L'actualité de la crise : OH, LES BEAUX JOURS !, par François Leclerc

Billet invité.

Saluant « les efforts que les Grecs avaient engagés, douloureusement, depuis deux ans et demi », François Hollande vient d’exprimer le souhait que « la suite soit supportable pour la population », car la Grèce « doit faire la démonstration encore de son programme et de la volonté de ses dirigeants d’aller jusqu’au bout » a-t-il ajouté. Dans sa réponse, Antonis Samaras, le premier ministre grec, a tracé son objectif : « Nous devons retrouver l’espoir, car sans espoir nous allons perdre la cohésion sociale ». Chacun a donc sa conscience pour lui et de la compassion pour les autres.

La position du curseur n’est pas encore tranchée par les autorités européennes, le programme exact des nouvelles mesures d’austérité pas encore adopté par la coalition gouvernementale grecque, mais une pression maximum s’exerce sur celle-ci pour qu’elle les endosse, ce qui n’est pas encore acquis. C’est seulement à ce prix que la Grèce sera une fois de plus sauvée. Nul ne s’inquiète de la crédibilité de ce qui ne sera pas appelé un troisième plan de sauvetage, mais seulement un ajustement du second, pour ne pas ouvrir le débat sur ce que sera le quatrième. Car il est déjà acquis que le pays va davantage s’enfoncer dans une récession ne lui laissant aucune chance et une crise sociale que l’on croyait appartenir au passé. Il est question de crédibilité, mais l’on s’étonnera que la stratégie de ceux qui la réclament soient à ce point démunie de vraisemblance.

Conserver la cohésion sociale, selon les termes employés par le premier ministre conservateur, c’est toute la question, qui peut être autrement formulée : comment obtenir que, démoralisés et isolés, les Grecs ne voient pas d’autre issue que la soumission à un nouvel ordre injuste qui épargne ceux qui ont profité au maximum des dérives dont on leur fait supporter la responsabilité ? Car le danger populiste et ses aventures est là : la populace est incontrôlable quand elle ne joue plus le jeu.

Mariano Rajoy manifeste en Espagne la même préoccupation lorsqu’il prétend devancer l’appel des autorités européennes et nie négocier avec elles les conditions de son sauvetage prétendant régler entre Espagnols la question. Mais faut-il s’étonner que des gouvernements conservateurs de droite utilisent tous les artifices à leur disposition pour appliquer ce qui est somme toute leur programme ?

Les sociaux-démocrates, après s’être déjà illustrés en Grèce, en Espagne et au Portugal lorsqu’ils étaient aux affaires endossent sans nuance la stratégie de désendettement préconisée par la BCE et par la droite européenne pour mieux négocier à la marge ce qui peut l’être, c’est-à-dire pas grand chose. Ne pas marginaliser la France, accompagner l’Allemagne pour la faire évoluer : les arguments ne manquent pas pour justifier cet alignement de fait. Prétendre passer entre les gouttes de l’orage, c’est proposer un pari de dupes et préparer à de nouvelles désillusions. L’histoire, de ce point de vue, bégaye, d’autant plus que la social-démocratie ne dispose plus des marges de manœuvre financières des temps bénis.

Ses espoirs reposent sur l’intervention de la BCE, afin pensent-ils de rendre le désendettement plus étalé dans le temps et moins douloureux, sans en changer la substance. Navrants, ils sont à la manœuvre comme s’ils siégeaient en commission des résolutions de leur parti de gouvernement lors d’un congrès. Fidèles à leur vision de la politique, ils accompagnent le mouvement au prétexte de l’orienter, afin non pas de transformer le monde mais de l’amender. Mais ils prennent le risque d’être pris à contre-pied par la dynamique d’une crise mondiale dont ils n’ont pas pris la mesure et ne perçoivent pas la dynamique, ne voulant surtout pas jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil hors du cadre.

74 réponses sur “L'actualité de la crise : OH, LES BEAUX JOURS !, par François Leclerc”

  1. « Les sociaux-démocrates, après s’être déjà illustrés en Grèce, en Espagne et au Portugal lorsqu’ils étaient aux affaires endossent sans nuance la stratégie de désendettement préconisée par la BCE et par la droite européenne pour mieux négocier à la marge ce qui peut l’être, c’est-à-dire pas grand chose. »

    Je me demande si ça ne m’évoque pas la guerre d’Algérie. Mêmes protagonistes, même démarche des seconds (Guy Mollet).

    Delphin

  2. J’aime bien les formules comme « ils n’ont pas pris la mesure ». Il faudrait donc penser que ces gens sont moins intelligents, moins perceptifs et moins informés que M. Dupont.

    Dans un autre domaine, quoique, la caravane d’été du PS transite par toutes les télés. Festival de questions ineptes de journalistes moutonniers, florilège de propos décrivant les mesures à prendre sur une planète qu’on dirait extra-solaire. Cette kermesse de costards de faiseurs, micros suceurs et miasmes communicants ne révolte même plus.
    Surnage une vérité palpable, ils sont heureux d’avoir repris le pouvoir, les rênes, l’argent et la gloriole, les socialistes. Le même hypocrisie bonasse transite de l’un à l’autre, sésame de la fraternité des parasites roses.

    La télé, alternance oblige, en fait un peu moins pour l’autre côté de Sirius. Les raeliens liberaux se sont rassemblés pour célébrer leur petit boss brun, rentré de teuf canadienne. Leur tranquille assurance de fanatiques évoque au choix l’affabilité des gardiens de Patrick Mc Goohan, dans la série « Le prisonnier », ou l’électrique patience de la hyène.

    1. francois n’est pas M dupont. De fait, M dupont regarde tf1, ecoute europe1 et lit lemonde.
      Il y a un goufre entre ‘ M dupont’ et celui capable de faire une analyse critique et raisonee de la situation

  3. Je suis en partie d’accord avec l’analyse, sauf que l’étiquette « social démocrate » ne convient pas à une caste de politiques et haut fonctionaires, sautant du public au privé, qui s’ enrichissent par des moyens douteux ou des salaires exorbitants, aux frais du contribuable. Les mêmes qui nous parlent d’innovation, une manière de nous culpabiliser, sont des modèles de conservatisme, s’accrochant à leurs places, comme les huitres au rocher.
    Finalement les mesures de rigueur ont pour effet de soutenie les banques et la finance, qui à son tour profitent pour s’approprier les richesses de chaque pays. Célà revient à dire que ce sont les contribuables qui payent pour être délestés de leur patrimoine. L’Espagne et le Portugal sont dans une très mauvaise situation, mais nous les français, sommes nous mieux lotis?

