe pas. Car il parle alors de quelque chose d’autre, et c’est donc cela qui, dès lors, en somme, existe. Les conséquences pratiques, on le voit, en sont immenses.

    On croyait savoir que l’histoire était apparue, en Grèce, avec la démocratie. On peut vérifier qu’elle disparaît du monde avec elle. »

    Guy Debord, Commentaires sur la Société du Spectacle. (1988)

  21. Ce dernier sommet vient confirmer la nullité des autres et ne change rien à ce qui se passe dans l’Europe entiere .Pour combien de temps serons nous encore en démocratie.?
    Combien de temps seront nous « gouvernes par des gens NON elus , donc irresponsables et on peut ajouter la remarque célèbre : Nous sommes gouvernés par des gens compétents …. et si on essayait les incompetents !
    Un article paru recemment dans un journal Allemand , j’ai bien dit Allemand , remet les « pendules » à l’heure , car cette question qui n’est pas souvent à l’ordre du jour est pourtant essentielle.Ce texte est paru dans Presseurop , une sorte de Courrier International sur le Web
    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/2857631-europeens-vous-spolie
    L’injonction  » Indignez vous est bien faible »

  22. Problèmes à propos de l’union bancaire mais aussi risque d’hyperinflation.
    En Europe, on a « injecté » beaucoup de liquidité comme l’avait fait l’état iranien.
    Si vous soulez voir à quelle vitesse le tout explose voici un lien qui vous montrera les graphiques inflationnistes de 2012 à faire peur. L’article est en néerlandais mais pour comprendre les graphiques: no problem
    http://www.aandelen.com/blog/hyperinflatie-in-iran-enkele-lessen-voor-beleggers/

    1. Il ne faut pas oublier le poids des sanctions financières qui ont été imposées à l’Iran récemment….

  23.  » Le Conseil européen espère également obtenir l’aval des chefs d’État et de gouvernement pour « explorer » deux pistes nouvelles. La première porte sur la « contractualisation » des politiques économiques menées par les États, en dialogue avec la Commission, pour une meilleure coordination. Qu’en pensez-vous ?

    « Contractualisation », « semestre européen », TSCG, règle d’or : autant de variantes navrantes du même profond contresens à propos de la crise européenne présente. Qui est une crise de configuration politique. La zone euro a tenté d’explorer une configuration intermédiaire entre les solutions nationales et une union complète, cette tentative a échoué. Le fédéralisme incomplet, simplement monétaire, comme beaucoup d’économistes hétérodoxes l’avaient fait remarquer dès le départ, est intenable. Il est économiquement inefficace et politiquement odieux. C’est le problème constitutif de cette configuration qui la voue à ses tares irrémédiables, or c’est un problème tout à fait objectif !

    Dès lors en effet qu’elles se donnent un destin commun, en l’occurrence monétaire, il est impossible que des politiques économiques soient conduites hors de toute pré-coordination par des règles, sauf à laisser se développer des problèmes de free riding (passager clandestin – ndlr) et d’aléa moral (en encourageant les prises de risque parce qu’on sait qu’il existe une assurance contre ce risque – ndlr).

    Or des règles, dans leur principe même, ont le double inconvénient, d’une part de supprimer toute marge de manœuvre stratégique pour une action discrétionnaire requise en cas de choc exceptionnel, et d’autre part d’attenter directement au principe de souveraineté. Seule l’europhilie béate peut rester ignorante des effets de ces dépossessions de souveraineté populaire. Il est vrai que, devenue entièrement adepte de la raison technocratique, seule à même de dépasser les « archaïsmes nationaux », la démocratie lui semble une question tout à fait subalterne, quand elle n’est pas un obstacle à faire sauter pour de bon.

