L'actualité de la crise : QUAND LA MOUSSE RETOMBE…, par François Leclerc

Billet invité.

Avec l’annonce de son nouveau programme, la BCE est désormais exposée en première ligne.

Dans un premier temps, les marchés ont exprimé leur satisfaction de la voir prendre sa part du fardeau financier, en annonçant être prête sous condition à acheter de la dette sans limitation de volume ni de temps, ainsi qu’en abaissant le niveau des garanties demandées aux banques qui s’adressent à elle. Ce qui revient à assumer financièrement une part grandissante du risque de crédit ainsi que du risque d’éclatement de la zone euro.

Mais les problèmes ne vont pas manquer de réapparaitre lorsqu’il va falloir agir, l’Espagne étant l’occasion de l’épreuve du feu. Où placer le curseur pour définir les conditionnalités que le gouvernement va devoir s’engager à respecter pour entrer dans le dispositif et voir le taux de sa dette à moyen terme stabilisée ? Ayant retrouvé des marges de manœuvres grâce à la détente observée sur le marchés, le gouvernement Rajoy est tenté de jouer la montre pour obtenir qu’elles soient minimisées, estimant avoir déjà pris l’essentiel des décisions qui s’imposaient.

À l’inverse, le gouvernement allemand, qui dispose d’un droit de véto au sein du FESF/MES, va se trouver sous la pression d’un Bundestag devant approuver tout nouveau plan de sauvetage. Dans le contexte allemand, le curseur ira au contraire dans le sens du durcissement. Les conditions qui seront réservées à l’Espagne exprimeront une tendance sur laquelle le gouvernement italien tente de peser, lui qui veut éviter de s’engager dans cette logique d’échec.

Cette première épreuve accomplie, une seconde attendra la BCE. Que décidera-t-elle si, après avoir stabilisé le taux de la dette d’un pays par ses achats, celui-ci manque à ses obligations, ce qui est aujourd’hui la règle générale, sans exception ? Les stoppera-t-elle, comme Mario Draghi l’a annoncé, ou sera-t-elle forcée de les poursuivre, étant donné les conséquences d’un arrêt ? Ce pays ne bénéficiera-t-il pas, à son tour, de l’aléa moral que les banques connaissent si bien, qui savent qu’on ne les laissera pas tomber en raison des conséquences de leur déconfiture ?

L’OCDE vient de dresser le cadre dans lequel la BCE va devoir agir, et il n’est pas favorable. « La récession européenne ralentit l’économie mondiale », constate-t-elle dans un nouveau rapport, pour en tirer les conséquences et réviser à la baisse ses prévisions de croissance 2012 pour les pays du G7, à l’exception du Japon dont l’État finance les travaux de reconstruction en accroissant sa dette déjà colossale. L’OCDE constate également que la faiblesse économique enregistrée dans les pays « périphériques » de l’Europe « est en train de s’étendre aux principaux pays », dont la France et l’Allemagne.

Est-ce en raison de ces sombres prévisions que Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, vient de déclarer que « le plus important » est dorénavant « d’avoir des politiques de croissance qui permettent de recréer des perspectives d’intégration des marchés, des perspectives de sortie de crise » ? Las ! Il n’a pas donné le mode d’emploi…

Que pourra la BCE si l’économie européenne continue de suivre une spirale descendante dont la pente sera accrue par la diminution des recettes fiscales des États résultant de la récession alors qu’elle tente de la redresser en stabilisant le coût de leur dette ? Le sujet de la croissance va revenir sur le tapis, mais comment passer de l’incantation à l’action ?

88 réponses sur “L'actualité de la crise : QUAND LA MOUSSE RETOMBE…, par François Leclerc”

  1. Mais comment financer une politique de croissance sans davantage d’endettement ? Et si celui-ci augmente plus vite que les fruits de la croissance ? Et si la croissance, repartant de plus belle, fait « exploser » le coût des matières premières et du pétrole ?

  2. Bon, ben, le Mario, il a bien joué.
    Il se révèle surtout un prestidigitateur hors pair.
    Il a attiré l’attention de tout le monde sur son plan de rachat sur le second marché, mais qu’il faut avant en passer par le FESF et le MSE à des conditions troïkesques que même Rajoy, ça lui fait peur.
    Et pendant ce temps-là, de l’autre main, il a glissé discrètement l’essentiel sur la table, l’acceptation comme collatéraux de tous les titres souverains. Sauf les grecs, mais question souveraineté, la Grèce, ces temps-ci…
    Naturellement, l’offre à la revente de ces titres diminue et, sur le second marché, les taux baissent partout, même sur les longs termes.
    Et qu’on ne dise pas que c’est des junk bonds puisque, par le seul fait de pouvoir être pris en pension, leur « prime de risque » a tellement baissé qu’ils sont redevenus parfaitement honorables, ou vont le redevenir.
    Donc Q.E déguisé, liquidités pour les banques, accès au marché à de meilleures conditions pour les États, détente partout. Et un bon gadin pour ceux qui shortaient les dettes Européennes.
    Le plan A peut se poursuivre sans crainte d’être perturbé. Sauf, évidement, par une crise mondiale du capitalisme. Mais, si c’était le cas, on le saurait.

    1. @renard

      Le seul hic, c’est la récession partout en Europe (et aux Etats-Unis ça ne va pas fort) et un flot de liquidités qui ne sert à rien d’autre qu’à spéculer et à la marge en aide respiratoire aux états qu’on affame de l’autre côté. Non ça ne va pas bien se passer, c’est pourtant évident…

      1. Ne croyez pas, Nicks, que j’approuve l’action de Draghi qui substitue une réponse comptable et financière à celle, politique, que je crois nécessaire.
        Mais, dans son cadre, celui de la pérennité de l’euro et de la mise en œuvre du Plan A, elle peut se révéler efficace. Elle desserre l’étau autour des banques (qui en ont bien besoin pour rentrer dans les critères Bâle III) en leur fournissant des liquidités non comptées comme passif (différentes donc d’un emprunt à la BCE) à leur bilan. Elle ramène les taux d’intérêt des emprunts d’État à un niveau viable, qu’elle pourra même se permettre de moduler afin de s’assurer de la « bonne volonté » des-dits États. Enfin elle lance par un artifice comptable ce Q.E. qu’on lui interdit officiellement.
        Quant à l’arrivée de cet argent sur marché spéculatif, je crois que les banques européennes sont trop à sec pour ne pas éponger en interne chaque goutte de liquidité qu’elles peuvent obtenir. Je suis par ailleurs curieux de voir les critères de bonne gouvernance qui seront imposés dans le cadre de l’union bancaire.

      2. N’oublions pas une attaque d’Israel sur l’Iran et ses effets sur le prix du Brent qui pourrait exploser,surtout si l’Iran bloque le détroit d’Ormuz ne fusse qu’un moment ou attaque l’Arabie Saoudite et ou l’Irak(occupé par les US,c’est juste à coté) en représailles.Selon le timing gros problèmes pour le Dollar et l’économie mondiale durant un certain temps.Il se peut aussi que rien ne se passe,mais comme on en parle depuis 10 ans,cela finira bien par arriver.Après l’Iran,l’objectif final reste le Pakistan, seul pays Islamique à ce jour à posséder la bombe nucléaire.

      3. @Renard

        La bonne gouvernance se heurtera à ses présupposés faux. Draghi gagne du temps mais ne résout bien évidemment rien. Compte tenu des statuts de la BCE il pouvait difficilement faire plus, mais justement, cela pose la question des fondements même de la monnaie unique.

        Je n’ai pas de doute sur la stratégie des européistes et sur ses conséquences sur les libertés citoyennes et le creusement des inégalités, ce que vous appelez le plan A. C’est à ce titre qu’il paraît important de se saisir de la question européenne par tous les moyens qui peuvent nous être donnés. La campagne de ratification du TSCG en est un. Je rappelle donc que le 30 Septembre, un appel à rassemblement est lancé pour sensibiliser les citoyens sur la nécessité d’un referendum sur cette question.