  4. Saluant « les efforts que les Grecs avaient engagés, douloureusement, depuis deux ans et demi », François Hollande vient d’exprimer le souhait que « la suite soit supportable pour la population »

    Pourtant le jour d’avant, le discours de FH avec Angela semblait plus ferme, « Les Echos » :

    La veille, c’est le président Hollande qui était l’hôte de Mme.Merkel dans la capitale allemande, tous deux appelant Antonis Samaras à poursuivre les réformes et à tenir ses engagements,sans répondre immédiatement à son souhait d’obtenir un assouplissement de la cure d’austérité administrée à son pays.

    Il est temps de connaître la version suivante une fois qu’il aura passé le Channel.

  5. Si la social-démocratie ne dispose plus des marges de manoeuvres financières des temps bénis c’est d’abord parce qu’ils ne le veulent pas en ayant entériné tous les aspects du credo néolibéral à la base de l’UE comme en 2005, par exemple. Les socialistes toutes tendances confondues ne veulent pas remettre en question le système! Ils préféreront comme le Pasok faire la politique la plus rétrograde plutôt que de renoncer à cette europe-là. Ils seront balayés comme le Pasok qui survit en attendant les prochaines élections où ils seront laminés pour de bon.
    Le 12 septembre outre la décision du Tribunal constitutionnel allemand de Karlsruhe il y a des élections aux Pays-bas où le Parti socialiste et non le parti social démocrate a le vent en poupe pour refuser les politiques d’austérités dramatiquement inefficaces et stériles sauf pour sauver d’abord les banques mais non les peuples.

      1. Un référendum comme en 2005 où le Non triompherait serait et dont le résultat serait et sera tenu pour nul et non avenu par l’oligarchie néolibérale et européiste dont le PS et les Verts tendance DCB sont des membres éminents. Rêvez pas!

      2. @Cording

        Ne sous estimez pas le pouvoir de percolation des idées. Il faut répéter et encore répéter. 2005 a pratiquement détruit le Ps. Malgré la victoire de Hollande, c’est une coquille vide durablement fragilisée par la déchirure née pendant la campagne du referendum. Tant que la bataille idéologique n’est pas gagnée, il ne faut pas compter sur une quelconque insurrection qui serait un succès. D’abord user de la légalité, le plus longtemps possible, montrer qui sert l’orthodoxie et confisque la souveraineté populaire. Ensuite, s’il est besoin…

        1. Jubilatoire, sérieusement ? Un bel exemple d’exercice casse-gueule, où Lordon semble hésiter à se mouiller un peu mais pas trop, genre, bien sûr il y a des complots, mais il faut trier. Bien sûr la vidéo de Grignon est complotiste, mais ce qu’il dit est vrai (sic), on le trouve dans tous les manuels scolaires (re-sic), et puis après tout, c’est bien, les gens s’interrogent, comme mon ami Chouard par exemple, trop injustement attaqué sur le 11 septembre par exemple, par… Quatremer.

          Et oui, 4 pages d’enfilage de perles pour en arriver à quoi : le chiffon rouge Quatremer. Alors c’est pas que je porte Quatremer – et son admiration de Trichet qu’il arbore fièrement en bandoulière – dans mon coeur, mais est-ce que ça méritait d’ingurgiter autant d’encre sèche pour simplement dire qu’il pouvait pas le blairer, ce qui n’était au demeurant pas une nouveauté ?

          Que je sache, personne n’a jamais traité Lordon de complotiste. Alors pourquoi prendre la défense de ceux qui le sont vraiment, et de la pire espèce ?

          Comprends pas moi… Ou si, plutôt trop bien.

      3. @Julien Alexandre: « Si l’euroscepticisme du peuple mène au conspirationnisme, il semble que l’eurocrétinisme des élites y conduise tout aussi sûrement… »

      4. Je viens donc de lire F. Lordon, dans son style qui fait son charme, à la limite de l’hermétisme intellectualiste.

        Il me semble que, fidèle à sa ligne, ce qui meut sa pensée féconde, c’est d’abord la défense du peuple « injustement accusé par ceux qui le méprisent de toujours verser dans les thèses complotistes en cours » ( « C’est la bénédiction des élites qui ne manquent pas une occasion de renvoyer le peuple à son enfer intellectuel, à son irrémédiable minorité. », »Car au lieu de voir en lui un délire sans cause, ou plutôt sans autre cause que l’essence arriérée de la plèbe, on pourrait y voir l’effet, sans doute aberrant, mais assez prévisible, d’une population qui ne désarme pas de comprendre ce qu’il lui arrive, mais s’en voit systématiquement refuser les moyens – accès à l’information, »,. « Aussi est-il de la dernière ineptie de reprocher au peuple ses errements de pensée quand on a si méthodiquement organisé sa privation de tout instrument de pensée »).

        Par contre, la définition de ce qu’on appelle complotisme n’est pas donnée, ce qui est dommage car les querelles idéologisantes s’alimentent en partie des flous sémantiques.
        Pour moi, alors qu’il y a effectivement, selon l’expression de F. Lordon, « ’ parfois des menées concertées et dissimulées – on pourra les appeler des complots, » le complotisme grand teint se reconnaît immanquablement à ce qu’il dit de son auteur : l’intégrisme de pensée.

        Delphin

        Ensuite, usant de sa liberté d’appointé d’Etat bien installé, F. Lordon baguenaude sur J. Quatremer, comme il l’avait précédemment fait sur Laurent Mauduit, qui l’ont bien mérité. A contempteur, comptempteur et demie.
        (La charge de L. Mauduit contre les intellectuels médiatiques est salutaire).