    La « contractualisation » et tous ses avatars persistent dans la logique de ce problème aussi objectif qu’insoluble : on continuera donc d’acheter la « coordination » au prix de la dé-démocratisation européenne, calcul désastreux à tous points de vue, aussi bien politique qu’économique d’ailleurs. »

    http://www.mediapart.fr/journal/economie/181012/frederic-lordon-leurope-est-la-figure-meme-de-la-nullite

  24. La faille viendra (bientôt) de ces gens qui auront sacralisé la technologie (au mépris des êtres humains), mais n’auront pas envisagé l’imprévisible généré par celle-ci, parce que d’ores et déjà trop complexe à envisager pour l’homo sapiens. Les machines sont désormais à ce point efficientes qu’elles optimiseront nos intentions, nos pulsions et nos failles.
    Mieux vaut alors avoir des intentions initiales pures, car les conséquences pourraient être désastreuses.
    Garbage in, garbage out!

  25. Cet interview de Lordon contient beaucoup de choses justes,
    notamment Lordon souligne le ridicule des propositions des keynésiens de gôche:

    La voie de sortie n’est ni dans les ridicules bonifications de la BCE, ni même dans le prêt direct aux États (pour l’heure, comme on sait, interdit par le traité) : toutes ces solutions laissent intactes l’écrasant stock de la dette. La voie de sortie, c’est le défaut, car seul le défaut nous libère du stock. Mais c’est le genre de chose inconcevable à froid. Attendons donc que la macroéconomie fasse son œuvre…, éventuellement aidée par quelques ruades politiques de populations tenues pour simple chair à austérité, mais qui pourrait bien décider un jour que trop, c’est trop.

      1. Exact.
        je dirais même que Lordon, dans ce texte, se rallie à la proposition de Paul.
        Manquent cependant les détails qui font le poids : la soudaineté par exemple, tactique nécessaire pour prendre de court les spéculateurs.

      2. Dis pas n’importe quoi Daniel, Lordon a toujours été pour le défaut, pour les défauts, tous les défauts. Et dans ce cas là je suis pas certain que l’objectif soit le même que celui de Jorion, i.e « sauver l’euro ».
        Tu me confirmeras, ou pas, si t’as lu l’article, hors de question que je raque chez Médiapart pour en avoir le coeur encore plus net.

      3. Pour résumer, Lordon c’est le Nestlé Dessert plus le Herbert Léonard du défaut.
        « Tout Le Défaut, tous Les Défauts » + « Pour le Défau au au aut ! » ( « Faire souffrir comme on a souffert…» )

      4. @Daniel :

        je dirais même que Lordon, dans ce texte, se rallie à la proposition de Paul

        Ca va pas la tête !? Quand j’ai lu cette interviewe, deux phrases cités ci-dessus ne m’avait pas du tout échappées :  » La voie de sortie, c’est le défaut, car seul le défaut nous libère du stock. Mais c’est le genre de chose inconcevable à froid. » Jorion, bien au contraire, a pensé cette sortie « à froid », de but en blanc : en une nuit pour être précis. Mais dire, comme Lordon, que c’est « inconcevable à froid », signifie clairement que les politiques ne peuvent pas décider d’un défaut, et encore moins d’un défaut généralisé et concerté pour toute l’Europe. Ca veut dire que la solution du défaut ne peut être adoptée que sous la pression des évènements, ce qui explique la phrase suivante de Lordon : « Attendons donc que la macroéconomie fasse son œuvre…, »

        C’est plutôt Lordon qui « se rallie » à mon opinion :), car il y a belle lurette que je répète sur ce blog qu’en période de crise ce sont les évènements qui décident.

      5. Hou-là! Cessez le feu.
        @ Vigneron : « dans ce texte » ou « La voie de sortie, c’est le défaut ». Point.
        Je n’allais pas laisser passer une convergence entre 2 de mes idoles, tout de même.

        @ Crapaud Rouge :
        De vous:
        « je répète sur ce blog qu’en période de crise ce sont les évènements qui décident. » [ événements= faits]
        c’est drôle de vous voir plaider l’ineffable soumission aux faits, dotés de leur propre autonomie. D’ailleurs, comme vous le notez à raison, Lordon a le même espoir , il prend juste soin de nommer ces faits « macroéconomie »
         » Attendons donc que la macroéconomie fasse son œuvre… » , bref : « it’s macroéconomic, stupid ! ».