    2. Les mesures décidées par la Banque centrale européenne (BCE) le 6 septembre ont favorablement influencé les marchés. Mais cet enthousiasme sera de courte durée. Ces mesures ne peuvent en effet cacher la victoire des thèses les plus dures de la Bundesbank. Loin de soulager la zone euro dans la durée, elles ne peuvent, au mieux, que lui apporter un répit très temporaire. La crise de compétitivité et les forces de récession et de dépression vont continuer de s’étendre et leur effet se fera très rapidement sentir…par Jacques Sapir
      http://www.medelu.org/Mario-Draghi-ou-le-pompier
      et :
      …La Banque centrale européenne en annonçant qu’elle rachèterait des titres de la dette des états est censée faire un geste d’aide dans leur direction. C’est une lecture très superficielle de ce qui est en train de se passer. En fait la BCE achète ces titres de dette souveraine sur le « second marché ». Ce « second marché » désigne non pas un lieu mais un type d’acquisition. Dans ce cas, la BCE rachète aux banques privées les titres de dette que celles-ci possèdent après avoir prêté aux états souverains. Donc rien ne change dans le circuit de financement. La BCE continue de prêter aux banques privées à 1% et celles-ci continuent de prêter à 7%, 8%, 9% et même 17% aux Etats. Puis la Banque centrale rachète leurs titres de dette aux banques privées. Si l’on veut bien y réfléchir avec attention, on peut considérer que c’est surtout une bonne affaire pour les banques privées. En effet elles se débarrassent de titres d’emprunt qu’elles considèrent elles-mêmes comme menacés de ne pas être payés. Car si elle prête à un taux aussi élevé aux Etats concernés, c’est bien parce qu’il y a une « prime » pour le risque de ne pas être payé. En revendant ces titres d’emprunt « pourris » à la Banque centrale européenne, on peut considérer que les banques vendent du « papier » suspect contre de l’argent bien réel et garanti par la BCE. C’est là une première raison de ne pas prendre les vessies pour des lanternes. En rachetant des titres de dette sur le « marché secondaire » la BCE permet surtout aux banques d’assainir leurs comptes. Dans le cas qui nous occupe, nous avons une deuxième raison de ne pas considérer cette initiative comme un cadeau fait aux Etats souverains. En effet la BCE conditionne ces rachats sur « le marché secondaire » à une clause de conditionnalité. Laquelle ? La voici : la BCE n’intervient que si l’État concerné par les titres de dette achetables sur le marché secondaire accepte de se soumettre à un plan de secours. Ce plan de secours c’est évidemment le fameux MES qui l’administre ! Cela signifie que la Banque centrale oblige l’État concerné à se soumettre au contrôle et restriction de toutes sortes qu’implique pour un État le fait d’en appeler au MES ! Comprenez-vous ? Ainsi ce qui est présenté comme un beau geste pour « aider » un État est en réalité un moyen de l’obliger à se soumettre au dispositif austéritaire européen et à perdre tout contrôle sur la gestion de son budget. Ainsi, dans le cas de l’Espagne, alors qu’elle fait tout pour éviter d’être entraînée dans la spirale du MES, la décision de la BCE est un véritable coup de poignard dans le dos. Car si l’Espagne ne demande pas d’aide au MES cela sera « interprété » par les marchés comme un refus de s’astreindre aux véritables mesures d’austérité que ceux-ci jugent nécessaire ! Et cela conduira donc à une élévation de la prime de risque. Et donc une élévation des taux d’intérêt qui lui seront accordés par les banques privées pour ses emprunts d’État. Voici une nouvelle démonstration de ce que « solidarité » veut dire pour la BCE et l’Europe libérale !…
      http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/09/08/ca-bouge-profond/

      1. « Ce plan de secours c’est évidemment le fameux MES qui l’administre ! Cela signifie que la Banque centrale oblige l’État concerné à se soumettre au contrôle et restriction de toutes sortes qu’implique pour un État le fait d’en appeler au MES ! Comprenez-vous ? Ainsi ce qui est présenté comme un beau geste pour « aider » un État est en réalité un moyen de l’obliger à se soumettre au dispositif austéritaire européen et à perdre tout contrôle sur la gestion de son budget</em>. .. »

        oui, trés bien ce topo de Mélenchon …

        le MES, ou la dictature financière légalisée, made in Europe …
        en fait, ces dictatures financières ( sous n’importe quel régime : car les Droits de l’Homme, nos oligarques s’en foutent, ici, là-bas et ailleurs, malgré une propagande éhontée ) sont appelées
        à faire jonction : et cela seulement intéresse leur toute-puissance …
        ensuite, tout sera bloqué, et sous contrôle : trés curieux comme nous avançons tranquillement vers l’horreur … sauf quelques uns, qui souffrent de ne pas être entendus …

  3. Et comment envisager de croître sur une planète qui a tout intérêt à la décroissance de ce qui la tue?

  4. Et si tout le monde regardait la réalité en façe : la croissance C EST FINI !
    Faut trouver autre chose , comme la justice sociale et le partage des revenus par exemple !
    Comment?
    J ai dit une grossièreté?

    1. non ce n’est pas une grossièreté mais comment allez vous persuader le mec qui tire les revenus de son travail sans compter ses heures de partager avec le pétanquiste qui fait le strict minimum syndical (et encore…)…

      1. baretous, vous êtes un ringard.
        Votre exemple est grossier, malpoli, et des tonnes de solutions existent.
        Quand GM dit « partage », il ne dit pas salaire unique et universel.
        Barre-toi, s.t.p.

      2. Je vais dire une incongruité dans ce monde de compétitivité forcenée, mais je pensais que le progrès aurait dû permettre de dégager du temps libre pour que chacun puisse se consacrer à ce qui l’intéresse vraiment.
        Certes en disant cela je présuppose que la majorité des salariés ne travaille pas vraiment par plaisir. Sauf erreur de ma part je crois qu’en général on travaille pour vivre et qu’on ne vit pas pour travailler.
        Mais bon revenons sur terre, il est vrai que dans un système d’exploitation capitaliste le but n’est pas l’épanouissement personnel d’une majorité, mais le profit maximal d’une minorité.

        Enfin comme dirait « vigneron », tout cela c’est la faute de la classe moyenne, c’est elle qui s’ auto exploite…
        Vous vous auto exploitez braves gens. Si vous ne cédiez pas aux sirènes de la publicités et du marketing, vous consommeriez moins, et il vous faudrait moins travailler à faire des choses qui ne vous plaisent pas toujours, pour acheter des produits, dont tout bien réfléchi on pourrait souvent se passer.
        Pire puisque le travail ne paye pas assez, vous vous endettez pour acheter cette camelote, et pour rembourser les dettes il faut « travailler plus pour gagner plus ».
        C’est la spirale infernale, ce que j’appelle la roue du hamster.
        Ceci dit les banquiers qui touchent des intérêts, et les employeurs qui rabotent les salaires, eux sont contents, car toute cette mécanique rend le travailleur docile: il faut qu’il rembourse ses dettes.
        En plus avec les taux de chômage que l’on atteint par les temps qui courent et le chantage aux délocalisations: la docilité ne peut qu’augmenter.
        Finalement ce système d’exploitation capitaliste est assez bien fait: il faut le reconnaître.
        Même si pour le maître de ces lieux il est à l’agonie, on n’a pas l’impression que ceux qui sont en haut de la pyramide agonisent, ce serait même le contraire: il n’y a qu’à demander à Warren Buffet.

      3. @Macarel :
        //// Sauf erreur de ma part je crois qu’en général on travaille pour vivre et qu’on ne vit pas pour travailler. ////

        En effet , grosse erreur : Tu survis pour travailler …..(plus précisément « tu sousvis » )

      1. la nature humaine n’est pas ringarde, elle est. Je ne pensais pas au salaire universel , par contre la jalousie est universelle. je ne suis JAMAIS parti en vacances avec mes enfants de toute ma carriere et j’en ai plus de 60 ans. Et j’aurais mal au cul de devoir partager avec les cigales.

        un sac de ciment = un paquet de cigarettes.Je ne fume pas. Fait le compte en 40 ans de carriere…….

        c’est un exemple.

        j’aime les discours de GM mais apparemment vous avez le même défaut: l’invective et l’insolence. C’est dommage .

        quand vous voulez au pied de la bétonniere ou sur un toit.