      5. « il semble que l’eurocrétinisme des élites y conduise tout aussi sûrement » dixit, en expert, un membre éminent et haut gradé de l’élite CéNéRiSsime de l’économisme diplomatiquement mondain…

      6. Julien, vous avez le droit de soutenir n’importe quelle thèse, pourvu qu’elle soit argumentée … Parce que sans arguments, on ne peut pas débattre avec vous. Or ce ne sont pas les arguments qui manquent chez Lordon ; alors pourquoi ne pas le contredire sur le terrain des arguments, de l’analyse, du commentaire de texte et du raisonnement ?

      7. Chez beaucoup d’intellectuels, c’est la quête à l’affect du popoulos depuis un bon bout de temps, on dirait.

      8. @Julien Alexandre: de fait, il a été injustement critiqué par Quatremer. L’article de Lordon est clair sur ce point: il ne se prononce pas sur la vérité des accusations de complot. Il est question de la légitimité d’une opinion venant du peuple, fusse-t-elle erronée. Comme le montre bien l’article de Lordon, les élites ont aussi des opinions erronées et tombent d’ailleurs aussi dans le complotisme. Donc là n’est pas la question, la question est : le peuple a-t-il le droit de donner son opinion et de la tenir pour respectable, indépendamment de savoir s’il dit des conneries ou pas? Ce droit, l’élite l’a. Pourquoi pas le peuple?

        1. @ Moi

          Tu as tout faux, c’est un combat d’arrière-garde qui n’a plus aucun sens depuis l’avénement d’internet. Plus aucun. Et tu as même doublement faux, car les discours conspirationnistes ne sont pas du tout le fait du « peuple ». Non, ils sont ce qu’une certaine frange d’une certaine élite leur sert comme soupe manipulatoire pour servir des intérêts dont les gens qui se font abuser n’ont pas idée.

          le peuple a-t-il le droit de donner son opinion et de la tenir pour respectable, indépendamment de savoir s’il dit des conneries ou pas? Ce droit, l’élite l’a. Pourquoi pas le peuple?

          Pffff… Le fond du problème n’est-il pas plutôt de donner les moyens à tous de ne plus dire de conneries ? A moins de considérer bien sûr que le nivellement par le bas est un progrès. Ne me dis-pas que c’est ton cas Moi ?!?

      9. Julien, tu ne comprends pas le raisonnement de Moi : le peuple va prendre la pouvoir et se vengera des élites en disant davantage de conneries que celles-ci n’en ont dit quand elles étaient au pouvoir. Il aura ainsi pris sa revanche.

      10. Ouais, je pense avoir deviné le pourquoi de cette réaction et de l’article qui a été posté de suite mais ce n’est pas jorioniquement correct. Je m’auto-censure donc 🙂

      11. @Julien Alexandre: « Et tu as même doublement faux, car les discours conspirationnistes ne sont pas du tout le fait du « peuple ». Non, ils sont ce qu’une certaine frange d’une certaine élite leur sert comme soupe manipulatoire pour servir des intérêts dont les gens qui se font abuser n’ont pas idée. »

        Ben voilà, un argument sur le fond du problème. Donc, pour toi, ces discours conspirationnistes sont le fruit d’un complot? « Conspirationnisme : la paille et la poutre »?

        @Paul Jorion: vous avez l’air bien convaincu que le peuple dira plus de conneries que les élites. Ce n’est pas mon avis.

        1. Ben voilà, un argument sur le fond du problème. Donc, pour toi, ces discours conspirationnistes sont le fruit d’un complot? « Conspirationnisme : la paille et la poutre »?

          Il n’y a pas de complot : les types qui sont derrière ces dénonciations de conspirations sont connues et leurs motivations aussi. Encore faut-il avoir envie de le voir.

          Pour le reste, tu frôles le départ dans le décor encore une fois à cause de ton absolutisme démocratique. Il ne s’agit pas de dire que 2 opinions ne se valent pas, mais qu’une opinion et un raisonnement scientifique étayé ne se valent pas.

      12. @Julien Alexandre: « tu frôles le départ dans le décor encore une fois à cause de ton absolutisme démocratique »

        C’est ton opinion, qui n’est pas celle d’un démocrate (« absolutisme démocratique », lisez « dangereux démocrate extrémiste »).

        « Il ne s’agit pas de dire que 2 opinions ne se valent pas, mais qu’une opinion et un raisonnement scientifique étayé ne se valent pas. »

        Admettons, par hypothèse. Qui ou quoi juge de ce qui est digne d’être dans la catégorie du « raisonnement scientifique étayé »?

    1. Compte tenu de précédents billets , je crains qu’il n’y ait mortelle confusion…..le « parti socialiste » néerlandais n’a RIEN du socialisme au sens généralement admis ( surtout pas genre gauche de la gauche J.L.M. ) mais serait , sous de nombreux aspects , proche du TEA PARTY U.S.A………!!!
      Au secours….. merci , pour les détails , aux réels connaisseurs de la politique néerlandaise…

      1. Le P.S. néerlandais proche du Tea Party ? D’où sortez-vous ça ?

        Il y a une histoire du parti assez complète et apparemment objective sans superlatifs sur son site.

        L’entrée Wikipedia est aussi très complète.

        Evidemment, cela n’avance pas ceux qui ne lisent pas le néerlandais.

        Très rapidement, le parti naît en 1972 comme parti maoïste. Pendant vingt ans, il se concentre sur la gestion locale, où il gagne petit à petit du pouvoir en raison de ses succès dans de très nombreux projets d’initiative citoyenne. Le mot d’ordre du début est « alignement sur les masses » mais le désenchantement envers la Chine intervient rapidement. Les rémunérations liées à des postes sont mises dans une caisse commune et redistribuées de manière égale entre tous les participants.

        Au niveau législatif, la ligne est très longtemps « Votez contre, votez P.S. ». Cela ne les empêchera pas d’obtenir pour la première fois 2 députés en 1994. Depuis, leur représentation augmente lentement mais sûrement : ils sont aujourd’hui 15 députés, 8 sénateurs et un député européen.

  6. Autrefois quand il y avait des Partis communistes, de vrais, il y a entre 30 et 60 ans, les sociaux-démocrates avaient le droit à l’aimable qualificatif de « social-traitres ». Il faut croire qu’ils avaient raison!