        Ces excès d’ humilité face à l’avenir , vous en tête Lordon en second, me laissent dubitatif.
        Humilité ou abandon ? trop difficile pour s’y engager ou préconiser une action ?
        L’inaction, c’est la défaite assurée. Les 1% vont grossir.

        Comme déja noté, ce blog oscille entre 2 attitudes:
        Ce système ( capitalisme, l’ Europe libérale, l’ Euro, …,) est foutu. Accélérons son explosion.
        Ou bien:
        L’Euro, l’Europe, le capitalisme, …, est ponctuellement sauvable. Voici ce qu’il faudrait faire.
        Le choix est-il obligatoire ?

      6. Voici ce que dit exactement Lordon,
        fin de la citation que j’avais livrée à notre réflexion:

        Attendons donc que la macroéconomie fasse son œuvre…, éventuellement aidée par quelques ruades politiques de populations tenues pour simple chair à austérité, mais qui pourrait bien décider un jour que trop, c’est trop.

        La deuxième partie me semble ironique.
        Il est évident que sans les « ruades politiques » de populations révoltées,
        autrement dit sans révolution, la barbarie ne fera que continuer.
        Tous les politiciens, qu’ils soient de l’écurie de droite ou de « gôche »
        se situent en opposition à ces populations,
        dans la deuxième attitude proposée par Daniel:
        « pas révolutionnaire, mais keynésien », comme s’affirme le guide Michenlon…
        autrement dit sauver le capitalisme qui nourrit leurs carrières.

      7. @Daniel : comment ça une « ineffable soumission aux faits » ? Je ne puis que me répéter : il y a des décisions qui ne peuvent pas être prises délibérément, à tête reposée, « à froid » dit Lordon. Cela veut dire qu’elles ne peuvent être prises que sous la contrainte. C’est le cas par exemple quand on demande au patronat d’accorder davantage de congés payés : il crie d’abord à l’assassinat, et ce n’est que le couteau sous la gorge, après moult grèves ruineuses, qu’il peut accepter.

    1. Le non remboursement de la dette ne sera pas la conséquence de décisions prises par la gouvernance, mais une nécessité logique et impérative en ceci que la dette à ce point de développement n’est rien d’autre que la conséquence d’une croissance devenue impossible dans un monde où le travail ne crée plus suffisamment de richesses.
      Ceux qui veulent sauver l’Euro et ceux qui ne veulent plus de l’Euro, pour la bonne raison que la monnaie unique est assimilable au capitalisme, ont en commun de savoir que les dettes ne sont plus remboursables et que la richesse des préteurs est de ce fait fictive.
      La domination, au moins unifiée sur ce point, craint par-dessus tout que la dynamique impulsée par la décision du défaut, entraîne irrésistiblement vers une mise en cause des fondements du capitalisme.
      Elle fera tout ce qui est son pouvoir pour repousser le défaut jusqu’au moment où la catastrophe prendra les couleurs du drame.

      Je renvoie de nouveau à l’excellent article de Claus Peter Ortlieb, La gauche keynésienne et son cocktail de souhaits, disponible, en accès libre sur : http://palim-psao.over-blog.fr

      Egalement sur la même adresse, le N°17 de la revue Variations au sujet de la critique du travail.

      1. Le non remboursement de la dette ne sera pas la conséquence de décisions prises par la gouvernance…

        Dis pas n’importe quoi. Le méga défaut grec qui l’a décidé ? Et de façon générale ton « capitalisme » s’est toujours très bien arrangé des défauts, souverains ou autres, quitte justement à s’en défausser.
        Cf Landsbanki qui paye conscienceusement ses créanciers par liquidation pure et simple de ses biens (nationalisés) plutôt que par l’impôt refusé…

    2. La voie du défaut et les prêts direct de la BCE aux états ne me semblent ni incompatible ni avoir le même objectif, alors pourquoi ne cohabiteraient-ils pas?