      2. à baretous

        il me semble que lorsque l’on parle de partage des revenus il n’est pas question d’opposer les travailleurs entre eux, fussent-ils allocataire des aides sociales.
        Est-ce bien ce que vous entendez par cigales ? Peut-être que j’interprète mal votre propos.
        Il me semble que ceux qui sont visés par le « partage » des « revenus » ce sont les ultra riches, le fameux 1%, il faut bien rendre à César ce qui est à César, c’est bien l’exorbitante richesse de quelques-uns qui fait la précarité du grand nombre et détruit notre écosystème. Donc oui, on doit envisager le partage des revenus, l’instauration d’un salaire maximum, une hausse conséquente du SMIC, la planification écologique, la refondation républicaine des institutions, la sortie de l’OMC et la désobéissance européenne sans laquelle aucune de ces mesures n’est envisageable . . .

    2. à Georges Marchais : J ai dit une grossièreté?
      OUI pour le milliard d’humains qui meure de faim !! le mot « croissance » ne veut rien dire : la croissance des engins militaires ? ou une planification écologique ? développer l’agriculture bio, les écoles, les hôpitaux ???…ou le PIB qui ne veut rien dire non plus ?
      cher Georges je me souviens quand tu défilais aussi au Mur des Fédérés : regarde et écoute la vidéo de 12′


      Montée au mur des fédérs 2012 par lesamisdelacommune

      1. Mon cher morvandiaux vous confondez grossièreté et état de fait !
        Il est un fait INELUCTABLE c’est que la croissance c est fini !
        On ne traite pas de grossiéreté un ETAT NATUREL , on s y soumet ( dans votre cas probablement en râlant ) et on en tire les consequences !
        La premiere c est que ces gens ne sortitront JAMAIS de la misere et la verront meme augmenter quoi que l ‘on fasse , la seconde est qu ‘il faut d’urgence , un contrôle mondial et drastique des naissances pour eviter que cela ce reproduise !
        Mais vous pouvez aussi conserver la tête dans le sable en geignant sur l egoisme de l’occident.
        Quand a mon pseudo , tout le monde a part vous a compris que c’était pour faire sourire le chaland , je ne suis pas a ce point attaché au pittoresque surranné…

      2. Mon cher morvandiaux , la croissance c est fini c est un fait , pas une grossièreté , vous pouvez le ressentir comme tel , mais les faits sont têtus et ne changeront pas pour ménager votre sensibilité !
        REGARDEZ LES CHOSES EN FACE : jamais ce milliard d individus ne sortira de la misere et il va meme voir celle-ci substantiellement augmenter.
        Il faut d’urgence un controle mondial des naissances d ailleurs , pour que ce milliard n en devienne pas 2 , puis 3 , car c est cela qui nous attend dans tous les cas de figure.
        Bien entendu ce contrôle n’aura pas lieu et nous n éviterons pas la catastrophe.
        Alors vous pouvez , bien sur , pas idéalisme un peu niais garder la tete dans le sable , mais ca ne résoudra rien du tout…
        Quand a mon pseudo , tout le monde a part vous aura compris que c était pour faire sourire le chaland , je n ai pas de telles nostalgies surrannées !
        Et je ne pense pas non plus que le front de gauche , dont vous faites manifestement partie, aie l ombre d un début de commencement de solution a quoi que ce soit .
        Même , si bien entendu , je suis profondément de ce que vous apellez de  » gauche » , je suis aussi ET AVANT TOUT réaliste..
        IL y a les faits , l idéalisme et les convictions.
        Votre parti ne prend en compte que les 2 derniers , comme tous les autres politiques , vous niez ce qui vous dérange et ce pour quoi il n existe que des solutions drastiques.
        Le controle des naissances est la clé de TOUT , sans cela rien d’autre ne sera accompli !
        Avec des ressources qui s’épuisent chaque jour d avantage et une population qui s’accroit d’autant , il faudrait vous rendre a l évidence , votre milliard de miséreux n ‘est que l ‘avant garde d’une armée bien plus importante , mais continuez a ratiociner si ca vous fait du bien….et reparlons en dans 10 ans quand votre milliard sera devenu 2.
        Votre position aura alors , sans l ‘ombre d’un doute évolué , mais ca n aura pas plus d’importance que maintenant…sauf peut être pour vous.

    3. Bonsoir,

      il faut préciser ce n’est pas les revenus du travail qu’il faut partager, mais surtout celui de la propriété et du capital qui pose probléme surtout, car les « riches » sont trop riche et trop peu par rapport à la population. La richesse est trop inégalement répartie, c’est du capital qui est mal répartis, pas les revenus du travail … encore que,… avec les différences trés importantes entre les patron à stock option et le smicard …. je ne connais pas au niveau masse monétaire en jeux, ce que représente ces différences énormes dans les traitements de ces deux extrêmes.

      Salutations

    4. à Georges Marchais,

      Oui, la croissance, c’est fini.
      Oui, les humains sont beaucoup trop nombreux sur une terre en voie d’épuisement

      La question dont la réponse doit dicter toute stratégie est la suivante.
      Devant l’ensemble des catastrophes, qui ne sont pas annoncées mais présentes, n’est-il pas désormais trop tard pour réagir en douceur (version optimiste) ou pour faire quoi que ce soit (version pessimiste) ?

      1. oui, nous sommes trop nombreux à produire des choses inutiles et mortes . et à laisser les milieux naturels se dégrader, se désertifier . pour des objets industriels jetables et polluants .
        si on reconstruit des haies, on recrée un milieu , des niches, des ressources , on peut concevoir un milieu naturel, une économie locale, des gens vivants sur terre . la place ne manque pas si on ne bétonne pas partout. l’eau reviendrait . il pourrait y avoir une dispersion et reconstruction des « pays » , comme on dit d’un gars, c’est un pays .
        on peut concevoir des collectivités à taille humaine, où tout se fait sur place . sans pour autant stagner 😉 d’ailleurs, les « cultures » sont nées ainsi . et de nos jours, c’est sans culture , nulle part .
        il ne peut y avoir de culture si on n’entend pas ce que dit la terre . les corps , tous les corps, ceux des bêtes y compris .
        par ailleurs, la voix des hommes et femmes qui souffrent en dit long . mais est ce que ces révoltes expriment exactement ce qui est bon , juste ? il y a tellement d’héritages culturels qui sont des aberrations, des oppressions . des demandes insensées ou d’un futurisme qui est ( m’est) incompréhensible , une terre sans nature , par exemple . sans vie sauvage .

  5. …si l’économie européenne continue de suivre une spirale descendante…

    On peut se passer du conditionnel dans votre remarque, du fait que, jamais la croissance, jamais plus, ne pourra passer outre les taux d’emprunt sur les marchés privés…
    Ce que fait rajoy, quant à lui, serait une bonne idée seulement dans la perspective d’une retour à la peseta et la possibilité de dévaluer en faisant marcher de nouveau la planche à billets espagnole…

  6. concretement, quel est le mecanisme qui est censé faire baisser le taux d’interet des obligations a partir de leur rachat sur le marche secondaire par la banque centrale ?
    si c’etait sur le marche primaire le raisonnement est clair, mais sur le secondaire c’est deja moins evident…

    1. Mais on essaye de faire baisser le niveau des taux d’intérêt espagnols et italiens, en achetant leur dette, comme si le problème était une question d’offre et de demande ! Leurs taux sont si élevés parce qu’ils intègrent une double prime de risque : pour couvrir le risque de non-remboursement, mais aussi une prime de conversion car il existe un risque réel d’éclatement de la zone euro et de retour aux monnaies nationales. Ce sont ces primes de risque qu’il faut faire baisser, en mettant en place une véritable solidarité envers ces pays, en garantissant qu’on ne les laissera pas tomber. Alors le risque baissera et les taux automatiquement aussi.

      LE SOIR, « La seule solution, c’est la mutualisation des dettes », mardi 4 septembre 2012

      1. Damned ! Me voici plus Jorionniste que Jorion. Mais je persiste dans le camp des ultras (Vive Jorion quand même !).
        Je reste persuadé de la validité de votre thèse sur la fixation du prix par le rapport de force entre vendeurs et acheteurs (ici entre emprunteurs et prêteurs); et que de nombreux prêteurs désertant, par exemple, la place de Madrid, ceux qui viennent peuvent imposer des taux qui leurs sont plus favorables. La prime de risque n’est qu’une justification a postériori; peut-être calculée « scientifiquement » par des gros ordinateurs et sur des algorithmes dont chacun sait bien désormais ce qu’il valent, surement en toute bonne foi, mais une justification a posteriori.