    1. « Je me demande si ça ne m’évoque pas la guerre d’Algérie. Mêmes protagonistes, même démarche des seconds (Guy Mollet). » (bis)

      … + les communistes, les » vrais » : Le 12 mars 1956, le groupe communiste de l’assemblée (150 députés) vote – conjointement avec les socialistes – les pouvoirs spéciaux à Guy Mollet.

      Delphin

    2. Et dès les élections de 1965 se jettent dans les bras d’un politicien bourgeois,
      Mitterrand, responsable de massacres coloniaux et d’exécution d’anti-colonialistes…
      Aujourd’hui, le PC reste soumis à un politicien mitterrandien déclaré…

      1. Mitterand responsable des masacres coloniaux et d executions anti colonialistes ? je ne savais pas…
        En tout cas, on peut dire un grand orchestrateur de l euro actuel, car c est lui avec ses comparses socialistes qui l a impose au Kohl ! C etait cela sa condition pour etre d accord avec la reunification allemande ! Ironie de l histoire, ce que devrait etre l outil de contenir les allemands et de les empecher de dominer l Europe, se retourne contre les instigateurs et par ricochet contre toute l Europe du Sud.
        Quel gachis !

      2. @Prague

        Mitterrand a été Ministre de la Justice dans les années 50, et a envoyé quelques personnes à la guillotine.

  7. Cela s’appelle du manque de courage politique, à moins que ce ne soit une stratégies volontaire de retour au monde féodal

    1. Oui, manque de courage. Ou bêtise ? Ou stratégie ? mais pour aller vers quoi ? Ou complot ?
      A l’école, j’ai appris l’histoire comme tout le monde. On nous parlait des deux grandes guerres….je sais aujoud’hui qu’il y a eu bien des mouvements, des tiraillements, des tractations, des enrichissements, des manipulations qui ne sont pas dans nos livres d’histoire.
      Nous apprendrons peut être un jour que derrière cette crise économique, il y a bien des événements dont on ne sait rien….d’ou ces questions : bêtise, stratégie ?

  8. Les politiques de notre temps vont définitivement marquer l’histoire par leur cécité. Je ne m’explique pas cette inertie qui consiste à agir exactement de la même façon mais d’annoncer que le résultat sera différent, accessoirement parce qu’on est de gauche.

    Sur ce blog même certains en sont encore à penser que les états ont vécu au-dessus de leurs moyens, ce faux sujet étant le principal carcan idéologique qui justifie en toute logique les politiques de rigueurs : après le gavage, la diète ! A ce sujet, je partage tout à fait les paroles de PJ : les préteurs ont vécu bien au-dessus des moyens des emprunteurs s’appauvrissant toujours un peu plus à rembourser les intérêts qui viennent engraisser toujours un peu plus les préteurs.
    Lorsque l’on pousse les échanges, le cas de la Grèce a pour (seul) mérite de mettre d’accord les moins entêtés : la rigueur conçue comme seul traitement ne fait qu’aggraver le mal. Quand les faits ne vont pas dans le bon sens, reste toujours le dogme : « il faut bien rembourser ses dettes non ? ». Il conviendrait à chacun de remettre en cause cet argument dogmatique archi dominant du fait que l’on s’y plie tous « naturellement » à titre individuel. Pourquoi emprunte-on ? Pourquoi les préteurs prêtent ? Découlent de ses questions de très nombreuses remises en cause « d’évidences »… Non de dieu, politiques de tous bords, combien d’années va-t-il encore falloir attendre avant que fassiez ce travail et que s’impose à vos yeux l’évidence qu’aucune solution n’est envisageable dans le système économique actuel puisque le cadre et les postulats qu’il impose sont le problème ?

    C’est affligeant de finir par se dire que la seule sortie possible de ce bourbier est l’explosion sociale, rendant très incertain un renouveau par le haut.

    1. A moins que des extra-terrestres viennent nous imposer la solution à coup de laser dans le fondement et nous apprendre à réfléchir avec notre tête et non avec la chose que je ne citerai pas. Je plaisante bien sûr. Il nous reste au moins ça, l’humour et le rêve, la dérision et l’utopie.

      1. HUUUUUUUUMMMMMMMMM un bonobo a plus de dignité et d’envergure que ces infâmes prédateurs psychopathes !

    2. Personnellement je fais parti de ceux qui n’attendent plus grand chose, voire plus rien, des sociaux-démocrates ou autres sociaux-libéraux, ils se coucheront devant les forces de l’argent comme malheureusement ils l’ont déjà fait moult fois dans l’histoire ici ou ailleurs (je pense au chancelier de la République de Weimar Heinrich Brüning) .
      C’est triste, car ce faisant il vont faire encore plus le lit des partis extrémistes, plus particulièrement de ceux de droite.

      C’est affligeant de finir par se dire que la seule sortie possible de ce bourbier est l’explosion sociale, rendant très incertain un renouveau par le haut.

      Ben oui, c’est affligeant, consternant, à pleurer, mais apparemment ils n’en ont cure. Ou plutôt, ils ne savent pas quoi faire, ils sont désemparés, car la situation les dépasse, c’est encore la meilleure excuse que l’on peut leur trouver. Ils sont embarrassés d’un pouvoir qui leur
      est tombé sur les bras, à un moment où nous connaissons une crise peut-être pire que celle des années 30. En effet c’est la droite que les français ont congédiée,davantage qu’ils n’ont porté au pouvoir ces sociaux-démocrates: ils le savent.

      Mais un social-démocrate ne sait pas dire NON, NON à Merkel, NON au TSCG, NON à cette Europe néo-libérale qui se fait contre les peuples. Ils ne savent que dire OUI, comme pour les référendums sur le traité de Maastricht, ou celui sur le TCE en 2005. Ils sont par nature suivistes, ils ont toujours peur de se fâcher avec ceux qui détiennent le pouvoir, économique en particulier. Ce n’est pas dans leur code génétique de savoir dire NON, un NON clair et franc. Ils préfèrent toujours biaiser et en général cela finit mal.
      En conséquence, comme la situation économique va très probablement empirer, ils seront balayés lors des prochains rendez-vous électoraux, et nous auront le retour d’une droite dure et arrogante.