  26. Partie nulle ?????????????? certainement pas…………….au contraire très éclaircie.
    Merkel vient de couper court à tous les rêves de renflouement de banques en faillite Espagnoles Françaises etc…….
    Maintenant le domino va tomber.

    1. Hé bé mon p’tit bertrand, si t’es si malin pourquoi qu’t’as pas acheté du Casa ou du SG y’a 3 mois ? Du + 60% sur la deuxième et du + 92% sur la première que t’aurais fait hier… Faut écouter Super Mariole bertrand…

      1. Je ne mange pas de ce pain là mon vieux vigneron , je trime à la sueur de mon front , je mange du bon pain et bois de bons coups , mais la spéculation je laisse çà aux idiots du village.

      2. T’as bin raison mon brave, et tes « idiots du village » te remercient chaleureusement pour ta participations zélée quoique gratuite à leur petit bizness ludique quoique payant.

      3. Disons toutefois que les banques sont perdu 80% de leur capitalisation en bourse depuis 5 ans, et que jouer sur ces cours c’est a peu prés jouer à la roulette russe…
        Personne ne sait si dans 6 mois certaines seront encore vivantes…

  27. En jetant un petit coup d’œil de temps en temps, sur des articles plus anciens et il y en a eu pas mal, durant ces cinq dernières années; on devine assez rapidement que tout cela constitue une véritable mine d’or, remplie de magnifiques filons.
    Aujourd’hui, nous n’avons plus la vidéo du Vendredi. Nous gardons cependant tous en mémoire certaines images qui remontent occasionnellement à l’esprit. Nous n’avons donc plus le feuilleton « Le temps qu’il fait »… Mais qu’à cela ne tienne, rien ne nous empêche de nous replonger dans des vendredis plus anciens et de nous apercevoir alors, que « le temps de Jorion » est en nous. Car avec le temps, nous avons fini par mieux cerner ceux qui prétendre faire la pluie et le beau temps sur les marchés. Et que maintenant plus que jamais, nous devrions ensemble nous préoccuper du temps qui est devant nous, car ce temps est compté. Tout feuilleton ayant une fin, quel sera la fin du feuilleton grec.. qui nous souffle qu’en fin de nulle part, toute partie sera nulle et misérable si aucun accord n’est trouvé en attendant qu’au final, de déficit en déficit, seule sa mort nous mettra tous d’accord.
    « Le temps qu’il nous reste à vivre est plus important que toutes les années écoulées. » Tolstoï

    1. Hier, j’ai fait un p’tit détour par la bibliothèque de Châteauroux, j’aime bien les bibliothèques moi, sont des lieux de forces vives où j’y sens beaucoup de sérénité en plus, i.e qu’elles sont très éloignées de la laideur fabriquée dans les usines et le mensonge qui va avec. Pas de mépris de ma part pour les ouvriers, mais qui ouvrent, par contre, le prolétaire producteur-consommateur-destructeur, chez ce décervelé je ne vois qu’un avenir médiocre pour ne pas dire obscur. La force du capitaliste c’est une cité en béton, ses dépressifs, avec tout de suite derrière une armée de robots.

      Pas vu la B.D. de Malkès mais ça viendra, sinon je vais leur suggérer de l’obtenir.
      Ai jeté un coup d’œil sur les « nouveautés » en rayon, et ce petit livre à couverture noire : Léon Tolstoï, Du suicide, aux éditions de L’herne.
      Ouvrez, et là encore pas du tout ce que l’on crois. Comme si souvent chez les grands écrivains russes, un hymne essentiellement concentré vers la beauté de la vie & du monde.