        Ce qui me semble réellement dommageable dans la solution Draghi, c’est qu’elle risque, si elle fonctionne ou tant qu’elle fonctionnera, de dispenser les États d’en passer par la case solidarité, seule solution durable à la sous-crise de l’Euro.

      2. @Renard

        Ce qui me semble réellement dommageable dans la solution Draghi, c’est qu’elle risque, si elle fonctionne ou tant qu’elle fonctionnera, de dispenser les États d’en passer par la case solidarité, seule solution durable à la sous-crise de l’Euro.

        Draghi a choisi la solution la plus aisée, car ce n’est pas demain la veille que les européens vont être solidaires entre eux. Surtout en période de vaches maigres,car tout le monde tire la couverture à lui.
        L’ Europe politique c’est à des milliers d’années lumières de nous: car les politiciens de chaque nation, représentant des bourgeoisies locales n’en veulent pas.
        Alors c’est Goldman Sachs qui prend les commandes…

    2. Les banques pouvant utiliser la dette achetée comme collatéral, ou la revendre à la BCE sur le marché secondaire, elles sont censées ne plus la bouder, induisant une baisse des taux à l’émission.

      1. Monsieur Leclerc,
        1) Merci pour vos billets, toujours aussi éclairants.
        2) Je me pose une question : quand une banque dépose un titre de dette souveraine à la BCE, laquelle des deux touche les intérêts ?

      2. En gros, si le risque est pris par un autre (en l’espèce la BCE et donc les États actionnaires de la BCE), je l’inclus plus dans ma prime de risque. C’est ça ?

        2 questions :
        – quand la BCE prend en collatéral, prend-elle à 100% ?
        – quand la BCE achète sur les marchés secondaires, à quel prix achète-t-elle ? Un prix incluant une prime de risque ou un prix incluant une décote ?

      3. @ Juste un gars

        En règle générale, il y a une décote. Dans ce cas précis, la question n’a pas été à ma connaissance évoquée.

        Les achats sur le marché secondaire se font au prix du marché,
        de gré à gré.

      4. Oui François pour les coupons et en tenant compte de la décote, c’est grassouillet pour la BCE les rendements… Combien au fait rien qu’en 2011 ?
        C’est 1 350 milliards au moins le total dans les actifs de l’eurosystème entre les achats et les repos (1 150 milliards au deuxième trimestre ces dernières)…

      5. Les banques pouvant utiliser la dette achetée comme collatéral, ou la revendre à la BCE sur le marché secondaire, elles sont censées ne plus la bouder, induisant une baisse des taux à l’émission.

        c’est justement ma question : « elles son censee », mais le feront elles necessairement ?

        je me mets a la place d’un investisseur : intervention de la BCE ou pas, je sais (ou crois savoir) que la probabilite pour que l’espagne me rembourse rubis sur l’ongle les interets sur une obligation a 10 ans est relativement faible;

        disons que je prevois qu’elle pourra honorer le service de la dette seulement les 5 premieres annes;
        alors je double le taux d’interet pour pouvoir esperer recuperer en 5 ans ce que j’aurais du recuperer en 10. (calcul a la louche bien sur, c’est un cas d’ecole).

        maintenant je sais que la BCE est disposee a me racheter mon obligation;
        a priori ca ne change en rien la solvabilite de l’espagne a moyen terme.
        alors quoi ?
        si j’achete un bon espagnol a taux « normal » pour le revendre au bout de 5 ans a la BCE, je recupererai le principal (inclus certainement dans le prix de vente a la BCE), plus 5 ans a interet « normal »;

        ai je donc interet a ne pas continuer a exiger le taux double ?…

        y a t il quelque chose qui ne va pas dans ce raisonnement ?

        .

      6. @ Francois Leclerc

        Une banque ne dépose pas des titres : apportés en garantie, ils deviennent la propriété de la BCE, qui touche donc les intérêts.

        Même quand elle a des réserves excédentaires (ie, un solde positif à la BCE) ?
        Je sais que ces réserves excédentaires sont déjà rémunérées au taux de rémunération des dépôts et donc je pense (j’espère) que la BCE touche les intérêts de l’actif en lui même.

        1. Les banques déposent leurs réserves obligatoires sur leur compte courant ouvert auprès de la BCE, qui ne doit pas être confondu avec la facilité de dépôt, qui est rémunérée par la BCE. Lorsque cette rémunération a baissé, les banques ont transféré une partie important de leurs dépôts sur leur compte courant. Dans les deux cas de figure, il ne s’agit pas d’actifs mais de liquidités.

      7. Jave, elle paye 0 d’intérêt sur les 800 milliards ou j’sais plus combien en dépôts des banques la BCE, réserves obligatoires comme facilités de dépôt. Financement gratuit. Elle aurait tort de s’gêner. Attendons nous aux taux négatifs un d’ces quatre… Ben quoi ? Ils prêtent bien à taux nominal négatif aux états non ? Alors ?

      8. Vigneron, message reçu. J’arrive pas à trouver les taux de la bce jusqu’à maintenant, la honte. Les taux bce sur wikipédia vont jusqu’en 2010*.

        Francois, ok une banque possède deux comptes à la BCE :
        – un compte courant, pas rémunéré ?
        – un compte de dépôt, rémunéré au taux de rémunération des dépôts ?

        Lorsque cette rémunération a baissé, les banques ont transféré une partie importante de leurs dépôts sur leur compte courant. Dans les deux cas de figure, il ne s’agit pas d’actifs mais de liquidités.

        Un changement mi-2012 ? Je vois un transfert de 500Md€ mi-2012 entre compte courant** et facilité de dépôt***. Comment la banque optimise-t-elle la répartition entre compte courant et facilité de dépôt ? Comment lire la courbe du compte courant**. Le compte est positif, cela représente la nécessité d’avoir des réserves obligatoires ? Y’a une base et des fluctuations importantes depuis mi-2007 (~100Md€ ~30 fois par an). Pour la base, j’imagine un lien avec les réserves obligatoires et les facilités de dépôt (puisqu’il peut y avoir transfert entre les deux). Les fluctuations m’intriguent tout-autant. Des créances à court terme renouvelées tous les mois ?

        Depuis mi-2011 BCE prête 700 Md€**** aux banques espagnoles, françaises et italiennes (efi). Dans la même période les facilités de dépôt à la BCE augmentent de 700Md€. Les banques efi ont directement déposé les 700Md€ empruntés ? Ou est-ce plus un jeu de chaise musicale, avec les autres banques (celle qui n’ont pas emprunté) déposant ce qu’elles auraient dû prêter aux banques efi ?

        * http://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_directeur
        ** http://en.wikipedia.org/wiki/File:Current_accounts_at_the_ECB.png
        *** http://en.wikipedia.org/wiki/File:ECB_deposit_facility.png
        **** http://www.professeurforex.com/2012/08/analyse-eco-zone-euro-quand-la-bce-fait-de-la-charite/

      9. Non jave, c’est pas les banques efi qui ont augmenté leurs dépôts, elles aimeraient bien, mais non. Va plutôt voir outre-Rhin.

  7. Merci pour cet article très clair, on attend en effet « la sortie du tunnel », mais par quelle croissance ?avec quelle source d’énergie ?
    P.S. si je puis me permettre, il y une coquille dans le texte : « après avoir stabilité le taux de la dette »=> »stabilisé »

  8. Il suffit de regarder ce jour l’infrmation des média menteurs pour s’apercevoir que l’austérité lié à ces choix ne passera pas .Que va t’il se passer dans ces pays test :grèce, italie, espagne qui ne sont l’exemple de notre futur proche en france quand il faudra bien payer cette dette qui nous accule et qui ne va faire que grossir suite audernieres annonces de la bce en sursis jusqu’au 12.Donne une cigarette à une grenouille et tu verras qu’elle essaie de respirer un air pur jusquà éclater 🙁 vécu à l’âge de dix ans).On est le 8 il reste 4 jours pour que cela change ;tiens les chaussures de ma puce et elle fera trois sauts périeux

  9. L’alternative est toujours aussi claire à mon sens : changement des statuts de la BCE pour qu’elle finance directement les états ou un budget européen unifié, puis défaut et restructuration du secteur financier, enfin discussion d’un nouveau système monétaire.