      Non de dieu

      Je rajouterais: « Macarel, de Miledious. », ça soulage un petit juron…

      1. moi je pense que l’explosion sociale peut être salvatrice, car elle aurait le mérite de permettre un changement ; seulement voilà, elle viendra trop tard et de manière trop violente pour ne pas engendrer de contre révolte qu sera encore plus dictatoriale

        un post mentionnait quel était le but recherché : moi je pense que ç’est celui-ci ; il y a la lâcheté des sociaux démocrates, et il y a aussi la frange extrémiste des européistes qui n’attendent que les choses dégénèrent afin d’imposer leur diktat : le fédéralisme européen ; il n’est que d’écouter le mépris (qui n’est que calcul) de l’évolution sociale en zone euro et leur catéchisme pro-austérité pour se dire que ces gens là sont des criminels ; un seul exemple : regardez c dans l’air avec sa cohorte de fédéraliste avec des casques à pointe, notamment le sieur dessertine pour qui tous les moyens sont bons afin d’arriver au but suprême la suppression des nations

      2. @thierry

        européistes qui n’attendent que les choses dégénèrent afin d’imposer leur diktat : le fédéralisme européen

        Pour ma part je n’appelle pas européistes des gens qui prétendent faire l’Europe sans et même contre les peuples. J’appelle cela au mieux des autocrates, au pire des dictateurs.

        Quant à une forme de fédéralisme européen, je ne suis pas contre, mais à condition qu’elle se fasse en donnant du temps au temps, et en en empruntant la voie du débat démocratique.

        Le projet fédéraliste de ceux que vous appelez les « européistes », n’est autre qu’une mise au pas des peuples par la mise ne place d’un carcan qui neutralise la démocratie. Ce projet pseudo-fédéraliste est tout à fait inacceptable, et doit être rejeté.

      3. @thierry

        Vous êtes ce qui m’inquiète dans l’explosion sociale.

        L’Europe peut être un formidable laboratoire de ce qui devrait, selon moi, tendre vers un fédéralisme mondial qui doit poser les bases d’un vivre ensemble pour tous les peuples, chacun conservant pour autant ses spécificités culturelles. Ce n’est pas une mince affaire, mais c’est le chantier qu’il me plait d’imaginer qu’un jour, il sera réellement ouvert.

        Le fédéralisme européen qui se dessine en ce moment est à peu près ce qu’il peut se faire de pire en la matière, à savoir « dans le dos » des peuples, et l’explosion sociale qui lui succédera ne laissera derrière elle qu’un terrible retour en arrière, tant attendu par beaucoup… dont je suis pas 😉

        C’est d’ailleurs toute la difficulté à proposer une alternative, les indignés du moment partagent un constat, mais n’envisagent pas tous le même avenir.

  9. Avec ceci, les échos rochelais de la Vallsisation des esprits, moribonnés à la com’ sauce Sapin&Cie, et j’ai l’estomac au bord des lèvres.

    Pardon, je vais vomir.

  10. J’ai l’impression que dans le club des  » européistes »,on réagit comme dans ces sectes très dangereuses : personne ne doit quitter le club .Et si les choses tournent vraiment mal on choisira
    le suicide collectif.L’idée de limiter les « spreds » par des interventions sans limite de la BCE tient
    du même esprit: personne n’abandonnera (même provisoirement) l’euro.Plutôt exploser ensemble.La question est de savoir si la femme décrite comme la plus puissante du monde acceptera de faire participer son pays au suicide collectif.Et à propos de suicide,il n’y en a jamais eu autant dans la pauvre Grece.

    1. « L’histoire, de ce point de vue, bégaye, d’autant plus que la social-démocratie ne dispose plus des marges de manœuvre financières des temps bénis. »

      Vous confirmez donc ce que disait M. Thatcher : « le socialisme s’arrête de lui-même lorsqu’il n’y a plus l’argent des autres ».

      A part ça, F. Hollande vient de démontrer qu’il n’avait rien à proposer qui puisse desserrer un peu l’étau qui strangule l’Etat grec. On est bien loin du changement promis.

      1. Vous confirmez donc ce que disait M. Thatcher : « le socialisme s’arrête de lui-même lorsqu’il n’y a plus l’argent des autres ».

        Sauf que pour le coup, en France, il vient d’être mis au pouvoir. Par défaut évidemment, votre citation pouvant tout à fait s’appliquer au gouvernement sortant en remplaçant « socialisme » par ce que bon vous semble.
        Votre provocation (qui fera sans doute sourire François Leclerc) n’a aucun fond. En zone euro, chaque élection balaye le gouvernement en place, cette règle n’étant pas regardante sur la couleur politique du candidat sortant.

        Bonne sieste à vous dans l’ancien monde ou les postures idéologiques socialos vs libérales n’ont pour unique effet que de perpétuer ce qui manifestement ne fonctionne pas.

        « Le système bien huilé d’accumulation de patrimoine s’arrête de lui-même lorsqu’il n’y a plus l’argent des autres ». Cela doit être une réplique de film de Donald Regan.

    2. @ JUJU 25 août 2012 à 19:09
      D’un autre côté il ne suffit pas de chanter en cœur, « je t’aime, tu m’aimes, nous nous aimons » pour que tout aille bien, car à moins que l’on prouve le contraire, dans le monde du vivant, on ne peut pas vivre que d’amour et d’eau fraiche. Même les bons sentiments peuvent conduire au désastre collectif lorsque chacun n’a pas pris conscience de ses responsabilités au regard des devoirs présents qui, selon qu’ils sont où non pris en compte, ont une incidence positive ou néfaste sur le futur.

      Le premier de ces devoirs est de penser à ceux que l’on a fait naître pour qu’ils perpétuent la vie de notre espèce et auxquels, au lieu de leur laisser de quoi vivre en leur permettant d’exploiter un capital équivalent à celui que nous avons hérité, nous laisserions un capital appauvri, incapable de nourrir (en énergie alimentaire et autre) une population sans cesse croissante et sans cesse plus consommatrice.