      1. Il y a dans  » l’âme » russe quelque chose qui confine parfois au génie brut de l’art , qui transcende les mots et qui m’ont souvent mis en « unisson » de jeunes russes sans comprendre un traitre mot de ce qu’ils disaient ( la taraduction aurait toujours été réductrice et sans doute « dévecabte » ) ;

        C’est ce génie qui faisait écrire à Cavanna , que le plus ignare ou miséreux des russes qui commençait à chanter , chantait un opéra .

        Le chant et le « souffle » slave , c’est le chant à la naissance du monde , et j’espère avoir cette musique dans l’oreille et le coeur quand le rideau se fermera ;

        Un petit exemple , porté par le génie de Tchaikovski et le diamant d’une voix ( Neil Schikoff – qui n’est pas russe mais que la langue slave traverse comme une nomade des steppes )

        http://www.youtube.com/watch?v=n2Ax2po-Cb4

      2. Tolstoï commença la rédaction de cet essai, intitulé Du suicide, en mars 1910, peu de temps avant sa mort. C’est l’un de ses tout derniers textes. Il en reprit la rédaction quelques mois plus tard, après avoir visité deux hôpitaux psychiatriques, orientant sa réflexion sur la folie.

        Les nombreux brouillons et les variantes attestent du long travail de l’auteur qui revient une fois encore, avec un ton violent et dépouillé des artifices du style, sur cette tragédie qui l’a souvent hanté. Tolstoï répond à de nombreux correspondants, candidats au suicide, qui s’adressent à l’écrivain devenu à l’époque un sage universellement connu. Il dénonce la folie du monde, reliant constamment dans son analyse la question politique à la problématique personnelle. Il ne fait pas reposer la responsabilité de cette folie uniquement sur les contradictions personnelles dans lesquelles se débattent les individus ou sur la perversion des institutions, mais il montre le rapport profond qui existe entre le social et l’individuel.

        Traduit du russe et préfacé par Bernard Kreise
        (4ème de couv.)

      1. Édifiant quant à l’énormité du gap entre le mythe islandais entretenu par certains en UE et la triste réalité de l’ex Range-RoverLand …

  28. Zone Euro: sous les discours lénifiants la crise continue de se développer (II).

    Les deux cas que nous allons étudier sont des pays dont l’importance économique est différente (si l’Espagne est la 4ème économie de la zone Euro la Grèce est une économie bien plus petite) mais dont l’importance politique dans les prochains mois pourrait bien être équivalente. Ces deux pays sont sous la menace d’un effondrement total de l’économie et de la société à relativement court terme (6 mois à un an).

    http://russeurope.hypotheses.org/343

  29. La dictature s’installe en Espagne, merci l’UE …l’Europe c’est la paix et la démocratie, tu parles..

    Le Code Pénal espagnol fait actuellement l’objet de réformes, afin de criminaliser des activités qui étaient jusque-là considérées comme de simples délits, comme les occupations symboliques et pacifiques de banques, le chaînage pour éviter une expulsion ou bien l’appel à la manifestation via les réseaux sociaux.

    Ainsi, de nouvelles peines ont été introduites dans l’article 557.ter, qui punit :

    – L’occupation ( par exemple d’une succursale bancaire) de 3 à 6 mois d’emprisonnement;

    – L’interruption des transports publics : jusqu’à deux ans d’emprisonnement;

    – La résistance envers l’autorité : jusqu’à 4 ans d’emprisonnement et pourra être considéré comme un attentat;

    – L’agression d’un élu : jusqu’à 6 ans d’emprisonnement, et sera aussi considéré comme attentat;

    – Le partage et la diffusion par des moyens publics d’actions qui troublent l’ordre public : jusqu’à un an de prison.

    Article ici – http://wp.me/p2ywaf-If

    http://lejournaldusiecle.com/2012/10/20/espagne-jusqua-un-an-de-prison-pour-appel-a-la-manifestation-sur-les-reseaux-sociaux/

      1. Mr jorion vous explique que l’auto destruction est leur voie Inutile de chercher à les combattre. Ils feront ce qu’il faut pour disparaitre eux mêmes.