    1. Euh oui ceeeeertes, mais bon, à part cette aimable guignolade, c’est quoi exactly l’autre branche de « l’alternative toujours aussi claire » au sens de Herr Prokuror ?

      1. @Vigneron

        Les vignes vous cachent l’horizon ? Sinon observez et vous verrez…

        Le point Godwin vous démange apparemment. C’est courant dans la famille…

      2. Plaît-il cher ami ? Académie :
        Alternative n.f. : Succession de deux choses qui reviennent tour à tour. combattit avec une alternative presque égale de succès et de revers. Il signifie par extension Option entre deux propositions, entre deux choses. partir secrètement ou de se cacher; il est embarrassé sur l’alternative. Je vous offre l’alternative. On lui a donné l’alternative. Il n’y a pas d’alternative.
        Pour guignol et guignolade il n’y a pas d’ambiguïté ni de malentendus entre nous, ça va de soi. Au plaisir mon ami.

      3. @Vigneron

        C’est pathologique hein ? Votre passe d’armes avec un pauvre commentateur sur l’emploi d’alternative ne m’avait bien entendu pas échappée. Vous aurez d’ailleurs remarqué que je ne reprend pas « branche », perche que vous m’aviez tendue à escient, ni même le terme. Vous croyez que c’est fortuit ? C’est parce que vous avez aussi pris certaines personnes pour des bleus que vous en êtes là aujourd’hui ?

        Bon allez, faut que j’aille faire une course, on vient de me donner le signal…

      4. @ eric

        Attention, toute pique destinée à Vigneron vous sera justement retournée.
        Œil pour œil, Saint-Pourçain.

  10. La seule question que tout le monde se pose, porte sur la durée de l’agonie et sur les dégâts que l’euro va provoquer dans sa chute. Les avis divergent… émeutes, révolutions, guerres civiles, attentats, famines, épidémies.
    Inutile de se creuser la tête, des solutions éprouvées sont là, disponibles pour qui veut bien les voir. Mais ont-ils, seulement, envie de les regarder. Rien n’est moins sûr. Nous sommes priés d »assister impuissants et exaspérés à leur manoeuvres dilatoires.
    Le troupeau en route pour l’abattoir ne fera pas un geste pour échapper à son sort rappelant en cela les victimes d’un génocide encore bien présent dans nos mémoires.
    A moins que…le salut ne viennent des plus désespérés et, partant de là, des plus énergiques de nos concitoyens…

  11. La BCE stoppe l’hémorragie mais n’a pas guéri la Zone Euro

    Les marchés actions s’enflamment

    Les créanciers privés à l’achat sur les dettes des pays périphériques pourront alors s’empresser de revendre ces actifs à la BCE. Une bonne nouvelle pour les banques qui pourront alors trouver, quoiqu’il se passe, un repreneur d’éventuelles « obligations pourries » : Junks bonds. L’indice CAC40 constitué principalement de valeurs bancaires est l’un de ceux qui progresse le plus rapidement depuis cette annonce de Mario Draghi.

    L’indice phare de Wall-Street n’aura pas eu besoin de plus pour continuer sur son incroyable montée depuis 2009. Rien ne semble l’arrêter alors qu’il vient tout juste de franchir des plus hauts de 4 ans ! Il était sur une résistance qui semblait clairement poser de sérieux problèmes … mais Draghi a mis tous les opérateurs d’accord. La situation est identique sur le Nasdaq Composite.

    La FED a donc trouvé un relayeur pour ses opérations de rachats d’actifs.

    http://www.daily-bourse.fr/La-BCE-stoppe-l-hemorragie-mais-n-a-pas-gueri-la-Zone-Euro-analyse-17147.php

    CQFD.

  12. Vous connaissez maintenant l’histoire de la grenouille qu’on met dans l’eau et qu ‘on laisse cuire à feu doux et qu’on ébouillante par la suite.Conaissez vous de l’histoire de celle à qui on a donné une cigarette à fumer ? c’est celle qui arrive dans quatres jours: donnez une cigarette à une grenouille et vous verrez qu’elle aspire jusqu’à son éclatement espérant y trouver un peu d’oxygène dans ce brouillard ambiant .C’est comme la dissection celà s’apprend trés jeune.

  13. La vrai question est: « Qu’est-ce qui doit croître et qu’est ce qui doit décroître ? »

    S’endetter pour mettre en oeuvre la transition énergétique ne me semble pas scandaleux.

    Car c’est préparer l’avenir.

    1. @ Macarel 8 septembre 2012 à 12:59
      Vous vous posez les bonnes questions et donnez la bonne réponse. Le problème pour les équipes au pouvoir est de passer à l’action. Cela implique d’entrer délibérément dans une phase de réduction drastique de la consommation afin de consacrer tout ce que l’on peut à l’investissement en moyens permettant d’assurer la survie à terme. On en arrive rapidement à imaginer devoir entrer dans une sorte d’économie de guerre, non pour faire la guerre à nos semblables mais pour faire la guerre à notre excessive consommation d’énergie, relativement à celle que nous produisons. Nous consommons notre capital, nous consommons ce qui est essentiel à la vie et ce faisant, nous portons atteinte à la durée de vie de notre espèce.

      C’est d’autant plus dramatique que le problème à résoudre est connu et signalé par le Club de Rome depuis 40 ans et que sa résolution est rendue plus difficile avec chaque jour qui passe. La population croît et consomme de plus en plus alors que l’énergie accessible avec les moyens en place, plafonne et s’épuise, rendant son accès de plus en plus coûteux au fur et à mesure que l’offre deviendra de plus en plus réduite par rapport à la demande.

      Cette situation place les dirigeants élus de nos pays occidentaux, et particulièrement ceux d’Europe, à devoir se montrer courageux au risque, faute d’expliquer le fond des choses en dépassant les questions d’argent, d’être désavoués par la population dont ils dépendent. C’est peut-être ce qui les amène à se défausser ou à rechercher la complicité d’autorités non élues du pouvoir bancaire.

  14. J’ai l’impression que tout est maintenant en place pour que l’europe puisse virer la Grece sans trop de dommages. Si je devais pronostiquer le rapport de la troika d’Octobre, je dirais qu’il sera negatif et que les Etats s’en serviront comme motif pour abandonner la Grece. C’est pour cela que les obigations grecques ne sont pas rachetées par la BCE. Comment l’expliquer autrement…

    1. Oui, c est tres vraissemblable, l automne va etre chaud pas seulement pour l eurozone, les bourses aussi peuvent derailler…

  15. Je ne suis pas du tout d’accord avec la décroissance !
    Qu’il y ait une décroissance pour tous les produits de m…….e, c’est d’accord et je veux dire par là les produits manufacturés mais la croissance doit continuer dans tout ce qui est immatériel et là les besoins sont presque infinis ! éducation, santé, assurance, recherche, loisir, services aux autres, culture, …
    Déjà nos économies sont essentiellement dans les services d’ailleurs.
    D’autre part, il faut inventer un modèle ou avec un petit +0,5%, on peut créer 3 fois plus d’emplois qu’auparavant et cela du fait que nous partons de très haut en terme de richesse mal répartie, je sais. Je m’explique : un pays A avec déjà un indice à 10000 et l’autre pays B un indice PIB à 100, c’est sûr que A ne va pas faire chaque année 100% de croissance ! il pourra rajouter disons 1%, ce qui fait 10100 alors que B qui connaitrait un boum spectaculaire de 100% serait à à 200.
    Tout compte fait les 2 en valeur absolue ont connu une augmentation de 100 mais j’imagine que Si dans le pays B, la richesse est bien répartie alors c’est déjà la fiesta !

    1. Nader,
      malheureusement dans le pays B la répartition est encore plus indécente
      et peu de gens sont à la fête

  16. Là ou il n’y a plus de croissance il ne reste que de la dette.
    La dette elle est partout.
    Le pétrole cher empêche toute espoir de reprise de croissance, le gouvernent a beau faire une baisse de 6 centimes on sait que ça ne durera pas et qu’après le pétrole va flambé.
    La chine construit des autoroutes les ventes de voitures augmenteront en chine et en inde.
    pensez, imaginez, la quantité de pétrole qui faudra, la quantité de pétrole que l’on n’a pas.