      Quand on a compris cela, on prend conscience de la nécessité de ne pas consommer plus que ce que l’on produit, tant au niveau individuel que collectif, sans quoi on détruit le capital. Or, comme le dit si justement Paul Jorion (Le capitalisme à l’agonie page 30) le capital est une ressource.

      Quand il n’y a plus de ressources pour vivre, il n’y a plus de vie possible. Alors, c’est la mort qui frappe. Parce qu’un système qui capte moins d’énergie que ce qu’il consomme, finit par s’éteindre en frappant d’abord les plus pauvres, ceux qui ont le moins de réserves d’énergie et qui, par la fuite en avant dans l’endettement, précipitent leur perte. En faisant appel aux bons sentiments des autres, ils sont prêts à pousser au « suicide collectif » que vous évoquez.

      On sent bien que ceux qui sont habités par un esprit anticapitaliste, sont prêts à cela. Peut-être que ce serait, pour eux, la seule façon qu’ils auraient de ne pas s’avouer à eux-mêmes qu’ils se sont trompés en emboîtant les pas de Marx, prônant la lutte du travail contre le capital. Non seulement ils incitaient ainsi à la haine des uns contre les autres, ce qui n’est pas très glorieux quand on pense être mu par des sentiments humanistes, mais en s’attaquant au capital, ils se sont attaqués aussi au travail et à la vie.

      C’est ce que l’Allemagne et les défenseurs du capital, qui sont en fait les défenseurs des peuples, veulent leur faire comprendre, afin que leurs suivants puissent encore vivre et qu’ainsi survive l’espèce.

  11. Quand on lit les premières déclarations de François Hollande, eh ben, ça promet!

    Exemple 1: « Pour moi la question ne se pose pas, la Grèce est dans la zone euro et la Grèce doit rester dans la zone euro ».
    Ah! ben, forcément, sinon la France se prend 3 points de PIB de dettes en plus si les grecs ne remboursent plus, 60 milliards au bas mot!
    Enfin, c’est seulement un peu plus que si l’on doit faire jouer les garanties accordées par l’Etat français si Dexia doit de nouveau être aidée, alors…

    Exemple 2: « Des décisions rapides devront être prises après le rapport de la troïka, fin septembre »
    Fin septembre? Mmmh de quelle année?
    Et cela, après un énième rapport bien sûr, écrit et corrigé par les cerveaux féconds de la BCE, la Commission Européenne et du FMI.
    Des décisions rapides, ça veut dire, quand fait-on la prochaine réunion, le prochain rapport, où et avec quels petits fours, sans doute?

    Exemple 3: « si des efforts financiers et des réformes structurelles sont encore nécessaires de la part d’Athènes, il faut faire en sorte que ce soit supportable pour la population »
    AAAH! Les fumeuses réformes structurelles (ce qui nous attend en France?). Des réformes qui améliorent considérablement la situation de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne… ça crève les yeux!
    Les réformes structurelles me font penser à quelqu’un qui dirait « le bateau coule, mais c’est qu’il est trop lourd voyons, allègeons le navire en retirant des planches de la coque! »

    Des génies, on a des génies…. (GROS SOUPIR!!!)

    1. Obama vient de fortement insister auprès de Merkel and co pour que rien de facheux n’arrive avant début novembre(elections day).

    2. Pour l’évidence , nous ne sommes pas près de « sortir du cadre »…
      Eh bien , dans ce cadre , nous pourrions suggérer au sieur HOLLANDE :…….
      – – – – dans l’objectif de permettre à l’actuelle GRECE (sous-entendu celle qui survit après les récentes purges) d’équilibrer ses comptes primaires ( équilibre recettes-dépenses de l’état , hors remboursements et charges d’intérêts)- – – –
      ………………d’exiger de ses partenaires européens , avec l’appui de dame MERKEL , la poursuite commune des avoirs de citoyens grecs « réfugiés »(les avoirs…) dans les coffres bancaires de CHYPRE,SWITZERLAND,GB,……..etc……avec , à tout le moins , la perception d’une taxe annuelle globale(ex. 33%) « libératrice » sur le volume monétaire « évadé » à l’insu de leur plein gré…
      [[[ suffirait de recopier les termes de l’ « accord » récent américano-hélvétique ]]]
      Voilà qui permettrait aux « socialistes » français de relever un peu le niveau des conversations du café du commerce……et , accessoirement , de cesser de considérer la GRECE comme un puits sans fond.
       » François , ….chiche….! « 
      ……

  12. Marasme samarasmerkhollande, jouons à la samarasmerkhollande à nous donner la réplique, du rien à dire, attendre, rêver, dieu que les plafonds brumeux sont hauts; vous êtes acteurs, avec cette fois de bonnes, de biens meilleures dispositions d’esprit, faisons, croyons comme si c’était cette fois-ci le bon, l’unique, le plan à venir, la récolte de l’espoir / lexique épuisé, le masque colle trop à la rhétorique, vous êtes acteur mais eux, qui sont-ils? Restons encore un peu, nous ne le regretterons pas.

    « pas mieux pas pire » (…) pas de douleurs (une migraine de temps en temps) (…) un peu patraque tout de même malgré tout (…) plus pour longtemps (…) doit pas me plaindre: Oh ! les beaux jours

    III, 3 En attendant Godot:

    VLADIMIR. – Partons.
    ESTRAGON. – Mais ne restez pas debout comme ça, vous allez attraper la crève.
    Pozzo. – C’est vrai. (Il se rassied. A Estragon.) Comment vous appelez-vous ?
    ESTRAGON (du tic au tac). – Catulle.
    POZZO (qui n’a pas écouté). – Ah oui, la nuit. (Lève la tête.) Mais soyez donc un peu plus attentifs, sinon nous n’arriverons jamais à rien. (Regarde le ciel.) Regardez. (Tous regardent le ciel, sauf Lucky qui s’est remis à somnoler.
    Pozzo, s’en apercevant, tire sur la corde.) Veux-tu regarder le ciel, porc ! (Lucky renverse la tête.)
    Bon, ça suffit. (ils baissent la tête.) Qu’est-ce qu’il a de si extraordinaire ? En tant que ciel ? Il est pâle et lumineux, comme n’importe quel ciel à cette heure de la journée. (Un temps.) Dans ces latitudes. (Un temps.) Quand il fait beau. (Sa voix se fait chantante.) Il y a une heure (il regarde sa montre, ton prosaïque) environ (ton à nouveau lyrique) après nous avoir versé depuis (il hésite, le ton baisse) mettons dix heures du matin (le ton s’élève) sans faiblir des torrents de lumière rouge et blanche, il s’est mis à perdre de son éclat, à pâlir (geste des deux mains qui descendent par paliers), à pâlir, toujours un peu plus, un peu plus, jusqu’à ce que (pause dramatique, large geste horizontal des deux mains qui s’écartent) vlan ! fini ! il ne bouge plus ! (Silence.) Mais (il lève une main admonitrice) – mais, derrière ce voile de douceur et de calme (il lève les yeux au ciel, les autres l’imitent, sauf Lucky) la nuit galope (la voix se fait plus vibrante) et viendra se jeter sur nous (il fait claquer ses doigts) pfft ! comme ça – (l’inspiration le quitte) au moment où nous nous y attendrons le moins. (Silence. Voix morne.) C’est comme ça que ça se passe sur cette putain de terre.
    Long silence.
    ESTRAGON. – Du moment qu’on est prévenus.
    VLADIMIR. – On peut patienter.
    ESTRAGON. – On sait à quoi s’en tenir.
    VLADIMIR. – Plus d’inquiétude à avoir.
    ESTRAGON. – Il n’y a qu’à attendre.
    VLADIMIR. – Nous en avons l’habitude. (Il ramasse son chapeau, regarde dedans, le secoue, le remet.)
    Pozzo. – Comment m’avez-vous trouvé?
    (Estragon et Vladimir le regardent sans comprendre.) Bon ? Moyen ? Passable ? Quelconque ? Franchement mauvais ?
    VLADIMIR (comprenant le premier). – Oh, très bien, tout à fait bien.
    POZZO (à Estragon). – Et vous, monsieur ?
    ESTRAGON (accent anglais). – Oh très bon, très très très bon.
    POZZO (avec élan). – Merci, messieurs ! (Un temps). J’ai tant besoin d’encouragement (Il
    réfléchit.) J’ai un peu faibli sur la fin. Vous n’avez pas remarqué?
    VLADIMIR. – Oh, peut-être un tout petit peu.
    ESTRAGON. – J’ai cru que c’était exprès.
    Pozzo. – C’est que ma mémoire est défectueuse.
    Silence.
    ESTRAGON. – En attendant, il ne se passe
    POZZO (désolé). – Vous vous ennuyez ?
    ESTRAGON. – Plutôt.
    POZZO à Vladimir). – Et vous, monsieur ?
    VLADIMIR. – Ce n’est pas folichon.

    « En attendant Godot »

  13. Bravo, votre article est si juste et si triste !
    La credibilite est perdue et combien, ce que n empechera pas de continuer comme cela pendant longtemps, en tout cas jusqu aux elections allemandes de septembre 2013.
    Cette situation me rappelle l invasion sovietique en 1968 pour stopper les heretiques locaux et nous devions attendre jusqu a que le grand timonier Gorbi lance en 1985 sa perestroika mal foutue, et subitement c etait acceptable ce que les economistes communistes tcheques, O. Sik en tete, voulaient faire evoluer le systeme centralisateur pourri et le rendre un peu plus dynamique, mais pour cela on a du subir une invasion ! Comme quoi les petits sont toujours plus punis que les plus grands…
    L attente de 68 a 89 a etait plutot longue et malgre que tout le monde savait que le systeme est pourri et que tout le monde pensait qu il va tomber illico demain, apres demain etc. et non, il ne tombait pas du tout, mais on devait attendre encore 21 ans, tres long !
    Ceci risque d arriver avec euro, car trop de credit politique au niveau europeen a ete lance dans cette aventure depuis l unification allemande, dont euro a ete condition sine qua non, que personne ne veut donner le coup de grace, pour ne pas rentrer dans l histoire comme le casseur d euro.
    C est un peu, comme on disait de la planification socialiste, le cheval a trois pattes qui marche toujours, meme a deux pates il est debout…
    J ai laisse sur votre dernier article un message sur la separation monetaire tcheque et slovaque en 93 qui s est tres bien passee il y a 20 ans deja, votre avis m interesse.
    Bon soir.

  14. « Mercredi 22 août, l’humanité a déjà épuisé son crédit annuel de ressources naturelles. »
    (Le Monde.fr du 22/08)
    Le « jour du dépassement » intervient cette année trente-six jours plus tôt qu’en 2011. En 2005, la limite fut atteinte un 20 octobre ; en 2000, c’était un 1er novembre.
    Personnellement, la dette je m’en fous. Je vote pour faire défaut.
    Affaire suivante…

    1. @ Peska

      « l’humanité a déjà épuisé son crédit annuel de ressources naturelles », c’est possible, en attendant l’humanité a un crédit annuel de bêtise naturelle disponible illimité.

    2. Citation Peska
      « Mercredi 22 août, l’humanité a déjà épuisé son crédit annuel de ressources naturelles. »

      (Le Monde.fr du 22/08″

      Pour prendre une image, car certains ne comprennent pas ce que ça signifie vraiment (« Comment peut-on dépasser les capacités de la planète ? ») :

      « En ce qui concerne le bois qui alimente ma chaudière à bois, ce 22 août, j’ai coupé pour l’hiver qui vient, tout l’équivalent des pousses de l’année et je suis donc obligé de m’attaquer au capital bois lui-même.
      Ca ne pourra pas durer, soit mon bois est trop petit, soit mes besoins en bois de chauffage doivent être sérieusement réduits (isolation poussée).
      Comme je ne peux agrandir mon bois, c’est la deuxième solution qui s’impose. »

      DD (Delphin didactique)

    1. Fallait voter Front de Gauche pour avoir une constituante… Les dés ont déjà été tiré, maintenant démerdez vous avec le bordel que vous avez choisi.

  15. on ne veut pas que la grèce sorte de l’europe mais pourquoi ?
    si la grèce sort ça met a mal l’europe et tout le système coule ?
    c’est pourquoi qu’on s’entête a garder la gréce ?