        Trouvez un bel endroit pour éduquer vos enfants et regardez le spectacle.

    1. est ce que l’espagne en avait vraiment fini avec la dictature ? comme la grèce ?

      il n’y a pas eu de procès , ni « d’épuration à la française » après les années de joug ..

      on ressortait encore recemment l’histoire de qui avait tué lorca ,quand comment et pourquoi … et tout le monde savait qui a fait quoi et personne ne change d’un iota …si la méditerranée ne peut dépasser son histoire clanique , elle se fera continuellement bouffer par des anglo-saxons bien plus roués …

  30. Des milliers de personnes défilent à Londres contre l’austérité.

    Des dizaines de milliers de personnes ont commencé à manifester samedi dans le centre de Londres pour protester contre la politique d’austérité du gouvernement, dénoncée aussi par des manifestants en Ecosse et en Irlande du Nord, a constaté un journaliste de l’AFP.

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_des-milliers-de-personnes-defilent-a-londres-contre-l-austerite?id=7860034

    1.  » Des dizaines de milliers de manifestants ont pris les rues de Londres, de Glasgow et Belfast à l’appel des syndicats pour protester contre la politique d’austérité du gouvernement Cameron. Des jeunes étaient en tête du cortège, sous la banderole
      ,afin de rappeler que le chômage atteint en priorité la jeunesse.
      L’ensemble des syndicats demande la révision de la politique d’austérité menée par le gouvernement, qui s’est traduite par d’importantes coupes budgétaires dans les services publics. L’éducation, les services de santé et même les pompiers figurent parmi les plus touchés. « Les ministres nous ont dit que si nous acceptions l’effort, la reprise viendrait. Au lieu de cela, nous sommes sur le point de connaître une double récession. Ils nous ont dit que si nous acceptions les économies, notre déficit se réduirait. Au lieu de cela, notre endettement atteint des sommets. Le plus grand mensonge de leur part a été le cynique double langage, nous disant que nous étions tous ensemble. La sordide réalité est que la diminution des impôts a été pour les riches, alors que les diminutions des salaires et des pensions ont été pour les plus pauvres », a déclaré Brendan Barber, le secrétaire général du Trades Union Congress (TUC).

      Un porte-parole du gouvernement est intervenu avant le début des manifestations : « Nous comprendrons que dans ces temps de défis économiques et financiers, beaucoup de personnes trouvent la situation difficile. Mais nous ne pouvons différer les décisions difficiles nécessaires pour redresser les finances publiques. Nous faisons tout ce qui est possible pour que la croissance revienne. Mais cela ne peut être fait sans s’attaquer au déficit. Il est désolant que quelques syndicats aient appelé à ces manifestations irresponsables et futiles, qui ne bénéficieront à personne. Nous l’avons dit et nous le répétons, les négociations sur les retraites ne seront pas rouvertes et rien de plus ne sera obtenu avec ces défilés. »
      (Brève de Médiapart)

  31. et pendant que l’on parle des banques et des dettes et de l’austérité…les GES s’accumulent et c’est le silence quasi total sur ce sujet ou sur celui de la limite des ressources. L’austérité relative, à commencer par celle des plus riches, est peut-être une nécessité…non pas pour des raisons de déficits budgétaires… mais en raison des crises environnementales majeures en cours et à venir. C’est l’ensemble du paradigme qu’il faut changer…

  32. Tout ça, c’est de l’esbroufe, manoeuvres de diversion et autres. Ne pas perdre de vue l’objectif de fond derrière toutes ces simagrées : privatisations à fond les ballons, démantèlement de ce qui reste des politiques sociales, au profit d’assurances privées, flexibilisation à mort de l’emploi, précarisation et exclusion dramatiques d’une grande partie de la population, paupérisation.
    Tant que les classes moyennes pourront contempler cette catastrophe sans ciller, rien ne changera. Les politiques s’appuient sur cette part de la population qui se croit en core à l’abri. C’est juste une question de pourcentage. Le seuil atteint, rien ne va plus. Mais ça peut durer, et pendant ce temps les chômeurs pourrissent sur pied, les z’entrepreneurs, (très très inquiets, selon la mère Parisot), licencient à tire-larigot, (comme par hasard, ils ont attendu les élections pour se lâcher), et le présidents et le gouvernement apparaissent de plus en plus comme de médiocres gestionnaires du désastre.