  17. La Banque centrale européenne en annonçant qu’elle rachèterait des titres de la dette des états est censée faire un geste d’aide dans leur direction. C’est une lecture très superficielle de ce qui est en train de se passer. En fait la BCE achète ces titres de dette souveraine sur le « second marché ». Ce « second marché » désigne non pas un lieu mais un type d’acquisition. Dans ce cas, la BCE rachète aux banques privées les titres de dette que celles-ci possèdent après avoir prêté aux états souverains. Donc rien ne change dans le circuit de financement. La BCE continue de prêter aux banques privées à 1% et celles-ci continuent de prêter à 7%, 8%, 9% et même 17% aux Etats. Puis la Banque centrale rachète leurs titres de dette aux banques privées. Si l’on veut bien y réfléchir avec attention, on peut considérer que c’est surtout une bonne affaire pour les banques privées. En effet elles se débarrassent de titres d’emprunt qu’elles considèrent elles-mêmes comme menacés de ne pas être payés. Car si elle prête à un taux aussi élevé aux Etats concernés, c’est bien parce qu’il y a une « prime » pour le risque de ne pas être payé. En revendant ces titres d’emprunt « pourris » à la Banque centrale européenne, on peut considérer que les banques vendent du « papier » suspect contre de l’argent bien réel et garanti par la BCE. C’est là une première raison de ne pas prendre les vessies pour des lanternes. En rachetant des titres de dette sur le « marché secondaire » la BCE permet surtout aux banques d’assainir leurs comptes. Dans le cas qui nous occupe, nous avons une deuxième raison de ne pas considérer cette initiative comme un cadeau fait aux Etats souverains. En effet la BCE conditionne ces rachats sur « le marché secondaire » à une clause de conditionnalité. Laquelle ? La voici : la BCE n’intervient que si l’État concerné par les titres de dette achetables sur le marché secondaire accepte de se soumettre à un plan de secours. Ce plan de secours c’est évidemment le fameux MES qui l’administre ! Cela signifie que la Banque centrale oblige l’État concerné à se soumettre au contrôle et restriction de toutes sortes qu’implique pour un État le fait d’en appeler au MES ! Comprenez-vous ? Ainsi ce qui est présenté comme un beau geste pour « aider » un État est en réalité un moyen de l’obliger à se soumettre au dispositif austéritaire européen et à perdre tout contrôle sur la gestion de son budget. Ainsi, dans le cas de l’Espagne, alors qu’elle fait tout pour éviter d’être entraînée dans la spirale du MES, la décision de la BCE est un véritable coup de poignard dans le dos. Car si l’Espagne ne demande pas d’aide au MES cela sera « interprété » par les marchés comme un refus de s’astreindre aux véritables mesures d’austérité que ceux-ci jugent nécessaire ! Et cela conduira donc à une élévation de la prime de risque. Et donc une élévation des taux d’intérêt qui lui seront accordés par les banques privées pour ses emprunts d’État. Voici une nouvelle démonstration de ce que « solidarité » veut dire pour la BCE et l’Europe libérale !
    Jean-Luc Mélenchon, le 8 septembre 2012.

    1. On aides donc les banques avec l’argent de la collectivité ( socialisation des pertes) d’une manière assez déguisée, surtout en période électorale!!!!
      En bref du socialisme de riches!!!!!!!!!!!!

    2. Seul souci c’est qu’on ne sait pas encore :
      – à quel prix seront rachetés les titres (à moins de 3 ans et donc absolument pas aux taux nominaux annoncés là)
      – à quel prix ces institutions financières ont acquis ces titres (au nominal sur le primaire ? ou en deuxième main sur le secondaire ? )
      et donc on ne sait rien de la plus ou moins-value qui ressortira pour chacune des détentrices de l’opération de rachat de la BCE, ni pour celles-là, ni pour celle-ci évidemment.
      Bref, procès facile, expéditif pour tout dire, monsieur le (co)Président de PDG.
      Mais vous pouvez compter sur ceux de la Buba pour les regarder de près, les comptes justement.

      1. bonjour ,

        vigneron dit :
        Bref, procès facile, expéditif pour tout dire, monsieur le (co)Président de PDG.

        vi vi , bien sur , mais plausible aussi , donc ………. pas encore faux
        mais comme j’ai confiance en eux ( les riches ) ils nous vendront bien la corde pour les pendre 🙂
        mais tout cet argent qui a été donné au banque , il est ou ?
        en même temps , je voudrais pas être de l’équipe comptable qui seras chargé de démêler le bazar .

        ps : t’es dans le bordelais la vigne ?

      2. @ pascal polard

        l’argent n’est pas donné aux banques. Il est échangé (avec peut-être une décote, on ne sait pas) contre un titre de dette souveraine (des États) de même valeur.
        Le problème, c’est que c’est de la pure création monétaire puisque cette dette est comptabilisée comme actif une première fois quand la banque prête à l’Etat en question, une seconde fois quand la BCE la rachète. Création monétaire théoriquement limitée dans le temps, contrairement aux Q.E. américains ou anglais, puisque les titres de dette ont une échéance précise.
        Donc planche à billet, mais véritable Keynésianisme puisqu’il est prévu que le diable rentre tôt ou tard à terme dans sa boite.
        Le boulot de ceux qui vont suivre le « bazar » (qui n’est pas si compliqué que ça) risque d’être ennuyeux. En revanche celui de ceux qui vont décider si on achète ou non la fournée de dette suivante pourrait être jubilatoire.

      3. 92ha45a19ca en Margaux.

        Vigneron, mon estime pour vous croit de jour en jour. Sans mentir, si votre cépage…

      4. @renard

        le fait que la BCE fasse marcher la planche à billet pour assainir les comptes des banques détentrices de titres de dette pourris déplace juste le risque de défaut, n’est-ce pas ? Désormais les Etats devront rembourser la BCE et pas les banques privées. Celles-ci doivent être rassurées, elles ne perdront presque rien (je crois pas à une forte décote, mais n’ai pas l’intuition financière infaillible de Jorion…). Draghi ne change pas le statut de la BCE, qui ne prête pas directement au Etats, mais renforce la pratique de rachat de dette souveraine qui avait été initiée il y a quelques mois par la possibilité pour les banques de déposer à la BCE des titres de dette en guise de collatérals.

        Ma question concerne la stérilisation de ces rachats. Comme les Etats devront toujours rembourser leur dette, avec le même échéancier (?), et que les liquidités vont toutes atterrir chez les investisseurs, imagine-t-on une relance de la demande par ce biais ?

        A la limite, pourquoi ne pas simplement éponger les dettes par création monétaire en limitant l’inflation à un niveau raisonnable ? En Equateur, ils ont déclaré leur dette illégale, et ça leur a permis de modifier la distribution des dépenses de l’Etat. Ce ne serait pas un chèque en blanc, mais une mesure exceptionnelle qui là, pour le coup, permettrait aux Etats en crise de relancer l’économie par de grands travaux.
        Une autre question tient au fait qu’avant que VGE ne décide d’interdire à l’Etat d’emprunter directement à la Banque de France, (très proche du cas de la BCE), l’Etat français pouvait battre la monnaie et jouer sur la politique fiscale pour contrôler la situation économique du pays. Quelq’un sait-il si l’équilibre budgétaire était atteint avant 1973, sans la création monétaire ? Car si cette réforme a invoqué la menace de l’inflation, les statistiques montrent bien que la décennie précédant 73 avait une inflation largement inférieure à la décénnie suivante. La peur du politique démagogue, style Berlusconi, qui profiterait de l’aubaine pour réduire les impôts ? Trop facile, j’ai plus peur de la main invisible du marché que de la démarche lourde d’un homme politique opportuniste.
        Moins d’Etat, moins d’Etat, et le marché s’en portera mieux. C’est beau de croire aveuglément en une idée, mais à persévérer dans l’erreur, on en devient monstrueux. Il est temps de penser à réguler le marché, ce sont ces règles qui doivent façonner son identité, et non l’inverse. Je ne comprends pas pourquoi on n’utilise pas les chambres de compensation pour retracer le trajet de l’argent vers les paradis fiscaux. J’en ai assez d’entendre autour de moi que si les Grecs, ou Islandais, n’avaient pas vécus au dessus de leurs niveau de vie réel, cela ne leur serait pas arrivé – très bien, c’est un fait, mais, question réthorique, la responsabilité n’émanerait-elle pas des banques qui proposaient des prêts à taux d’intérêts ridiculement bas eu égard au risque encouru (cf Fab the Fabulous et ses Abacus) ? –
        Il faut une Europe politique forte, sans quoi les marchés suceront jusqu’à la dernière goutte notre sang. Et cesser de renflouer les banques sans aucune contrepartie.