    Mais si c’est le cas la grèce a quand même un moyen de pression envers les autres pays.
    si vous ne m’aidez pas je sors et vous coulez.
    c’est ce qu’on pourrait se dire.

    on aide soi-disant la grèce mais on l’étrangle avec de plus en plus de mesure d’austérité.
    a un moment le peuple ne pourra plus tenir et va faire ce qu’il faut pour une sortie de l’europe.

    tout en faisant mine (d’aidé) la grèce c’est peut être ce que certains pays sans en avoir l’air essayent de faire a la grèce.

    jusqu’à quand on va continuer comme ça avec la grèce et combien de temps va grèce va tenir.

    1. Oui, et on pourrait aussi se demander ce que se passerait si la Grece fait le defaut, ne paye pas les dettes comme les Islandais, et reste en eurozone, meme si ECB coupe le robinet du plan machin d urgence…
      Vous vous rendez compte du bordel que cela donnera vis a vis de la planete entiere ?
      Un pays en faillite, a l interieur de l eurozone qui, gonflee a bloc, n a jamais prevu un mecanisme de sortie d un membre, parce que, s etait sans doute, un paradis de reve d entrer dans un club nec plus ultra qu est la eurozone, n est ce pas…
      C est cela que les affole, l image desastreuse que cela va donner a l exterieur et la credibilite a zero, l eurozone la risee de la planete ! La grandissime Allemagne et la France incapables de mater les petits grecs ? Les Grecs devraient d ailleurs adopter la devise J y suis, j y reste et je vous emmerde !

  16. Merkel souhaite un nouveau traité pour l’Union européenne.

    La chancelière allemande tente de convaincre ses partenaires afin de faire avancer « l’intégration européenne ».

    « Le gouvernement fédéral veut faire avancer l’intégration européenne », affirme l’hebdomadaire Spiegel qui précise que la chancelière souhaiterait que « les chefs d’Etat et de gouvernement tiennent une réunion pour poser de nouvelles bases juridiques pour l’UE ».

    Selon Der Spiegel, « le conseiller pour les affaires européennes de la chancelière, Nikolaus Meyer-Landrut, a conduit des discussions autour de ce projet à Bruxelles ».

    « Une date pour une telle réunion doit être fixée lors d’une rencontre au sommet projetée en décembre », affirme encore l’hebdomadaire, selon lequel, l’une des idées avancées par Berlin serait liée au rôle de la cour de justice européenne qui « pourrait par exemple acquérir le droit de surveiller les budgets des Etats membres et de punir ceux qui créent du déficit ».

    Mais, toujours selon le journal, « la proposition n’a pas provoqué l’enthousiasme parmi la plupart des pays-membres ». « Lors d’une rencontre informelle de dix ministres des Affaires étrangères, une majorité a repoussé l’idée d’une telle réunion, avancée par le ministre allemand, Guido Westerwelle », selon la même source.

    Cette femme est dangereuse, elle veut rentrer dans l’histoire comme Thatcher..

    http://www.lesoir.be/actualite/monde/2012-08-25/merkel-souhaite-un-nouveau-traite-pour-l-union-europeenne-934063.php

    Punir , toujours punir.Elle va punir quand la finance qui a ruiné le monde depuis 2008?
    Elle doit aimer le SM?

  17. Si Landrut conseille Mme Merkel,on peut raisonnablement se demander, quel est le prochain qui passera à la chaudiere?

  18. Tous les zirigeants zeuropéens zont été zélus par la volonté du zeuple et de zaniére zémocratique.

    Démocratie, qu’avons nous fait de toi ?

  19. Il faut sortir de l’ UE , de la zone euro et de l’ Otan via article 50 du TUE ( traité de l’ union européenne )

  20. et si comme le propose Jorion à un autre niveau tout le monde sortait en même temps pour rerentrer en même temps?
    du coup on change d’europe et on en essaye plusieurs jusqu’à trouver la bonne
    comme dans une boutique on essaye des vêtements
    ce ne serait pas plus inconséquent que de persister comme au jourd’hui ou croire que parce qu’on racourcirait les manches ou enlèverait la poche ici ou referait la doublure ça irait mieux
    tout le monde sait qu’un vêtement va ou ne va pas et qu’il est inutile de le transformer au prix de beaucoup de travail pour obtenir un truc moche et rafistolé
    l’europe ne va pas depuis le début mais personne n’envisage de sortir cul nu
    sauf si c’est l’autre

    c’était la minute blonde

  21. Mais ils prennent le risque d’être pris à contre-pied par la dynamique d’une crise mondiale dont ils n’ont pas pris la mesure et ne perçoivent pas la dynamique, ne voulant surtout pas jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil hors du cadre

    Mais peut être en fait qu’ils sont tout simplement dans l’impossibilité de penser hors de ce cadre et de ce formatage intellectuel ????

    Ils sont desesperant et ont certainement trés peur de la vie, de voir le monde autrement que plat ………, les pauvres !!!

    Au fond je pense que ce sont eux qui sont à plaindre, ils croyaient l’avoir longue et ils vont bientôt se rendre compte qu’elle est courte et étroite………..LEUR VUE ……..je voulais dire !

    C’est terrible, même Maître Yoda n’y pourrait rien face à des êtres aussi incapables de remettre quoique ce soit en question face à un système qui est devenu mortifère car totalement inadapté.

    Sans le partage et l’équilibre ? ,

    et bien qui sommes nous pour prétendre tout accaparer alors que ce système se délite ?

    Pourrions nous prendre notre avenir en main ?

    N ‘y aurait il que l’apathie, les vieux dogmes et leurs représentants pour créer le monde ?

    Qui a peur de sortir du cadre cul nu ???? ce qui est un moindre mal par les temps qui courrent…….

    qui manque d’audace et attend papa Noël ?

    Nous pouvons tous être en harmonie et en intelligence avec notre environnement voire agir en synergie , penser lucidement et sans angélisme a un monde où au moins il fait bon vivre et dans lequel on aime et on respecte la vie et le vivant !

    l’hybris…………..jusqu’à quand ?

    ça SUFFIT !

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