    1. @Luison

      « Tant que les classes moyennes pourront contempler cette catastrophe sans ciller,
      rien ne changera ».

      PARFAITEMENT EXACT.
      Mais qui, ici, n’en est pas ?

      Le reste n’est-il pas glose, fut-elle pointue et émérite ?
      CDT.

      1. On saura si vous avez raison à mesurer le poids de l’UDI de Borloo .

        J’ai déjà donné mon avis sur le libéralisme humaniste en traitant du billet sur les « forces collectives » .

        Il me semble que c’est plutôt le caractère mondial de l’incohérence qui amènera , ici ou là et un peu partout ,la bascule vers le changement .

  33. une partie nulle
    avec un titre pareil je me serais attendue à ce qu’on creuse la dynamique de la partie nulle qui me semble très intéressante dans l’instant.
    perso je ne suis pas une adepte des matches justement à cause de la dynamique du classement selon les points obtenus au détriment de  » partie fut -elle belle? le jeu intéressant? »
    rein n’est plus intéressant qu’une partie nulle puisqu’elle ne focalise pas l’attention sur une avancée fictive mais sur la nature de l’action menée et partagée.
    le désintérêt pour les questions de restriction et équilibre budgétaire me semble normal , vu qu’il n’y a rien à jouir dans ce sujet et que tout le monde sait que ce chapitre fait office de chiffon rouge pour tenir le taureau en haleine. Les restrictions ne devraient avoir pour but que la restructuration et tout le monde reste obsédé par les conséquences immédiates qui en rajoutent au ralentissement économique ne surveillant plus que la cadence du ralentissement.
    alors donc on restructure les banques?
    oui mais comment? dans quel esprit? quel sens profond dans cette restructuration?
    quelle démarche? quelle ligne d’élégance se fait jour par la grace potentielle de la restructuration
    vers quelle économie renouvelée cela nous emmène?
    le constat présent respire l’anti-jeu toujours axé sur l’âpreté du gain( à défaut de gagner perdre le moins et pas seulement mais alourdir la dynamique des autres)
    donc globalement et de façon encore plus sournoise et préjudiciable rajouter de l’eau au moulin du ralentissement. C’est l’histoire de deux personnes qui se noient et l’un croit qu’en appuyant sur la tète de l’autre il se noierait moins.
    toujours à croire que s’en sortir mieux que le voisin serait meilleur alors qu’il faut collectivement sortir du marasme et que le reste se reconstruira après parce que la situation révèle une crise globale du système entier qui nécessite la refondation de l’idée même du collectif
    et on ne refondera aucun collectif de jeu dans un contexte aussi fortement individualiste et raisonné sur le mode de la compétition
    quand le foot est réduit à la nullité affligeante de ces dernières années la compétition ne met en valeur que les magouilles et le rendement de la médiocrité. on parle plus des parties fines entre joueur que de la finesse du jeu.
    ça va même à un procès pour anti jeu chez les handballeurs; tout un symptôme!
    autant dire que ce n’est pas folichon
    et que je ne risque pas de trouver un peu de plaisir à un russie-mexique d’antologie

    mon intuition du moment c’est qu’on cherche à restructurer le monde bancaire essentiellement pour qu’il tienne debout tout seul et non plus penché dans un déséquilibre dangereux lié à la fuite en avant. mais pas vraiment on tente de remettre le monde bancaire au service du collectif autre que son propre profit. et tant qu’on n’aura pas fait réouvrir la gueule du monstre , la bave toxique du komodo bancaire continuera son travail de nécrose.

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