  18. Est-ce légal -aux niveaux des traités signés par les différents pays européens- pour la BCE d’aider les états en achetant leurs dettes ?
    Concernant l’Italie et l’Espagne qui sauf erreur de ma part participent aux différents fonds FESF,FSE,…,ensemble à hauteur d’environs 30 % doivent donc emprunter à des taux du marché plus élévés qu’aux taux auquels ils le seront imposés (bonds émis par les PIGGS , rachetés par la BCE)=> Augmentation de la charge d’intérêts.

  19. Quand on parle d’intégration Européenne,c’est tout le contraire qui va se produire:

    Charles Picqué : « La Belgique est une illusion ».

    Le président de la Région de Bruxelles-Capitale ne mâche pas ses mots. Le socialiste exhorte la classe politique francophone à préparer l’après Belgique.

    .. Selon le ministre-président, il ne faut pas ignorer l’actualité économique qui pourrait pousser les Flamands à aller plus vite vers l’autonomie.

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-09-08/charles-picque-la-belgique-est-une-illusion-936641.php

  20. Le gouvernement portugais renforce les mesures d’austérité pour 2013.

    M. Passos Coelho a annoncé en particulier une augmentation des cotisations à la Sécurité Sociale de la part des salariés des secteurs privé et public. En échange, il a prévu une baisse des cotisations patronales afin de favoriser l’emploi alors que le chômage dépasse déjà les 15% de la population active.

    Les cotisations des salariés passeront ainsi de 11% à 18% tandis que celles des entreprises seront ramenées de 23,75% à 18%.
    Dans le même temps, le chômage, que le Premier ministre a qualifié d' »intolérable », devrait l’année prochaine atteindre, selon des prévisions officielles, le taux record de 16%.

    La récession a également entraîné une chute des recettes fiscales, ce qui ne devrait pas permettre au gouvernement d’atteindre son objectif de ramener cette année le déficit budgétaire à 4,5% PIB.

    http://www.express.be/business/fr/economy/5e9edb9a983c0c87901a8e6492c35b30-491/176284.htm

  21. Comme d’habitude cela dépend de quel coté on se place.

    Mais apparemment eux ils pensent qu’ils ont trouvé la solution et que la grèce sera le prochain exemple à suivre….. on aura tout vu…. donc accrochez bien vos ceintures… l’exemple Grec est l’exemple à suivre pour Bruxelles !!!

    http://idata.over-blog.com/0/11/19/18/2012/konrada.jpg

    Le rachat de dettes à court terme, dans un délai inférieur aux différentes « durée de vie électorale » des différents gouvernements de la zone euro permet à la BCE de prendre le pouvoir ni plus ni moins et de devenir LE décideur de la rigueur pour chaque pays concerné, tenant dans sa main un calibre avec une balle engagée dans le canon…..
    Reste à savoir quel sera la « vengeance de Merkel » bien que cela puisse en partie arranger politiquement la chancelière.

    Affaire à suivre.
    Et si la justice allemande ne prenait pas position contre le MES mais renforçait pe pouvoir du parlement allemand?
    Cela pourrait avoir des conséquences plus importantes que ce qu’on veux bien nous le faire croire.
    et pourquoi pas une pression forte pour un referendum?
    On peut toujours rêver……..
    La pensée de ces « hommes » est la suivante; Le peuple souverain n’est pas assez cultivé et ne peut pas comprendre l’intérêt qu’il y a à mener une telle politique économique, de ce fait il n’est pas bienvenue de demander l’avis au peuple…

    Olivier

  22. Merkel : « Nous devons trouver une solution pour la Grèce ».

    La chancelière allemande Angela Merkel a appelé à une « solution » pour empêcher la Grèce de quitter la zone euro à l’automne, affirme le magazine Spiegel à paraître lundi. Selon l’hebdomadaire, la chancelière et ses conseillers craignent qu’une sortie d’Athènes de la monnaie unique ne déclenche un effet domino similaire à la faillite de la banque Lehman-Brothers en 2008. Le coût d’un tel scénario pour l’Allemagne est estimé à 62 milliards d’euros, rappelle l’hebdomadaire ajoutant que la chancelière, qui a toujours répété son opposition à un abandon de l’euro par la Grèce, considère cette option lourde de conséquences politiques. Selon le journal, ses conseillers craignent que le gouvernement allemand ne soit alors contraint à des mesures pour stabiliser l’Italie et l’Espagne, notamment en mettant en place une union de la dette. La chancelière veut aussi empêcher la mise en œuvre d’un troisième programme d’aide à Athènes pour lequel elle estimerait ne pas pouvoir cette fois trouver de majorité au Bundestag (chambre basse du Parlement), poursuit le Spiegel.

    http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2012-09-08/merkel-nous-devons-trouver-une-solution-pour-la-grece-936668.php

  23. Mario Monti propose un sommet à Rome contre les populismes.

    Mario Monti a déploré la « réémergence de vieux stéréoypes et de vieilles tensions », en particulier entre pays du Nord et du Sud.

    « Il est paradoxal et triste, dans une phase où l’on espérait compléter l’intégration, de voir au contraire un phénomène dangereux avec de nombreux populismes visant à une désintégration dans presque tous les pays membres », a-t-il poursuivi.

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_mario-monti-propose-un-sommet-a-rome-contre-les-populismes?id=7835353

    Aide de la BCE: l’Italie répond « non merci ».

    L’Italie peut se passer pour le moment du recours au programme d’aide de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de rachat de la dette, a déclaré samedi à Cernobbio (nord) le ministre italien de l’Economie Vittorio Grilli.

    http://www.rtbf.be/info/dossier/europe-l-ete-de-tous-les-dangers/detail_aide-de-la-bce-l-italie-repond-non-merci?id=7835266

  24. @ M
    « sauf quelques uns, qui souffrent de ne pas être entendus … »

    Ne peuvent t-ils s’entendre uniquement sur ce sujet ,puisque incompatibles autrement nos patriotes

  25. DRAGHISTORIQUE !

    Comme le disait Jacques Bainville : « les banquiers gouvernent le monde ». Et il en est un qui vient de prendre le contrôle d’une bonne partie de l’Europe : le Président de la BCE. En quelque sorte, l’Europe vient de trouver son patron, son président de fait, peut-être son Empereur. L’Europe attendait son fédérateur, son despote éclairé, sa poigne de fer ; elle l’a trouvé. Certes, la route sera longue et elle est semée d’embûches mais Draghi a beaucoup d’atouts dans son jeu.

    Tout d’abord, il y a un consensus partout en Europe chez tous les responsables, tous les dirigeants, ils l’ont dit et répété : il faut continuer avec l’euro. Les économies des grands pays de l’eurozone ne convergent peut-être pas encore mais elles sont de plus en plus étroitement imbriquées. Plus aucuns dirigeants économiques ou politiques ne souhaitent revenir aux changes flottants, aux risques de change, à l’instabilité monétaire entre les grands pays de la zone euro. Ce serait ingérable et c’est en ce sens qu’ils disent que l’euro est irréversible.

    A partir de là, la seule route possible c’est celle de l’ajustement et de la convergence. Et Draghi s’est maintenant donné les moyens d’agiter la carotte et le bâton. Moi président de la BCE, je suis prêt à vous racheter vos dettes, oui mais, montrez-moi vos réformes ! C’est la ligne Merkel qui est une ligne médiane car en Allemagne il y a des banquiers extrémistes qui ne veulent entendre parler que de gros bâtons et de misérables carottes. Ces derniers peuvent poser problème mais Draghi a les moyens de les contourner car il a de nombreux alliés soit tous les gouvernements et responsables politiques européens ravis de lui refourguer la patate chaude de la dette. Il pourra compter sur eux notamment pour faire sauter le verrou de la création monétaire à liquidité constante qui n’est pas tenable.

    La décision et maintenant l’existence politique de Draghi arrangent beaucoup de monde. Il sera désigné comme le sauveur de l’euro ou le méchant instigateur d’austérité et de réformes impopulaires, ce sera selon. Mais tant que le président de la BCE ne sera pas soumis à l’élection ou restera assez indépendant du politique, il sera solidement installé sur son roc et emmènera l’Europe là où il veut. La démocratie pure n’a jamais été à l’origine de construction politique solide. L’émergence de la fédération européenne a maintenant besoin de son moment « autocratique ». Si, par malheur, il n’advenait pas, la régression vers les divisions européennes d’avant 1945 ne sont pas à exclure tant l’anarchie, le désordre et le sauve-qui-peut égoïste formeront sa seule alternative.

    Ce sont les banquiers italiens du Moyen-âge qui ont lancé la Renaissance européenne. Souhaitons à Mario Draghi d’en être leur digne successeur !

    1. En effet, nous renaissons. Draghi, lui, sait faire rêver les investisseurs.
      C’est pas comme ces gauchistes socialos qui gouvernent en France, et qui voulaient (car il semble qu’ils sont en train de reculer: les riches faisant du chantage au départ) taxer les riches à 75% (au delà de 1 million € tout de même).
      L’avantage avec les riches c’est qu’ils n’ont pas besoin de faire des grèves interminables – pour souvent d’ailleurs ne point obtenir gain de cause, juste une petite menace du genre: « Si c’est comme ça je vais voir ailleurs. », et hop le gouvernement cède.
      C’est quand même un grand privilège que d’être riche…

  26. dommage collatéral d’un montage foireux avec participation des médias
    et ils ont trouvé qui pour éviter le lynzache François HOLLANDE
    des lâches vous dis je,des pleutres juste accrochés à leur nom d’un chien

  27. « Les élites françaises, dans leur immense majorité, ne croient plus en la France »

    Demandons tous à devenir Belge pour suivre nos « élites », qui en fait n’ont qu’une patrie: l’argent.

    Mais où qu’il est passé le « Rêve français » ? François tu ne fais pas rêver nos milliardaires, en tout cas, au point qu’ils veulent prendre la nationalité de nations fiscalement plus compréhensives. C’est terrible avec une gauche (qui est pourtant loin d’avoir le couteau entre les dents) les riches émigrent et les emplois s’en vont sous des cieux plus cléments. Heureusement que Mélenchon n’a pas été élu, il ne resterait plus aucune « élite » dans ce pays, ni plus aucun emploi.
    Quant au pauvre gars qui reste, il l’a dans le baba. La mondialisation c’est tout bénéfice pour ceux qui sont mobiles, pour les autres attachés à leur coin de terre c’est plutôt la Bérézina.
    Vivement que la droite revienne, car en « réformant » jusqu’à ramener le niveau de vie local à hauteur de celui des pays sous-développés, elle favorisera le retour des riches et des emplois.
    La nation, n’intéresse plus que les gens modestes, car c’est encore en son sein qu’ils trouvent une protection contre les aléas de la vie, au travers de services sociaux et publics. Le riches eux, n’en ont rien à carrer de la nation, eux leur terrain de jeux, c’est le casino mondial.
    Ils vont là où l’on paye le moins d’impôts et où l’on fait les profits maximum.
    Sans vouloir accabler Johnny, la sécurité sociale française il s’en contre-fou, car il a les moyens de se faire soigner dans les meilleurs hôpitaux de Los Angeles ou Las Vegas, grâce en particulier à l’argent qu’il économise en payant ses impôts en Suisse si je me souviens bien.
    Mais il ne s’agit pas ici de l’accabler, car il a encore beaucoup de fans en France, et il y en a de moins connus que lui qui font pareil, ou pire.
    C’est bien pour cela que des partis comme le FN ont un bel avenir devant eux, car ils s’adressent aux gens modestes, sédentaires qui voient leurs conditions de vie se dégrader,et qui ont du mal à se payer des lunettes, même chez Optic 2000.

    Quant à l’Europe elle est au mains de banquiers, difficile d’en faire une patrie de substitution pour le « vulgum pecus ». D’autant plus qu’elle est plutôt dure avec ce dernier, elle n’a à lui proposer que des cures d’austérité.

  28. Bernard Arnault « quitte » la France pour « gagner » la Belgique! au moment ou de droite comme de gauche les politiques appellent les français à l’effort salutaire et au sacrifice rédempteur.

    Le symbole, car il s’agit d’un acte symbolique (il n’a absolument pas besoin d’être citoyen belges pour abriter son immense fortune des ponctions fiscales française, ni pour investir en Belgique) est destiner à démontrer l’incurie du gouvernement socialiste français incapable de résister dans sa communication, à la volonté des français les plus modestes et donc les plus nombreux, de préserver ce qui leur reste de protection sociale et de régulation des inégalités par les pouvoirs publics.

    Ainsi, ce qui le gène dans l’élection de François Hollande ce n’est pas qu’il risque d’amputer ses revenus en France, de cela, il sait qu’il n’a rien à craindre, c’est que ce dernier ne tiendra pas le discourt du libéralisme le plus radical alors même qu’il poursuivra la politique ultra-libérale comme ces prédécesseurs socialistes l’on toujours fait depuis trente ans.
    Car au yeux de Arnault, l’homme le plus riche de Belgique désormais, le combat pour un capitalisme pur, de préférence à la peau blanche, aux yeux bleus et au cheveux blonds ne peut souffrir le moindre écart à la ligne tracé par lui et ces alter-égaux.
    Il n’est pas question de laisser croire aux pauvres que c’est pour leur bien que l’action du gouvernement est engagée.
    Le libéralisme capitaliste sera abouti du point de vu d’Arnault lorsque chaque individu en France (en autre) aura comprit que le salut ne peut venir que de soi même et encore à la condition d’être le meilleur, le plus efficace, le plus fort…
    Ce qu’affirme Arnault par cette annonce n’est qu’un rappelle de ce que de la droite disait en s’auto-qualifiant de décomplexée, autrement dit qu’elle pouvait affirmer le plus crument que le niveau de vie moyen en France ainsi que les avantages sociaux acquis de longue date, ne correspondait plus aux réalité mondialisé présentent.

    Voyez dit-il je ne puis rester dans mon pays si ce dernier nie la réalité de la modernité et s’accroche à ces fadaises que sont les avancées sociales et les notions de partage et d’équité.
    Rendez-vous compte, individus de France que moi parti c’est l’argent et le talent qui auront fuit le pays et pour n’y plus revenir.

    La propagande est d’autant plus efficace qu’elle induit la peur et l’angoisse, il le sait, ils le savent.

  29. a- t-on besoin d’autant de déplacements, de bruler autant d’énergies, de construire autant de bâtiments qui grimpe haut, de plus d’avions, etc, pour aller où ?, alors qu’on sait qu’on est rivé à cette terre , qu’on fait corps avec elle . pourquoi se donne -t-on tant de peine au travail , ou pour une sorte de guerre qui ne mène nulle part ? ou qui rend le monde malade ou dans des états pitoyables de misère, malgré la vitrine olympique . pourquoi autant de promiscuité , de concentrations urbaines, de bruits, et par conséquent de révoltes qui non plus ne conduisent nulle part ou bien qui répètent les mêmes erreurs, les mêmes choix correspondants aux mêmes vides ? la vie sans plaisir . travail , course, ennuis de toutes sortes , quelle que soit la caste à laquelle on appartient . on est rongé d’angoisse , dépassé par un monstre dont nul ne sait contrôler les réactions , système fantôme . et où chacun « croit » qu’il peut quelque chose en prenant les rênes du pouvoir . ce qui ne fait qu’attiser les rivalités et l’incompréhension générale.
    c’est comme si l’humanité passait à côté d’elle même . n’entendant plus sa voix . la voix de la terre, son chant .
    on a fait le plein de tous ces objets, le rythme peut trouver son repos .

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